Dictionnaire de philosophie en ligne
Comment faire un plan de dissertation ?
Comment faire un plan de dissertation de philosophie ? Comment construire une grande partie, une sous partie ou une transition ? Cet article explique la méthode et les erreurs à éviter.
La base : 3 parties, 3 sous-parties
Un plan de dissertation a toujours la même structure : 3 grandes parties, qui contiennent chacune 3 sous parties. C’est le plan le plus courant et bien souvent le seul enseigné. Si en théorie on peut s’en écarter, en pratique ce n’est presque jamais une bonne idée.
Certains professeurs évoquent des plans en 2 ou en 4 parties, mais il est rare qu’ils aillent jusqu’à les utiliser couramment ou à proposer une méthode les concernant. Le plan 3×3 est de fait celui auquel s’attend votre correcteur et le seul vraiment en usage.
Une dissertation de philo contient donc 9 sous-parties. Chacune d’elle contient une idée, quelque chose que vous allez affirmer. Retenez donc que vous n’avez besoin que de 9 idées pour faire une dissertation. C’est à la fois très peu et beaucoup.
Si vous vous préparez un concours comme le CAPES de philosophie, votre plan sera plutôt un 3x3x2. Chaque sous-partie aura alors des sous-sous-parties et il vous faudra 18 idées pour remplir votre devoir.
Construire une grande partie
Voir aussi → Comment trouver la problématique ?
Une grande partie est une section de la dissertation qui étudie le problème posé et tente d’y répondre. Chaque grande partie a une unité, c’est-à-dire une cohérence interne : elle ne part pas dans toutes les directions.
Cette unité s’appuie sur un des points suivants (au moins) :
- l’aspect étudié dans la partie (moral, esthétique, etc.)
- la façon dont on l’étudie (point de vue collectif, individuel, etc.)
- le sens des mots employés
Exemple . En philosophie, on peut aborder l’idée de temps dans son aspect scientifique ou son aspect métaphysique . On peut parler du temps vécu individuellement ou du temps collectif, celui de l’ Histoire . On peut s’intéresser au temps mesuré par les montres… ou au temps comme timing , comme bon moment pour agir.
Si l’on veut que tout ça reste compréhensible, il ne faut parler que d’une seule chose à la fois. Votre grande partie va donc choisir un axe qui fera son unité. Au sein de cette partie, vous ne parlerez que du temps en « ce sens là », et les autres sens seront abordés ailleurs dans la copie. Votre plan étudiera donc 3 axes afin de résoudre le problème posé.
Là encore, les choses sont plus complexes si vous préparez un concours. Vous pourrez choisir un sens du mot pour faire l’unité de la grande partie, et travailler ce sens sous différents points de vue (collectif, individuel) au sein des sous-parties (par exemple).
Construire une sous-partie
Article détaillé → Comment faire une sous-partie ?
Une sous-partie contient 2 éléments : une idée et une raison d’accepter cette idée. C’est la brique de base de votre propos et de votre plan : elle doit affirmer quelque chose clairement, sans détour, et donner une raison de vous croire. En pratique, on commence toujours par trouver des idées et des arguments. C’est seulement après qu’on les range dans des grandes parties. D’où l’importance d’avoir le plus d’idées possibles, pour ne garder que les plus solides philosophiquement.
Ce que vous affirmez dans une sous-partie doit avoir « quelque chose de vrai » auquel vous ne renoncerez pas, même à la fin de votre devoir. Vous ne devez jamais poser une idée et la rejeter complètement trois paragraphes plus loin.
Vous pouvez la nuancer, la préciser ou la critiquer, mais pas l’abandonner à 100%. Une dissertation ne contient que 9 idées : ne perdez pas de temps à parler d’une chose pour dire ensuite que c’était complètement faux.
Construire une progression
Une dissertation de philo est en partie notée sur sa progression. Votre réflexion doit progresser : votre point d’arrivée doit être plus abouti intellectuellement que votre point de départ. Ce que vous affirmez au début va être nuancé, complété et enrichi tout au long du devoir.
Une méthode facile pour créer de la progression est de critiquer ce qu’on a dit plus tôt dans la copie. On s’aperçoit que ce qu’on a affirmé :
- était un peu trop simple
- ne prenait pas en compte un point important
- utilisait un argument insuffisant
- ou toute autre limite…
Il ne s’agit pas de rejeter ce qu’on a dit, mais de reconnaître que ça n’était pas suffisant, que ça avait des limites. Ce n’était pas faux ou absurde, c’était imprécis ou valable uniquement dans certains contextes, etc.
Un moyen très mécanique de créer de la progression est d’organiser chaque grande partie de la façon suivante :
- une critique de cette idée
- une nouvelle idée ou version plus riche de l’idée de départ
Avec cette méthode, vous êtes certain que votre copie progresse. Votre plan est toujours le même, quel que soit le sujet. Vous savez toujours quelle est la structure interne de vos grandes parties.
Bien sûr, cela peut conduire à des copies plus pauvres, car vous n’avez pas autant d’idées originales et variées. Mais pour débuter en dissertation, ça mérite d’être essayé. Vous pourrez ensuite vous améliorer.
Encore une fois, les plans de concours de philo sont un peu différents. Dans un 3x3x2, chaque sous-partie est composée de 2 idées : 1 idée originale (c’est la 1re sous-sous-partie) et 1 critique de l’idée de départ (la 2e sous-sous-partie ).
Faire une transition
La transition est la dernière étape de certaines grandes parties. Après avoir fini la 3e sous-partie, on présente une limite qui justifie qu’on change d’axe, qu’on aborde un nouvel aspect du sujet ou qu’on l’étudie sous un angle différent.
La transition n’est utile qu’à la fin de la 1re et de la 2e grande partie. En fin de 3e grande partie, il n’y en a pas besoin. À ce stade, vous avez déjà tout dit et il n’y a pas de nouvelle grande partie à annoncer. Passez directement à la conclusion .
Notez qu’il n’y a pas besoin de transitions entre les sous-parties d’une même grande partie. Avec la méthode ci-dessus, on passe d’une idée à sa critique, puis au dépassement de cette critique. Il n’est pas utile d’expliquer ce passage au moyen d’une transition : c’est le contenu même de la sous-partie qui fournit l’explication.
Les erreurs à éviter
Ne pas faire de plan . Une dissertation de philo doit résoudre un problème intellectuel. Le plan est le descriptif de chacune des étapes qui mènent cette résolution. Pas de plan = pas résolution.
Travailler sans brouillon . Vous avez un brouillon avec la problématique, les idées, les arguments et les transitions. Vous ne pouvez pas rédiger un texte qui articule clairement 9 idées si vous n’avez pas déjà tous les éléments à portée de main dans un plan détaillé.
Faire un plan de dissertation à 2 ou 4 parties. Ces plan font appel à une méthode profondément différente. Ce ne sont pas des variations du « 3×3 » avec juste une partie de moins ou de plus. Ils sont à proscrire si vous ne connaissez pas leurs méthodes.
Penser en « thèse / antithèse / synthèse » . On résume souvent la structure de la dissertation par cette formule célèbre. La 1re grande partie serait la thèse : on y affirme une idée principale. La 2e partie s’opposerait à cette idée : ce serait l’antithèse. Enfin, le dernier temps réconcilierait les deux en dépassant la contradiction.
Oubliez ce modèle : il est caricatural et empêche de réfléchir sérieusement. Il laisse croire que la dissertation consiste à dire une chose, puis son contraire, et à ensuite bricoler un mélange des deux. Ce n’est pas un hasard si on le ridiculise en disant « thèse / antithèse / foutaise » ou en le réduisant à « oui / non / peut-être ».
De plus, une grande partie n’a pas d’idée principale, de thèse qui ferait l’unité de la partie et qu’on défendrait tout du long des 3 sous-parties. On l’a vu, une grande partie a un axe qui permet d’organiser les idées, pas une sorte de « super-idée » qui serait à la fois partout et nulle part dans la partie.
