L'École des Lettres – Revue pédagogique, littéraire et culturelle

Bac philo : sujets et proposition de corrigé sur le bonheur

Hans Limon

  • 15 juin 2023
  • Actualités , Actualités pédagogiques , Baccalauréat , Philosophie

Les sujets du bac philo 2023

Filière générale :

  • Le bonheur est-il affaire de raison ?
  • Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ?
  • Un extrait de  La Pensée sauvage  (1962), de Claude Lévi-Strauss

Filières technologiques :

  • L’art nous apprend-il quelque chose ?
  • Transformer la nature, est-ce gagner en liberté ?
  • Un extrait de la  Théorie des sentiments moraux  (1759) d’Adam Smith

Proposition de corrigé : le bonheur est-il affaire de raison ?

Introduction

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«  Ignorance is bliss  », affirme Cypher, personnage du film de science-fiction  The   Matrix  (1999) préférant être réencodé dans la simulation heureuse de la matrice plutôt que de vivre lucide au beau milieu d’un « désert du réel » au ciel obscurci, dominé par l’intelligence artificielle et le machinisme totalitaire. Avec cette sentence émerge la question de la nature du bonheur : réclame-t-il une part de calcul, de maîtrise et de prévision, un effort d’honnêteté, de réflexion, une conduite morale conforme à certains principes déontologiques, ou n’est-il qu’un état de satisfaction reposant sur la puissance des désirs et faisant feu du bois de l’ignorance, de l’illusion, du matérialisme et de la sensualité ? Le bonheur, étymologiquement affaire de chance, est-il à la portée de notre libre arbitre ? Peut-on travailler à être heureux ou faut-il, au contraire, en opportuniste guettant la moindre occasion, s’y abandonner ? Plutôt que sur la raison, le bonheur ne repose-t-il pas sur la passion ? Est-il marqué du sceau de l’égoïsme ou de la moralité ? Enfin, peut-on à coup sûr se rendre heureux ? Existe-t-il une technique du bonheur ? Dans quelle mesure peut-on se rendre soi-même heureux ? Voici quelques pistes de réflexion, à rédiger et à développer.

Première partie : le bonheur, une affaire de passion ?

L’évidence première définit le bonheur comme un état durable – à distinguer de la joie éphémère – découlant de la satisfaction de tous nos désirs.

  • Calliclès, rhéteur du  Gorgias  de Platon et chantre de « la justice selon la nature », ne conçoit de bonheur que dans l’accroissement des désirs et leur satisfaction subséquente.
  • De son côté, l’utilitarisme prône une moralité basée sur le bonheur du plus grand nombre, au niveau individuel comme au niveau collectif. Ce bonheur étant garanti par un calcul félicifique contrebalançant avantages et inconvénients.
  • Étymologiquement reliée à l’idée de calcul, la raison semble quelque peu abstraite, desséchante et théorique. Plaçant la vie au-dessus de la vérité, Nietzsche n’hésite pas à vanter les vertus de l’oubli et le pouvoir de l’illusion, notamment dans sa dimension artistique. 
  • La psychanalyse freudienne décrit l’économie pulsionnelle par l’intermédiaire du principe de plaisir. Le but de tout désir est d’obtenir satisfaction. En nous confrontant aux limites, normes et interdictions en tous genres, la raison nous précipite dans l’abîme douloureux et maladif du refoulement. 
  • Enfin, que peut l’aride raison aux principes universels face au subjectivisme de fond de tout bonheur ? Quelle prise a-t-elle sur le hasard, dont la faveur et la défaveur peuvent déterminer la trajectoire d’une vie ?

Transition Un bonheur fondé sur la passion n’est-il pas un bonheur animal ? N’y a-t-il pas un bonheur spécifiquement humain dont la raison serait la condition ?

Deuxième partie : la raison au service du bonheur 

En tant qu’instrument – propre à l’homme – permettant de dissocier le vrai du faux, le bon du mauvais, le bien du mal, la raison est garante d’un bonheur sage, stable et équilibré. Il existe donc une dichotomie entre un bonheur animal, matériel, et un contentement consubstantiel à la moralité.

  • Socrate n’hésite pas à qualifier l’homme selon Calliclès de «  pluvier  », un oiseau qui mange et fiente en même temps. Le bonheur platonicien est en effet le fruit d’une tempérance et d’une harmonie entre les trois parties de l’âme : l’ epithumia  ou désir, le  thumos  ou courage, et le  noûs (également  logistikon ) ou l’intellect. Vouloir satisfaire tous ses désirs revient à tenter de remplir un tonneau percé, en l’occurrence celui des Danaïdes.
  • Le bonheur du stoïcien n’est possible que par la distinction entre ce qui dépend de lui et ce qui n’en dépend pas, autrement dit de la prévalence lucide du principe de réalité sur le principe de plaisir. 
  • Aristote fait dépendre le bonheur de la vertu, juste mesure en toute chose acquise par l’habitude, et d’une activité conforme à la raison, part divine de l’homme.
  • Dans sa  Lettre à Ménécée , Épicure, en médecin de l’âme, propose une hiérarchisation éclairée des désirs menant à l’aponie, calme du corps, et à l’ataraxie, sérénité de l’âme.
  • Dans sa correspondance avec Élisabeth, fille du roi de Bohême, Descartes distingue bonheur et béatitude : cette dernière est la conséquence de la générosité, c’est-à-dire le bon usage de notre libre arbitre. S’illusionner revient selon lui à s’étourdir «  avec du pétun  », c’est-à-dire se perdre dans les fameux « paradis artificiels » : dans un langage sartrien, celui qui s’illusionne sait bien, au fond, qu’il s’illusionne. Son bonheur est donc fragile car incessamment menacé par l’immixtion de la réalité.

Transition La raison est-elle un instrument infaillible ? Le bonheur s’offre-t-il immanquablement à tout être raisonnable et moral ? Plutôt qu’un but accessible par une conduite conforme aux prescriptions de l’intelligence et aux injonctions du devoir, le bonheur n’est-il pas un idéal de l’imagination ?

Troisième partie : les limites de la raison et le bonheur comme idéal de l’imagination 

On peut être sensé, altruiste et lucide, sans toutefois être heureux. Si elle est nécessaire au bonheur, la raison n’y suffit pas pour autant.

  • Kant opère une distinction entre doctrine de la vertu et doctrine de la prudence : agir par devoir relève de l’évidence et d’un impératif catégorique, quand se rendre heureux dépend d’impératifs hypothétiques, c’est-à-dire de conseils dont l’effet n’est jamais garanti.
  • Aristote lui-même n’hésite pas à préciser qu’un sage, même vertueux, ne peut pas être heureux si la fortune s’acharne contre lui. Comment, en effet, accéder à la béatitude si je suis enchaîné à une roue en feu qui ne cesse de tourner ?
  • D’autres moyens d’accès au bonheur sont à envisager : la sensibilité, l’intuition ou ce que Pascal, dans ses  Pensées  (1670), nomme « vérités de cœur », par opposition aux « vérités de raison ». Dieu étant l’une de ces vérités de cœur.
  • La lucidité, comme l’explique Kant, est bien souvent une cause de tristesse (d’après l’expression qui lui est consacrée, c’est l’imbécile qui est heureux). Le respect de la loi morale, elle-même identifiée comme fait de la raison ( factum rationis ), ne conduit pas nécessairement au bonheur. Le pouvoir des hommes se limite à s’en rendre digne. Pris en lui-même, le bonheur n’est qu’un idéal de l’imagination qu’un sage peut rechercher, sans l’atteindre, toute une vie durant. Devant cette injustice, la raison n’est aucunement démunie : elle postule un Dieu justicier qui, dans l’au-delà, récompensera – proportionnellement – la moralité par le bonheur.

Conclusion 

Le bonheur n’est pas le fruit du pur hasard, pas plus qu’il n’est la somme d’un calcul savant. Il peut aussi consister en un « lâcher-prise » ou une « intensification du sentiment d’exister » telle que la décrit Rousseau dans Les Rêveries du promeneur solitaire  (1782) : un abandon au pur et simple temps présent. Reste à savoir si l’on peut invoquer une raison collective – une raison d’État ? – garante d’un droit au bonheur que stipule – entre autres – la constitution américaine. Et si, individuel comme collectif, le bonheur est la responsabilité de chacun, n’est-il pas – de nos jours – irrémédiablement conditionné par les médias et les réseaux sociaux ? La sentence de Cypher ne serait-elle pas, dans cette mesure, plus raisonnable qu’il y paraît ?

*Hans Limon est professeur de philosophie au lycée Louis-Massignon d’Abu Dhabi et chargé de projets culturels.

L’École des lettres est une revue indépendante éditée par l’école des loisirs . Certains articles sont en accès libre, d’autres comme les séquences pédagogiques sont accessibles aux abonnés.

Hans Limon

Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

Catégorie : Le bonheur

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Corrigés du bac philo – filière générale : “Le bonheur est-il affaire de raison ?”

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  • Principales notions mobilisées par le sujet :   bonheur , raison , devoir
  • Auteurs : Aristote , Épicure , Marc Aurèle , Emmanuel Kant

Introduction

« Je dis que pour être heureux, il faut être susceptible d’illusion » , écrit Émilie du Châtelet dans son Discours sur le bonheur  (publié à titre posthume en 1779). La formule a de quoi surprendre, en particulier de la part d’une philosophe et femme de lettres qui a longuement étudié et lu de nombreux livres. Pourtant, ne nous y trompons pas : la marquise du Châtelet est elle-même parvenue à cette conclusion au terme d’une réflexion personnelle qui l’a convaincue qu’il valait mieux se prêter au jeu des apparences, sur les scènes des théâtres comme dans la vie en général, au lieu de chercher à voir ce qui se passe dans les coulisses et au risque de briser la magie du spectacle. Donc la question se pose : le bonheur est-il affaire de raison ou peut-il se nourrir d’illusions ? Quel rôle la rationalité joue-t-elle dans la quête du bonheur : n’est-elle d’aucun secours ou permet-elle de le garantir à coup sûr ?

1) Chacun cherche son propre chemin vers le bonheur de manière empirique

Dans une première perspective, l’on peut partir du constat général qu’il n’y a pas de méthode a priori ou de science universelle qui dirait comment devenir heureux. En matière de bonheur, c’est plutôt le relativisme qui triomphe : chacun essaie de l’être à sa manière, comme il peut, avec ses moyens… mais sans savoir exactement comment s’y prendre, sans théoriser ce qu’il fait, comme s’il s’agissait d’une affaire de circonstances, de hasard et de chance. Ainsi Aristote s’étonne-t-il au début de l’ Éthique à Nicomaque du fait que, si c’est universellement que tous les hommes désirent être heureux, les moyens qu’ils utilisent pour le devenir varient considérablement, comme on peut l’observer devant la diversité des genres de vies qu’ils mènent : certains vivent une vie de plaisirs, d’autres cherchent la gloire ou la richesse, d’autres enfin semblent considérer que c’est en étant vertueux qu’ils pourront toucher au bonheur. N’existe-t-il pas cependant une voie d’accès au bonheur qui soit plus fiable que toutes les autres ? Pour répondre à cette question, explique Aristote, il faudrait d’abord déterminer s’il existe une «   fonction » de l’être humain, comme il en existe pour les parties du corps ou pour les différents métiers qui servent à quelque chose et répondent à un besoin précis.

2) La philosophie comme réflexion rationnelle sur le bonheur

La philosophie elle-même peut néanmoins, surtout pendant l’Antiquité, être conçue comme la réflexion visant à combler ce manque, pour s’efforcer de définir les conditions rationnelles d’un accès au bonheur.

Il en va ainsi de l’épicurisme en particulier, qui vise à éliminer les troubles de l’âme nous empêchant d’atteindre l’ ataraxie , grâce à une analyse logique du contenu de ces troubles. La crainte des dieux ou de la mort par exemple ? À bien y réfléchir, les dieux ont sans doute d’autres préoccupations que nos petites vies, et l’on peut donc rationnellement se convaincre qu’il n’y a pas de raison de les craindre ; en ce qui concerne la mort, il suffirait de comprendre qu’elle consiste dans l’absence de sensations pour en déduire qu’elle n’est donc rien pour nous. Quant aux désirs qui nous agitent, Épicure conseille de calculer rationnellement la satisfaction que nous pouvons en tirer pour décider s’il faut essayer de s’en débarrasser ou les conserver.

De même, le stoïcisme se fonde sur une réflexion sur les causes de notre malheur, que les stoïciens imputent, non aux événements qui nous arrivent mais aux jugements que nous portons sur ces événements. Dans ses Pensées pour moi-même ,  Marc Aurèle   écrit par exemple : « Si tu es en peine à cause d’une chose extérieure, ce n’est pas cette chose qui te trouble, c’est le jugement que tu portes sur elle. Il dépend de toi de le faire disparaître. »   Il s’agit donc, pour être heureux, de comprendre la nécessité d’infléchir sa disposition intérieure.

3) La raison nous enseigne comment être digne d’être heureux, mais pas comment être heureux

Ces différentes philosophies, toutefois, nous disent moins comment être heureux que comment cesser d’être malheureux. Or il n’est pas certain qu’il suffise de supprimer toutes les causes du malheur pour être  ipso facto heureux. Sans doute celui qui est malade, pauvre, solitaire et âgé estimera-t-il que le bonheur repose sur la santé, la richesse, l’amour et la jeunesse, mais l’expérience prouve que même cela ne suffit pas. C’est le tragique paradoxe du bonheur : on peut avoir tout pour être heureux et rester profondément malheureux, comme s’il y avait quelque chose dans le bonheur d’irréductible qui échappe à toute tentative d’enfermement dans une définition.

En effet, comme l’explique Kant dans les  Fondements de la métaphysique des mœurs  (1785), le bonheur n’est jamais qu’un idéal de l’imagination et pas de la raison. Autrement dit, il est impossible de concevoir rationnellement, c’est-à-dire de connaître précisément ce qui nous rendrait heureux, et nous ne pouvons que nous l’imaginer, mais d’une manière tout à fait incertaine. L’idée de bonheur est hors de portée de la raison théorique ; tout au plus la raison pratique peut-elle nous enseigner comment être digne du bonheur, à savoir en agissant de manière morale. Mais même en méritant le bonheur, il n’est pas acquis que nous le soyons pour autant.

Ce n’est donc pas en se comportant de manière rationnelle qu’on aura la garantie de trouver le bonheur : il existe même apparemment des « imbéciles heureux » qui nous prouvent le contraire. Or peut-être ceux-là ne savent-ils pas même qu’ils sont heureux. Car avoir la lucidité de comprendre ce qui nous rend heureux ou pourquoi nous ne le sommes pas constitue déjà un grand réconfort dans notre quête en direction du bonheur. En cela, et même si elle ne peut nous conduire jusqu’au bonheur plein et entier, la raison nous place au moins sur son chemin.

Retrouvez l’ensemble des corrigés de l’épreuve du Bac philo 2023 :

➤ filière générale :.

1.  Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ?

