Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

Catégorie : Le bonheur

Le bonheur, idéal ultime de la vie, est le moteur de nos actions et de nos aspirations. Il soulève des questions essentielles sur la nature du contentement, sur ce qui donne un sens à nos existences, et sur les chemins que nous empruntons pour y parvenir. La philosophie nous invite à explorer les concepts de félicité, de satisfaction, et les voies vers un bien-être profond.

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Désirer, est-ce nécessairement souffrir ?

Dans un élan d’interrogation métaphysique, on questionne la nature du désir en lien avec la souffrance. Désirer, est-ce nécessairement souffrir ? Voilà une problématique qui pousse à étudier la dimension existentielle du désir, et sa fusion intrinsèque avec la douleur.

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Est-ce à la loi de décider de mon bonheur ?

L’interrogation « Est-ce à la loi de décider de mon bonheur ? » soulève des questions complexes liées à la liberté individuelle, au rôle des institutions et à la définition même du bonheur. Cette dissertation se propose d’analyser ces aspects de manière critique.

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Avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ?

Au cœur de nombreux débats éthiques et philosophiques se trouve cette interrogation : avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ? Cette question brasse de vastes concepts tels que la responsabilité individuelle, l’altruisme et l’égoïsme.

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Dépend-il de nous d’être heureux ?

La question de savoir si notre bonheur dépend de nous-même peut nous conduire à réfléchir profondément dans un cadre philosophique. Cette dissertation se concentrera sur cette problématique, en analysant diverses perspectives et arguments.

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Devons-nous chercher à être heureux ?

Le bonheur, concept central, omniprésent dans nos sociétés actuelles, est-il véritablement un objectif à poursuivre ? Devons-nous réellement chercher à être heureux ? Cette dissertation vise à analyser ces questionnements d’un point de vue philosophique.

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Notre bonheur doit-il quelque chose à la chance ?

La dissertation philosophique sur le thème « Notre bonheur doit-il quelque chose à la chance ? » se penche sur la question de savoir si le bonheur est le fruit du hasard ou le résultat de nos actions et décisions.

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Le bonheur peut-il se passer de liberté ?

La dissertation philosophique qui suit se penche sur la question complexe du lien entre bonheur et liberté. Peut-on réellement être heureux sans être libre ? Ou la liberté est-elle une condition sine qua non du bonheur ?

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Le bonheur est-il affaire de raison ?

La question de savoir si le bonheur est une affaire de raison est l’une des interrogations les plus profondes et fascinantes de ce domaine.

La quête du bonheur est-elle vaine ?

La quête du bonheur est-elle vaine ?

La quête du bonheur est un sujet universel et intemporel qui suscite de nombreux débats. Cette dissertation explorera si cette quête est vaine, en analysant les différentes perspectives philosophiques, psychologiques et sociologiques, afin de comprendre si la poursuite du bonheur est une entreprise futile ou une nécessité humaine.

Un ours cherchant son devoir parmi les étoiles

Suffit-il de remplir ses devoirs pour être heureux ?

La dissertation philosophique qui suit explore la question de savoir si le simple fait de remplir ses devoirs est suffisant pour atteindre le bonheur. Cette interrogation nous invite à réfléchir sur la nature du bonheur et le rôle des obligations dans notre quête de satisfaction personnelle.

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Une vie heureuse est-elle une vie de plaisirs ?

La question de savoir si une vie heureuse est nécessairement une vie de plaisirs est un sujet complexe et débattu en philosophie. Cette dissertation explorera les différentes perspectives philosophiques sur le bonheur, le plaisir et leur interrelation, afin de déterminer si le plaisir est essentiel à une vie heureuse.

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Exemples de sujets de dissertation de philosophie sur le bonheur

Quels sujets possibles pour une dissertation en philosophie sur le bonheur ? Le bonheur dépend-il de nous ? Entre la vertu et le bonheur, où se situe l'Homme ? Etc.

Dissertation sur le bonheur

Credit Photo : Pexels Lisa Fotios

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Sujet 1 - Le bonheur dépend-il de nous ? Sujet 2 - Entre la vertu et le bonheur, où se situe l'Homme ? Sujet 3 - Est-il naturel de vouloir être heureux ? Sujet 4 - La raison est-elle le chemin du bonheur ? Sujet 5 - La recherche du bonheur dure-t-elle toute une vie ?

Sujet 1 - Le bonheur dépend-il de nous ?

Il y a une recherche incessante du bonheur qui nous amène à tomber dans une sorte d'obsession, sans savoir exactement ce que c'est que le bonheur ni comment on peut l'avoir. Le bonheur est l'état dans lequel tous les êtres humains aimeraient se trouver. Mais sait-on dans quelle mesure être heureux dépend de soi-même ?

Tout d'abord, pour savoir ce qu'est vraiment le bonheur, il faudrait se poser une question : qu'est-ce que le bonheur pour moi ? La réponse peut être quelque peu complexe et pleine de nuances différentes pour chacun de nous. Ces nuances nous indiquent que le bonheur n'est pas quelque chose qui existe dans les circonstances dans lesquelles nous vivons, mais plutôt quelque chose qui est en nous-mêmes, dans la façon dont nous vivons ces expériences.

John Locke a dit : « Les hommes oublient toujours que le bonheur humain est une disposition de l'esprit et non une condition de circonstances ».

Sujet 2 - Entre la vertu et le bonheur, où se situe l'Homme ?

Comment être heureux ? Quel est le bien propre et spécifique de l'homme ? Comment l'homme devrait-il ordonner sa vie pour atteindre le bonheur ? Qu'est-ce que la vertu et comment est-elle liée au bonheur ? Le bien et l'heureux coïncident-ils dans le vertueux ? Sommes-nous liés par le bonheur ou pouvons-nous vraiment choisir de ne pas être heureux ?

D'après Aristote :

  • Le bonheur est ce vers quoi toutes les actions humaines sont dirigées.
  • Le bonheur est synonyme de perfection.
  • Le bonheur constitue l'activité la plus excellente et la plus élevée de l'être humain.
  • Le bonheur est un bien autarcique, il est recherché et vaut pour lui-même et non pour atteindre un autre bien
  • Le bonheur doit rendre l'homme bon.

Sujet 3 - Est-il naturel de vouloir être heureux ?

Nous avons parfois l'impression que le bonheur n'est plus un but ou un simple état à jouir, mais plutôt une obligation. Il faut être heureux à tout moment, pour tout et, dans la mesure du possible, faire participer les autres à ce bonheur.

Et si le bonheur n'était pas ce que l'on nous a fait croire ?

Dans le roman Madame Bovary , de Flaubert , l'auteur essaye de nous transmettre un message sur le bonheur au travers du personnage d' Emma , qui veut connaître la signification exacte des mots bonheur, passion et aliénation. Sommes-nous des Emma Bovary ?

Sujet 4 - La raison est-elle le chemin du bonheur ?