Donner un titre à ses grandes parties au brouillon . Quand on fait un plan détaillé, on est tenté de donner un titre à ses grandes parties. Ça donne l’impression d’avancer, mais pas du tout. Un titre n’est pas une idée.
Un bon plan détaillé, c’est une phrase qui exprime une idée et en dessous plusieurs phrases qui expliquent pourquoi cette idée est bonne. Quand vous avez ça pour chaque sous-partie, tout est fait.
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MÉTHODO : comment bien rédiger sa dissertation de philosophie ?
- Publié le 31 mars 2020
- Mis à jour le 16 juin 2021
T’entraîner à la rédaction de sujets est la clé ! Une bonne préparation te permettra de réussir et de peut-être t’assurer une bonne note à la dissertation et décrocher une mention au bac de philosophie.
Il y a 3 étapes à prendre en compte dans la construction de ta dissertation de philosophie, si tu les appliques tu auras toutes les cartes en main pour faire une bonne disserte.
1. Quelle méthode choisir ? Quelle architecture de dissertation est la meilleure ?
Les méthodes de dissertation sont variées. Entre ce que t’a dit ton prof, ce que tu as vu sur le net, ce que tu as lu dans ton manuel, etc., il y a souvent de quoi se perdre ! Voici quelques conseils pour choisir entre toutes ces sources.
4 éléments universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie.
D’abord, il faut se rappeler que, si les méthodes sont différentes, il y a 4 éléments qui sont universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie :
- Une problématique ;
- Une réponse personnelle et argumentée à cette problématique ;
- La définition détaillée et approfondie des termes du sujet ;
- Un plan en trois temps.
Dans tous les cas, choisis la méthode avec laquelle tu te sens à l’aise et n’en change pas. Attention, la méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.
Je te donne un exemple de méthode, d’architecture, de nomenclature ci-dessous, attention quelques éléments dont tu dois te souvenir :
- Les noms des parties ne doivent pas apparaître.
- Le plan guide la hiérarchisation de ton analyse.
- Tu dois introduire chaque partie par une phrase de transition.
Dans cet exemple de plan en 3 parties (voir ci-dessous), l’enjeu de la question sera de savoir dans quelle mesure le bonheur est le but de la politique .
La méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.
Partie 1 : qu’est-ce que le bonheur ?
- Aspect universel
- Aspect singulier
Partie 2 : la politique, qui est la gestion des affaires publiques, ne semble donc pas devoir s’occuper du bonheur, qui finalement est quelque chose de propre à chacun.
- Définition détaillée de la politique
- Si l’état prétend imposer sa conception du bonheur aux individus, il y a de fortes dérives totalitaires à craindre.
- Mais s’il ne s’en occupe pas du tout alors la politique n’est qu’un instrument au service de quelques-uns .
Partie 3 : en réalité, la politique, si elle ne s’occupe pas directement du bonheur, doit cependant faire en sorte que chacun puisse le trouver. Elle doit assurer les conditions de possibilités du bonheur.
- La politique doit permettre à l’homme d’être éduqué, soigné, etc.
- La politique d’un état doit assurer la paix intérieure et la paix extérieure, faire en sorte que la vie sociale et le bien commun soient possibles.
2. S’entraîner à définir avec précision les notions du programme de philosophie
Pour cet exercice, n’hésite pas à te faire des cartes mentales (mindmaps) colorées et personnalisées qui te permettront de mémoriser à long terme.
Je te donne un exemple ci-dessous :
Si tu as du mal à apprendre ton cours, et que tu as besoin d’aide, retrouve des cours synthétiques sur superBac ! Ces fiches sont rédigées par des professeurs certifiés.
Tu trouveras aussi de nombreux cours et vidéos de notions sur la chaîne Youtube superBac by digiSchool .
3. Entraîne-toi !
Pour s’entraîner avec succès, il y a deux types d’exercices simples et ultra efficaces.
Entraînement à la dissertation n°1 : choisir – remplir – comparer
Choisir un sujet dont tu peux trouver le corrigé en ligne sur superBac. Par exemple, tu peux trouver : « La culture nous rend-elle plus humain ? »
Puis, remplir les étapes en écrivant seulement l’essentiel : définitions, références à un auteur, idée d’argument à mentionner, etc.
Problématique : …
Partie 1 : …
Partie 2 : …, partie 3 : ….
Enfin, comparer avec le corrigé proposé.
Le but n’est pas que tout soit absolument similaire mais que les éléments essentiels soient là : des définitions justes et complètes, des références judicieuses aux auteurs, une bonne méthodologie qui suit une logique de raisonnement, ainsi qu’une réponse personnelle.
Entraînement à la dissertation n°2 : l’exercice de conviction
Pour cet exercice, il vous faudra donc :
- Choisir un sujet de dissertation de philosophie
- Trouver la problématique de ce sujet
- Trouver ta réponse personnelle
- Argumenter ta réponse personnelle devant un auditoire : par exemple, un ou plusieurs membres de ta famille, et essaye de les convaincre que tu as raison.
Cet exercice te permet de mettre tes idées au clair , de sortir du côté un peu abstrait de la dissertation et de travailler en t’amusant .
De plus, il est fort probable que tes parents ou tes amis te répondent et argumentent à leur tour. Ce qui te permettra de voir des aspects du problème qui t’avaient échappés.
Une fois cet exercice fait, tu peux toujours t’amuser à remplir le plan à trou avec toutes les idées qui auront germé !
Si cet article vous a aidé, dites-le-nous 🙂
Note moyenne 4.1 / 5. Vote count: 22
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C’est très utile
Merci pour la comprehension mais je peus avoir les citation merci
Je les veux
bon plan pour moi
Un très grand merci mon professeur pour votre soutien sans même nous connaître.
M’aidera de bien comprendre
Merci, ceci m’aidera beaucoup
quelle la question posé pour la dissertation
Très heureuse de vous lire
Merci beaucoup et j’apprécie énormément votre aide
Méthode de la Dissertation Philosophique
I. le sujet.
La dissertation est l’exercice proposé pour le sujet 1 et le sujet 2 du Baccalauréat de philosophie. Le sujet de dissertation se présente toujours sous la forme d’une question à laquelle vous devez répondre. Tout au long de votre réflexion, il faut vérifier régulièrement que vous êtes bien en train de répondre à la question. Il existe quelques énoncés récurrents :
1) Qu’est-ce que… ? : On vous demande de répondre par une définition précise (ex : Qu’est-ce que la vertu ? Qu’est-ce que la justice ?), la question de l’essence de la chose, de sa nature que vous allez chercher à définir et à rendre dans toute sa complexité.
2) Peut-on… ? : Vous chercherez à interroger la possibilité pratique : dispose-t-on des moyens techniques pour… ? ; et/ou la possibilité morale : a-t-on le droit de… ? Il faut alors faire jouer la distinction entre le légal (ce qui relève du fait, du droit positif) et le légitime (fondé en raison : le rationnel, le Juste, le Bien etc…).
3) Faut-il… ? Doit-on… ? : On interroge la nécessité physique, matérielle, le besoin : sommes-nous contraints de… ? Avons-nous besoin de… ? ; et/ou l’obligation morale (= le devoir) : avons-nous le devoir de… ?
4) Pourquoi… ? À quoi sert… ? : Il s’agit de montrer les causes, les raisons de la chose, ses buts, ses finalités et/ou son utilité.
Vous chercherez toujours à comprendre la question et à défendre sa pertinence : ne contestez jamais la formulation ou l’intitulé du sujet mais dites-vous toujours « c’est une excellente question à laquelle il faut absolument répondre ». Que la question du sujet soit totale (appelant la réponse oui ou non) ou partielle, cela ne change rien à la méthodologie de la dissertation. Les deux questions de dissertation proposées au Baccalauréat portent forcément sur des thèmes différent de la philosophie. Choisissez donc judicieusement !