2.  Le bonheur est-il affaire de raison ?

3.  Commentaire de texte : Claude Lévi-Strauss,  La Pensée sauvage

➤ Filière technologique :

1.  L’art nous apprend-il quelque chose ?

2.  Transformer la nature, est-ce gagner en liberté ?

3.  Commentaire de texte : Adam Smith,  Théorie des sentiments moraux

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  • Dissertation

Conclusion d’une dissertation : comment la rédiger ?

Publié le 29 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

La conclusion d’une dissertation est un élément très important, car il s’agit de la dernière partie lue par votre examinateur.

Bien qu’elle puisse être facultative pour les dissertations juridiques, elle est en générale obligatoire dans la plupart des domaines d’études (littérature, économie, sciences politiques, histoire, …).

Conseil en or … Faites relire et corriger votre dissertation avant de la rendre. Les fautes sont lourdement pénalisées.

Table des matières

La conclusion d’une dissertation : à quoi sert-elle , les différentes parties d’une conclusion de dissertation, exemple complet de conclusion de dissertation, présentation gratuite.

Le rôle de la conclusion d’une dissertation est de clore le débat en répondant aux problèmes posés en introduction et de proposer un élargissement du sujet.

Elle doit être structurée et claire.

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La conclusion d’une dissertation est une synthèse du développement. Il faudra clairement indiquer la réponse à la problématique de l’introduction.

La conclusion d’une dissertation est donc composée de plusieurs éléments :

  • Le rappel de la problématique.
  • Le bilan (synthèse) des arguments des parties du développement.
  • La réponse à la problématique de l’introduction.
  • Une ouverture.

Les exemples suivants répondent au sujet « être libre, est-ce faire ce que l’on veut ? ».

1. Le rappel de la problématique

Il est nécessaire de rappeler la problématique de départ au lecteur. Elle a été dévoilée en introduction et il est donc nécessaire de la mentionner une dernière fois en conclusion.

2. La synthèse des arguments dans une conclusion de dissertation

Il s’agit du bilan de la dissertation. Vous devez brièvement reprendre les conclusions que vous avez faites dans votre développement.

Exemple de synthèse des arguments

3. la réponse à la problématique dans une conclusion de dissertation.

Dans la conclusion, il vous faut aussi formuler votre réponse à la problématique posée en introduction.

4. L’ouverture dans une conclusion de dissertation

L’ouverture d’une conclusion de dissertation permet de situer le sujet dans une perspective plus vaste. Elle montre que, même si vous avez répondu au sujet, vous n’avez pas tout résolu concernant le thème. Il s’agit de prolonger votre réflexion de manière subtile, c’est-à-dire qu’il faut éviter de poser une question ou de finir par une citation banale.

Voici un exemple de conclusion de dissertation.

Sujet  : Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

Nous avons donc interrogé le concept de liberté chez l’être humain.

L’Homme semble tout d’abord être un individu « libre » qui place sa raison au fondement de ses jugements et actions. Il semble posséder une liberté qui lui permet d’être responsable de sa personne ainsi que de ses actes de manière rationnelle. Or, l’Homme est aussi un individu complexe qui finalement se révèle être contrôlé par des entités qui sont supérieures à sa propre volonté rationnelle et qui la contrôlent. En effet, sa nature (par les désirs et instincts), son psychisme (par l’Inconscient) et la société (grâce à l’éducation) sont des éléments qui le régissent et donc entrave la liberté personnelle du sujet.

L’Homme semble donc s’illusionner sur sa capacité à désirer ou prendre des décisions rationnelles librement. Par conséquent, la question de la responsabilité de l’Homme se pose quant à son caractère coupable lorsqu’il commet des actes immoraux puisqu’il semble n’être pas libre et maître de sa propre volonté.

Ainsi, il est possible de s’interroger sur la responsabilité des terroristes quant à leurs actes. Les frères Tsarnaev sont considérés comme étant responsables des attentats qu’ils ont commis le 15 avril 2013 lors du Marathon de Boston. Toutefois, on peut se demander s’ils étaient libres et conscients de leurs actions ou non.

Vous pouvez utiliser cette presentation pour vos cours ou comme pense-bête.

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Conclusion d’une dissertation : comment la rédiger ?. Scribbr. Consulté le 17 mai 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/conclusion-dissertation/

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Justine Debret

Justine Debret

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Penser le bonheur aujourd’hui

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Plan détaillé

Texte intégral.

1 L’ensemble de ces analyses a permis de montrer que « le bonheur n’est ni une course effrénée au toujours plus et toujours tournée vers l’avenir, ni l’unique nostalgie du passé » (Proust) pas plus qu’il n’est la simple somme des plaisirs de la vie à laquelle seraient soustraits les maux subis. Le bonheur est bien plutôt un état – c’est-à-dire pas seulement un sentiment – de bien-être dépendant d’une pluralité de facteurs. Selon la perspective à partir de laquelle on l’appréhende (la psychologie, l’économie, la neurologie, la morale, etc.), il se présentera selon l’une ou l’autre de ses facettes, dont aucune ne permet à elle seule de le saisir – ni de le définir – dans la complexité de son essence et de sa réalité. La neuropsychologie révèle une corrélation entre le bonheur, le sentiment d’être heureux et une hyperactivité du lobe préfrontal gauche mais l’on admettrait difficilement que le bonheur se résume à cette hyperactivité.

2 Il est une réalité complexe et pluridimensionnelle car le bonheur présente à la fois un aspect subjectif : il est un sentiment de bien-être et de satisfaction ; un aspect objectif : il consiste en un état pouvant faire l’objet d’une appréciation objective de la part d’un tiers ; un aspect neurophysiologique. Tous ces éléments participent, de façon complémentaire et non exclusive, à sa définition, laquelle ne peut être que pluridimensionnelle.

3 Bien qu’au premier abord, le bonheur puisse s’offrir avec une certaine évidence, comme sentiment de bien-être ou de totale satisfaction, extase ou plénitude, et se saisir à partir de tous ces synonymes, la difficulté survient lorsqu’il s’agit de déterminer le type de satisfaction spécifique auquel il correspond, c’est-à-dire la nature de la satisfaction, propre à l’expérience du bonheur et qui le distingue de la joie ou du contentement, de l’allégresse ou du plaisir que procure une journée ensoleillée. Se pose alors de façon décisive la question de savoir pourquoi toute forme de satisfaction ne constitue pas, comme telle, une description du bonheur.

4 Pourtant il n’est pas certain que la principale difficulté que pose le bonheur soit celle de sa définition et non pas plutôt celle de l’identification des conditions dont il dépend. Cette difficulté est occultée par le rapport immédiat que nous avons au bonheur et par l’intuition commune qui fait du bonheur un sentiment, c’est-à-dire un état subjectif. Pourtant les analyses, fondées sur des données empiriques ci-dessus présentées, ont montré que le bonheur dépendait à la fois de conditions objectives et de certains processus internes, tels que les évaluations individuelles d’états de fait.

5 Le paradoxe du bonheur est que ce dernier, tout en dépendant de conditions objectives et tout en pouvant être décrit objectivement – y compris dans la forme propositionnelle « être heureux de… » que nous avons évoquée –, demeure un sentiment subjectif dont on ne peut pas dire qu’individuellement il se déduise de la conjonction effective de toutes les conditions dont on établit qu’en général il dépend. Les études macrosociales montrent certes que les pays libres, riches, égalitaires et démocratiques sont des pays où les personnes, en moyenne, déclarent davantage être heureuses et satisfaites de la vie. Pour autant, on ne pourra jamais conclure qu’un individu riche, libre et jouissant des libertés civiles sera nécessairement heureux. Ce qui fait la différence entre un homme riche, libre et heureux et un homme bénéficiant des mêmes conditions mais malheureux est ce que l’on appellerait un supplément d’âme mais qui peut être décrit, dans nombre de cas, comme une évaluation. Cette différence exprime celle existant entre des conditions nécessaires et des conditions suffisantes du bonheur.

6 Certains jugent que cet écart peut être comblé par la pensée. Ainsi se comprend mieux l’importance qu’Aristote reconnaît, dans l’expérience du bonheur, au fait d’avoir réfléchi sur les principes de notre humanité ainsi que sur ceux du monde dans lequel nous vivons – et d’avoir donc « philosopher » puisque ces principes sont ceux que l’on découvre au cours des recherches de philosophie première et de philosophie seconde 1 . Cette réflexion permet de comprendre, par exemple, que le plaisir ne peut être le tout du bonheur, que le bonheur est un absolu très relatif, qu’il se rencontre dans le cours ordinaire de l’existence, que l’on ne peut en jouir continûment du fait de notre finitude et que cette discontinuité n’ôte rien à la qualité de ce qui est vécu dans le moment où il l’est ni à la possibilité qu’une vie, parvenue à son terme, puisse être dite heureuse.

7 Les philosophies qui, de l’Antiquité à nos jours, placent au cœur de la réflexion sur le bonheur la raison et/ou la vertu tendent à combler ce différentiel par la pensée et à conférer à cette dimension réflexive une forte extension aussi bien dans l’interprétation du bonheur que dans son vécu.

8 La prééminence du facteur intellectuel dans l’expérience du bonheur ne tient pas seulement au fait qu’en étant vertueux, on écarte les occasions et les risques de malheur, suscités par l’imprudence par exemple, mais plutôt au fait que la réflexivité est une dimension essentielle du bonheur. En un sens, avoir réfléchi ou « pensé » le bonheur permet de mieux le vivre aussi bien dans son intensité et dans sa durée. Incontestablement un sentiment de bonheur peut être éprouvé indépendamment de toute réflexion sur le bonheur. Cependant pour vivre cette expérience dans sa plénitude et, tout simplement, pour savoir qu’on le vit, que l’on est heureux, il faut au moins une fois dans sa vie s’être interrogé sur ce qu’est le bonheur.

9 C’est là un autre paradoxe du bonheur : il peut se vivre à des occasions très simples, voire banales, notamment parce qu’il consiste en un sentiment de satisfaction et/ou de bien-être. Pourtant, il faut l’avoir pensé pour pouvoir le revivre, pour le revivre plus intensément lorsqu’il s’est évanoui après le bref moment de bonheur durant lequel il a été ressenti. Ainsi, et contrairement à ce que l’on aurait pu naïvement croire, penser le bonheur aide à le vivre, à quel que plan que ce soit de compréhension, que soit en convoquant les sagesses de l’Antiquité grecque ou du bouddhisme, ou qu’il s’agisse simplement de la réflexion que chacun mène pour soi. Celle-ci permet en effet de prendre conscience du rôle et de la place des conditions objectives dans la détermination de l’expérience du bonheur. Elle contribue à l’évaluation des dimensions de l’existence auxquelles on accorde(ra) de la valeur comme à l’évaluation de sa situation personnelle.

10 La reconnaissance de cette dimension évaluative dans l’expérience du bonheur peut contribuer à réorienter l’appréhension sociale du bonheur. Le bonheur individuel et collectif ne serait alors plus envisagé comme la maximisation de la satisfaction ainsi que le suggère l’utilitarisme et que voudraient le faire croire les sociétés de consommation mais comme la satisfaction des dimensions de l’existence qui présentent, aux yeux des individus comme de la collectivité, une indéniable importance. La volonté politique de garantir à chacun des réalisations sociales fondamentales assure non seulement la jouissance individuelle de certaines conditions objectives de base, indispensables au bonheur, telles que la santé, l’éducation, etc., c’est-à-dire plus que le simple accès à ces dimensions, comme les théories ressourcistes de la justice et les théories de l’égalité des chances le revendiquent. Mais il s’agit également de veiller à ce que les individus puissent jouir d’accomplissements dans des domaines de l’existence dont la valeur est reconnue socialement – qu’il s’agisse de la vie familiale ou professionnelle, affective ou créative – et sont des dimensions essentielles de la vie humaine, donc du bonheur humain. Cette approche garantit à la fois un sentiment de bien-être et des formes d’accomplissement de soi à tous, c’est-à-dire des dimensions constitutives du bonheur. Elle contribue, ultimement, à une augmentation du niveau d’utilité – i.e. de bien-être – de chacun. Augmenter ainsi le bien-être et permettre que chacun puisse mener à bien des accomplissements fondamentaux, sociaux et privés, dans la vie humaine accroîtra-t-il le bonheur ? On peut raisonnablement penser que oui.

Notes de bas de page

1 Voir Aristote, Métaphysique , λ, livres 7 et 9, 1075 a 7-10.

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Exemple de sujet : Plaisir et bonheur

Dans le Gorgias, Socrate défend l’idée qu’un homme heureux est celui qui est capable de réguler ses désirs, de telle sorte qu’il ne sera pas l’esclave d’une recherche effrénée du plaisir. Se fondant sur une célèbre métaphore d’un tonneau qu’il s’agirait de remplir patiemment des biens les plus précieux et de consolider afin qu’il ne fuie pas, Socrate se voit pourtant opposer par Calliclès une conception plus hédoniste, selon laquelle le breuvage importe peu à condition d’avoir l’ivresse. L’iconoclasme moral de Calliclès, préfigurant la conception sadienne des plaisirs, consiste alors à montrer que l’homme doit rejeter une conception du bonheur uniquement fondée sur la mortification du corps. Le lien entre plaisir et bonheur est en ce sens ambigu. Il faut en effet problématiser la proximité entre les deux termes pour s’apercevoir de toute la difficulté de cette question. Si le plaisir désigne une satisfaction immédiate d’un désir, qui s’accompagne donc d’une sensation de bien-être ressentie par l’homme, le bonheur paraît alors dépendre du plaisir, puisqu’il désigne une satisfaction durable de l’homme, la seule différence entre les deux tenant au fait que le bonheur enjoint de privilégier le... [voir le corrigé complet]

Le bonheur est-il l'objectif de la vie ?

Par Olivier

Rédigé le 16 June 2014

4 minutes de lecture

conclusion dissertation bonheur

  • 01. I Le bonheur comme fin des fins 
  • 02. II Le choix des valeurs
  • 03. III Le bonheur comme vertu éthique
  • 04. Conclusion :

Corrigé dissertation   BAC PHILO S 2014

Vivons-nous pour être heureux ?

Question difficile et polémique qui relevait du choix des valeurs dont la modernité a affirmé qu’il est finalement indécidable. Pourtant à l’heure de l’hédonisme généralisé et mercantile on peut se demander si le bonheur doit être la valeur des valeurs, la finalité ultime de l’existence et si c’est même possible. Ainsi, un homme qui ne ferait que rechercher le bonheur n’oublierait-il pas de cultiver d’autres facettes de son humanité ? Que penser par exemple de la figure de l’imbécile heureux ou d’un art exclusivement heureux ? L’enjeu était aussi bien moral, qu’esthétique ou politique.

Sophie

I Le bonheur comme fin des fins 

-          Le bonheur semble évidemment être le but de toute existence, et ce quel que soient les époques et les cultures. Pascal : «  Tous les hommes recherchent d'être heureux, même celui qui va se pendre  ». En effet même défini négativement comme absence de souffrance, le bonheur est bien le but qui ne peut être dépassé : nous ne cherchons pas le bonheur pour autre chose en revanche les autres buts peuvent toujours être considérés (parfois à tort) comme des moyens (la justice, la liberté, la vérité, la vertu).