La philosophie dit que la raison n'est pas un attribut exclusif du rationalisme. De même, l'empirisme - la théorie « opposée » au rationalisme - ferait usage de la raison. En ce sens, Spinoza est un rationaliste radical, absolu, puisqu'il part de l'idée que, par la raison, l'être humain est capable de comprendre la structure (rationnelle) du monde qui l'entoure.

Ainsi, Spinoza dit que la philosophie n'est rien d'autre que la connaissance divine. C'est le mode suprême de connaissance. Et, c'est là que résident à la fois la liberté et le bonheur que nous recherchons dans la vie.

Sujet 5 - La recherche du bonheur dure-t-elle toute une vie ?

Personne ne naît heureux ou malheureux, il n'y a pas de gène connu pour le bonheur. Ceci n'est pas hérité, il doit être gagné tout au long de la vie.

La prétention d'atteindre le bonheur (une sorte de bien-être subjectif) c'est quelque chose de complexe. Il a été souligné que le bonheur n'est pas une destination, mais plutôt une attitude avec laquelle on voyage dans la vie. En médecine, en termes holistiques, le bonheur serait de vivre en paix, d'un point de vue psychologique, avec nous-mêmes, avec une bonne relation familiale et avec d'autres personnes dans l'environnement où nous vivons, d'être en bonne santé et avoir un bon état physique ; mais, est-ce possible de trouver le bonheur où il ne s'agit que d'un idéal ?

Kant dit que « Le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l'imagination, fondé uniquement sur des principes empiriques ».

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Pour trouver le bonheur, faut-il le rechercher ? (juin 2017)

Comprendre le sujet, mobiliser ses connaissances, introduction, i. la recherche du bonheur et les aléas de la fortune, 1. le bonheur comme produit de la chance, 2. le bonheur comme fruit de la sagesse, 3. la recherche du bonheur face à l'adversité, ii. recherche du bonheur et réalité du malheur, 1. le malheur comme menace permanente, 2. suffit-il de rechercher le bonheur pour l'atteindre , 3. sommes-nous impuissants face au malheur , iii. la joie comme promesse de bonheur, 1. comprendre le monde pour mieux l'accepter, 2. vivre activement pour tendre vers le bonheur, 3. ne pas seulement rechercher le bonheur, mais aussi la joie.

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Le Bonheur – Bac de Philosophie

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Le Bonheur - Bac de philosophie

Dans cette vidéo, je vais vous présenter plusieurs aspects relatifs au bonheur :

I.La définition du bonheur et la problématique qu’elle soulève

II. La question de savoir si le bonheur dépend de nous ou non

III. L’idée selon laquelle le bonheur est lié à nos désirs

IV. Savoir si la politique a pour but le bonheur des citoyens

V. Les différentes formes de bonheur dans notre vie quotidienne

I – DÉFINITION DU BONHEUR ET PROBLÉMATIQUE

Examinons tout d’abord la définition couramment admise du bonheur. Généralement on définit le bonheur comme un état durable de satisfaction complète dont découle un sentiment de plénitude et de béatitude . Or de cette vision du bonheur qui le décrit comme un état durable et constant jaillit le premier problème que sous-tend la notion:

En effet, comment concevoir le bonheur autrement qu’un idéal stable et désincarné, dont on ne peut faire l’expérience dans l’existence, alors que la vie est changeante, parsemée d’obstacles et d’embûches ?

En d’autres mots :

À quoi bon réfléchir sur quelque chose qui n’existe pas ? 

Ou ne risque-t-on pas de souffrir si l’on tend inlassablement vers quelque chose qui n’existe pas ?

L’un des premiers philosophes à avoir souligné l’impossibilité de définir le bonheur est Kant . Selon lui, le bonheur est impossible à définir de façon générale, car il est affaire d’empirisme , à savoir d’expérience , et est propre à chacun. 

Exemple : pour l’un, le bonheur c’est de manger du chocolat ; pour l’autre, c’est de perdre du poids.

Cette impossibilité à définir le bonheur a conduit les philosophes et les politiques à travers les siècles, à l’associer à des notions bien réelles , telles que la chance, le plaisir, le désir, la morale, la consommation ou les loisirs . Nous verrons dans quelques minutes dans quelles mesures.

Tout d’abord, examinons cette question : est-ce que le bonheur dépend de nous ?

II – LE BONHEUR DÉPEND-IL DE NOUS ? 

Le terme bonheur est dérivé du latin, bonum : bon et augurum : le hasard, la chance et il s’est transformé en « bon eür » en ancien français. 

Dans l’Antiquité , le bonheur est donc facteur de chance et ne dépend pas de nous, mais du sort . Au bonheur peut succéder malheur et malchance , ces différents états ne résultant que des caprices du sort. Pour les anciens , le bonheur c’est donc un don du ciel, une chance, ce qu’ils appelaient la Fortune . 

Or, rester dans la passivité – un peu comme la belle au bois dormant qui attend que son prince la délivre du sommeil – admet que c’est une position qui  n’est pas tenable .

Pour contrer cette conception fataliste du bonheur, l’Eudémonisme (= doctrine qui a pour objet central le bonheur) des stoïciens propose une solution pour le faire dépendre entièrement de nous.

Pour les sages , pour que l’Homme ne soit plus le jouet du sort et puisse vivre de façon heureuse, il lui suffit de vouloir que les choses arrivent comme elles arrivent .

Il est vrai que cela peut sembler plus facile à dire qu’à faire. D’autre part, cela n’implique-t-il pas de nier nos aspirations à être qui nous sommes ? Nous sommes tous d’accord pour dire que cela n’est plus tenable de nos jours.

En revanche, pour l’ascète , il s’agit de faire une sélection des plaisirs . Le bonheur étant l’ataraxie , c’est-à-dire la conséquence d’une absence de trouble de l’âme , il s’agit pour le philosophe de ne profiter que des désirs naturels et nécessaires tels que boire, se reproduire, manger et dormir, en réalité de ne profiter que de ses besoins. De temps en temps, il est permis de s’octroyer des plaisirs naturels mais non nécessaires , comme boire un verre de bon vin ou manger un plat fin, et d’ignorer les plaisirs non naturels et non nécessaires tels que l’ambition, la gloire ou la richesse. Car ces derniers, au même titre que le désir, sont insatiables et peuvent engendrer la souffrance .

Toutefois, à moins de vivre reclus dans une grotte, il est difficile d’appliquer à la lettre ce que préconise Épicure , n’est-ce pas ? Voyons donc ce qu’il en est de la relation entre le désir et le bonheur.

III – LE BONHEUR, UNE AFFAIRE DE DÉSIR

Un grand nombre de philosophes pensent que le désir est la cause de nos malheurs et qu’une des conditions pour accéder au bonheur est d’éradiquer le désir. Dès l’étymologie du terme, on constate que le désir exprime la nostalgie d’une étoile . En effet, le mot désir vient du latin “ de-sideratio “, qui indique la perte douloureuse ( “de” ) d’un astre ( “sideris” ) fascinant. Ainsi, le désir peut être considéré comme le regret d’un joyau merveilleux autrefois contemplé.