II. Analyse du sujet / Tempête sous un crâne (= brainstorming )
Essayez dans un premier temps de répondre sincèrement à la question en vous demandant qu’est-ce que les mots du sujet signifient. Etudiez les arguments et les contre-arguments possibles en vous forçant à défendre des points de vue qui ne sont pas forcément les vôtres. Au brouillon, appliquez la formule, il y a x et x et tous les x ne se valent pas afin d’installer de la différence, de la nuance et même de l’ambivalence. Efforcez-vous de casser les généralités abstraites trop souvent creuses et fallacieuses. Travaillez sur les différences plutôt que sur les similitudes. Servez-vous d’expressions qui apprennent quelque chose, d’exemples bien trouvés, pris dans la culture (littérature, mythes, religion, histoire, science, politique, etc..), en les développant en fonction du sujet posé et du problème soulevé par le sujet (ou qu’on a soi-même formulé à partir du sujet). Enfin, demandez-vous quels philosophes seraient susceptibles de répondre à ce sujet de dissertation et comment le feraient-ils ? Que diraient-ils ?
III. Introduction
A. Amorce et rappel du sujet
Vous devez introduire le sujet, partir d’un exemple précis pris dans la culture ou l’opinion qui vous amène tout naturellement à vous poser la question du sujet. Il s’agit de justifier le sujet, d’en montrer la pertinence et le bien-fondé ( facultatif ). Une amorce n’est jamais vague. Pas de : « De tout temps les hommes ont cherché à être heureux… » ou « Durant des siècles, les philosophes se sont interrogés sur le bonheur… ». Ensuite seulement vous rappelez la question à laquelle vous répondrez tout au long de votre dissertation . Vous ne devrez jamais reformuler le sujet. Si vous ne trouvez pas de bonne amorce, vous commencerez par rappeler le sujet.
B. Définitions des termes du sujet
Après avoir rappelé le sujet, il convient de définir les termes importants. Nul besoin de dictionnaire, c’est votre définition par rapport au sujet qui importe. Ainsi, il faudra faire résonner les définitions entre elles (puisqu’elles sont liées par le sujet) et les intriquer de manière élégante (sans les juxtaposer). Ces définitions servent de base, mais elles ne doivent pas rester figées, il conviendra de les retravailler au fur et à mesure de la dissertation. Ainsi, il convient d’éviter les relativismes mous du type : « Certains pensent que…, d’autres pensent que… ».
C. Problématisation
Une fois avoir défini les termes, vous serez plus en mesure d’esquisser le problème que pose le sujet : Pourquoi, de prime abord, peut-on répondre oui à la question, mais également pourquoi peut-on répondre non ? Pourquoi y a-t-il plusieurs réponses possibles envisageables ? Il faut penser à s’étonner (même de manière opératoire, en faisant semblant). Si l’on (le jury, le correcteur) pose ce sujet (et pas un autre), c’est bien parce qu’il renvoie à un problème évident ou caché, qu’il s’agit de découvrir, de formuler, d’exposer, d’expliciter au lecteur dans toute sa complexité (complexe ne signifie pas compliqué). Toujours d’abord cherchez à montrer le bien-fondé du sujet, tel qu’il est posé (quelle est sa nécessité ? Sa légitimité ? Pourquoi a-t-il été posé ainsi, et pas autrement ? En quoi cela se justifie-t-il ?) Par la phase de problématisation, vous étudiez les différentes réponses possibles au sujet et vous montrez pourquoi elles sont toutes plus ou moins pertinentes et défendables.
D. Problématique
À la fin de la phase de problématisation, vous serez à même de formuler la sacro-sainte problématique qui va diriger votre devoir.
Pour produire facilement une problématique, procédez ainsi :
- Réponse naïve, immédiate, on suit l’opinion commune.
- (au brouillon ou en problématisation) Réponse nuancée, contradictoire, qui va contre l’opinion immédiate et commune.
- (Dans l’introduction, à la fin de la problématisation) Problématique : Alors, est-ce que vraiment 1 ou bien au contraire, plutôt 2 ? / Alors ou bien 1, ou bien au contraire 2.
Ceci est pour vous aider et vous guider, mais cela ne veut pas dire que toute problématique doit absolument ressembler à cela. Une problématique réussie doit parvenir à présenter un paradoxe.
Exemple :
- Sujet : Faut-il satisfaire tous ses désirs pour être heureux ?
– Réponse spontanée : oui, c’est la seule manière de nous procurer du plaisir, condition sine qua non du bonheur. Plus grand est le nombre de désirs satisfaits plus grand sera notre bonheur.
– Réponse nuancée : non,il y a des désirs qu’il vaut mieux maîtriser que satisfaire, car leur réalisation risque de nous rendre à jamais malheureux.
– Problématique : Ou bien satisfaire tous ses désirs est le seul moyen d’accéder au bonheur, ou bien au contraire , ne pas maîtriser ses désirs nous conduit irrémédiablement au malheur.
E. Annonce du plan
Vous devez esquisser pour votre lecteur les grandes étapes de votre réponse. Évitez cependant les « dans un premier temps…dans un second temps… ». Vous devez annoncer les thèses que vous allez défendre en I, II et III et pour le faire de manière élégante voici une proposition :
Sujet : Faut-il satisfaire tous ses désirs ? I. Satisfaire ses désirs est ce qui nous rend heureux. II. Pourtant, la frustration nous rend malheureux : le désir est donc obstacle au bonheur. III. Il faut alors apprendre à maîtriser ses désirs et non y renoncer.
Annonce du plan : En apparence , satisfaire tous ses désirs semble être la condition du bonheur, en nous procurant le plus de plaisir possible (I). Mais en réalité , il est possible que trop s’occuper de ses désirs est un obstacle au bonheur et nous conduit à la frustration ou à l’ennui (II). C’est pourquoi, nous sommes en droit de penser qu ’il vaut mieux rechercher à maîtriser ses désirs plutôt qu’à les satisfaire (III).
Remarque sur l’introduction : 1) Toutes ces étapes ne sont pas là pour vous ennuyer ou vous empêcher de penser mais pour vous cadrer et vous mettre sur la bonne piste. Vous éviterez ainsi plus facilement les hors-sujets. 2) Ne citez jamais de noms de philosophes dans l’introduction (ou alors éventuellement en amorce, c’est la seule exception). Ne posez jamais de questions en introduction pour mettre les enjeux en lumière, mais au contraire répondez-y directement même si la réponse est naïve et incomplète, cela servira de base de travail.
IV. Développement
A. Élaboration d’un plan
Le développement est composé en général de trois grandes parties. C’est un héritage de a tradition dialectique hégélienne (mais on peut l’envisager en deux ou quatre parties). Les grandes parties doivent s’enchaîner logiquement, ne pas être juxtaposées : vous devez répondre petit à petit aux difficultés du sujet. Aucune grande partie et aucun argument ne doit répéter ce qui a déjà été dit. Les grandes parties (au moins les deux premières) doivent s’opposer drastiquement.
I : Thèse . Adoptez le point de vue de l’opinion (la réponse évidente au sujet), dites ce que tout le monde pense ou croit, cherchez à défendre ce point de vue.
II : Antithèse . Critiquez cette opinion (en cela, vous serez disciple de Platon), montrez que la thèse du I n’est pas satisfaisante : montrez ses limites, sa naïveté, défendez un point de vue opposé.
III : Synthèse . Cherchez alors une autre réponse, plus précise, plus en accord avec le réel, qui soit plus conforme à la vérité, au devoir-être, à l’idéal. Vous tirez les leçons de l’aporie (= ce qui est sans issue, sans solution, ce qui ne permet pas de répondre) de I que vous avez révélé en II, et vous tentez d’en sortir, de trouver un moyen de répondre, d’accorder les contradictions en les dépassant : vous devez résoudre le problème ou le dépasser, trancher la question.
B. Composition des grandes parties
Chaque grande partie comporte :
1) Une phrase d’amorce qui présente la thèse alors défendue, et comment elle le sera. ( facultatif )
2) Trois (entre deux et quatre) sous-parties qui énoncent les arguments permettant de justifier, démontrer, discuter la thèse défendue.