-          Mais la question est plus profondément celle de la nature humaine. Sommes-nous constitutivement conçus pour le bonheur. D’un côté il semble que notre conscience tende vers cet état de satisfaction entière et durable. Mais d’un autre côté il n’est pas certain que nous soyons faits pour cela. Ainsi Schopenhauer, ou Freud dans Malaise dans la civilisation , décrivent les raison de notre malheur constitutif que la société contemporaine n’a fait qu’amplifier (société de frustration, de projection, de perte des repère, d’inquiétude, etc.) au nom même du progrès.

-          Dès lors il s’agit de savoir si vie et bonheur ne sont pas résolument incompatibles. C’est en ce sens que Socrate dans le Phédon affirme que philosopher c’est apprendre à mourir : «  C’est donc un fait, Simmias, reprit Socrate, que les vrais philosophes s’exercent à mourir et qu’ils sont, de tous les hommes, ceux qui ont le moins peur de la mort.  ». C’est justement le reproche que Calliclès fait à Socrate et opposant le plaisir sans cesse renouvelé mais essentiel à la vie au bonheur qui selon lui correspond à la vie des pierres. «  Car l’’homme dont tu parles, celui qui a fait le plein en lui-même et en ses tonneaux,  n’a plus aucun plaisir, il a exactement le type d’existence dont je parlais tout à l’heure : il vit comme une pierre. S’il a fait le plein, il n’éprouve plus ni joie ni peine. Au contraire, la vie de plaisir  est celle où l’on verse et on reverse autant qu’on peut dans son tonneau !  »   Gorgias.

Transition : D’un côté nous vivions pour être heureux mais il semble que nous ne puissions pas atteindre le bonheur. La question devient alors : pouvons-nous fixer comme unique but de l’existence le fait d’être heureux, au risque de ne jamais l’être ?

Où trouver le bon cours philo ?

II Le choix des valeurs

-          Choisir le bonheur aux dépens d’autres valeurs c’est risquer de mettre en péril le bonheur lui-même. En effet d’un point de vue moral, le bonheur ne peut être une fin parce que par définition l’action morale est désintéressée (cf Kant et la distinction entre principes hypothétiques et principes catégoriques). Il s’agit donc uniquement de «  se rendre digne du bonheur  ». Pire encore Kant précise qu’une action morale qui nous rendrait heureux pourrait toujours être soupçonnée d’être intéressée donc non vertueuse.

-           D’un point de vue politique il en va de même. Rechercher à tout prix le bonheur peut conduire à accepter le pire état de domination et de servilité. Ainsi Rousseau dans Du Contrat social écrit : « Les esclaves perdent tout dans leurs fers, jusqu'au désir d'en sortir   ; ils aiment leur servitude comme les compagnons d'Ulysse aimaient leur abrutissement ». On pourrait ici penser au commentaire de Churchill lors des accords de Munich: «  Ils devaient choisir entre le déshonneur et la guerre. Ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre  » Times du 7 novembre 1938.

-          C’est pourquoi le bonheur ne peut être la seul fin de notre existence et qu’il faut se méfier du pouvoir d’attraction du bonheur. Faut-il dès lors sacrifier le bonheur au nom d’autres valeurs ?

III Le bonheur comme vertu éthique

-          Si ce n’est pas dans le cadre d’une morale c’est au moins dans celui d’une éthique que le bonheur est compatible avec la vertu. Distinction éthique / morale. Par exemple pour les stoïciens le bonheur peut être recherché ici et maintenant sans pour autant sombrer dans l’hédonisme imbécile ou le sacrifice de la dignité et de l’attention à autrui. Cf Marc-Aurèle empereur stoïcien. 

-          Plus encore le bonheur engloberait les autres vertus qu’il n’y aurait pas à sacrifier, cf Epicure.

-          Ainsi peut-on élaborer une éthique du bonheur (eudémonisme), une esthétique du bonheur qui laisse place à toute la dimension tragique de l’existence et une politique du bonheur dont les indicateurs commencent à être reconnus (cf indicateur internationaux de bonheur ou de bien-être).

Conclusion :

l’articulation entre recherche du bonheur et autres facettes de l’existence pose problème mais elle n’est pas impossible si on ne confond pas bonheur et hédonisme béat, ni morale et éthique.

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Bac de philo 2023 : corrigé du sujet « Le bonheur est-il affaire de raison ? »

Evelyne Oléon, professeure agrégée de philosophie, propose un corrigé d’un des sujets de l’épreuve de philosophie du baccalauréat général 2023.

Temps de Lecture 3 min.

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Mercredi 14 juin, les élèves de terminale générale passent l’épreuve de philosophie du baccalauréat. Voici le corrigé d’un des deux sujets de dissertation proposés, réalisé par la professeure de philosophie Evelyne Oléon.

« Le bonheur est-il affaire de raison ? »

Analyse et enjeux du sujet

Le bonheur représente une aspiration essentielle de l’homme. Qu’on le définisse comme la satisfaction durable et complète de nos aspirations – contrairement au plaisir éphémère – ou encore comme le sentiment de paix de l’âme – l’ataraxie des Grecs – on ne peut que reconnaître en lui l’une des aspirations fondamentales de l’existence humaine. Il représente le « bien suprême » , nous dit Aristote. Pour autant, le bonheur, souvent pensé comme finalité de nos désirs et inclinations, est-il affaire de raison ?

L’expression « être affaire de » est vague et imprécise et l’intérêt de cette expression est qu’elle se prête à différentes interprétations. Il y a des nuances ici à considérer. S’agit-il d’un intérêt de la raison pour le bonheur ? La raison s’intéresse-t-elle au bonheur et doit-elle le faire ? Peut-on penser la raison comme contribuant au bonheur parce qu’elle donne le sens de la modération, des limites et de la maîtrise de soi ? La raison doit-elle s’occuper du bonheur ? Peut-elle même être envisagée comme un moyen, voire comme un instrument du bonheur ? Et encore de quelle raison s’agit-il ? De la raison théorique qui pense et organise les connaissances ? De la raison pratique qui guide l’action selon des principes ?

D’une manière générale, le bonheur relève-t-il du domaine de la raison ou du seul registre de la sensibilité et des désirs ? La raison avec ses exigences d’objectivité, de réflexion, de mesure ne détourne-t-elle pas du bonheur ? Y a-t-il une affinité ou une incompatibilité entre la raison et le bonheur ? Est-il juste de penser le bonheur comme relevant du registre de la raison, est-il souhaitable de faire du bonheur une finalité de la raison ? Il s’agira de déterminer si l’on peut penser un bonheur raisonnable.

On pourra montrer d’abord que le bonheur ne saurait être affaire de raison car :

– Il relève de la sensibilité et des désirs, exprime la satisfaction de nos inclinations et ne doit rien à notre être raisonnable.

– La raison, qui exige réflexion avant d’agir, modération, mesure, peut être pensée comme une entrave au bonheur. Si la sagesse suppose la tempérance, le bonheur ne requiert-il pas à l’inverse une vie intense, où les désirs les plus variés et les plus forts trouvent satisfaction ?

– La discipline rationnelle peut constituer une entrave au bonheur (domestication et répression).

Pourtant, le bonheur n’est-il qu’une finalité de l’être désirant ? Opposer raison et bonheur n’est-ce pas confondre le bonheur et le plaisir ? Le bonheur entendu comme équilibre, paix de l’âme et stabilité ne requiert-il pas nécessairement la raison ?

Le bonheur ne peut sans doute pas exclure la raison :

– Le désir sans la raison conduit certes au plaisir mais ne saurait conduire au bonheur qui suppose un état de contentement stable et durable. Chercher le bonheur par la seule voie du désir, c’est se condamner, selon la métaphore de Socrate dans  Gorgias , à toujours remplir un tonneau percé, il ne s’agit pas de contentement mais de chasse infinie.

Le bonheur suppose le sens de la mesure et de la modération. C’est un lieu commun des sagesses antiques : le bonheur suppose la paix de l’âme, l’ataraxie, et accompagne l’activité raisonnée (les stoïciens). Il n’y a pas de bonheur sans vertu, Aristote aussi.

– Exclure la raison serait réduire le bonheur à la chance, la fortune, et le soumettre aux aléas de l’existence, comme le suggère l’étymologie de « bon-heur » : « bonne rencontre ». Descartes oppose à cette conception d’un bonheur qui dépend du sort le vrai contentement de soi, la satisfaction qui vient de la maîtrise de soi-même et de sa volonté qui vient de l’exercice de la raison.

Pour autant, si le bonheur n’est pas étranger à la raison, la finalité de la raison n’est pas le bonheur. Ce n’est pas la grande affaire de la raison que de chercher les voies du bonheur :

– Risque d’une raison instrumentale qui ne se penserait que dans l’évaluation du bonheur et des moyens d’y parvenir.

– Kant dans un célèbre passage des Fondements de la métaphysique des mœurs parle de la misologie, de la haine de la raison, dont finissent par être affectés ceux qui ont cru développer la raison en vue d’atteindre le bonheur et qui sont déçus des efforts entrepris et des sacrifices faits.

Ses finalités sont pour Kant la dignité et la liberté.

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  • Philosophie
  • Cours : Le bonheur

Le bonheur Cours

Le bonheur paraît être une notion connue de tous : tout le monde en a déjà fait l'expérience ou, du moins, tout le monde désire être heureux. Pourtant, chacun met sous ce nom des réalités très différentes. Il faut donc se demander s'il est possible de s'accorder sur sa définition et sur les moyens de l'atteindre. Ce travail sur le bonheur implique également une étude de la notion de désir. En effet, la réalisation des désirs est souvent considérée comme l'un des éléments nécessaires au bonheur. Cette idée ne va pas sans difficultés : si le désir est un mouvement qui pousse les individus vers des objets alors que le bonheur est un état stable et durable de bien-être, bonheur et désir sont peut-être contradictoires.

Le bonheur comme tentative de satisfaire tous les désirs

S'accorder sur une définition du bonheur n'est pas aisé, mais on considère parfois que le bonheur est atteint avec la réalisation de tous les désirs. Pourtant, le désir est souvent un obstacle au bonheur. Il semble finalement impossible d'atteindre le bonheur en satisfaisant tous les désirs de l'être humain.

La difficulté de définir le bonheur

La première difficulté, lorsque l'on réfléchit au bonheur, est de savoir si l'on peut s'accorder sur sa définition. Le bonheur est un état durable de bien-être éprouvé par un individu, souvent compris comme l'état dans lequel tous les besoins et désirs de l'homme sont satisfaits. Toutefois, cette définition pose problème, elle repose sur l'expérience de chacun.

Communément, on pense que ce qui fait le bonheur est une affaire privée, subjective. Chacun pourrait ainsi déterminer ce qu'est le bonheur selon ses préférences et ses goûts.

Mais si chacun détermine le bonheur selon sa préférence, il devient difficile de savoir si le bonheur lui-même est vraiment atteint. Autrement dit, s'il n'y a pas de définition du bonheur sur laquelle s'entendre, on ne peut être certain de l'avoir atteint, car le vrai bonheur pourrait être un sentiment plus fort, plus durable, ou plus intense.

C'est ce que souligne le philosophe Emmanuel Kant : le concept de bonheur est indéterminé car il est empirique, c'est-à-dire qu'il est défini par l'expérience de chacun.

On dit d'une chose qu'elle est empirique lorsqu'elle repose entièrement sur l'expérience.

Dire du bonheur qu'il est empirique revient à dire qu'il repose sur l'expérience que chaque individu en fait. Ainsi, l'un trouvera son bonheur dans la pratique d'un sport, l'autre dans la lecture, etc.

« Par malheur, le concept du bonheur est un concept si indéterminé que, malgré le désir qu'a tout homme d'arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et il veut. »

Emmanuel Kant

Fondements de la métaphysique des mœurs

Toute tentative de définition du bonheur est donc contestable, et cela a pour conséquence qu'il est impossible de savoir comment y accéder.

Le désir comme obstacle au bonheur

Le désir semble plutôt un obstacle au bonheur, car il est illimité et mène à la souffrance.

Le caractère illimité du désir

Le désir est une force violente qui pousse l'être humain à trouver une satisfaction. Le désir peut être illimité, l'homme veut toujours plus, ce qui s'oppose à l'idée même du bonheur, un état de plénitude et de satisfaction.

Le bonheur et le désir sont deux notions qui s'opposent :

  • Le désir est un mouvement qui porte les hommes à vouloir posséder quelque chose, ou atteindre un but, qui devront leur procurer une satisfaction. C'est donc un état caractérisé par un sentiment de manque et de privation.
  • À l'inverse, le bonheur est un état durable de plénitude, de bien-être, de satisfaction.

Il semble a priori difficile de lier ces deux notions dont les définitions s'opposent.

Le désir est une force psychique qui pousse l'individu vers un objet : l'objet du désir.

On distingue par ailleurs le désir et le besoin :

  • Le besoin est animal (se reproduire, se nourrir, dormir, etc.). Il dépend du corps seul et trouve donc sa satisfaction dans un acte ou un objet précis.
  • Le désir se déploie dans l'imagination et non dans la réalité. Contrairement au besoin physique, le désir dépend de la capacité de l'homme à se projeter et à se représenter consciemment un objet désiré, malgré son absence.

Le désir est donc propre à l'homme : il fait partie de ce qui définit notre humanité.

Le fait de manger permet d'illustrer la différence entre le besoin et le désir :

  • Manger lorsque l'on a faim permet de satisfaire un besoin primaire. Une fois que l'on a mangé, le besoin disparaît.
  • Manger par désir relève de la gourmandise. Une fois que la gourmandise est satisfaite par un objet, elle ne s'arrête pas et se porte sur un nouvel objet.

Ce qui pose problème avec le désir, c'est son caractère illimité : dès qu'un désir est satisfait, de nouveaux désirs naissent tout de suite après.

L'image du tonneau percé de Platon

Dans Gorgias, Platon utilise l'image des tonneaux percés pour montrer qu'une vie de plaisirs ne peut pas permettre d'accéder au bonheur. En effet, puisque le propre du désir est de renaître sans cesse, chercher à être heureux en cumulant les plaisirs reviendrait à remplir des tonneaux percés des mets les plus fins : ceux-ci ne seraient jamais remplis et la quête de leur contenu serait infinie.

Le désir menant à la souffrance

L'image des tonneaux percés permet de montrer que le mécanisme du désir ne peut mener au bonheur : tenter d'être heureux en satisfaisant tous ses désirs revient ainsi à passer toute sa vie à courir après le bonheur, sans jamais l'atteindre. Le désir mène finalement plutôt à la souffrance.

Le mythe des androgynes

Pour illustrer l'origine du désir amoureux, par exemple, Platon utilise le mythe des androgynes dans Le Banquet . Il raconte que les dieux avaient créé au départ trois espèces : les hommes, les femmes et les androgynes (mi-hommes, mi-femmes).

Chaque androgyne possédait quatre bras, quatre jambes, deux têtes, et avait la forme d'une boule qui roulait pour se déplacer. Un jour, ces individus partirent à l'assaut du ciel et du royaume des dieux. Pour les punir, les dieux décidèrent de les couper en deux. Depuis ce jour, chaque moitié recherche l'autre désespérément afin de reconstituer l'unité perdue.