L’association du désir et de la souffrance est illustrée dans le mythe des Danaïdes , conté par Socrate à Calliclès dans le Gorgias , avec l’image de leur tonneau percé. Un homme qui chercherait à être heureux en voulant satisfaire ses désirs serait condamné à s’épuiser inlassablement à remplir un tonneau percé, et donc à la souffrance, le désir étant en permanence reconductible et illimité !

On retrouve également l’idée chez les Stoïciens et Descartes, selon laquelle il vaut mieux “renoncer à ses désirs plutôt que changer l’ordre du monde” . En d’autres termes, le monde ne possédant pas assez de richesses pour satisfaire nos désirs qui, eux, sont illimités , il vaut mieux y renoncer . Et pour conclure sur les philosophes qui déprécient le désir, citons la vision la plus pessimiste d’entre eux, celle de Schopenhauer . Pour le nihiliste , le vouloir-vivre ou le désir est la cause de notre douleur et de ce qui divise les hommes. Il faut donc le faire taire à tout prix et trouver refuge dans l’art , qui seul peut apaiser notre mal-être.

Il est vrai que certaines conceptions du bonheur peuvent sembler restrictives et morales, ce qui peut compliquer la quête du bonheur. Il peut être difficile d’avancer lorsqu’on nous dit ce qu’il ne faut pas faire, plutôt que de nous donner des pistes pour trouver le bonheur.

Spinoza pense au contraire que le désir est l’essence de l’homme et que la joie, qui découle de sa satisfaction, signale son «passage d’une moindre à une plus grande perfection». On trouve la même conception positive chez Nietzsche pour qui le désir qu’il nomme la volonté de puissance est un élan vital, une force créatrice et donc un des vecteurs du Bonheur.

Mais pour que l’accès au bonheur soit possible, faut-il encore que la politique le permette et s’en préoccupe…

IV – BONHEUR ET POLITIQUE

Si le bonheur réside dans la tolérance , la pratique d’activités choisies et le fait de « cultiver son jardin » pour Voltaire dans Candide , encore faut-il construire une société permettant à tous d’être heureux.

Les états démocratiques , en tentant de privilégier l’expression des libertés individuelles , semblent aller dans ce sens.

L’idéal d’un bonheur collectif , apparu selon Saint-Just au moment de la Révolution française en Europe , est-il compatible avec le bonheur individuel ? 

Il semblerait puisque c’est à l’initiative de l’Empire, puis de la République que les congés payés sont instaurés en France. C’est tout d’abord par Napoléon III en 1853 , qui, par décret, les accorde aux seuls bénéfices des fonctionnaires, puis le Front  Populaire en 1936 qui les généralise à tous. 

Grâce aux congés payés , les français peuvent désormais partir en vacances et s’adonner à leurs loisirs, ce que la publicité n’hésite pas à associer avec l’idée du Bonheur.

En effet, en vacances, chacun est libre de faire ce qu’il désire, ce qui renforce l’association entre le bonheur et le désir. Par exemple, certains pourront pratiquer la philosophie ou marcher seuls dans la montagne pour méditer. Toutefois, la réalité peut être parfois bien différente.

Mais les intérêts des Etats , même démocratiques , vont parfois à l’encontre des intérêts des individus . Ainsi la société de consommation , si soucieuse de nos loisirs (ton ironique), n’a pas hésité à chercher à instrumentaliser nos désirs , par le biais de la pub et du marketing , y voyant un moyen de croissance et d’enrichissement.

Elle tolère le bonus dolus , le mensonge léger qui consiste à exagérer les qualités d’une marchandise, les images subliminales, celles qui s’insèrent dans la pub à l’insu du spectateur, et favorise le crédit, pour pousser l’individu à la consommation.

La recherche du bonheur que la société associe à la consommation devient ainsi aliénante pour l’Homme qui n’est plus à l’origine de ses désirs, lesquels sont créés de toute pièce par la société , dont le but est : s’enrichir.”

Il est clair que la politique peut parfois avoir du mal à concilier ses intérêts personnels avec le bonheur individuel. Mais alors si les intérêts politiques divergent des intérêts individuels, si pour la philosophie le Bonheur est un état permanent dont on ne peut faire l’expérience, puisque il est, rappelle Kant, « l’état d’un homme raisonnable à qui dans tout le cours de son existence tout arrive selon son souhait et sa volonté » et est donc impossible… Sachant qu’il faut toujours le rattacher à des notions secondaires, quelle forme de bonheur pouvons-nous espérer aujourd’hui ?

V. LES DIFFÉRENTES FORMES DE BONHEUR DANS NOTRE VIE QUOTIDIENNE

Pour la psychanalyste Elisabeth Roudinesco , le bonheur est aujourd’hui plus affaire de psychologie que de philosophie . Le politique et la philosophie ont laissé place à l’individualisme et la psychologie .

Dans le roman Avatar de Théophile Gautier , le personnage principal, Octave, possède tout ce qui devrait le rendre heureux : richesse, jeunesse et beauté. Pourtant, il sombre dans le désespoir et l’ennui. Cela montre que le bonheur est une quête individuelle qui nécessite la connaissance de soi et de ses aspirations personnelles.

Une fois que la question de pouvoir subvenir à ses besoins est réglée, le bonheur pourrait consister au fait de parvenir à dépasser suffisamment ses conflits intérieurs afin de, comme le dit Freud ,  pouvoir aimer et travailler.

Indissociable de la présence chaleureuse d’autrui, ou de compagnons de route, il serait aujourd’hui, contrairement à l’Antiquité,  fruit de la praxis , c’est-à-dire de l’action.

Il résulterait d’une activité choisie favorisant le déploiement de son potentiel et peut-être également de la perpétuation d’actes d’aide envers autrui , lesquels feraient accroitre l’estime de soi-même. 

Sorte de quête et graal de nos sociétés actuelles , difficiles à atteindre et souvent malmené par les affres de l’existence – les deuils, les renoncements et les échecs – il semble aujourd’hui être associé au bien-être, à la joie, à la confiance et à la « force d’exister » dont parle Spinoza , qui assure d’utiliser les obstacles comme l’occasion d’accroître notre personne.

Ainsi, même si vivre dans un état de bonheur permanent n’est pas possible, vivre heureux et avoir une vie portée par la joie, désirante et le bien-être semble un objectif tout à fait accessible . Et c’est tant mieux !