3) Vous terminez la partie par une petite synthèse/transition qui fait le bilan de ce que vous avez montré et pourquoi quelque chose cloche : quelles sont les limites et les difficultés que vous avez rencontrées qui ne rendent pas la réponse suffisamment satisfaisante et pourquoi il est nécessaire d’étudier une autre réponse dans une autre grande partie. Il s’agit ici de trouver une objection à ce que vous venez de dire, ce qui implique de poursuivre le devoir.
C. Sous-parties
Nous l’avons dit, chaque partie du développement (I, II, III) est constituée de trois sous-parties(minimum deux et maximum quatre). Chaque paragraphe doit démontrer, présenter, avancer un argument en faveur de la thèse de la partie. Un paragraphe peut contenir :
1) La formulation de l’argument. C’est l’idée que vous essayez de défendre ( obligatoire )
2) Un exemple qui illustre votre propos et ajoute du concret à l’argument. L’exemple doit être précis et parfaitement en rapport avec l’argument. Utilisez votre culture personnelles, les connaissances acquises dans les autres matières ou à défaut, les évènements de votre vie personnelle, mais évitez les banalités. ( facultatif )
3) Un système, une doctrine, une citation (expliquée), une référence à une philosophie ou à un philosophe pour ajouter de l’abstrait (demandez-vous comment tel ou tel philosophe aurait pu répondre à ce sujet de dissertation). Ne plaquez jamais le cours sans le mettre au service du sujet de dissertation qui vous occupe. Pas plus d’un philosophe ou un système de pensée par sous-partie. ( facultatif )
Remarque sur le développement : Vos sous-parties doivent forcément débuter par la formulation de votre argument : interdiction de commencer le paragraphe en écrivant : « Kant a dit que … »,ou « Epicure a dit que… ». Les philosophes sont des béquilles qui vont vous aider dans le cheminement de votre pensée, mais en aucun cas vous ne devez vous réfugiez derrière eux. À la fin de chaque sous-partie, pensez toujours à montrer comment vous venez de répondre au sujet.
V. Conclusion
1) Rappelez le sujet et votre problématique ( facultatif )
2) Rappelez votre cheminement de pensée et le parcours que vous avez suivi au long de votre dissertation en répétant succinctement vos arguments les meilleurs ( obligatoire )
3) Répondez franchement et directement et définitivement à la question du sujet (cela ne veut pas dire que vous devez être absolument catégorique, ici encore vous pouvez/devez faire preuve de nuance). ( obligatoire )
Remarques sur la conclusion : 1) Ne parlez pas des philosophes dans la conclusion. 2) Jamais d’ouverture.
VI. Remarques finales
1) Soyez clair, cherchez toujours à faire comprendre, pas besoin d’esbrouffe ou de jargon à moins que vous ne vouliez utiliser et expliquer des concepts philosophiques.
2) Ne vous censurez pas. Si quelque chose est susceptible de choquer, ne vous privez pas, même allez-y franchement, mais toujours en défendant votre point de vue.
3) Jamais de « Je » dans votre devoir. Préférez le « on » ou mieux encore le « nous ».
4) La maîtrise de la langue peut se révéler très utile dans la construction de votre devoir et la formulation de vos arguments.
5) Évitez à tout prix les relativismes et les banalités notamment pour les définitions, les arguments et les exemples : « La définition du bonheur dépend de chacun », « Faire du shopping rend heureux », etc…
6) Soyez stratège. La dissertation n’est pas la quête de la réponse vraie, mais un exercice rhétorique. Le but n’est pas de trouver la vérité, mais d’avoir raison. Argumentez pour convaincre ou persuader votre correcteur que vous dites des choses pertinentes. Ainsi, ne faites pas un catalogue d’arguments mais essayez de proposer une progression cohérente.
7) Une bonne dissertation doit faire entre 8 et 12 pages : la qualité ne peut pas aller sans la quantité et une copie de 4 pages ne pourra jamais remplir tous les critères et satisfaire tous les attendus.
8) Aérez vos paragraphes en sautant des lignes et en faisant des alinéas quand cela est nécessaire.
9) Soignez votre écriture, votre orthographe et votre copie de manière générale. Relisez-vous pour corriger les fautes d’orthographe, soulignez les titres d’œuvres et les mots en langue étrangère.
10) Amusez-vous ! Ecrire une dissertation doit être un exercice joyeux d’expression de soi.
Sapere aude ! [1]
Par Thomas Primerano, professeur de philosophie, diplômé de la Sorbonne, membre de l’Association de la Cause Freudienne de Strasbourg, membre de Société d’Études Robespierristes, auteur de ‘’Rééduquer le peuple après la terreur’’ publié chez BOD.
[1] Emmanuel Kant : « Ose penser par toi-même ! », dans Qu’est-ce que les Lumières ? – 1784
Pour voir un cas concret, consultez notre exemple de dissertation rédigée .
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68 Comments
J’aimerai avoir des sujets de dissertation traités pour mieux comprendre la méthodologie de la dissertation philosophique.
Bonjour j’aimerais avoir un de type examen corrigé!
Merci pour votre aide…
jaimerai avoir plus d’exemple svp
c’est tres interessant
Dans le dévelopement du sujet , est-ce qu’il doit tjrs porter (3)parties ? Et pourquoi pas (2)parties ?
Bonjour j’aimerais avoir un de type examen corrigé!
Bonjour je suis castro j’ai vraiment des lacunes pour la comprehension de la dissertation philosophique.Je n’ai jamais su realiser ce que c’est qu’une problematique j’ai vraiment besoin d’aide!!
bonjour, est ce que le synthese peut vraiment repondre au problematique?
Introduire,développer et conclure?
Comment introduire, développer, conclure un sujet philosophique?
Bonsoir ! J ai vraiment besoins d aide de vous pour que je puisse réalisée une dissertation acceptable.parce que je lis et relis je pouvais pas la faire
Je vais particer a un concour mais jusqu’à présent j ai du lacune en dissertation.le concour sera lieu le 18 septembre prochain
Je vous remercie!!!!très bon travail
j’aimerai avoir des exemples
j’aimerai avoir plus de detail svp
Je besoin plus de sujet philosophique afin de mieux comprendre la méthode
D apres ce que je comprends On a pas vraiment répondu aux problèmes qui on a crée
Comment faire pour résoudre une dissertation philosophie
salut je veux des sujets types BAC
Slt nous voullions des sujets et corriges so possible merci
bonjour j’aurais bien voulu que vous m’aider de manière à comprendre la methodologie et en savoir plus sur la philodophie je suis en classe de terminale
salut pourais je avoir des sujet de bac des annees 1900
Chaque thèse proposes une solution au problème. Dans ces thèses tu proposes au minimum deux arguments différents qui appuient ta thèse.
I / thèse 1) argument + exemple OU référence 2 argument + exemple OU référence
et cela trois fois, sans oublier l’intro et la conclusion.
c’est bien
bien, merci!
Bonjour moi c’est Coulibaly Tanfotien Gatien je veux un sujet de BAC exercice et corrigé pour ma formation de première merci d’avance
du moi votre bonne example pr la dissertation philosophic, nous eclairn ptement
merci pour votre aide que dieu vous bénisse amen
Merci pour votre aide! J’aimerais aussi y trouver des résumés des notions au programme de Terminale!
Merci,j’aimerai avoir un example de sujet afin de traiter d’autres.
un exemple de sujet traité en philosophie de type1
Ça aide beaucoup
voir la méthodologie des sujets corrigé pour mieux comprendre
Pourrais_ je avoir des sujets de dissertation type Bac pour mieux renforcer mes acquis
je voudrais vraiment qu’on me montre la manière à suivre pour très bien faire mon introduction, car je vois que sans l’introduction les autres parties ne seront pas bonnes…
Bonjours !J’aimerai avoir un sujet traité pour mieux comprendre.