Ce mythe illustre l'idée que tout désir serait une poursuite désespérée d'un idéal. Le désir fait partie de l'origine et de l'essence des êtres humains et se cache derrière chacun de leurs actes.

L'insatiabilité du désir est ce qui en fait une souffrance : il renaît sans cesse et l'impossibilité de le satisfaire conduit au malheur. Autrement dit, le plaisir engendré quand on satisfait un désir n'est qu'éphémère tandis que la souffrance est constante.

C'est ce que met en évidence le philosophe Arthur Schopenhauer.

Schopenhauer montre que le désir fait de l'existence une souffrance perpétuelle. En effet, quand on désire quelque chose que l'on n'a pas, on souffre de ne pas l'avoir. Mais si on finit par l'obtenir, la satisfaction n'est que momentanée : très vite, on veut satisfaire un nouveau désir.

Le désir semble donc être un mouvement sans fin, qui conduit l'homme à la souffrance plutôt qu'au bonheur.

« Le désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir. Comme une aumône qu'on jette à un mendiant, elle lui sauve la vie aujourd'hui pour prolonger sa misère jusqu'à demain. La vie donc oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui. »

Arthur Schopenhauer

Le Monde comme volonté et comme représentation

L'impossibilité d'atteindre le bonheur par la satisfaction de tous les désirs

On en vient à affirmer qu'il est impossible d'atteindre le bonheur par la satisfaction de tous les désirs.

Ils sont trop variés, trop multiples pour pouvoir être tous satisfaits. Il existe un décalage trop grand entre la multiplication des désirs, notamment dans les sociétés de consommation, et les moyens auxquels les individus ont accès pour les satisfaire.

C'est ce qu'illustre Jean-Jacques Rousseau lorsqu'il pense la différence entre l'homme à l'état de nature et l'homme en société.

L'homme à l'état de nature selon Rousseau

Dans le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes , Rousseau décrit l'état de nature. Dans cet état fictif, les hommes étaient solitaires, sans souci d'autrui, et avaient pour seule préoccupation la satisfaction de leurs besoins naturels. L'homme était alors heureux car il pouvait aisément satisfaire tous ses besoins. C'est au contraire une fois que la société a été créée que les désirs se sont multipliés, créant un décalage entre les moyens dont disposent les hommes pour les satisfaire et le nombre de leurs désirs.

Même si l'état de nature n'a jamais existé, Rousseau l'évoque pour montrer que les désirs ont été créés par la société. Si l'homme veut être heureux, il doit tenter de retrouver une certaine simplicité dans son existence.

Le bonheur, pensé comme un état durable, ne peut donc pas être atteint par la satisfaction de tous les désirs, inventés par la société humaine.

Les conceptions antiques du bonheur

Dans l'Antiquité, le bonheur constitue le Souverain Bien, c'est-à-dire le but que doit poursuivre tout homme. On retient souvent deux grandes visions du bonheur : le bonheur épicurien et le bonheur stoïcien.

Souverain Bien

Le Souverain Bien est le bien le plus haut, c'est-à-dire la fin ultime de toute activité humaine. Il est souvent identifié au bonheur.

Le bonheur épicurien

Pour les épicuriens, et en particulier pour Épicure, le Souverain Bien consiste en une absence de trouble dans le corps et dans l'âme ; on retrouve donc l'idée que le bonheur est un état stable. Le bonheur chez les épicuriens correspond à l'ataraxie, à l'aponie, c'est-à-dire l'absence de troubles de l'âme, et l'absence de maux du corps.

Épicure identifie quatre grandes craintes qui empêchent l'homme d'être heureux : la crainte des dieux, la crainte de la souffrance, la crainte de n'être pas heureux, et enfin la crainte de la mort.

Pour parvenir au Souverain Bien, il importe de faire un travail sur ses désirs, afin de ne se préoccuper que des désirs essentiels.

Dans la Lettre à Ménécée , Épicure distingue ainsi plusieurs sortes de désirs, qu'il hiérarchise :

  • Il y a les « désirs naturels et nécessaires », qui sont limités et aisés à satisfaire (faim, soif). Ceux-là permettent d'atteindre le Souverain Bien.
  • Il y a ensuite les « désirs naturels et non nécessaires », qui peuvent être satisfaits mais qui ne présentent pas de caractère impératif (le désir d'une bonne nourriture, par exemple).
  • Enfin, il y a les désirs vains, c'est-à-dire non naturels et non nécessaires (la richesse, la gloire, l'honneur). Ces derniers sont causés par des artifices et ne sont synonymes que de souffrance et de dépendance.

Pour atteindre le Souverain Bien, donc le bonheur, il faut se contenter des désirs « naturels et nécessaires ». C'est dans ce cas que l'on peut atteindre l'ataraxie, c'est-à-dire l'absence de troubles de l'âme.

« Partant, quand nous disons que le plaisir est le but de la vie, il ne s'agit pas des plaisirs déréglés ni des jouissances luxurieuses ainsi que le prétendent encore ceux qui ne nous connaissent pas, nous comprennent mal ou s'opposent à nous. Par plaisir, c'est bien l'absence de douleur dans le corps et de trouble dans l'âme qu'il faut entendre. Car la vie de plaisir ne se trouve point dans d'incessants banquets et fêtes, ni dans la fréquentation de jeunes garçons et de femmes, ni dans la saveur des poissons et des autres plats qui ornent les tables magnifiques, elle est dans la tempérance, lorsqu'on poursuit avec vigilance un raisonnement, cherchant les causes pour le choix et le refus, délaissant l'opinion, qui avant tout fait le désordre de l'âme. »

Lettre à Ménécée

III e siècle av. J.-C.

Il faut satisfaire uniquement les désirs naturels — principalement ceux qui sont nécessaires —, tous les autres désirs étant vains. C'est ainsi que l'on peut atteindre l'ataraxie. Ce type de bonheur est très simple, puisqu'il s'agit d'une absence de troubles de l'âme. Il faut fuir les désirs démesurés et privilégier un bonheur simple et modéré.

Les désirs selon Épicure

Les désirs selon Épicure

Le mot « ataraxie » , d'origine grecque, signifie « absence de troubles ». Il désigne la tranquillité de l'âme.

L'ataraxie, pour les épicuriens, est la paix de l'âme. Elle est atteinte par la limitation des désirs.

La voie d'accès au bonheur épicurien passe donc par une limitation des désirs. Le bonheur épicurien n'exclut toutefois pas le plaisir. Épicure en distingue deux types :

  • Les plaisirs cinétiques, c'est-à-dire en mouvement : ce sont les plaisirs qui remédient à un manque et qui resurgissent toujours après l'état de satiété.
  • Les plaisirs catastématiques, c'est-à-dire stables : ce sont les plaisirs qui ne perturbent en rien l'être qui les éprouve, les plaisirs de l'homme qui a atteint l'ataraxie. Le plaisir catastématique correspond à l'état d'absence de douleur ou d'absence de manque.

On dit « J'ai faim ». La satisfaction qui correspond à l'action même de manger, d'étancher la faim, est un plaisir cinétique. Par contre, le fait d'être repus, le plaisir que l'on peut ressentir à avoir sa faim rassasiée, état qui dure dans le temps jusqu'à la prochaine faim, est un plaisir catastématique.

Épicure montre que si ces deux types de plaisirs sont nécessaires, puisqu'il faut bien répondre aux besoins du corps, les plaisirs cinétiques ne doivent servir qu'à maintenir l'état d'équilibre de l'homme heureux. Seuls les plaisirs stables doivent être recherchés pour eux-mêmes.

Le modèle du bonheur d'Épicure passe donc par une limitation des désirs. Pour atteindre l'ataraxie, il importe de mener une existence faite de choses simples.

Le bonheur stoïcien

Pour les stoïciens, l'enjeu n'est pas seulement de limiter les désirs. Il s'agit surtout de ne plus être esclaves des passions pour atteindre le Souverain Bien.

Le stoïcisme de l'époque impériale, la dernière époque de ce courant philosophique, est représenté par Sénèque, Épictète et Marc Aurèle. Selon les stoïciens, le monde est régi par une stricte nécessité : le cours des choses, ce qui arrive, est totalement hors de notre portée. Seule notre réaction face à ce que nous appelons à tort les « hasards » de la vie est en notre pouvoir. Il faut donc apprendre à maîtriser ses passions, et à accepter les événements sans en pâtir.

Pour être heureux, il faut que l'homme apprenne à ne désirer que ce qui dépend de lui, car désirer ce qui dépend de ce qui nous apparaît comme un hasard revient à se faire l'esclave de ses passions.

Le seul pouvoir qu'a l'homme sur sa vie est le contrôle de ses désirs : il lui faut donc supprimer tous les désirs qui dépendent du « hasard » et des autres, et ne désirer que les choses qui dépendent de lui-même.

C'est par la vertu que l'homme peut atteindre le bonheur. En ce sens, on peut dire que le bonheur ne réside pas dans la recherche du plaisir. La vertu permet d'atteindre un état stable, durable, et réalise l'excellence de l'homme. Au contraire, le plaisir est éphémère et n'élève pas l'homme.

« Souviens-toi donc de ceci : si tu crois soumis à ta volonté ce qui est, par nature, esclave d'autrui, si tu crois que dépende de toi ce qui dépend d'un autre, tu te sentiras entravé, tu gémiras, tu auras l'âme inquiète, tu t'en prendras aux dieux et aux hommes. Mais si tu penses que seul dépend de toi ce qui dépend de toi [...] aucun malheur ne pourra t'atteindre. »

II e siècle apr. J.-C.

« Pourquoi rapprocher des choses si dissemblables et même si opposées ? La vertu est chose élevée, sublime, royale, invincible, inépuisable ; le plaisir est chose basse, servile, faible, fragile qui s'établit et séjourne dans les mauvais lieux et cabarets. »

De la vie heureuse

I er siècle apr. J.-C.

La vertu, c'est-à-dire l'excellence qui est propre à l'être humain, permet d'atteindre un état stable, durable, et réalise l'excellence de l'homme. Au contraire, le plaisir est éphémère et n'élève pas l'homme.

Le stoïcisme préconise donc d'atteindre le bonheur par la tempérance plutôt que par le plaisir, en rendant son bonheur indépendant du monde extérieur.

Le bonheur devient ce qui est visé à travers toutes les actions d'une personne. Il n'est donc pas seulement un état stable, mais une activité : c'est en agissant conformément à la vertu que l'homme réalise son essence et trouve le bonheur. En outre, vivre une vie selon l'excellence qui est propre à l'être humain est source de plaisir.

L'idée stoïcienne selon laquelle il faut apprendre à maîtriser ses passions et accepter l'ordre des choses a marqué de nombreux philosophes tels que Montaigne ou Descartes.

« Ma troisième maxime était de tâcher toujours plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer mes désirs que l'ordre du monde. »

René Descartes

Discours de la méthode

Il faut, par un travail de la raison, parvenir à réorienter nos désirs en fonction de ce qui est possible. C'est ce travail sur les désirs qui doit permettre d'être heureux.

Par exemple, il ne faut pas désirer la santé, car c'est une chose qui est indépendante de notre volonté : ainsi, si on ne l'a pas, on ne sera pas malheureux puisqu'on n'a aucun pouvoir dessus.

Le désir comme force de l'homme et affirmation de la joie menant au bonheur

À contrepied des courants de pensée antiques, pour certains philosophes, le désir peut constituer une force de l'homme et permettre l'affirmation de la joie, ce qui mène au bonheur.

Le désir comme force de l'homme

Au lieu de considérer le désir comme un élément empêchant le bonheur, on pourrait tenter de le considérer comme une force.

En effet, le désir peut être défini comme ce qui anime l'homme, ce qui le pousse hors de lui. C'est ainsi que Spinoza nous propose de penser le désir : comme ce qui pousse l'homme à continuer d'exister.

Pour Spinoza, le désir n'est pas quelque chose d'extérieur à l'homme : c'est l'expression de son essence. Notre corps et notre esprit ont des désirs qui les incitent à continuer d'exister et à se développer. Il faut apprendre à suivre notre nature profonde, laquelle s'exprime par ces désirs, par cette force vitale qui anime l'être humain.

« Le Désir est l'essence même de l'homme en tant qu'effort pour persévérer dans son être. »

Baruch Spinoza

La joie comme affirmation du bonheur

Si le désir est une force constitutive de l'homme, celle-ci doit pouvoir être intégrée pleinement à sa poursuite du bonheur.

En un sens, c'est l'idée que développe Henri Bergson lorsqu'il parle de la joie. Pour lui, la joie n'est pas simplement synonyme de plaisir : c'est l'affirmation de la puissance créative de la vie, que chaque individu peut expérimenter lorsqu'il réalise quelque chose.

Pour expliquer ce qu'est la joie, Henri Bergson la distingue du plaisir :

  • Le plaisir est une satisfaction qui se rapporte à un instant déterminé : c'est un état superficiel et léger, qui prend fin rapidement et signifie simplement que l'individu continue de vivre.
  • La joie est une satisfaction qui s'inscrit dans la durée : éprouver de la joie, c'est un état dense, durable, car c'est aussi éprouver tout ce passé qui a finalement conduit le sujet à cet état.

« La joie annonce toujours que la vie a réussi, qu'elle a gagné du terrain, qu'elle a remporté une victoire : toute grande joie a un accent triomphal. »

Henri Bergson

L'Énergie spirituelle. Essais et conférences

La joie est le signe que l'individu est parvenu à se dépasser lui-même. Elle est la preuve de la capacité de l'individu à opérer une « création de soi par soi », c'est-à-dire à augmenter son être.

Pour conclure, l'affirmation de la puissance du désir ne conduit pas nécessairement à la souffrance et au malheur. Dans la joie, le désir est créateur et sa force participe à un processus d'affirmation et de construction de soi-même. Il permet à l'homme de se dépasser et l'aide à accéder au bonheur.

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Le bonheur, est-ce renoncer à ses désirs ?

Dissertation entièrement rédigée en trois parties : I. Volupté des désirs et impossibilité du bonheur, II. Au contraire réfréner ses désirs semble également être une impasse, III. Quelle modération des désirs pour mener alors au bonheur ? Contient beaucoup de références et citations à réutiliser.