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Exemple de sujet : Plaisir et bonheur

Dans le Gorgias, Socrate défend l’idée qu’un homme heureux est celui qui est capable de réguler ses désirs, de telle sorte qu’il ne sera pas l’esclave d’une recherche effrénée du plaisir. Se fondant sur une célèbre métaphore d’un tonneau qu’il s’agirait de remplir patiemment des biens les plus précieux et de consolider afin qu’il ne fuie pas, Socrate se voit pourtant opposer par Calliclès une conception plus hédoniste, selon laquelle le breuvage importe peu à condition d’avoir l’ivresse. L’iconoclasme moral de Calliclès, préfigurant la conception sadienne des plaisirs, consiste alors à montrer que l’homme doit rejeter une conception du bonheur uniquement fondée sur la mortification du corps. Le lien entre plaisir et bonheur est en ce sens ambigu. Il faut en effet problématiser la proximité entre les deux termes pour s’apercevoir de toute la difficulté de cette question. Si le plaisir désigne une satisfaction immédiate d’un désir, qui s’accompagne donc d’une sensation de bien-être ressentie par l’homme, le bonheur paraît alors dépendre du plaisir, puisqu’il désigne une satisfaction durable de l’homme, la seule différence entre les deux tenant au fait que le bonheur enjoint de privilégier le... [voir le corrigé complet]

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La conscience fait-elle obstacle au bonheur ?

Amérique du Nord 2022 • Dissertation

Sprint final

phiT_2205_02_01C

Amérique du Nord • Mai 2022

La conscience fait-elle obstacle au bonheur ?

dissertation

4 heures

Intérêt du sujet • Ce sujet classique confronte la « conscience », que nous possédons, au « bonheur », que nous recherchons : ce qui nous définit comme êtres humains nous empêche-t-il d’atteindre ce qui donne sens à notre vie ?

Les clés du sujet

Définir les termes du sujet.

Du latin cum scientia (« avec science »), la conscience est de façon générale associée à un savoir (perception du monde, connaissance de soi) : c’est d’abord la lucidité sur ce qu’on est et ce qu’on peut espérer.

La conscience morale impose des limites à nos actions et la conscience du temps peut empêcher de goûter l’instant présent.

Faire obstacle

Faire obstacle, c’est constituer un empêchement : rendre impossible ou du moins difficile, mettre des bornes, poser une limite, interdire, détourner, décourager.

Du latin bonum augurium , le bonheur est un objectif soumis à beaucoup d’aléas, comme le connote le mot heur (« sort », « chance », « fortune ») en français classique.

S’il est difficile d’en définir concrètement les conditions, le bonheur est représenté comme un idéal offrant la plénitude d’une satisfaction durable, intense et variée.

Dégager la problématique

phiT_2205_02_01C_01

Construire un plan

Tableau de 3 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : 1. La conscience morale est un obstacle au bonheur; Exemple du remords : la « mauvaise conscience » est un obstacle d’autant plus puissant qu’il est intérieur.La conscience morale impose de relativiser la quête du bonheur et de la subordonner au respect du devoir.; Ligne 2 : 2. La conscience nous expose au malheur; La conscience nous montre notre finitude : l’homme est essentiellement malheureux et inquiet.Notre fardeau le plus terrible est la conscience du temps : poids de la mémoire, anticipation de la mort.; Ligne 3 : 3. Le bonheur est propre à l’être conscient; Le bonheur n’est pas la satisfaction : le sentiment de notre dignité compte davantage que le plaisir.Devenir plus conscients nous rend plus forts, plus autonomes et donc potentiellement plus heureux.;

Les titres en couleurs et les indications entre crochets servent à guider la lecture mais ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

[Reformulation du sujet] Le sort dresse parfois des embûches sur le chemin que nous essayons d’emprunter pour parvenir au bonheur. Mais il existe peut-être aussi un empêchement plus fondamental qui fait de ce chemin une impasse : la conscience fait-elle obstacle au bonheur ? [Définition des termes du sujet] Nous rêvons d’une satisfaction pleine et entière, suffisamment durable, intense et variée. Mais en offrant une connaissance du monde et de soi, la conscience nous rend lucides sur nos limites et sur ce que nous pouvons espérer. [Problématique] Le fait de distinguer le bien et le mal, de constater notre fragilité et le temps qui passe ne réduit-il pas considérablement nos perspectives de bonheur ? Ou bien doit-on au contraire chercher dans le renforcement de la conscience la voie d’une vie humaine parfaitement accomplie ? [Annonce du plan] Nous commencerons par voir en quoi le fait d’être conscients de nos devoirs entrave la quête du bonheur, puis pourquoi la conscience fait de l’homme un être inquiet. Nous verrons enfin qu’un bonheur véritable est lié au renforcement de la conscience.

1. La conscience morale est un obstacle au bonheur

A. l’obstacle intérieur de la mauvaise conscience.

La conscience morale nous rend attentifs à des valeurs relatives au bien et au mal, et nous impose de conformer notre conduite à certaines normes. Dans le cas contraire, on s’expose au blâme des autres – ce qui n’est pas le meilleur calcul pour être heureux – mais aussi et surtout au remords , ce tourment qui nous ronge lorsqu’on a « mauvaise conscience ».

Du latin remordere , le remords signifie littéralement la morsure renouvelée, voire incessante de la conscience.

Pour Aristote, dans l’ Éthique à Nicomaque , un homme méchant ne peut pas être heureux, car une partie de son âme accuse l’autre partie et le déchire au point de le rendre ennemi de lui-même . La conscience est un juge sévère qui empêche de goûter le bonheur acquis de mauvaise façon : l’obstacle est insurmontable précisément parce qu’il est intérieur.

B. La subordination du bonheur au devoir

Il nous faut relativiser l’importance du bonheur et considérer d’abord le respect du devoir . Certaines voies vers le bonheur nous sont interdites lorsque les satisfactions visées sont égoïstes ou dégradantes, pour notre personne ou celle des autres. Kant dit que l’ impératif moral est « catégorique » : il constitue une limite indiscutable que nous posons nous-mêmes à nos actions.

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« Agis de telle manière que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, jamais simplement comme un moyen » (Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs ).

La recherche du bonheur doit être subordonnée au respect du devoir. Cela ne signifie pas que l’une et l’autre soient incompatibles, puisque le fait d’avoir bien agi produit un contentement qui est, selon Kant, un « analogue du bonheur ». Mais « bonheur » et « vertu » sont souvent difficiles à concilier .

Le secret de fabrication

Illustrez le propos par un exemple : dans Les Misérables de Victor Hugo, Jean Valjean renonce à son bonheur et se livre à la police pour éviter qu’un sosie soit envoyé au bagne à sa place.

[Transition] La conscience morale fait obstacle à la recherche du bonheur, car elle lui impose des limites et prive l’individu qui les transgresse d’une satisfaction entière. Faut-il aller plus loin et dire que la conscience nous expose au malheur ?

2. La conscience nous expose au malheur

A. conscience et finitude.

Le regard qu’un être conscient porte sur lui-même est valorisant : comme on l’a observé, penser fait la grandeur de l’homme. Mais la pensée nous dévoile aussi notre finitude  : « la grandeur de l’homme est grande en ce qu’ il se connaît misérable  », note amèrement Pascal dans ses Pensées .