J’aimerais avoir des sujets de dissertantion traités pour mieux comprendre la méthodologie de la dissertation philosophique
la passion est elle une occasion de chute ou d’élévation?
j’aimerai aussi avoir un sujet et son corriger type
C’est vraiment intéressant!
merci pour votre aide, ça me sera util
la compréhension serait optimale avec un exemple bien précis!
Etre et devenir
J’aimerais avoir des exemples plus précis et traités pour bien comprendre par_ce_que la je suis vraiment perdu
merci beaucoup a vous. mais je ne suis pas satisfait parce que vous n’avez pas fait un essai de dissertation philosophique. cela pourrais m’aider a mieux comprendre. merci pour votre générosité quand meme.
bonsoir j’aimerais bien comprendre la dissertation en philo?
La partie n’est pas exhaustive,il nous faut un exemple pour une meilleure compréhension
merci pour votre aide
si le sujet est du plan dialectique comment fait-on en faire? si c’est que vous avez dit tu es vraiment acceptable dans ce cas votre manière de traiter le sujet avec la méthodologie philosophique indifférent que nôtre. pour cela je me demande la méthodologie de la philosophie n’est pas international car il s’agit de beaucoup de méthode pour traiter un sujet philosophique ou bien avez-vous d’autres idées qui va me faire tort ainsi j’ai donné ma proposition et j’aimerais avoir la réponse que je vous ai posé merci
Bonsoir, s’il vous plait, je n’ai jamais fait philo ,niveau première 2015. J’aimerais obtenir un exemple de sujet , puis un corrigé quelconque afin de me faire observer la méthode. merci.
J’aimerais comprendre beaucoup plus la méthodologie de la dissertation en philo . avoir des sujets
J’aimerais essayer de faire une dissertation philosophique dans un commentaire
J’aimerais savoir comment faire la dissertation de ce sujet : peut on se couper du passé
J’aimerais avoir des exemples plus précis et traités pour bien comprendre par_ce_que la je suis vraiment perdu
C’est trés intéressant mais j’aimerais avoir un exemple de dissertation pour mieux comprendre si c’est possible
C’est vraiment intéressant !!! Mais Je voudrais les explications détaillées du sujet de type 1 et 2
J’aimerais un sujet de dissertation traité pour mieux comprendre
La force peut elle fonder le droit
J’ai besoin d’un prof pour que quand je traite des sujets qu’il puisse me corriger
s’il vous plait,j’ai besoin d’un exemple sur un sujet de dissertation corrigé en philosophie pour mieux maitriser sa méthode . merci d’avance.
Les sujets de bac
Si l’appréhension du monde n’était qu’intiutive la connaissance se réduirait à l’aspect extérieur des choses or,celle -ci est parfois trompeur
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Méthodologie de la dissertation de philosophie (mise à jour, 2024)
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Alexis Delamare
Exercice académique franco-français par excellence, la dissertation a de quoi surprendre. N’est-ce pas une folie que de prétendre régler en quelques heures une question philosophique discutée depuis des siècles ? L’énoncé même de certains sujets (« La connaissance ») apparaît presque ridicule comparé au temps dont on dispose pour le traiter. La dissertation traduirait ainsi une forme de mégalomanie philosophique. Une seconde critique régulièrement évoquée se concentre sur la totale liberté laissée aux étudiants : comment comparer entre elles des productions qui auront fait usage de thèses, d’auteurs, de références, totalement différents ? On comprend bien comment l’on note un commentaire : on met en regard le sens du texte et ce qu’en a compris l’étudiant. Mais pour la dissertation ? Sur quelle norme devrait-on se fonder pour juger la copie ? Enfin, on pourra encore ajouter ceci, que la dissertation, parce qu’elle nous pousse à défendre des thèses pour mieux les rejeter par la suite, est une forme d’absurdité. Pourquoi ne pas simplement défendre notre point de vue ? Pourquoi s’embarrasser de ces longs détours avant de parvenir enfin, épuisés, à la vérité de la dernière partie ?
wajdi hajlaoui
Méthodologie pour rédiger bonnement les bons sujet de mémoire ,littérature ,philosophie pour pouvoir réussir les grands concours tels l'agrégation et l'admission à l'école normale supérieure .
Lamiaa Khaldoune
Michael D Rosenfeld
Le séminaire proposé n’est pas un séminaire de recherche sur la théorie de la littérature. Son ambition est de montrer au public visé (doctorants surtout, étudiants de deuxième année de master aussi) quel intérêt pratique (méthodologique) la théorie de la littérature a pour leur propre recherche : la théorie permet de définir des problématiques plus pertinentes, plus cohérentes, plus rigoureuses que l’approche empirique. La théorie est abordée ici comme un outil, non comme un objet en soi, ni, surtout, comme un obstacle à surmonter. Les textes servant de base aux séances ont été choisis pour leur intérêt méthodologique, mais aussi pour leur clarté et leur accessibilité intellectuelle. Ils sont en général assez courts, et on les trouve facilement. Il est demandé aux étudiants de choisir et d’orienter leurs exposés de façon à faire ressortir ce que le corpus théorique étudié peut apporter à leur propre recherche. À côté d’un travail d’élucidation, les interventions des enseignants ont pour objectif de partager une expérience. Elles indiquent en particulier en quoi telle ou telle ressource théorique (tel ouvrage, tel concept, telle idée) a pu susciter leur questionnement, étayer leurs travaux (à commencer par leurs propres thèses de doctorat et habilitation à diriger des recherches), résoudre telle ou telle difficulté rencontrée dans la conduite d’une recherche. Les trois responsables du séminaire assistent ensemble à la totalité des séances. Équipe : Serge Rolet (Lille 3), Vincent Vivès (Valenciennes), Damien Zanone (UCL)
Raphaël Verchère
Cet ouvrage permet aux élèves de Terminale de s’approprier de façon autonome, concrète et directement utilisable les connaissances et les compétences attendues pour l’épreuve de philosophie au Bac : - des fiches méthodologiques sur les deux épreuves : dissertation et explication de texte ; - des fiches de cours sur les notions au programme ; - des exercices variés et ciblés avec les commentaires du prof ; - des sujets d’annales commentés et corrigés ; - des conseils et astuces. En bonus - Les repères du programme expliqués - Les clés de l’oral de rattrapage
Comme pour la dissertation, l’introduction est un moment absolument fondamental du commentaire. L’on pourrait penser, à première vue, que la tâche de l’introduction du commentaire est moins significative que celle de la dissertation, en disant à peu près : dans la dissertation, il s’agit d’inventer un problème, tandis que, dans le commentaire, le texte, donc le problème, est déjà devant nous : il n’y a rien à inventer, seulement à découvrir. Une telle conception est erronée. On a vu, dans la dissertation, que même les sujets-question devaient être problématisés : il fallait montrer en quoi la question constituait un problème, il fallait transformer la question en problème. La tâche est assez similaire pour le commentaire : il faut montrer en quoi le texte pose un problème, en quoi la question abordée par le texte ne va pas de soi et exige donc une résolution. Le développement du commentaire, de même que pour la dissertation, va consister à montrer comment le texte répond au problème que l’on aura identifié en introduction.