Que nous conseille l'opinion quant à la conduite à tenir vis-à-vis du désir ? Aujourd’hui, tout le monde flatte la recherche du plaisir. Nous sommes largement encouragés de donner satisfaction à tous nos désirs. "Vivre ses désirs" est dans le monde actuel une formule publicitaire assez banale. Nos mœurs n'ont pas une forme répressive, ils seraient plutôt très largement laxistes. Nous partageons d'emblée l’opinion selon laquelle le bonheur, c’est la satisfaction de tous les désirs. Cette libération a apporté l'idée qu'il ne fallait surtout pas réprimer, qu'il fallait même exprimer le désir, exprimer ses désirs et se borner à les suivre. Celui qui voudrait réprimer ses désirs serait vu dans notre monde comme une sorte d'exception étrange à une règle commune qui enseigne le contraire. Nous pouvons donc nous étonner de mettre en association le bonheur avec le renoncement de ses envies. En effet, le bonheur c'est au moins la satisfaction de notre nature et notre essence n'est-ce pas le désir? Comment parler sérieusement de renoncer à nous-mêmes?   Pourtant, de loin en loin, nous faisons aussi l’expérience de ce que la multiplication des désirs engendre aussi l’insatisfaction, le dégoût et l’ennui. "Plus le désir avance, plus la possession véritable s’éloigne". Fatigué de désirer en restant mécontents, nous serions presque en désespoir de cause tentés de dire tel que Proust que : " si le bonheur ou du moins l’absence de souffrance peut-être trouvé, ce n’est pas dans la satisfaction, mais dans la réduction, l’extinction progressive finale du désir qu’il faut chercher ". L’ascétisme serait alors la véritable morale du désir. La question est donc : le bonheur est-il dans la réalisation ou dans la suppression des désirs ?

I. Volupté des désirs et impossibilité du bonheur

Le premier pas serait de se demander d’abord ce qu’est le bonheur et si la satisfaction des désirs a un rapport réel avec le bonheur. Nous ne pouvons pas nous lancer dans une analyse de la maîtrise du désir sans préciser en quoi le désir peut-être une composante du bonheur. Mais supposons que nous ne nous posions même pas la question de savoir ce qu’il en est du bonheur. Comment verrons-nous l'issue de nos désirs? Nous en resterons à ce que l’opinion admet : pour la plupart d’entre nous le bonheur est la même chose que la satisfaction des désirs ; c’est l’état béat de contentement de celui qui a enfin pu obtenir ce qu’il cherchait, l’objet de ses désirs. L'homme heureux est celui qui après une lutte difficile pour parvenir à la satisfaction, gagne ce sommet où, entouré de tous les attributs du luxe, il peut enfin dire qu’il a enfin réalisé tous mes désirs ! Que serions nous en effet sans la poursuite incessante des désirs?  Rousseau dit en ce sens dans La Nouvelle Héloïse : " l’homme qui n’a rien à désirer est à coup sûr plus malheureux que celui qui souffre ". 

Ainsi pouvons nous dire que si vivre, c’est désirer, ne plus désirer, c’est ne plus vivre. Le désir est humain. Il est même l’essence de l’homme explique Spinoza dans Ethique  : " Le désir est l'essence même de l'homme, en tant qu'elle est conçue comme déterminée, par une quelconque affection d'elle-même, à faire quelque chose  ». La violence du désir qui peut être excessif peut inquiéter, mais une morale qui chercherait à supprimer le désir, même le plus démesuré ressemble à une sorte de suicide. Si vivre c’est désirer, cesser de désirer c’est en quelque sorte mourir. Nier le désir, ce serait en même temps nier notre affirmation, notre volonté d'être. Il est même impossible de vouloir supprimer le désir. Ce serait être confronté avec une contradiction insoluble : désirer ne pas avoir de désir !

Nous n’éprouvons pas de difficulté à justifier notre perpétuelle quête de satisfaction dans nos désirs. Seulement, il y a ceux qui osent désirer et ceux qui n'y parviennent pas et n'ont d'autre solution que de se restreindre. Pensé sous la forme d’une alternative, cela revient à distinguer les « forts » qui satisfont leurs désirs et les « faibles » qui sont incapables de les satisfaire. La répression du désir paraît tellement contre-nature qu’elle ne peut-être que le fait d’un esprit faible. Il faut être timoré, timide, contraint, inhibé pour avoir ainsi tellement peur de ses désirs qu’on ne trouve d’échappatoire que dans l’abstention et l’ascétisme. Le faible renie ses désirs et adopte une conduite d’impuissance qui le voue au ressentiment et à l’insatisfaction. Le fort libère ses désirs, leur donne libre cours et les mène à la satisfaction. C’est en ce sens que Balzac présente dans sa Comédie humaine l’homme de génie : "  Il désirait comme un poète imagine, comme un savant calcule, comme un peintre crayonne, comme un musicien formule des mélodies... Il s’élançait avec une violence inouïe, et par la pensée, vers la chose souhaitée, il dévorait le temps. En rêvant l’accomplissement de ses projets, il supprimait toujours les moyens d’exécution ". Le cinéma et la littérature contemporaine célèbrent cette fébrilité, cette exaltation du désir. Désirer, pour nous autres, hommes de la « postmodernité », implique vivre pleinement ses désirs, c’est être déjà là où on le désire, être ce que l’on a désiré et rien d‘autre. Chez Balzac, c’est faire coïncider la volonté, le désir et le monde. Le désir est l’ardeur de l’âme forte, c’est la substance même du héros. De ce héros du désir, Balzac écrit : "  Dès son enfance, il avait manifesté la plus grande ardeur en toutes choses. Chez lui, le désir devient une force supérieure et le modèle de tout l’être  ". Celui là qui manque d’ardeur à coup sûr est encore faible. Celui qui jouit avec volupté de sa propre puissance est fort et conquérant. Renoncer à ses désirs serait donc une entrave à mon bonheur.

Platon dans le Gorgias fait affronter Socrate et Calliclès dans un débat sur la démesure. Calliclès défend la thèse du bienfait de l’excès et du laisser-aller à ses désirs : " Voici ce qui est beau et juste suivant la nature je te le dis en toute franchise, c’est que, pour bien vivre, il faut laisser prendre à ses passions tout l’accroissement possible, au lieu de les réprimer, et, quand elles ont atteint toute leur force, être capable de leur donner satisfaction par son courage et son intelligence et de remplir tous les désirs à mesure qu’ils éclosent ". Pour lui, laisser court à ses désirs consiste donc à ne pas se soumettre à la raison, le propre de l'homme, justifiée par le cosmos (le « bien arrangé ») et les mathématiques, qui en sont la traduction. Calliclès semble annoncer les « âmes fortes » démarquées du troupeau humain, les êtres exceptionnels dont l'éclat ou la cruauté rencontre la démesure du monde. Ainsi, comment pourrions-nous reconnaître " cette prétendue beauté de la justice et de la tempérance ", quand, dans notre for intérieur nous pensons : je veux faire ce que je veux, et surtout ne rendre de compte à personne. C’est en ce sens que l’on peut dire que renoncer à mes envies serait me frustrer. Ainsi, m’empêcher d’éclater mes souhaits au nom de la morale, reviendrait à me restreindre et à m’imposer des limites et donc à m’éloigner du bonheur.

Pour Calliclès, quand on a les moyens, (le pouvoir et l’argent), on satisfait ses désirs, et on se moque de la morale et de la justice. Je recherche mon bonheur par l’assouvissement de mes désirs. Renoncer à mes désirs pour la recherche d’un prétendu bonheur serait ainsi une invention des faibles pour se protéger des forts. Dans la nature, il n’y a ni justice ni morale humaine, ce qui règne, c’est la vraie loi, c’est la loi du plus fort. Mais évidemment, le vulgaire n’a pas la force nécessaire pour conquérir une tyrannie et satisfaire ses désirs ! Alors il dénie la force. Mais c’est le discours hypocrite des envieux et des mécontents, le discours des faibles et des impuissants qui parlent de renoncer à ses envies et de morale, parlent de tempérer les désirs. La vraie vie est la vie des forts, elle est dans la démesure, dans l’orgie et la volupté et pas dans la restriction, la limitation, la suppression des désirs ! C’est en ce sens que l’on peut dire que renoncer à ses désirs n’est pour Calliclès aucunement le bonheur.

Calliclès fait donc l’apologie de l’immoralité. Me laisser aller à mes désirs est pour moi une force que tout le monde ne possède pas. Me laisser à la démesure est également pour moi l’expression de ma liberté et un moyen d’atteindre mon bonheur. La première remarque que fait Socrate dans la suite, c’est qu’au moins Calliclès a le mérite de la franchise. Il semble en effet dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas ! Platon utilise le personnage de Calliclès afin de nous mettre en valeur notre avidité, notre violence sous couvert de la satisfaction brutale des désirs afin de trouver mon bien, ma satisfaction et donc mon bonheur. Nous découvrons alors à quel point le désir est prédateur. Calliclès fait peur car il nous montre la violence du déchaînement des désirs. La fascination devant la force ne peut prendre fin que quand nous prenons lucidement conscience de la violence qui accompagne le désir. Cette violence n’est pas seulement celle d’un " autre " : le tyran, l’assassin ou le maniaque. Elle est en moi quand je choisis délibérément de n’écouter que mes désirs, de ne suivre que l’ivresse du désir en refusant et en niant tout le reste. La morale de la satisfaction sans limite des désirs refuse ce qui est. En n’écoutant que moi je nie les autres, en ne voyant que mon intérêt je rejette l’intérêt de tous. C’est cela même l’avidité sans frein qui fait que nous ne cherchons qu'à profiter et à ne jamais donner. Soyons un tant soi peu réfléchi. Personne ne peut souscrire raisonnablement à pareille doctrine de défoulement des désirs afin d’atteindre le bonheur. Il semblerait en effet que le bonheur pourrait être plus près du renoncement à ses désirs.

II. Au contraire réfréner ses désirs semble également être une impasse

En quoi l’assouvissement de tous mes désirs ne m’apporte t il pas le bonheur ? Le bonheur serait-il alors la privation ?

Diogène, notamment, soulignait que l'on était plus heureux lorsqu'on était dénué de tout bien. Vivant avec le juste nécessaire, la quête de la vérité et de la liberté devient plus importante pour moi. A l’inverse, je n’ai que faire de l'argent et de la satisfaction de mes désirs. En effet, désirer me pousse à désirer toujours plus : c'est la preuve que je ne suis jamais satisfait et que je ne trouve pas le bonheur. L’homme est en effet un être de désir. Puissance de négation et de transformation, de rêve et d’action, le désir est ce par quoi l’homme est ouvert à la dimension du possible et de l’imaginaire. Traçant des lignes de faille dans la plénitude du réel, il y introduit l’absence. Tour à tour destructeur et entreprenant, le désir met le monde en chantier. Je suis sans cesse à la quête de la satisfaction de mon bonheur en cherchant à satisfaire mes désirs. Le bonheur semble donc être une impossible totalité. C’est l’imagination qui me fait croire qu’assouvir tous mes désirs m’apporterait le bonheur. C’est en ce sens que Kant explique dans le Fondements de la Métaphysique des Mœurs que « le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l’imagination ». C’est mon imagination qui me fait penser qu’assouvir tous mes désirs serait le bonheur. Cela semble être impossible et inexpérimentable dans la vie sensible.

En effet, vouloir satisfaire toutes ses envies ne serait-ce pas la mort de mon bonheur ?

Le désir peut engendrer des attitudes antagonistes à cause de sa nature, elle-même contradictoire. On peut dire, par exemple, si le désir est l’expression d’un manque ou d’une privation, qu’il est souffrance et qu’il recherche tout naturellement sa satisfaction. Pourtant, il est tout aussi vrai de dire qu’il la refuse : le désir veut et ne veut pas être satisfait. Il y a une ambiguïté foncière du désir par rapport à son objet : qu’est-ce que le désirable, s’il n’est plus désiré ? Ainsi, pouvoir tout assouvir, n’est-ce pas tuer mes désirs ? Aussi pouvons-nous dire que loin d’être sa négation, le renoncement ou l’ascèse pourraient au contraire, être sa condition. C’est ce que Rousseau a tenté de montrer dans La Nouvelle Héloïse en disant : «  Malheur à qui n’a plus rien à désirer ! Il perd pour ainsi dire tout ce qu’il possède. On jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espère  ». Ainsi, si je veux répondre à toutes mes envies et si tout pouvait s’assouvir aurait-je encore des désirs à satisfaire ? Serait-ce le prix pour trouver le bonheur ? Rousseau semble dire le contraire, selon lui, «  on n’est heureux qu’avant d’être heureux  ». Alors le désir et le bonheur sont-ils liés ? Pour Rousseau toujours, le lien de ceux-ci semble être l’imagination. En effet, l’imagination serait ce qui me permet de rendre «  présent et sensible  » tout ce que je désire. Une fois mon désir assouvi, je n’attends plus rien. Ainsi, si je peux tout acheter et donc assouvir tous mes désirs et besoins, je serais «  une misérable créature  ». En effet, je serais privé du plaisir de désirer.

Dois-je alors renoncer ou rechercher mes désirs pour trouver le bonheur ? Si le désir à la fois recherche et diffère sa satisfaction, c’est qu’il sent confusément qu’aucun objet ne lui convient. On a même souvent du mal à définir nos envies. On invoque cependant le bonheur comme l’accomplissement de tous les désirs possibles. Ainsi, si je peux assouvir tous mes désirs, serait-je heureux ? Il semblerait que celui qui pourrait combler tous ses désirs et ses besoins ne serait pas heureux. Le bonheur serait alors de renoncer à mes désirs. En effet, Aristote nous apprend que le bonheur est une notion qui varie. Le bonheur est la douleur de l’absence. Celui qui est pauvre pensera que le bonheur est d’être riche, le malade, quant à lui pensera que le bonheur est la santé. Schopenhauer dans Le monde comme volonté et comme représentation va dans le même sens. En effet, pour tout plaisir, il y a souffrance. Plus mon désir a été long à assouvir, plus ma satisfaction sera grande. Si tout était possible d’assouvir, mes désirs seraient alors multipliés mais jamais complètement satisfaits. Il apparaît donc bien que même si je pouvais combler toutes mes envies, ma recherche de plaisir, elle, resterait la même. Schopenhauer écrit que nous ressemblons à «  Ixion attaché sur une roue qui ne cesse de tourner, aux Danaïdes qui puisent toujours pour emplir leur tonneau, à Tantale éternellement altéré  ».

Reprenons la démonstration de Platon dans Gorgias qui va dans ce sens. Si Calliclès avait raison, d’abord, en pensant que ceux qui n’éprouvent aucun besoin sont malheureux, car "  à ce compte les pierres et les morts seraient très heureux  ", on pourrait toutefois se demander si la satisfaction que cherche le désir poussé à l’extrême ne serait pas un contentement qui réduit et efface le besoin ? Comparons l’âme à un tonneau et les désirs à des trous percés dans le fond. Le tonneau qui n’est pas percé est facile à remplir. Une fois qu’il est plein, il n’est plus nécessaire de lui ajouter quoi que ce soit. Nos désirs, nos besoins seraient alors sans cesse assouvies et même seraient en excès. N’est ce pas cela l’image de la plénitude et du bonheur? Au contraire, l’âme qui est percée de désirs sans nombre est impossible à combler. Tout ce qui est déversé en elle s’écoule aussitôt de sorte qu’il faut constamment la remplir : elle ne trouve jamais la satisfaction et le contentement. N’est ce pas exactement l’image du vide et du malheur de l'insatisfaction de l’âme ? Être condamné à poursuivre sans cesse des désirs, la démesure et la transgression sans jamais trouver le contentement, n’est pas là un supplice infernal ? C'est toute l'absurdité de l'existence livrée à l’assouvissement de tous ses désirs. Que penser de celui qui nous pousse à multiplier sans fin nos désirs et nos besoins jusqu’à l’excès ? N’est-ce pas un démon ? Ne faut-il pas mieux explique Platon "  préférer à une existence inassouvie et sans frein une vie réglée, contente et satisfaite de ce que chaque jour lui apporte ? ". Se donner pour règle de satisfaire tous ses désirs, ses besoins c'est se condamner à une vie de souffrance et non une vie de bonheur. De même, renoncer totalement à ses désirs ne me satisfait pas totalement. Il semblerait donc que mon bonheur pourrait être atteint par une mesure et une tempérance dans l’assouvissement de mes désirs.