La finitude est le caractère de ce qui est fini, au sens de limité. On emploie le terme pour qualifier la condition humaine, habitée par la conscience du temps et de la mort.

Selon Schopenhauer , cette limitation fait de l’humain un être essentiellement malheureux , habité par un manque qui ne lui laisse que quelques rares moments de répit. Conscience rime avec souffrance. Comme il l’indique dans Le Monde comme volonté et comme représentation , « l’inquiétude d’une volonté toujours exigeante, sous quelque forme qu’elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse la conscience : or sans repos le véritable bonheur est impossible ».

B. L’existence humaine alourdie par le temps

La conscience du temps est décrite par Nietzsche comme un fardeau. À l’inverse de l’animal attaché au « piquet de l’instant », l’être humain est privé d’une légèreté dans laquelle il voit confusément le secret du bonheur. En proie à la nostalgie, aux regrets ou à la mélancolie, il subit son passé  : la mémoire est avantageuse pour la connaissance, mais pas pour le bonheur.

La conscience ouvre aussi à l’avenir . Elle est « soucieuse », car nous anticipons sans cesse un après dans lequel nous nous projetons. Or nous savons bien que l’ultime possibilité qui nous attend est la mort , qui suscite en nous de l’« angoisse ». Au rebours d’Épicure qui proclamait que « la mort n’est rien pour nous » et que le bonheur est possible à condition de vivre au présent, les philosophes de l’existence insistent sur l’incertitude, voire le désespoir, qui hante l’esprit humain.

Les penseurs «  existentialistes » comme Kierkegaard, Heidegger ou Sartre prennent pour point de départ la fragilité de l’existence humaine.

[Transition] La conscience fait obstacle à un bonheur simple qui semblait à portée de main. Mais est-elle incompatible avec un bonheur plus complexe qui nous serait propre ?

3. Le bonheur est propre à l’être conscient

A. bonheur et satisfaction.

Introduisez une distinction entre « bonheur » et « satisfaction » pour envisager le problème sous un nouvel angle.

Si la définition du bonheur n’est jamais tout à fait claire et varie d’un individu à un autre, Mill observe qu’elle est toujours assez riche pour ne pas se réduire à la satisfaction , c’est-à-dire aux plaisirs élémentaires qui nous sont communs avec les animaux (manger, boire, etc.). Le bonheur que nous cherchons inclut aussi la connaissance du monde et de soi, les arts, les relations sociales et amoureuses, le bien-être social, etc.

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« Il vaut mieux être un homme insatisfait qu’un porc satisfait » (Mill, L’Utilitarisme )

Si nous nous heurtons à de nombreux obstacles dans notre quête, c’est tout simplement parce que nos ambitions sont plus élevées  : elles ne sont peut-être pas toutes susceptibles d’être comblées, mais cette incomplétude est compensée par la conscience de notre dignité . Nos moyens aussi sont plus élevés, puisque notre intelligence nous permet de calculer au mieux comment être heureux, individuellement et collectivement.

B. Le renforcement de la conscience

Selon Freud, l’incapacité de certains individus à trouver l’épanouissement, ou ne serait-ce que l’équilibre psychique, ne doit pas être mise sur le compte de la conscience, mais sur celui de l’inconscient . Les symptômes tels que les angoisses, phobies, obsessions, épuisement dépressif, etc., sont le fait de désirs refoulés qui reviennent se manifester de façon voilée, et dont il s’agit de comprendre le sens .

La voie à privilégier est donc le renforcement de la conscience et non son effacement : il faut « rendre conscient l’inconscient », élargir notre champ de conscience en devenant plus lucides sur nous-mêmes, sur notre histoire et nos désirs secrets afin de devenir plus libres et plus heureux .

Le sacrifice de la conscience n’est ni possible ni souhaitable, car celle-ci définit l’être humain. Loin de constituer un obstacle à toute forme de contentement, le renforcement de la conscience est le moyen par lequel nous pouvons nous rapprocher du bonheur qui nous est propre.

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Dissertation : L'argent fait-il le bonheur ?

Publié le 30/05/2023

Extrait du document

« Dissert philo « l’argent fait-il le bonheur » L'argent est souvent considéré comme un facteur clé du bonheur, mais cette relation est-elle vraiment si simple ? Pour répondre à cette question, il est nécessaire de prendre en compte les différents aspects de la richesse matérielle et de ses conséquences sur la vie des individus. L’argent dans cette société capitaliste prend un rôle très important dans la vie de chacun. Par "argent", nous entendons les ressources financières et matérielles dont dispose une personne. Elle fait souvent écho avec la réussite, la prospérité et l’aisance de vie. Ce que nous cherchons à comprendre, c’est si l’argent permet d’accéder au bonheur. Le "bonheur", il peut être défini comme un état émotionnel agréable caractérisé par la satisfaction, la joie et la réalisation de ses désirs. C’est selon certains philosophe le but ultime de toute vie humaine. En effet, chaque action réalisée serait dans la mesure finale d’atteindre un état bonheur. Cependant, il y’a plusieurs niveaux de bonheur à nuancer. Le bonheur sur le long terme qui n’est pratiquement pas accessible, et les pics de bonheurs qui représentent un moment de joie et de plaisir intense. Ce qui nous amène à nous demande si l’argent est-il nécessairement le facteur clé du bonheur. Dans cette dissertation nous examinerons d’abord la relation entre l’argent et le bonheur. Puis nous nous pencherons sur l’existence d’une potentielle source de malheur amené par l’argent. Enfin, nous verrons que la fonction de l’argent n’est pas directement attribué au bonheur mais à la réalisation ainsi que l’accomplissement de soi. L'argent est un thème central dans nos vies, tant sur le plan économique que personnel. Il est souvent considéré comme un moyen d'atteindre le bonheur. D’un point de vue physiologique, il est indéniable que l’argent permet de répondre à des besoins physiologiques tels que se nourrir, se loger ou se vêtir. Cela relève de la fonction primaire de l’argent, ces besoins sont essentiels à notre vie sinon on ne pourrait vivre. Et répondre à ces besoins permet dans un certain sens d’obtenir du bonheur. Comme le dit Albert Hirschman « Chaque fois que j’ai faim, je prends un plaisir authentique, et indéfiniment renouvelable, à remplir mon estomac… ». En effet, chaque humain ressent du plaisir de se nourrir à chaque fois qu’il a faim et c’est un plaisir qu’on ne peut épuiser car on doit se nourrir tous les jours. Cela rejoint l’avis de Fabien Trécourt « l’acquisition d’une voiture augmentera durablement le bonheur d’un individu si celle-ci offre une mobilité dont il était dépourvu jusque-là ». On comprend donc, que l’argent répond au bonheur lorsque l’utilisation de celui-ci permet de répondre à un réel besoin. D'un point de vue matérialiste, il est évident que l'argent permet d'acheter des biens et des services qui peuvent améliorer notre qualité de vie. Posséder une belle maison, une voiture confortable, ou partir en vacances dans des endroits paradisiaques sont autant de possibilités offertes par l'argent qui peuvent contribuer à notre bien-être. En outre, l'argent peut être perçu comme un moyen de sécurité et de stabilité financière, permettant d'avoir moins de soucis liés aux difficultés économiques. Également, l’argent définit le statut social et l’image d’une personne. Plus une personne est riche, plus elle sera respectée, mieux traité. De plus, certaines études ont montré qu'il existe un lien entre argent et bonheur, du moins jusqu'à un certain point. En effet, une augmentation de revenus peut améliorer notre satisfaction de vie jusqu'à un certain seuil, mais au-delà de ce seuil, cette relation ne se vérifie plus. Notamment avec l’étude de Richard Easterlin, un article de Libération qui traite de ce paradoxe dit « les habitants d’un pays ont tendance à être heureux lorsque la richesse augmente jusqu’à un certain point. Cela suggère que l'argent peut avoir un effet positif sur le bonheur dans une certaine mesure. De surcroît, posséder plus d’argent permet d’en donner à autrui. Cela permet d’améliorer son image et faire plaisir à une tierce personne contribue à notre propre bonheur, comme le dit Trécourt « le don ou le mécénat sont des shoots de bonheur sans commune avec d’autre pratiques ». Cela renforce l’estime de soi, le sentiment d’être autonome, d’avoir une place supérieure et un impact sur le monde. Cependant, cette vision matérialiste de l'argent comme source de bonheur est contestée par de nombreux facteurs.