Boris Barraud
La dissertation est, au sein des facultés de droit françaises, l'un des exercices les plus anciens et les plus classiques. À travers lui, l'enseignant cherche à évaluer non les connaissances de l'étudiant mais sa capacité à comprendre, à penser et à synthétiser le droit. Surtout, parce que, en droit, la forme compte autant que le fond, l'enseignant cherche à mesurer l'acceptation et la compréhension par l'étudiant de certains canons en vigueur parmi les facultés de droit françaises, canons qui ont pour seule justification le fait qu'ils sont des canons, i.e. des usages, loin de toute légitimité scientifique. L'objectif de la dissertation est, à partir d'un sujet donné, d'isoler une problématique (non la problématique qui n'existe pas) dans une introduction et d'y répondre dans un plan et dans des développements objectifs mais aussi personnels. Cet exercice fait appel à de nombreuses qualités qu'il faut cultiver : capacité d'analyser le sujet, esprit de synthèse, capacité de communication des connaissances, habileté de présentation et d'exposition de celles-ci. Les sujets des dissertations peuvent être de toutes sortes, des plus théoriques aux plus attachés au droit positif. Mais, quel que soit le sujet, l'étudiant ne doit en aucun cas se borner à présenter l'état du droit positif, à l'instar d'un manuel. La bonne dissertation est celle qui consiste en une réflexion ou, mieux, en une démonstration. Et son rédacteur doit, notamment à travers le plan et les intitulés, exprimer une position personnelle, sans toutefois verser par trop dans les jugements de valeur ou, pis, dans les considérations politiques. Tout d'abord, il convient de prendre connaissance du sujet et, sur papier libre, de noter la définition de ses termes ainsi que toutes les idées (ou pistes d'idées) venant à l'esprit en séparant celles qui pourraient constituer des parties ou des sous-parties et celles qui pourraient seulement servir le propos au sein des sous-parties. Même si le sujet est court concernant les dissertations, il convient de le lire à plusieurs reprises et de s'assurer de la bonne compréhension de ses termes afin d'éviter le hors-sujet, lequel emporte toujours des conséquences très dommageables. Parfois, la ponctuation ou certains mots de liaison sont décisifs en ce qu'ils influencent le sens du sujet et donc la problématique et les réponses qu'il est possible d'en tirer. Une fois un premier point autour du sujet effectué, il s'agit de rechercher, en consultant manuels, ouvrages et revues juridiques, mais aussi toute source offerte par le Web (à condition que sa fiabilité soit avérée et de pouvoir ensuite la citer en note de bas de page), d'autres idées et informations, toujours en notant au brouillon les parties et sous-parties potentielles et les autres données non-exploitables en termes de plan. Une fois qu'il apparaît que les recherches autour du sujet ne peuvent plus être productives (ou du moins seulement marginalement), reste à reprendre toutes les notes du brouillon et à les ordonner sur un nouveau papier libre en séparant cette fois ce qui sera l'introduction, ce que seront le plan et les intitulés et ce que sera le propos tenu en chaque sous-partie. Éventuellement, mais non-nécessairement, quelques éléments peuvent être conservés en vue de la rédaction d'une conclusion. Il s'agit à cet instant de regrouper par affinités les idées et informations qui se complètent, qui s'opposent, également celles qui doivent finalement être exclues de la démonstration, afin de concevoir progressivement ce qui sera le plan (sans alors chercher à affiner les intitulés, ce qui est un exercice d'abord formel et intervenant en dernier lieu). Il importe de ne surtout pas s'engager trop vite dans la rédaction et dans la conception du plan. Tout cela ne vient qu'à la fin, validant le travail en quelque sorte. Le plan, notamment, est le fruit naturel des recherches et des réflexions ; il serait désastreux de vouloir ab initio concevoir un plan pour ensuite rechercher quelques éléments susceptibles de la garnir substantiellement. Deux éléments sont centraux dans la dissertation : son introduction (1) et son plan (2). Il n'est pas davantage à dire du contenu de chaque sous-partie. Simplement faut-il préciser que, systématiquement, des annonces de sous-plans (des chapeaux introductifs) doivent précéder et annoncer les A et B et des phrases de transition doivent permettre le passage de I à II et de A à B. Tant les chapeaux que les transitions permettent de renforcer et de traduire la logique du raisonnement. Quant au contenu, simplement faut-il inviter l'étudiant à ne pas se borner à exposer de manière excessivement descriptive les données et, sans néanmoins bannir toute description, à adopter également une approche critique, si ce n'est polémique à propos des éléments en cause.
El haouary ouadie
Michel Weber
« […] D’épreuve en épreuve, la philosophie affronterait des rivaux de plus en plus insolents, de plus en plus calamiteux, que Platon lui-même n’aurait pas imaginés dans ses moments les plus comiques. Enfin le fond de la honte fut atteint quand l’informatique, le marketing, le design, la publicité, toutes les disciplines de la communication s’emparèrent du mot concept lui-même, et dirent : c’est notre affaire, c’est nous les créatifs, nous sommes les concepteurs ! » L’épreuve dernière qu’évoquent Deleuze et Guattari a trouvé au XXe siècle un développement assez inattendu, en l’espèce de la transformation de ce qui n’était somme toute qu’une bataille d’arrière-garde — la dénonciation active du « fond de la honte » — en la guerre intestine qu’institue potentiellement le « conseil philosophique privé ». Il s’agit en effet ni plus ni moins de la réactualisation de la lutte que se livrèrent — selon Platon, il y a 2500 ans — Socrate et les sophistes . À nouveau, on marchande l’idéal philosophique.
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in C.J. Gill et Fr. Renaud (éd.), Hermeneutic Philosophy and Plato : Gadamer’s Response to the Philebus, Sankt Augustin, Academia Verlag
Sylvain Delcomminette
φύλαξ Phulax
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe)
Eric Mounier
zainab chouri
Le Philosophoire, 50
Vincent Citot
Jeferson da Costa Valadares
Louis-Claude Paquin
Olivier Contensou
Atelier Jeunes Chercheuses et Chercheurs Fonds Ricœur/CRAL-EHESS , Eleonora Degli Esposti
Lamia Boukhannouche
Monica Emond
Gilles Rosay
Christophe Point
Andrea Bardin
Françoise Collinet
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Tutoriel n°7 (dissertation/ Terminale) : le plan de dissertation de philosophie (1/2)
Vous voilà parvenu à la dernière étape de votre travail préparatoire de la dissertation de philosophie : faire un plan détaillé, avant de passer à la rédaction de votre devoir.
J’insiste bien sur le fait qu’un plan de dissertation de philosophie ne peut pas être trouvé, dès la lecture du sujet ! En effet, il n’est pas possible d’appliquer un plan « tout fait » à un sujet. Pour quelle raison ? Parce que le plan dépend principalement de la façon dont vous avez problématisé le sujet !
Mais, fort heureusement, il existe certaines « astuces », pour nous aider à construire un plan de dissertation, et nous verrons lesquelles, dans les deux tutoriels, consacrés à la question.
Dans le premier tutoriel, consacré au plan de la dissertation, je vais vous montrer comment passer de vos idées de réflexion (cf. Tutoriel n°6 ) à une première esquisse de plan.
Dans le deuxième tutoriel ( Tutoriel n°8 ), je vais vous montrer comment affiner cette première esquisse, pour arriver à ce que j’appelle « un plan détaillé de dissertation ». Il vous suffira ensuite de développer ce plan détaillé, pour rédiger votre dissertation.
Qu’est-ce qu’un plan détaillé de dissertation ?
Le plan détaillé trace les grandes étapes du développement de votre dissertation. Je vous rappelle que le développement va consister à résoudre le problème que vous avez posé dans votre problématique. (cf. La dissertation de philosophie )
En effet, votre réflexion doit progresser d’un point de départ (votre problématique) jusqu’à un point d’arrivée (votre réponse finale à cette problématique, en conclusion). Votre problématique doit donc constamment vous servir de fil conducteur. C’est la colonne vertébrale, qui soutient toute votre réflexion.
Pourquoi faire un plan détaillé avant de rédiger votre devoir ?
Là encore, j’insiste bien sur la nécessité pour vous d’avoir une « feuille de route », avant de vous lancer dans la rédaction ! Que diriez-vous d’un conducteur, qui roulerait sur une route, sans savoir où il va ? Je vois trop souvent, le jour de l’épreuve du baccalauréat, des candidats se lancer immédiatement, dans la rédaction, sur leur brouillon (quand ce n’est pas directement sur la copie qu’ils rendront !)
Faire un plan détaillé vous permet donc, notamment : – de ne pas vous lancer au fil de la plume, pour finalement vous retrouver très vite à court d’idées; – de ne pas écrire des propos répétitifs, ou juxtaposés, sans réelle progression de la réflexion; – d’équilibrer la longueur des différentes parties de votre développement.