III. Quelle modération des désirs pour mener alors au bonheur ?

Mesurer ses envies serait-il alors le bonheur ? Il semble bien que nous avons déjà assez souffert de la multiplication de nos excès et du mécontentent que cela entraîne. Ce dont nous avons besoin, c’est plutôt d’un art de vivre. L'art de vivre montre comment trouver une vie réglée, contente et satisfaite de ce que chaque jour lui apporte. Mais comme nous sommes d’abord des êtres humains et pas d'emblée des ascètes religieux, nous demandons aussi une vie qui comporte du plaisir, même si je dois pour cela être dans la démesure. La morale d’Epicure ne demande pas davantage. Ce que nous avons à apprendre c’est un certain sens de la mesure de nos désirs afin d’atteindre le bonheur. Il faut distinguer l’attitude qui nous porte à la satisfaction de plaisirs légitimes et celle qui nous porte à la poursuite de plaisirs illégitimes et en excès. C’est la poursuite des désirs excessifs qui rend l’homme pervers et non la recherche d’un plaisir légitime. "  Si tous les hommes jouissent d’une façon quelconque des mets, des vins et des plaisirs, tous n’en jouissent pas dans la mesure qu’il faut  ". Trouver la juste mesure en toute chose, et notamment de ses désirs est un ingrédient essentiel de la sagesse et donc du bonheur. Quand on tombe dans la démesure dans l’assouvissement de ses désirs, plus aucun plaisir n’est satisfait. La poursuite effrénée du désir traîne à sa suite l’irritation du mécontentement, la lassitude le dégoût et l’ennui. En un mot, cela nous amène au malheur.

Comment remédier à la recherche excessive de nos désirs afin de trouver le bonheur ? Pour remédier à la démesure du désir et donc trouver le bonheur, il faut apprendre à mesurer les désirs pour adopter en conséquence à leur égard une attitude correcte. Cela n’est possible que si nous établissons une classification précise et si nous adoptons une règle de conduite claire pour chacun d'eux. Tous les désirs n’entrent pas dans la même catégorie. Il y a des désirs naturels (ceux qui ont trait aux besoins, à la tranquillité du corps, comme la satisfaction de la faim, de la soif et du sommeil) et d’autres qui sont plus artificiels (comme ce qui a trait aux plaisirs esthétiques). Epicure dans la Lettre à Ménécée distingue entre désirs naturels et désirs vains. Est vain tout ce qui n’est pas naturel, ce qui ne correspond nullement à l’affirmation de notre nature. Il est naturel de rechercher l’amitié, de donner au corps ce dont il besoin. Il est vain de se prendre au jeu de croire que la richesse, la réputation, la célébrité sont indispensables. Ainsi, devant chacun de nos désirs, nous devons nous demander dans quelle catégorie le placer et adopter des règles en conséquence. Il faut savoir faire un calcul. "  A propos de chaque désir, il faut se poser cette question : quel avantage résultera-t-il pour moi si je le satisfais, et qu’arrivera-t-il si je ne le satisfais pas ?  " Pour ce qui est des désirs vains, il faut les fuir comme la peste et s’en débarrasser. Ils nous entraînent dans des poursuites imaginaires, ils engendrent des souffrances sans nombre et donc le malheur. Il faudra refouler ce genre de désirs afin de trouver la félicité. Pour ce qui est des désirs naturels, quoique non nécessaires, nous devons trouver le sens du juste équilibre entre l’exercice strict du désir et son excès afin de trouver le bonheur.

Comment éviter que mon assouvissement sans limite de mes désirs me rende malheureux ? L'art de vivre avec ses désirs est comme nous venons de le voir assez complexe. En effet, il ne s’agit pas de " profiter " avidement de la vie en se précipitant sur des plaisirs immédiats. Un désir se choisit. Il faut savoir cerner la genèse des faux désirs avant qu’il ne nous fasse souffrir. Il faut prendre garde aux craintes que suggère notre imagination et au cortège de désirs délirants qu’elle nous prépare. L’intelligence doit discerner l’illusion qui donne naissance à l’apparition de désirs vains. Par dessus tout, il faut savoir sauvegarder la paix, le repos, l’état d’auto-sufffisance, la plénitude de l’âme : l’ataraxie (le bonheur et la sérénité).

De plus, un désir se calcule à travers ses conséquences. La mesure du plaisir immédiat est trompeuse. Parfois il faut savoir refuser un plaisir qui engendrerait par la suite des conséquences dommageables (voir les excès de gourmandise et une vie débridée). De même, il faut savoir accepter une douleur momentanée pour un plus grand bien par la suite (se faire arracher une dent pour ne plus souffrir par la suite). Seule la sagesse peut nous guider, le sage étant celui qui par la puissance de son esprit sait rejeter les désirs illusoires et qui par là gagne la liberté de l’esprit et donc le bonheur. Il ne s'agit certainement pas de se laisser aller, de se laisser porter par la séduction de nos désirs les plus extrêmes. La vie heureuse suppose une maîtrise de soi.

Les désirs choisis sagement et avec mesure sont-ils le chemin vers le bonheur ? Epicure propose ainsi une philosophie du plaisir ; or les moyens proposés reviennent à un certain ascétisme, ce qui implique le reniement de bien des plaisirs. L’épicurisme vrai est une sagesse assez austère comparée à ce qu'on appelle "épicurisme" dans notre mentalité postmoderne. Du pain, de l’eau et de l’amitié. Telle est la formule de la vie épicurienne. Pour Epicure, il y a une grandeur et une beauté dans cette retenue, dans la conquête de la tempérance heureuse, bien plus qu’il n’y en a dans l’avidité sans frein.

En quoi la modération de mes désirs me conduit-elle au bonheur ? Aristote dans l' Ethique à Nicomaque met en valeur une nette détermination  de ce qu'est le juste milieu, ce qui est à égale distance de deux extrêmes, comme caractère essentiel de la vertu d'être un milieu entre deux excès: la réflexion dans le choix de ses envies entre n’assouvir aucun de ses désirs et suivre aveuglement son « grand appétit ». Dans le même sens, André Comté-Sponville dans le Petit traité des grandes vertus explique que comme la justice, la tempérance est une vertu soucieuse de mesure. La mesure de ses désirs tient cependant davantage de l’art de vivre : par la contention de ses plaisirs, le sage respecte des limites qui sont celles du corps, toujours rapidement rassasié. Au contraire des jouisseurs, insatiables et malheureux, le tempérant réduit la quantité de ses plaisirs pour en augmenter la qualité. L’excès de nos comportements est souvent poussé par nos passions. Ces passions mal gérées nous amène au malheur. Le malheur que crée cette démesure de nos envies semblerait provenir de notre « non domination » de nos excès.

Dans quelle mesure les passions nous éloignent-elles du bonheur sans que nous le voulions ? Les passions sont très peu contrôlables. En effet, tandis que le choix volontaire suppose un équilibre relatif de nos tendances, le choix passionnel traduit une rupture de cet équilibre. Saint Augustin dans Les Confessions , explique que même entretenue et favorisée, la passion reste le signe de notre dépendance : quels que puissent être sa vigueur et ses effets, elle est toujours ignorance de soi-même, de son objet, de ses véritables fins. En d’autres termes, la passion, qui est une spécification du désir, se distingue de celui-ci tant pas sa constance (le désir peut en effet être intermittent) que par son ardeur (certains désirs étant tempérés). Aussi, la passion se traduit-elle toujours par une sorte de délire, ou encore d’ensorcellement. Je ne semble ainsi pas être totalement maître de moi-même lorsque je suis assujetti à une de mes passions et donc à un de mes désirs. Ainsi, la passion de vouloir assouvir mon « appétit » pourrait être plus forte que ma volonté de ne pas me laisser aller à mes désirs et c’est en ce sens que l’excès de mes envies me rend malheureux.

Celui qui se laisse aller à ses désirs et à ses passions excessifs est-il dans le bonheur ou dans le malheur ? Descartes dans la Lettre à Elisabeth du 18 mai 1645 distingue les âmes nobles des âmes viles. La différence réside pour lui dans le fait que les âmes vulgaires s’abandonnent à leurs passions. Descartes dans le Traité des passions définit les passions comme étant « un état de l’âme causé par le corps ». Les âmes basses n’ont donc aucun contrôle sur leurs passions : elles sont au contraire réduites à ne pas se « laisser aller » entièrement, elles sont réduites à combattre une passion par une autre.

Ainsi par exemple, en opposant à la peur, qui provoque la fuite, l’ambition «  qui représente l’infamie de cette fuite comme un mal pire que la mort  » : «  Ces deux passions agitent diversement la volonté, laquelle, obéissant tantôt à l’une, tantôt à l’autre, s’oppose continuellement à soi-même et rend ainsi l’âme esclave et malheureuse  ». Ces âmes abjectes rentrent alors dans un tourbillon, dans un cercle capricieux. En effet, esclaves de leurs passions, elles deviennent esclaves de leurs destins : leurs humeurs dépendent alors de ce qui leur arrive. Elles «  ne sont heureuses ou malheureuses selon que les choses qui leur surviennent sont agréables ou déplaisantes  ». Ainsi, peut-on dire que les âmes « basses » ou plutôt dirons nous faibles, se laissent écraser par les évènements de leur vie. Plutôt que d’être acteur de leur destin, les basses âmes sont de simples spectateurs. Ils sont passifs et se laissent écraser par leur excès.

Au contraire, les «  grandes âmes  » possèdent un «  raisonnement  » considérable et influent. Ces âmes ont elles aussi des passions, et même des passions plus intenses, plus violentes que les autres. Pourtant, malgré la puissance de leurs passions et de leurs désirs, leurs raisons dominent. Cette raison nous permet en effet de connaître le mécanisme de notre vie affective et l’emprise qu’elle peut avoir sur nous. Il s’agit de domestiquer ses passions, ses excès, ses désirs et d’en prendre une connaissance adéquate pour qu’ils cessent de nous faire pâtir. Ainsi, ces âmes nobles ne subissent pas leurs passions et donc pas leurs désirs; bien au contraire, elles se servent d’elles. Les âmes nobles exercent un contrôle sur leurs envies. Les âmes puissantes résistent à ses souffrances qui font «  leur force  » et leur sont plaisantes. Les âmes fortes sont celles dont la volonté combat les passions mauvaises avec ses propres armes, c'est-à-dire par «  des jugements fermes et déterminés touchant la connaissance du bien et du mal, suivant lesquels elle a résolu de conduire les actions de sa vie  ». Les âmes fortes arrivent donc au bonheur en contrôlant et donc en mesurant leurs désirs.

Comme nous l’avons vu, le désir semble être une composante de l’être humain. Pour la plupart d’entre nous le bonheur est la même chose que la satisfaction des désirs ; c’est l’état béat de contentement de celui qui a enfin pu obtenir ce qu’il cherchait, l’objet de ses désirs. L’assouvissement de toutes mes envies semblerait être la condition pour que je j’atteigne le bonheur. Pourtant, personne ne peut souscrire raisonnablement à pareille doctrine de défoulement des désirs afin d’atteindre le bonheur. Il semblerait en effet que le bonheur pourrait être plus près du renoncement à ses désirs. «  On n’est heureux qu’avant d’être heureux  » disait Rousseau. Pourtant, renoncer totalement à désirs pourrait me rendre malheureux. L’homme se retrouve alors entre deux extrêmes. Se donner pour règle de satisfaire tous ses désirs, ses besoins c'est se condamner à une vie de souffrance et non une vie de bonheur. De même, renoncer totalement à ses désirs ne me satisfait pas totalement. Il semblerait donc que mon bonheur pourrait être atteint par une mesure et une tempérance dans l’assouvissement de mes désirs. Ce n’est donc qu’en maîtrisant ses désirs et en trouvant la juste mesure que je deviens sage. Cette sagesse dans la satisfaction de mes désirs m’apporte le bonheur et m’éloigne du malheur de la démesure.

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Le bonheur – Programme de philosophie – Terminale

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Bienvenue dans cette vidéo, dans laquelle je vais vous présenter la notion de bonheur qui est une des dix-sept notions du programme de philosophie terminale.

Je vais d’abord faire un point sur la définition du bonheur et les principaux termes proches dont il faut le distinguer. Puis, je vais passer en revue quelques grandes questions possibles sur le bonheur. 

On peut définir le bonheur comme un état de satisfaction durable et global.

Cet état de satisfaction durable sera à différencier du plaisir qui est un état de satisfaction éphémère. Par exemple, si vous mangez du chocolat, cela peut vous faire plaisir, mais ça n’est pas cela qui va vous apporter le bonheur au sens strict.

De même, on peut distinguer le bonheur de la joie, car la joie est plutôt un état de satisfaction intense et éphémère. La joie c’est par exemple l’état dans lequel vous êtes quand vous réussissez un examen difficile. Cette explosion de joie est intense et heureusement éphémère car vous seriez très vite totalement épuisé.

Une fois ces bases posées, quels sont les grands problèmes philosophiques qui peuvent être posés sur le bonheur ? Je vais vous en donner quelques uns parmi les plus importants.

– Premier sujet : Faut-il satisfaire tous ses désirs pour être heureux ?

La notion de bonheur est souvent liée à celle du désir car on peut communément penser que satisfaire tous nos désirs va nous permettre d’atteindre le bonheur. En d’autres termes, être heureux ce serait satisfaire ses désirs. Le personnage de Calliclès dans le Gorgias de Platon défend ainsi que pour être heureux il faut désirer beaucoup et chercher à satisfaire tous ses désirs car c’est ainsi que l’on se sent vivant.

A cela Socrate répond que l’on se comporte alors comme un tonneau percé c’est-à-dire que dès que l’on a satisfait un désir, un nouveau apparaît et ainsi de suite. Or, le désir est un manque, tant que nous ne l’avons pas satisfait il nous fait souffrir et comme le désir renaît sans cesse, Alors on peut se demander s’il faut vraiment désirer beaucoup et chercher à satisfaire tous ses désirs pour être heureux.

– Deuxième sujet : Le bonheur est-il un idéal inaccessible ?

En effet, le bonheur si on le définit comme un état de satisfaction durable et global semble être plutôt difficile à atteindre. On peut alors raisonnablement se demander si cet état est véritablement accessible.

Sur cette question, Kant répondra par exemple que le bonheur est bien inaccessible car c’est une idée qui relève de notre imagination et qui est pour cette raison souvent vague et imprécise. Nous avons une vague idée de ce qui nous rendra heureux, mais aucune définition claire et surtout aucune méthode pour y arriver. C’est pourquoi Kant a tendance à considérer le bonheur comme inaccessible.