Malgré l'importance de l'argent dans notre vie quotidienne, certains pensent que sa relation avec le bonheur est illusoire. En effet, la possession de biens matériels ne garantit pas toujours un bonheur durable et peut même avoir des effets négatifs sur notre bien-être. De plus, la richesse ne corrèle pas forcément avec le bonheur. Une étude avec le IPH (indice de planète heureuse) nous démontre que les pays les plus riches n’ont pas nécessairement les populations les plus heureuses. En effet, le Costa Rica qui a un PIB par habitant bien inférieur comparé à des pays tels que la Suisse, la France, a pourtant un IPH bien plus élevé elle est classé première dans le monde. Suivi par le Mexique qui possède un PIB par habitant faible également par rapport aux pays dits riche. Comme le dis Easterlin « une hausse du PIB n’implique pas nécessairement une hausse du bien-être ressenti par les individus ». Cela s’explique d’ailleurs par le fait que l’homme s’habitue à tout. Également, l'argent ne peut pas réellement tout acheter. Il y a des choses qui contribue au bonheur qu’on ne peut pas acheter comme la famille, de vraies amitiés. En outre, l'argent peut conduire à un sentiment de vide et d'insatisfaction. Les biens matériels ne sont souvent qu'un substitut temporaire au bonheur, car leur possession ne procure qu'une satisfaction éphémère. Les personnes qui recherchent constamment de nouveaux achats pour combler ce vide risquent de ne jamais être satisfaites, car leurs désirs seront toujours insatiables. Après avoir examiné les arguments pour et contre le lien entre l'argent et le bonheur, il est temps de se pencher sur les conséquences négatives que l'argent peut avoir sur le bien-être humain. L'argent peut également être perçu comme source de malheur. En effet, la richesse peut engendrer des dangers et des inégalités sociales qui peuvent conduire à l'insatisfaction, voire au malheur. La richesse peut amener certaines personnes à développer des comportements addictifs, tels que l'achat compulsif ou la consommation excessive d'alcool ou de drogues, qui peuvent entraîner des problèmes de santé et une détérioration des relations sociales. Par ailleurs, lorsqu’on amasse une quantité grandissante d’argent, cela devient une véritable course à l’argent. On n’en a jamais assez, c’est ce pourquoi en se comparant davantage avec autrui et la richesse future atteignable on ne se sent jamais assez heureux. Selon l’article de Fabien Trécourt « Quand nos revenus croissent, nos aspirations salariales augmentent aussi. Si bien qu’on se retrouve toujours à courir derrière un meilleur salaire ». Cette idée consolide le fait qu’on n’a jamais assez d’argent. Et lorsque que cela devient une addiction il est indéniable que cela impacte notre santé et notre bien-être. Easterlin affirme également « toute richesse, tout progrès est relatif, et se dissout vite dans la comparaison à autrui ». Cette comparaison à autrui est nocive pour l’humain. De plus, cette quête d’argent peut être source d'angoisse et de stress, et peut empêcher la personne de profiter pleinement des plaisirs simples de la vie. Également, l’acquisition d’une grande somme d’argent peut impacter notre personnalité, modifier notre sympathie ou encore notre comportement envers autrui. Ce changement peut provoquer l’irritations chez les personnes, leur haine et leur envie. Cela peut aussi influencer notre vision et nos actes, les personnes extrêmement riches peuvent se croire tout permit. Ils pensent pouvoir tout acheter et qu’ils contrôlent tout. Cependant ce n’est pas factuel on ne peut tout acheter comme vu précédemment. Ce gros changement peut bloquer l’accès au bonheur et au bien-être par des états d’esprit pauvre malgré leur richesse matérielle. Karl Marx critique d’ailleurs cette idée en utilisant l’ironie « l’argent, du fait qu’il possède la qualité de tout acheter et de s’approprier tous les objets, est l’objet dont la possession est la plus éminente de toutes ». Ici il critique l’idée de penser que l’argent permet de tout obtenir en faisant l’éloge de l’argent ironiquement. Il dit encore « moi qui par l’argent peut avoir tout ce que désire un cœur humain, ne suis-je pas en possession de tous les pouvoirs humains ? ». Il se moquer ici de cette vision controversée qu’ont les personnes très riches.... »

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La Liberté Et Le Bonheur

Par dissertation   •  4 Novembre 2013  •  594 Mots (3 Pages)  •  5 274 Vues

Heureux = satisfait, content (au sens de satisfait), épanoui, vie en adéquation avec ses désirs, voire réalisation de son essence (mais ça impose de justifier quelques présupposés).

Libre = liberté d'action, avoir le choix (donc aussi des responsabilités), être capable de décider pour soi-même (ne pas aller trop loin, au risque de se retrouver à traiter la question du libre-arbitre en intro).

L'énoncé suggère qu'il y a un lien entre ces deux modes de l'être, et qu'il est même plutôt mieux d'être libre pour être heureux, puisque c'est la possibilité d'être heureux sans être libre qui pose problème.

De fait, la doxa lie les deux: la liberté est une condition du bonheur. La Constitution étatsunienne lie même les deux: chacun est libre de chercher le bonheur, et de le faire comme il le souhaite. L'absence de liberté signifiant la contrainte, on suppose que l'individu ne pourrait plus suivre le chemin qu'il souhaite pour aller vers le bonheur.

Mais la liberté n'est pas sans contrainte. La contrainte de la liberté est parfois plus lourde encore que la contrainte de la servitude. Il n'est donc pas exclu qu'elle éloigne plus encore du bonheur. Si je suis libre, je dois tout assumer, du moins sais-je que tout ce que je fais résulte de mon choix.