Comment trouver le plan de votre dissertation ?
Conseils généraux :
– Reprenez les idées « en vrac » que vous avez trouvées et relisez-les, en ayant bien à l’esprit la question de votre problématique. Vous commencerez alors à vous apercevoir que certaines idées s’assemblent, alors que d’autres s’opposent.
– Ensuite, pensez à la solution que vous donnerez en conclusion à votre problématique : quelle est la thèse que vous voulez soutenir, par rapport à votre problématique ? (et donc à la question qui vous a été posée, au départ ?) Cette réponse sera le but, que devra viser votre réflexion. Inversement, ce but vous guidera pour savoir comment faire progresser votre réflexion jusqu’à lui.
Exemple d’application sur le sujet : « Y a-t-il un devoir de mémoire ? »
J’avais proposé deux problématiques et des idées de réflexion pour chacune d’elles, dans le Tutoriel n° 6.
Je vais vous montrer ici comment articuler un plan, en fonction de la problématique n°1, ainsi que des idées de réflexion trouvées à son propos. (Le plan correspondant à la problématique n°2 vous sera donné dans le Tutoriel n°8.)
Problématique n°1 : Comment est-il possible de s’obliger à se souvenir de faits passés, alors que notre mémoire semble échapper au contrôle de notre volonté ?
Je relis donc tout d’abord les idées trouvées au Tutoriel n°6, pour voir comment je pourrais les organiser entre elles. J’ai toujours à l’esprit que ma problématique pose la question « (comment) est-il possible … ? »
Rappel des idées trouvées et commentaires :
Remarque : j’ai ajouté, par rapport à la dernière fois, des commentaires, en italique, pour m’aider à classer mes idées.
– Idée n°1 : Les faits dont je me souviens sont des faits marquants pour la mémoire, car chargés émotionnellement. Pourquoi ? Parce que des êtres humains ont souffert ou on fait preuve de vertus morales, comme le courage, l’abnégation ou le sacrifice. (ex : les Résistants)
Il semble donc inutile de s’obliger à se souvenir, puisque le souvenir s’opère selon une nécessité psychologique : nous nous souvenons « automatiquement » de ce qui nous marque.
– Idée n°2 : Les cérémonies de commémorations sont des actes solennels, qui permettent de se souvenir (ex : 70e anniversaire du Débarquement de Normandie)
Il s’agit ici de moyens pour entretenir la mémoire de certains faits. Mais « commémorer » ne se réduit pas à évoquer un simple souvenir, mais aussi à rendre hommage à ceux qui ont été les acteurs de ces faits. (Idée qui semble aller avec l’idée n°6
– Idée n°3 : Le terme « commémoration » marque l’idée de se souvenir ensemble . Se souvenir est donc un devoir envers la société à laquelle nous appartenons.
Le devoir de mémoire n’est pas seulement un devoir envers les acteurs du passé, mais aussi envers la société à laquelle nous appartenons : nous sommes conscients de former un tout, à l’aide du devoir de mémoire (souvenirs et valeurs communes) (Idée qui complète les idées n°2 et 6)
– Idée n°4 : La mémoire est une faculté qui semble indépendante de la volonté : nous nous rappelons des détails futiles ou des faits douloureux que nous aimerions mieux oublier.
Cette idée montrerait la difficulté (ou même l’impossibilité) de s’obliger à garder en mémoire certains faits. Mais, j’ai dit dans l’idée n°1 que si le fait est marquant, alors il ne sera pas oublié…
– Idée n°5 : Plutôt que de parler de « devoir » de mémoire, il faut plutôt parler de « nécessité », pour nous, de nous souvenir de choses qui sont utiles à notre survie (ex : nous souvenir que le feu brûle)
Au sens premier, la mémoire est une faculté qui aide à notre survie (on retrouve l’idée de nécessité du n°1) Voir si je mets ensemble l’idée n°5 et l’idée n°1 !
– Idée n° 6: Le « devoir de mémoire » ne se limite pas à un simple souvenir, mais il doit s’accompagner du sentiment de reconnaissance et de gratitude (envers les acteurs de l’histoire, dont nous commémorons les faits) et d’une réflexion (pour éviter, dit-on couramment, de refaire certaines erreurs).
Le terme « mémoire » dans « devoir de « mémoire » n’est pas une simple mémorisation psychologique, mais un acte de pensée moral. Par conséquent la mémoire « psychologique » peut nous échapper, mais non la mémoire comme devoir moral.
– Idée n° 7 : Mais pouvons-nous nous obliger à ressentir de la reconnaissance ?
Objection à l’idée n° 6
– Idée n° 8 : Le devoir est un obligation morale. Mais, n’est-il pas absurde de faire porter une obligation sur ce qui semble échapper à notre volonté ?
C’est une objection de taille à l’idée n°6. Solution à envisager ? La mémoire comme devoir moral pourrait pallier à certaines insuffisances de la mémoire psychologique : s’obliger à se souvenir par des commémorations, cérémonies, pour ne pas oublier psychologiquement.
– Idée n° 9 : Pour l’histoire contemporaine, des supports matériels (photos, films, affiches) nous aident à nous souvenir.
Il s’agit de témoignages « directs » des événements passés, qui peuvent soutenir la mémoire psychologique. D’un autre côté, ces témoignages restent subjectifs.
Esquisse de plan :
A cette première relecture de mes idées, il m’apparaît plusieurs indications intéressantes :
1) le terme « mémoire » a deux sens : a) mémoire au sens psychologique b) mémoire : « se souvenir », « commémorer » : dépasse le simple processus psychologique, par sa dimension morale. Je vais donc voir si je ne peux pas faire jouer l’organisation de mon plan sur ces deux sens (astuce n°1 !)
2) La réponse à ma problématique m’apparaît maintenant. Je veux montrer que « OUI c’est possible, grâce justement à la mémoire, comme devoir moral » : c’est elle qui va pallier aux insuffisances de la mémoire psychologique.
3) La progression générale de mon plan m’apparaît aussi : il faut que je commence par le problème de la mémoire qui nous échappe, pour montrer comment le devoir de mémoire y apporte une solution.
Esquisse de la première partie :
– Définition de la mémoire, au sens psychologique. – Définition du devoir, en marquant bien différence avec la nécessité. – Il semble doublement paradoxal de parler de « devoir de mémoire » ! Car : il semble plus exact de dire qu’il existe une nécessité de mémoire ; peut-on s’obliger à se souvenir, si on n’en a pas d’abord la capacité ? (cf. oublis) – Mais les faits marquants sont mémorisés ! Or, le devoir de mémoire porte justement sur des faits marquants.
Esquisse de la deuxième partie : – Terme « mémoire » pris ici au sens moral : commémorations, reconnaissance, réflexion… (rendre hommage à la mémoire de). Pas une simple restitution d’un souvenir, que reconnaissance envers, réflexion sur : ceux dont on se souvient, la société à laquelle nous appartenons. – Il est possible de nous obliger à nous souvenir : c’est notre volonté elle-même qui nous oblige. – Difficulté : possible de s’obliger à ressentir de la reconnaissance ?
Bilan : A ce stade de mon travail, je viens d’épuiser ma réserve d’idées précédemment trouvées. Me serait-il possible de faire une troisième partie, pour aller plus loin dans la réflexion ?
Je réfléchis un peu et je remarque que nos sociétés modernes donnent beaucoup d’importance au « devoir de mémoire ». Pourquoi ? Est-ce parce que le XXe siècle a connu des faits sans précédents ? Ou bien parce que les Etats modernes ont bien compris comment utiliser ce devoir de mémoire, pour renforcer leur pouvoir ?
Par conséquent, je tente une troisième partie, dont l’axe sera : le vrai devoir moral de mémoire n’est-il pas remplacé par un simple devoir social de mémoire et comment faire alors pour que le devoir moral reprenne ses droits ?