Néanmoins, on pourrait lui opposer des auteurs, comme Epicure ou encore Epictète qui envisagent justement comment nous pourrions rationnellement modifier nos pensées et nos comportements pour être plus heureux.

–  Troisième sujet : Le bonheur dépend-il de nous ?

Une question classique sur le bonheur consiste en effet à s’interroger sur l’impact réel que nos choix et actions peuvent avoir sur notre bonheur. Faut-il penser comme le suggère l’étymologie que le bonheur est plutôt une question de chance ? Et que finalement nous avons peu d’impact sur notre bonheur car il dépend plutôt d’événements extérieurs. Ou bien peut-on défendre comme le fait Epicure, que nous pouvons appliquer une méthode rationnelle pour être heureux ? Il s’agirait notamment, selon lui, de classer nos désirs afin de nous défaire des désirs nuisibles pour ne garder que les plus simples et sains. Je vous renvoie sur cette question à cette vidéo sur Epicure et le bonheur.

– Quatrième sujet : Le bonheur est-il le bien suprême ?

En effet, on peut penser que le bonheur est ce que chacun recherche le plus. Pourtant cela ne va pas tout à fait de soi en réalité. N’y a t -il pas des choses auxquelles nous allons donner plus de valeur que le bonheur ? Par exemple ne peut-on par dire que s’il faut choisir entre être heureux et être libre, nous préférons être libre ? 

Plus encore ne peut-on pas donner davantage d’importance au devoir moral qu’au bonheur ? Si bien que si notre devoir devait s’opposer à notre bonheur, nous choisirions de faire quand même notre devoir.

On peut sur cette question prendre l’exemple de la thèse de John Stuart Mill qui dit « Il vaut mieux être Socrate insatisfait qu’un imbécile satisfait ». John Stuart Mill défend, en effet, que même s’il est plus difficile d’être heureux quand on est un être doté de facultés supérieures, aucun être supérieur ne consentirait pour autant à être changé en un être moins intelligent pour être plus heureux. Par exemple, un étudiant en philosophie trouvant de grandes satisfactions dans les lectures parfois difficiles et la découverte de philosophes n’acceptera jamais d’être changé en vache s’il est admis qu’une vache atteint le bonheur beaucoup plus facilement en broutant de l’herbe. 

De même, et pour prendre un autre exemple, un être humain doté d’une grande conscience morale qui se désespère de la destruction de la nature et des espèces animal, n’acceptera pas d’être changé en climato-sceptique juste parce que cela lui permettrait d’être plus heureux.

Le bonheur est-il alors vraiment ce que nous recherchons le plus ?

Voilà pour cette vidéo, j’espère qu’elle vous permettra de mieux cerner les grandes questions que vous allez rencontré sur la notion de bonheur et le programme de philosophie terminale. Si vous voulez davantage de contenu sur la notion de bonheur, n’hésitez pas à vous rendre sur mon blog apprendre la philosophie.

Pour une présentation de l’ensemble du programme de philosophie terminale vous pouvez consulter cet article . Je présente également les autres notions du programme sur ma chaîne Youtube.

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La conscience fait-elle obstacle au bonheur ?

Amérique du Nord 2022 • Dissertation

Sprint final

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Amérique du Nord • Mai 2022

La conscience fait-elle obstacle au bonheur ?

dissertation

4 heures

Intérêt du sujet • Ce sujet classique confronte la « conscience », que nous possédons, au « bonheur », que nous recherchons : ce qui nous définit comme êtres humains nous empêche-t-il d’atteindre ce qui donne sens à notre vie ?

Les clés du sujet

Définir les termes du sujet.

Du latin cum scientia (« avec science »), la conscience est de façon générale associée à un savoir (perception du monde, connaissance de soi) : c’est d’abord la lucidité sur ce qu’on est et ce qu’on peut espérer.

La conscience morale impose des limites à nos actions et la conscience du temps peut empêcher de goûter l’instant présent.

Faire obstacle

Faire obstacle, c’est constituer un empêchement : rendre impossible ou du moins difficile, mettre des bornes, poser une limite, interdire, détourner, décourager.

Du latin bonum augurium , le bonheur est un objectif soumis à beaucoup d’aléas, comme le connote le mot heur (« sort », « chance », « fortune ») en français classique.

S’il est difficile d’en définir concrètement les conditions, le bonheur est représenté comme un idéal offrant la plénitude d’une satisfaction durable, intense et variée.

Dégager la problématique

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Construire un plan

Tableau de 3 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : 1. La conscience morale est un obstacle au bonheur; Exemple du remords : la « mauvaise conscience » est un obstacle d’autant plus puissant qu’il est intérieur.La conscience morale impose de relativiser la quête du bonheur et de la subordonner au respect du devoir.; Ligne 2 : 2. La conscience nous expose au malheur; La conscience nous montre notre finitude : l’homme est essentiellement malheureux et inquiet.Notre fardeau le plus terrible est la conscience du temps : poids de la mémoire, anticipation de la mort.; Ligne 3 : 3. Le bonheur est propre à l’être conscient; Le bonheur n’est pas la satisfaction : le sentiment de notre dignité compte davantage que le plaisir.Devenir plus conscients nous rend plus forts, plus autonomes et donc potentiellement plus heureux.;

Les titres en couleurs et les indications entre crochets servent à guider la lecture mais ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

[Reformulation du sujet] Le sort dresse parfois des embûches sur le chemin que nous essayons d’emprunter pour parvenir au bonheur. Mais il existe peut-être aussi un empêchement plus fondamental qui fait de ce chemin une impasse : la conscience fait-elle obstacle au bonheur ? [Définition des termes du sujet] Nous rêvons d’une satisfaction pleine et entière, suffisamment durable, intense et variée. Mais en offrant une connaissance du monde et de soi, la conscience nous rend lucides sur nos limites et sur ce que nous pouvons espérer. [Problématique] Le fait de distinguer le bien et le mal, de constater notre fragilité et le temps qui passe ne réduit-il pas considérablement nos perspectives de bonheur ? Ou bien doit-on au contraire chercher dans le renforcement de la conscience la voie d’une vie humaine parfaitement accomplie ? [Annonce du plan] Nous commencerons par voir en quoi le fait d’être conscients de nos devoirs entrave la quête du bonheur, puis pourquoi la conscience fait de l’homme un être inquiet. Nous verrons enfin qu’un bonheur véritable est lié au renforcement de la conscience.

1. La conscience morale est un obstacle au bonheur

A. l’obstacle intérieur de la mauvaise conscience.

La conscience morale nous rend attentifs à des valeurs relatives au bien et au mal, et nous impose de conformer notre conduite à certaines normes. Dans le cas contraire, on s’expose au blâme des autres – ce qui n’est pas le meilleur calcul pour être heureux – mais aussi et surtout au remords , ce tourment qui nous ronge lorsqu’on a « mauvaise conscience ».

Du latin remordere , le remords signifie littéralement la morsure renouvelée, voire incessante de la conscience.

Pour Aristote, dans l’ Éthique à Nicomaque , un homme méchant ne peut pas être heureux, car une partie de son âme accuse l’autre partie et le déchire au point de le rendre ennemi de lui-même . La conscience est un juge sévère qui empêche de goûter le bonheur acquis de mauvaise façon : l’obstacle est insurmontable précisément parce qu’il est intérieur.

B. La subordination du bonheur au devoir

Il nous faut relativiser l’importance du bonheur et considérer d’abord le respect du devoir . Certaines voies vers le bonheur nous sont interdites lorsque les satisfactions visées sont égoïstes ou dégradantes, pour notre personne ou celle des autres. Kant dit que l’ impératif moral est « catégorique » : il constitue une limite indiscutable que nous posons nous-mêmes à nos actions.

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« Agis de telle manière que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, jamais simplement comme un moyen » (Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs ).

La recherche du bonheur doit être subordonnée au respect du devoir. Cela ne signifie pas que l’une et l’autre soient incompatibles, puisque le fait d’avoir bien agi produit un contentement qui est, selon Kant, un « analogue du bonheur ». Mais « bonheur » et « vertu » sont souvent difficiles à concilier .

Le secret de fabrication

Illustrez le propos par un exemple : dans Les Misérables de Victor Hugo, Jean Valjean renonce à son bonheur et se livre à la police pour éviter qu’un sosie soit envoyé au bagne à sa place.

[Transition] La conscience morale fait obstacle à la recherche du bonheur, car elle lui impose des limites et prive l’individu qui les transgresse d’une satisfaction entière. Faut-il aller plus loin et dire que la conscience nous expose au malheur ?

2. La conscience nous expose au malheur

A. conscience et finitude.

Le regard qu’un être conscient porte sur lui-même est valorisant : comme on l’a observé, penser fait la grandeur de l’homme. Mais la pensée nous dévoile aussi notre finitude  : « la grandeur de l’homme est grande en ce qu’ il se connaît misérable  », note amèrement Pascal dans ses Pensées .

La finitude est le caractère de ce qui est fini, au sens de limité. On emploie le terme pour qualifier la condition humaine, habitée par la conscience du temps et de la mort.

Selon Schopenhauer , cette limitation fait de l’humain un être essentiellement malheureux , habité par un manque qui ne lui laisse que quelques rares moments de répit. Conscience rime avec souffrance. Comme il l’indique dans Le Monde comme volonté et comme représentation , « l’inquiétude d’une volonté toujours exigeante, sous quelque forme qu’elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse la conscience : or sans repos le véritable bonheur est impossible ».

B. L’existence humaine alourdie par le temps

La conscience du temps est décrite par Nietzsche comme un fardeau. À l’inverse de l’animal attaché au « piquet de l’instant », l’être humain est privé d’une légèreté dans laquelle il voit confusément le secret du bonheur. En proie à la nostalgie, aux regrets ou à la mélancolie, il subit son passé  : la mémoire est avantageuse pour la connaissance, mais pas pour le bonheur.

La conscience ouvre aussi à l’avenir . Elle est « soucieuse », car nous anticipons sans cesse un après dans lequel nous nous projetons. Or nous savons bien que l’ultime possibilité qui nous attend est la mort , qui suscite en nous de l’« angoisse ». Au rebours d’Épicure qui proclamait que « la mort n’est rien pour nous » et que le bonheur est possible à condition de vivre au présent, les philosophes de l’existence insistent sur l’incertitude, voire le désespoir, qui hante l’esprit humain.

Les penseurs «  existentialistes » comme Kierkegaard, Heidegger ou Sartre prennent pour point de départ la fragilité de l’existence humaine.

[Transition] La conscience fait obstacle à un bonheur simple qui semblait à portée de main. Mais est-elle incompatible avec un bonheur plus complexe qui nous serait propre ?

3. Le bonheur est propre à l’être conscient

A. bonheur et satisfaction.

Introduisez une distinction entre « bonheur » et « satisfaction » pour envisager le problème sous un nouvel angle.

Si la définition du bonheur n’est jamais tout à fait claire et varie d’un individu à un autre, Mill observe qu’elle est toujours assez riche pour ne pas se réduire à la satisfaction , c’est-à-dire aux plaisirs élémentaires qui nous sont communs avec les animaux (manger, boire, etc.). Le bonheur que nous cherchons inclut aussi la connaissance du monde et de soi, les arts, les relations sociales et amoureuses, le bien-être social, etc.

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« Il vaut mieux être un homme insatisfait qu’un porc satisfait » (Mill, L’Utilitarisme )

Si nous nous heurtons à de nombreux obstacles dans notre quête, c’est tout simplement parce que nos ambitions sont plus élevées  : elles ne sont peut-être pas toutes susceptibles d’être comblées, mais cette incomplétude est compensée par la conscience de notre dignité . Nos moyens aussi sont plus élevés, puisque notre intelligence nous permet de calculer au mieux comment être heureux, individuellement et collectivement.

B. Le renforcement de la conscience

Selon Freud, l’incapacité de certains individus à trouver l’épanouissement, ou ne serait-ce que l’équilibre psychique, ne doit pas être mise sur le compte de la conscience, mais sur celui de l’inconscient . Les symptômes tels que les angoisses, phobies, obsessions, épuisement dépressif, etc., sont le fait de désirs refoulés qui reviennent se manifester de façon voilée, et dont il s’agit de comprendre le sens .

La voie à privilégier est donc le renforcement de la conscience et non son effacement : il faut « rendre conscient l’inconscient », élargir notre champ de conscience en devenant plus lucides sur nous-mêmes, sur notre histoire et nos désirs secrets afin de devenir plus libres et plus heureux .

Le sacrifice de la conscience n’est ni possible ni souhaitable, car celle-ci définit l’être humain. Loin de constituer un obstacle à toute forme de contentement, le renforcement de la conscience est le moyen par lequel nous pouvons nous rapprocher du bonheur qui nous est propre.

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Pour trouver le bonheur, faut-il le rechercher ? (juin 2017)

Comprendre le sujet, mobiliser ses connaissances, introduction, i. la recherche du bonheur et les aléas de la fortune, 1. le bonheur comme produit de la chance, 2. le bonheur comme fruit de la sagesse, 3. la recherche du bonheur face à l'adversité, ii. recherche du bonheur et réalité du malheur, 1. le malheur comme menace permanente, 2. suffit-il de rechercher le bonheur pour l'atteindre , 3. sommes-nous impuissants face au malheur , iii. la joie comme promesse de bonheur, 1. comprendre le monde pour mieux l'accepter, 2. vivre activement pour tendre vers le bonheur, 3. ne pas seulement rechercher le bonheur, mais aussi la joie.

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Sujet 1 - Le bonheur dépend-il de nous ? Sujet 2 - Entre la vertu et le bonheur, où se situe l'Homme ? Sujet 3 - Est-il naturel de vouloir être heureux ? Sujet 4 - La raison est-elle le chemin du bonheur ? Sujet 5 - La recherche du bonheur dure-t-elle toute une vie ?

Sujet 1 - Le bonheur dépend-il de nous ?

Il y a une recherche incessante du bonheur qui nous amène à tomber dans une sorte d'obsession, sans savoir exactement ce que c'est que le bonheur ni comment on peut l'avoir. Le bonheur est l'état dans lequel tous les êtres humains aimeraient se trouver. Mais sait-on dans quelle mesure être heureux dépend de soi-même ?

Tout d'abord, pour savoir ce qu'est vraiment le bonheur, il faudrait se poser une question : qu'est-ce que le bonheur pour moi ? La réponse peut être quelque peu complexe et pleine de nuances différentes pour chacun de nous. Ces nuances nous indiquent que le bonheur n'est pas quelque chose qui existe dans les circonstances dans lesquelles nous vivons, mais plutôt quelque chose qui est en nous-mêmes, dans la façon dont nous vivons ces expériences.

John Locke a dit : « Les hommes oublient toujours que le bonheur humain est une disposition de l'esprit et non une condition de circonstances ».

Sujet 2 - Entre la vertu et le bonheur, où se situe l'Homme ?

Comment être heureux ? Quel est le bien propre et spécifique de l'homme ? Comment l'homme devrait-il ordonner sa vie pour atteindre le bonheur ? Qu'est-ce que la vertu et comment est-elle liée au bonheur ? Le bien et l'heureux coïncident-ils dans le vertueux ? Sommes-nous liés par le bonheur ou pouvons-nous vraiment choisir de ne pas être heureux ?