La question serait donc plutôt: peut-on être heureux sous contrainte? Voire: peut-on être heureux d'être libre tout en étant malheureux du fait de sa liberté?

Bref, la question reste entière.

I) Le bonheur comme satisfaction: être libre me permet de choisir le chemin de mon bonheur et de le suivre. Mais si le bonheur passe par la réalisation de mon essence, comme chez Spinoza, ça peut poser souci: pour Spinoza, le type dont l'essence est d'être un meurtrier a raison de tuer pour réaliser son essence. Et il n'a pas le choix d'être heureux autrement qu'en réalisant son essence. De ce point de vue, certes un peu extrême, résulte que l'on est prisonnier de son bonheur (ou plutôt de son moyen d'accéder au bonheur). Alors être libre... bof.

II) La liberté comme aliénation: être libre m'inscrit dans un réseau de contraintes, notamment liée à la vie en société (à moins d'être libre à la Rousseau, et de jouir de se frotter aux arbres sans se confronter aux autres gens libres), et qui m'éloignent de ma liberté. Sous ce rapport, le fasciste embrigadé qui se transcende dans l'action collective ou l'esclave qui peut se laisser porter par des contraintes qu'il n'a pas besoin d'intérioriser sont plus heureux que l'individu libre qui peut avoir à faire le choix d'abdiquer son bonheur pour assumer sa liberté. A la rigueur, mon chien (pas libre, car pas humain et pas conscient) est plus heureux que moi dès lors qu'il a à manger et une gratouille sur la tête (cela dit, ça me va assez bien aussi).

III) Le bonheur à géométrie variable: être libre peut passer par l'abdication de son bonheur le plus direct. Mais, ce faisant, l'être gagne une dignité supérieure. Se référer au devoir dans la morale kantienne. Le sentiment de cette dignité, de l'adéquation de ses actes avec la loi morale, est un bonheur d'un ordre

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Faut-il préférer le bonheur à la vérité ?

Fait par l'élève. Note obtenue : 14/20.

Question très classique, choquante d'emblée puisqu'en formulant l'alternative à l'impératif ("Faut-il préférer..."), elle présuppose l'incompatibilité entre bonheur et vérité - sous-entendu : le bonheur nous égare dans l'illusion, et la vérité nous rend malheureux. Cette incompatibilité postulée, la question peut se reformuler : l'individu doit-il préférer les douces illusions du bonheur aux amères victoires de la vérité ?

Oui, répond Nietzsche avec force ; et non seulement il le doit, mais encore il le fait, chaque jour, sans qu'on le lui demande, et sans qu'il se pose la question. Le propos central du Gai Savoir consiste à mettre en évidence les mérites de l'illusion dans la survie de l'individu et de l'espèce : l'illusion console, protège, enthousiasme - bref, elle permet le bonheur, sans quoi nul n'accepterait de vivre. Nietzsche note ainsi, §278, que la perspective de la mort - seule certitude ici-bas - ne joue quasi aucun rôle dans notre vie quotidienne, et au contraire que "chacun veut être le premier dans [l']avenir". La vie, phénomène marginal dans l'univers, se présente comme un pur gaspillage d'énergie profondément désespérant ; mais l'Homme, lui, "est devenu un petit animal fantasque qui aura à remplir une condition d'existence de plus que tout autres animal : il faut qu['il] se figure savoir pourquoi il existe" (§1) - pourtant une telle "raison" (plus exactement un tel "motif") de bonheur, une telle justification de la vie, s'avère forcément illusoire parce que, en tant que processus biologique, la vie reste radicalement absurde, sans but ni sens. Mieux encore : la "science" et la "vérité" elles-mêmes participent à cette illusion profitable à la survie : Nietzsche montre, dans les §110-112 que la vérité au sens de proposition générale portant sur plusieurs objets similaires et confirmée par l'expérience (ainsi "tous les ours sont dangereux") procède toujours d'approximations très grossières et d'impressions erronnées elles-mêmes dictées par les impératifs de la survie (fuir avant de tenir compte des détails), et du bonheur lui-même : car enfin, comment justifier la science et la recherche de la vérité, sinon au nom du "progrès", de "l'utilité" - donc du bonheur ? Nietzsche trace ainsi une ligne d'affrontement catégorique entre vie et vérité : "au nombre des conditions de la vie pourrait se trouver l'erreur" conclut-il (§121).

Analyse évidemment insupportable pour les scientifiques et la majorité des philosophes. Le bonheur dominé par l'illusion ne peut être qu'un bonheur factice, à la merci de la première... désillusion venue. D'abord, qu'entend-on au juste par bonheur ? Kant constate la diversité des réponses à cette question, et en tire l'idée que la notion de bonheur se présente comme une spéculation mentale, une vue de l'esprit, par rapport à une insatisfaction présente, et toujours variable : pour l'affamé, le bonheur consiste à manger ; mais sitôt rassasié, il investira la notion de "bonheur" d'un tout autre contenu. Aussi, affirme Kant, le bonheur est-il un "idéal de l'imagination" ; mais, défini comme "état de plaisir durable", le bonheur ne peut s'appuyer sur des images aussi inconstantes. Aussi la sagesse commanderait-elle plutôt de chercher des "certitudes fermes et assurées", autrement dit la vérité, comme nous y engage Descartes. A courir après ce qui nous apparaît, ici et maintenant, comme le bonheur, ne risquons-nous pas de découvrir, dans quelques années, que nous nous sommes fourvoyés, et que non seulement les objets poursuivis ne nous rendent pas heureux, mais encore que nous ne pouvons les atteindre ? Ne faut-il pas plutôt, d'abord, observer le monde lucidement, et rendre notre pensée adéquate aux choses, c'est-à-dire nous consacrer d'abord à la vérité ? Les stoïciens nous engagent ainsi à renoncer, une fois pour toutes, à cette illusion d'un bonheur à poursuivre "hors de nous" : ils nous invitent à nous retrancher dans la "citadelle intérieure", d'où nous acquiescerons adéquatement à tout ce qui nous arrive - y compris les malheurs et les accidents. L'ataraxie est à ce prix : cette absence de trouble, cette sérénité (qui a bien, tout de même, un vague parfum de bonheur), nous est donnée par surcroît à la soumission au réel.