Esquisse de la troisième partie
– Commémorations d’événements choisis par les gouvernants et situés plutôt dans un passé récent (on ne commémore pas les morts de la guerre de Cent Ans !) – Commémorations qui donnent lieu à de grands spectacles, dans lesquels les gouvernants actuels se montrent. – L’aspect spectaculaire des commémorations ne doit pas occulter la réflexion sur les causes des faits que l’on commémore. Vrai devoir moral de mémoire passe d’abord par une vraie connaissance historique. – Enfin pour que ce soit notre volonté qui nous oblige, et non les Etats qui conditionnent notre mémoire, il faudrait que chacun institue des commémorations « en privé » (pour ne pas être poussé à faire « comme tout le monde ») et à portée universelle (ne portant pas nécessairement sur des événements liés à son propre pays, mais à la dignité du genre humain. Ex : devoir de mémoire, envers les victimes d’Hiroshima et de Nagasaki ou du génocide rwandais.)
Dans le prochain tutoriel, nous verrons comment finaliser la forme de cette première esquisse, en rédigeant un véritable plan détaillé.
Exercice d’entraînement
Vous pouvez faire cet exercice dans la zone des commentaires (ou sur la page « me contacter », si vous ne voulez pas que votre travail paraisse sur le site)
Faites une esquisse de plan, par rapport à la problématique n°2 du sujet « Y a-t-il un devoir de mémoire ? » et aux idées de réflexion, trouvées dans le Tutoriel n°6 . (Je vous fait travailler sur ces deux matériaux, pour vous éviter de recommencer au tout début le travail préparatoire sur un nouveau sujet.)
Une correction vous sera proposée dans le Tutoriel n°8.
Corrigé de l’exercice du Tutoriel n°6
Trouvez des idées de réflexion pour le sujet : « La violence peut-elle être un remède contre l’injustice ? »
Vu la longueur de ce tutoriel, je vous donnerai le corrigé dans le Tutoriel n°7 bis !
Voir le sommaire de l’ensemble des tutoriels sur la dissertation de philosophie (en Terminale)
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L'introduction d'une dissertation de philosophie est très importante. Elle permet de définir les termes du sujet et d'annoncer le plan. Dans l'introduction d'une dissertation de philosophie, on retrouve ces éléments : la phrase d'accroche (amorce) ; l'énoncé du sujet ; la définition termes et reformulation du sujet ; la ...
Étape 3 de la méthode d'une dissertation - Faire un plan. Maintenant que vous avez une problématique, il faut faire un plan qui y répond. Recherchez des idées et notez-les de manière ordonnée. En fonction du sujet de dissertation de philosophie proposé, un type de plan va s'imposer : dialectique, analytique ou thématique.
Le plan 3×3 est de fait celui auquel s'attend votre correcteur et le seul vraiment en usage. Une dissertation de philo contient donc 9 sous-parties. Chacune d'elle contient une idée, quelque chose que vous allez affirmer. Retenez donc que vous n'avez besoin que de 9 idées pour faire une dissertation.
Voici des exemples complets pour une bonne dissertation de philosophie (niveau Bac). Vous pouvez les utiliser pour étudier la structure du plan d'une dissertation de philosophie, ainsi que la méthode utilisée. Conseil. Avant de rendre votre dissertation de philosophie, relisez et corrigez les fautes. Elles comptent dans votre note finale.
Retrouve 3 conseils détaillés pour réussir ta rédaction de dissertation en philo, apportés par notre professeure certifiée de philosophie. Nos services. 04 78 53 26 11 (appel gratuit) ... Un plan en trois temps. Dans tous les cas, choisis la méthode avec laquelle tu te sens à l'aise et n'en change pas. Attention, la méthode que tu ...
1re étape au brouillon : recherche du sens du sujet, approfondissement des idées (30 minutes). 2e étape au brouillon, début de rédaction introduction, plan détaillé et conclusion (1heure ...
Annonce du plan : En apparence, satisfaire tous ses désirs semble être la condition du bonheur, en nous procurant le plus de plaisir possible (I). ... J'aimerais comprendre beaucoup plus la méthodologie de la dissertation en philo . avoir des sujets. says: Carnes sylphat. 08/10/2020 at 01:43 .
Étape 1 : analyser le sujet. Étape 2 : problématiser le sujet. Étape 3 : rédiger le plan. Étape 4 : préparer l'argumentation. Étape 5 : rédiger la dissertation. Étape 6 : relire et corriger le travail. et en profondeurLire attent. ent le sujetLire le sujet avec attention. Si plusieurs sujets sont proposés, il faut choisir c.
Comme pour la dissertation, l'introduction est un moment absolument fondamental du commentaire. L'on pourrait penser, à première vue, que la tâche de l'introduction du commentaire est moins significative que celle de la dissertation, en disant à peu près : dans la dissertation, il s'agit d'inventer un problème, tandis que, dans le commentaire, le texte, donc le problème, est ...
Tutoriel n°7 (dissertation/ Terminale) : le plan de dissertation de philosophie (1/2) Par Stéphanie Martini 01/11/2014 dissertation (Terminale), élèves. Vous voilà parvenu à la dernière étape de votre travail préparatoire de la dissertation de philosophie : faire un plan détaillé, avant de passer à la rédaction de votre devoir.
Aujourd'hui, on te donne quelques conseils pour construire un plan efficace et convaincant ! La structure du plan. Le plan de dissertation de philosophie est en trois parties : c'est un attendu qu'il est facile de respecter et qu'il serait imprudent de contourner. Une fois rédigées, ces parties forment le développement de la ...
Les incontournables du BAC de philosophie : plans rédigés de dissertations et commentaires de texte. Annales corrigées du BAC philo en téléchargement.
Afin que vous compreniez mieux ce que l'on attend de vous dans une dissertation, voici un exemple de dissertation de philosophie. A chaque fois, je précise entre parenthèses juste après à quelle étape de la méthodologie de la dissertation cela correspond. Si vous ne l'avez pas lu, je vous invite à lire d'abord cet article sur la ...
A- Il est organisé en trois parties : thèse, antithèse, synthèse. I- Thèse défendue (vérité de la thèse) C'est souvent la thèse du sens commun. II- Réfutation de la thèse et antithèse. C'est souvent une thèse philosophique célèbre, qui détruit le point de vue du sens commun. III- Synthèse, où l'on rapproche les deux points de ...
Reprenons les bases de la dissertation de philosophie pour vous préparer au baccalauréat. Vous profiterez en plus tout au long de l'article des conseils des professeurs de philosophie ...
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5. L'annonce du plan Présenter les grandes étapes du développement. Dans un premier temps, nous mettrons en exergue le fait que gouverner ne répond pas uniquement à l'envie de domination, de pouvoir, mais plutôt d'amélioration de la vie de la Cité. Puis, nous mettrons en exergue les limites de ce principe en démontrant
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Il vous restera a choisir entre la dissertation ou le commentaire. Dans tous les cas, il est toujours conseillé de faire un plan détaillé avant de se lancer dans la rédaction de son devoir le ...
Une bonne introduction de dissertation de philosophie contient : la phrase d'accroche (amorce) ; l'énoncé du sujet ; la définition termes et reformulation du sujet ; la problématique ; l'annonce du plan. N'oubliez pas non plus que l'introduction et la conclusion de votre dissertation de philosophie doivent se faire écho. Au fait !
Un exemple de plan fait par un prof de philo ! Plus de vidéos sur http://www.lesbonsprofs.com/terminale#!philosophie/la-dissertation
de conciliation, la distinction de deux sources de vérités en l'homme, le coeur et la raison. Cela lui permet de souligner les limites des pouvoirs de la raison et d'admettre des dogmes (le récit du péché originel, en premier lieu) qui demeurent au regard de celle-ci des mystères auxquels elle ne saurait spontanément adhérer.
Plan Pour Une Dissertation de Philo - Free download as PDF File (.pdf), Text File (.txt) or read online for free. The document discusses some of the challenges of writing a dissertation in philosophy. It notes that crafting a philosophy dissertation requires extensive research, critical thinking, and strong argumentation skills. One of the most difficult tasks is developing a coherent ...