En troisième partie, le sujet permettait une authentique synthèse. Parce que le monde des Idées, chez Platon, est éternel et invariant, il garantit la pérennité du sentiment de joie que le philosophe ressent lorsqu'il atteint la vérité - aussi voir le monde des Idées, monde parfait et d'une parfaite beauté (voir le Banquet) permet-il du même coup d'accéder au Vrai, au Beau et au Bien : pas de contradiction fondamentale, chez Platon, entre bonheur et vérité. Même conclusion, avec des arguments différents, chez Aristote (Ethique à Nicomaque) : en tant que Souverain Bien, le bonheur est naturellement poursuivi par les humains - et il prend ainsi le pas sur toutes les autres préoccupations ; mais Aristote montre bientôt que la vie heureuse, c'est-à-dire la vie excellente, ne peut se passer d'une vertu de justice, art de bien juger, c'est-à-dire de juger en toute connaissance de cause, conformément à la vérité. Pour élargir le propos, on pouvait remarquer que bonheur et vérité se combinent sans peine pourvu que l'univers se conçoive comme agréable, providentiel ou même simplement cohérent - ainsi chez Leibniz ; mais à ce stade, nous quittons, peut-être, l'intelligible pour tenir compte du sensible. En définitive, nous sentons-nous plutôt dans un univers hospitalier, ou hostile ? Au-delà de toute théorisation, ne s'agit-il pas là d'une question de tempérament ? En tous cas, la philosophie pratique rejoint ici les croyances métaphysiques fondamentales - ce qui permettait une belle ouverture en conclusion.

J'ajouterai une remarque personnelle : il me paraît assez frappant de constater que les Anciens affirment presque tous l'harmonie de l'univers (même les épicuriens, selon qui pourtant l'univers n'a ni but ni cause intelligente), d'où se déduit la compatibilité entre bonheur et vérité, alors que les Modernes entérinent avec amertume les dures leçons de la lucidité, en tirent l'incompatibilité entre vérité et bonheur, finissent (en poursuivant la vérité) par affirmer l'harmonie cosmique (sauf Nietzsche - qui, sur ce point précis, peut se présenter comme le plus cohérent des Modernes) et concluent sur le caractère illusoire du bonheur, ou sur les difficultés de la condition humaine dominée par la tyrannie des désirs subjectifs et l'insatisfaction. Dans les versions optimistes, une instance transcendante ("main invisible" chez Smith, "sens de l'Histoire" chez Hegel, Comte ou Marx, "société" chez Durkheim) rétablit un ordre d'un niveau "supérieur", mais la réalité humaine ne se présente pas moins comme une série de conflits violents. Il y a quand même de quoi s'étonner : si effectivement la présence des autres les indispose à ce point, et si effectivement la lucidité leur coûte tant de sueur et de larmes, on ne voit pas bien pourquoi ces penseurs s'obstinent à la chercher, ni surtout pourquoi ils publient son éloge en réclamant l'attention du public : dans une optique épicurienne un peu malicieuse, on serait presque tenté de leur recommander de faire autre chose que de la philosophie parce que, vraiment, ils s'usent la santé.

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  11. Philosophie : L'accomplissement du désir mène-t-il au bonheur

    Cette problématique sera traitée en trois parties consécutives : premièrement, le désir est un attribut inséparable à l'homme ; deuxièmement, faire triompher le désir est un acte insignifiant ; et troisièmement, l'accomplissement du désir ne mène pas nécessairement au bonheur.

  12. Le bonheur : corrigés de dissertations & commentaires de texte qui

    Faites vous plaisir ! Le bonheur n'est-il qu'une question de chance ? Le bonheur n'est-il pour l'homme qu'un idéal ? La conscience de soi peut-elle rendre l'homme malheureux ? Annales BAC 2017 - Pour trouver le bonheur, faut-il le rechercher ? Commentaires disponibles. Aristote, Le bonheur n'est pas l'amusement.

  13. La conscience fait-elle obstacle au bonheur

    1. La conscience morale est un obstacle au bonheur. A. L'obstacle intérieur de la mauvaise conscience. La conscience morale nous rend attentifs à des valeurs relatives au bien et au mal, et nous impose de conformer notre conduite à certaines normes.

  14. Philosophie : La liberté mène-t-elle nécessairement au bonheur

    Cet extrait de L'utilitarisme de John Stuart Mill l'illustre clairement : « Un être d'aspirations élevées sentira toujours que le bonheur qu'il peut viser, quel qu'il soit le monde étant fait comme il l'est, est un bonheur imparfait ».

  15. Paragraphe argumenté sur le bonheur

    Tous les hommes désirent naturellement être heureux. Pourtant, nous n'avons pas été équipés ou conçus pour être heureux. Rédigez un paragraphe argumenté. « Tous les hommes recherchent d'être heureux ; cela est sans exception ; quelques différents moyens qu'ils y emploient, ils tendent tous à ce but. ».

  16. Le bonheur est-il une illusion

    Poursuivre ou fuir craindre le malheur pour chercher la jouissance, c'est en réalité un tout. L'inquiétude d'une volonté toujours exigeante, sous quelque forme qu'elle se manifester emplit et trouble sans cesse la conscience. Or sans repos le véritable bonheur est impossible.

  17. Le bonheur de l'humanité pourrait-il venir du progrès technique

    Si le bonheur individuel se définit par des éléments éphémères mais mémorables, le bonheur de l'humanité est un effort perpétuel vers un horizon à perte de vue.

  18. Dissertation sur le bonheur

    Le bonheur n'est-il qu'éphémère? On peut définir le bonheur comme un état de satisfaction durable et complète. Etat de satisfaction : le bonheur est valorisé positivement, ce qui s'accorde avec le caractère laudatif, positif, de la notion d'idéal.

  19. Dissertation : L'argent fait-il le bonheur

    Dans cette dissertation nous examinerons d'abord la relation entre l'argent et le bonheur. Puis nous nous pencherons sur l'existence d'une potentielle source de malheur amené par l'argent. Enfin, nous verrons que la fonction de l'argent n'est pas directement attribué au bonheur mais à la réalisation ainsi que l'accomplissement de soi.

  20. Dépend-il de nous d'être heureux

    Il ne dépend pas de nous d'être heureux en revanche au regard de ce que nous pouvons difficilement prévoir, maîtriser. Nous sommes dépendants d'influences extérieures, auxquelles nous restons soumis. Corrigé de la dissertation de philosophie, disponible gratuitement, et rédigé par le professeur nbernard.

  21. Introduction et plan sur le bonheur

    Chaque partie soutiens un point de vue ou une thèse, il faut donc via les sous parties mettre en lumière les arguments qui soutiennent la thèse en question par exemple : *Pour la partie 1 (le bonheur est une affaire de hasard) -1 sous-parties : qu'est-ce que cela implique/signifie.

  22. La Liberté Et Le Bonheur

    I) Le bonheur comme satisfaction: être libre me permet de choisir le chemin de mon bonheur et de le suivre. Mais si le bonheur passe par la réalisation de mon essence, comme chez Spinoza, ça peut poser souci: pour Spinoza, le type dont l'essence est d'être un meurtrier a raison de tuer pour réaliser son essence.

  23. Faut-il préférer le bonheur à la vérité

    Question très classique, choquante d'emblée puisqu'en formulant l'alternative à l'impératif ("Faut-il préférer..."), elle présuppose l'incompatibilité entre bonheur et vérité - sous-entendu : le bonheur nous égare dans l'illusion, et la vérité nous rend malheureux.