D'après Aristote :

  • Le bonheur est ce vers quoi toutes les actions humaines sont dirigées.
  • Le bonheur est synonyme de perfection.
  • Le bonheur constitue l'activité la plus excellente et la plus élevée de l'être humain.
  • Le bonheur est un bien autarcique, il est recherché et vaut pour lui-même et non pour atteindre un autre bien
  • Le bonheur doit rendre l'homme bon.

Sujet 3 - Est-il naturel de vouloir être heureux ?

Nous avons parfois l'impression que le bonheur n'est plus un but ou un simple état à jouir, mais plutôt une obligation. Il faut être heureux à tout moment, pour tout et, dans la mesure du possible, faire participer les autres à ce bonheur.

Et si le bonheur n'était pas ce que l'on nous a fait croire ?

Dans le roman Madame Bovary , de Flaubert , l'auteur essaye de nous transmettre un message sur le bonheur au travers du personnage d' Emma , qui veut connaître la signification exacte des mots bonheur, passion et aliénation. Sommes-nous des Emma Bovary ?

Sujet 4 - La raison est-elle le chemin du bonheur ?

La philosophie dit que la raison n'est pas un attribut exclusif du rationalisme. De même, l'empirisme - la théorie « opposée » au rationalisme - ferait usage de la raison. En ce sens, Spinoza est un rationaliste radical, absolu, puisqu'il part de l'idée que, par la raison, l'être humain est capable de comprendre la structure (rationnelle) du monde qui l'entoure.

Ainsi, Spinoza dit que la philosophie n'est rien d'autre que la connaissance divine. C'est le mode suprême de connaissance. Et, c'est là que résident à la fois la liberté et le bonheur que nous recherchons dans la vie.

Sujet 5 - La recherche du bonheur dure-t-elle toute une vie ?

Personne ne naît heureux ou malheureux, il n'y a pas de gène connu pour le bonheur. Ceci n'est pas hérité, il doit être gagné tout au long de la vie.

La prétention d'atteindre le bonheur (une sorte de bien-être subjectif) c'est quelque chose de complexe. Il a été souligné que le bonheur n'est pas une destination, mais plutôt une attitude avec laquelle on voyage dans la vie. En médecine, en termes holistiques, le bonheur serait de vivre en paix, d'un point de vue psychologique, avec nous-mêmes, avec une bonne relation familiale et avec d'autres personnes dans l'environnement où nous vivons, d'être en bonne santé et avoir un bon état physique ; mais, est-ce possible de trouver le bonheur où il ne s'agit que d'un idéal ?

Kant dit que « Le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l'imagination, fondé uniquement sur des principes empiriques ».

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Sujets de réflexions philosophiques : Le bonheur

mis à jour le 29/08/2008

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Cette ressource propose quelques sujets de réflexions et de dissertations philosophiques sur le thème du bonheur.

mots clés : philosophie , morale , bonheur

Le bonheur :

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Conclusion de la dissertation : la méthode

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conclusion de dissertation

Si tu es comme beaucoup de mes élèves, tu penses que la conclusion de dissertation a pour but de résumer les étapes de ton développement avant de proposer une ouverture.

Or cela n’est pas suffisant !

Certes, la conclusion fait le bilan des étapes de ton raisonnement, mais son rôle va au-delà : il s’agit du paragraphe final de ton devoir qui doit clore le débat soulevé dans ta copie.

Ta conclusion doit ainsi faire apparaître une réponse finale ferme et définitive au problème posé en introduction .

Pour cela, ta conclusion doit suivre 3 étapes, qui permettent d’aller du particulier au général :

1 – Rappelle les étapes de ton développement 2 – Propose une réponse ferme et définitive à la question 3 – Fais une ouverture

1 – Rappelle les étapes de ton développement

Dresse un bilan (ou rédige une courte synthèse) des étapes de ton développement. Par exemple, si tu as suivi un plan dialectique, rappelle la thèse, l’antithèse et la synthèse.

Dans la mesure du possible, ne répète pas ton annonce de plan à l’identique. Utilise des synonymes pour reformuler l’essentiel de ton raisonnement de façon originale.

2 – Propose une réponse ferme et définitive à la question

C’est là-dessus que tu es attendu !

Ton introduction a soulevé une problématique. Il est temps d’y répondre.

Normalement, tu as développé ta réponse finale dans ta troisième partie. Il te suffit donc de la reprendre de façon ferme et concise pour achever ta dissertation.

Répondre à la question ne signifie pas donner un avis personnel : « Moi, je pense que… ».

Ta réponse n’est certes pas neutre puisqu’il s’agit d’une réponse personnell e, mais elle doit être présentée comme une réponse réfléchie, comme l’aboutissement de ton raisonnement.

N’utilise jamais la première personne (« je ») : le « nous » ou le « on » impersonnel doivent être présents jusqu’à la dernière étape de ta dissertation.

3 – Propose un élargissement

L’élargissement (ou ouverture) est une phrase qui ouvre la réflexion sur une perspective plus générale . C’est un moyen de montrer que la discussion pourrait se prolonger.

Pour trouver une ouverture, passe en revue les possibilités suivantes :

  • Ta réponse au sujet fait-elle émerger d’autres problèmes littéraires ?
  • Ta réponse amène-t-elle à s’interroger sur un nouveau sujet ?
  • La question se pose-t-elle dans un autre genre ou domaine artistique (peinture, cinéma, musique…) ?
  • Peux-tu revenir aux notions de l’objet d’étude, en proposant un autre regard sur ce dernier ?
  • Peux-tu ouvrir sur une citation d’auteur issue de l’oeuvre au programme ?

Comme pour l’accroche en introduction, ton élargissement doit absolument éviter les généralités trop éloignées de ton sujet .

Par exemple, la question «  Mais alors, quel est le but de la littérature ?  » est bien trop large : c’est une ouverture qui décrédibiliserait ta copie.

Propose une ouverture sur un sujet proche de celui traité dans ta dissertation . Le but est d’ouvrir le champ de la réflexion mais sans passer du coq à l’âne !

Au baccalauréat, il n’est pas toujours évident pour les lycéens de 1re de trouver une ouverture pertinente.

Si tu n’as que des idées d’ouverture vagues, banales ou clichés, mieux vaut sauter cette étape plutôt que de faire du remplissage maladroit qui pourrait laisser une mauvaise impression à ton correcteur.

3 formules pour réussir tes ouvertures :

@commentairecompose.fr Pour te démarquer au bac de français, teste ces 3 formules pour tes ouvertures 🚀 Que ce soit pour le commentaire ou la dissertation, l’ouverture est attendue dans ta conclusion: elle souligne ta culture littéraire et laisse ton correcteur sur une bonne impression. 📚✨ #bacdefrancais #conclusion #dissertation #commentaire #Apprendresurtiktok #profdefrançais #bonnenote ♬ son original – Amélie Vioux | Bac de français

Pour exceller au bac de français, teste ces 3 formules pour tes ouvertures en conclusion 🚀 Elles fonctionnent pour le commentaire et la dissertation. L’ouverture est attendue dans la conclusion: elle souligne ta culture littéraire et laisse ton correcteur sur une bonne impression. 📚✨ #bacdefrancais #conclusion #dissertation #commentaire #Apprendresurtiktok #profdefrançais #bonnenote

♬ son original – Amélie Vioux | Bac de français

Comment rédiger la conclusion d’une dissertation ?

Quelle que soit la matière (français, philosophie, économie, histoire-géo…), la conclusion est obligatoire et se rédige de la même façon.

Il s’agit toujours d’un paragraphe unique de 8-10 lignes qui débute par un alinéa .

La conclusion est isolée du reste du devoir par deux sauts de ligne .

Il est ainsi inutile de commencer ta conclusion par une formule telle que « Pour conclure », « En conclusion » : ces expressions sont lourdes et redondantes puisque le professeur identifie immédiatement ta conclusion qui se détache visuellement du développement . Il sait donc que la dernière partie de ton devoir correspond à la conclusion.

Afin de laisser une impression favorable à l’examinateur, soigne particulièrement l’ orthographe et la syntaxe .

La tentation est grande de la « bâcler » la conclusion en quelques minutes, avant la fin de l’épreuve, mais tu as tout intérêt à la préparer sérieusement au brouillon pour te démarquer avantageusement des autres copies.

N’oublie pas que la conclusion est la finalité de ton devoir et qu’elle sera lue attentivement par ton enseignant juste avant qu’il n’appose la note finale !

Exemple de conclusion de dissertation

Voici un exemple de conclusion de dissertation pour le sujet «  Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ? » :

Le héros hors du commun, extraordinaire, fascine indéniablement le lecteur, mais le personnage ordinaire suscite également son intérêt car il lui offre un miroir plus plausible et réaliste. Il convient toutefois de sortir de l’opposition binaire entre personnage extraordinaire et ordinaire car cette opposition ne permet pas de rendre compte de la complexité du personnage de roman et des attentes du lecteur qui s’intéresse à la singularité de chaque personnage. [Je récapitule les jalons de mon raisonnement et donne ma réponse finale ferme et définitive] . C’est ce qui fait dire à André Malraux « Un personnage n’est pas un individu en mieux ». Comme dans la vie réelle, chaque trajectoire individuelle, ordinaire ou extraordinaire, peut susciter l’intérêt pour peu qu’on essaie de l’appréhender dans sa complexité et sa singularité. [ouverture sur une citation]

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Dissertation: L'usage de la drogue est-il toujours condamnable ? (philosophie)

Dissertation : L'argent fait-il le bonheur ?

Publié le 30/05/2023

Extrait du document

« Dissert philo « l’argent fait-il le bonheur » L'argent est souvent considéré comme un facteur clé du bonheur, mais cette relation est-elle vraiment si simple ? Pour répondre à cette question, il est nécessaire de prendre en compte les différents aspects de la richesse matérielle et de ses conséquences sur la vie des individus. L’argent dans cette société capitaliste prend un rôle très important dans la vie de chacun. Par "argent", nous entendons les ressources financières et matérielles dont dispose une personne. Elle fait souvent écho avec la réussite, la prospérité et l’aisance de vie. Ce que nous cherchons à comprendre, c’est si l’argent permet d’accéder au bonheur. Le "bonheur", il peut être défini comme un état émotionnel agréable caractérisé par la satisfaction, la joie et la réalisation de ses désirs. C’est selon certains philosophe le but ultime de toute vie humaine. En effet, chaque action réalisée serait dans la mesure finale d’atteindre un état bonheur. Cependant, il y’a plusieurs niveaux de bonheur à nuancer. Le bonheur sur le long terme qui n’est pratiquement pas accessible, et les pics de bonheurs qui représentent un moment de joie et de plaisir intense. Ce qui nous amène à nous demande si l’argent est-il nécessairement le facteur clé du bonheur. Dans cette dissertation nous examinerons d’abord la relation entre l’argent et le bonheur. Puis nous nous pencherons sur l’existence d’une potentielle source de malheur amené par l’argent. Enfin, nous verrons que la fonction de l’argent n’est pas directement attribué au bonheur mais à la réalisation ainsi que l’accomplissement de soi. L'argent est un thème central dans nos vies, tant sur le plan économique que personnel. Il est souvent considéré comme un moyen d'atteindre le bonheur. D’un point de vue physiologique, il est indéniable que l’argent permet de répondre à des besoins physiologiques tels que se nourrir, se loger ou se vêtir. Cela relève de la fonction primaire de l’argent, ces besoins sont essentiels à notre vie sinon on ne pourrait vivre. Et répondre à ces besoins permet dans un certain sens d’obtenir du bonheur. Comme le dit Albert Hirschman « Chaque fois que j’ai faim, je prends un plaisir authentique, et indéfiniment renouvelable, à remplir mon estomac… ». En effet, chaque humain ressent du plaisir de se nourrir à chaque fois qu’il a faim et c’est un plaisir qu’on ne peut épuiser car on doit se nourrir tous les jours. Cela rejoint l’avis de Fabien Trécourt « l’acquisition d’une voiture augmentera durablement le bonheur d’un individu si celle-ci offre une mobilité dont il était dépourvu jusque-là ». On comprend donc, que l’argent répond au bonheur lorsque l’utilisation de celui-ci permet de répondre à un réel besoin. D'un point de vue matérialiste, il est évident que l'argent permet d'acheter des biens et des services qui peuvent améliorer notre qualité de vie. Posséder une belle maison, une voiture confortable, ou partir en vacances dans des endroits paradisiaques sont autant de possibilités offertes par l'argent qui peuvent contribuer à notre bien-être. En outre, l'argent peut être perçu comme un moyen de sécurité et de stabilité financière, permettant d'avoir moins de soucis liés aux difficultés économiques. Également, l’argent définit le statut social et l’image d’une personne. Plus une personne est riche, plus elle sera respectée, mieux traité. De plus, certaines études ont montré qu'il existe un lien entre argent et bonheur, du moins jusqu'à un certain point. En effet, une augmentation de revenus peut améliorer notre satisfaction de vie jusqu'à un certain seuil, mais au-delà de ce seuil, cette relation ne se vérifie plus. Notamment avec l’étude de Richard Easterlin, un article de Libération qui traite de ce paradoxe dit « les habitants d’un pays ont tendance à être heureux lorsque la richesse augmente jusqu’à un certain point. Cela suggère que l'argent peut avoir un effet positif sur le bonheur dans une certaine mesure. De surcroît, posséder plus d’argent permet d’en donner à autrui. Cela permet d’améliorer son image et faire plaisir à une tierce personne contribue à notre propre bonheur, comme le dit Trécourt « le don ou le mécénat sont des shoots de bonheur sans commune avec d’autre pratiques ». Cela renforce l’estime de soi, le sentiment d’être autonome, d’avoir une place supérieure et un impact sur le monde. Cependant, cette vision matérialiste de l'argent comme source de bonheur est contestée par de nombreux facteurs.

Malgré l'importance de l'argent dans notre vie quotidienne, certains pensent que sa relation avec le bonheur est illusoire. En effet, la possession de biens matériels ne garantit pas toujours un bonheur durable et peut même avoir des effets négatifs sur notre bien-être. De plus, la richesse ne corrèle pas forcément avec le bonheur. Une étude avec le IPH (indice de planète heureuse) nous démontre que les pays les plus riches n’ont pas nécessairement les populations les plus heureuses. En effet, le Costa Rica qui a un PIB par habitant bien inférieur comparé à des pays tels que la Suisse, la France, a pourtant un IPH bien plus élevé elle est classé première dans le monde. Suivi par le Mexique qui possède un PIB par habitant faible également par rapport aux pays dits riche. Comme le dis Easterlin « une hausse du PIB n’implique pas nécessairement une hausse du bien-être ressenti par les individus ». Cela s’explique d’ailleurs par le fait que l’homme s’habitue à tout. Également, l'argent ne peut pas réellement tout acheter. Il y a des choses qui contribue au bonheur qu’on ne peut pas acheter comme la famille, de vraies amitiés. En outre, l'argent peut conduire à un sentiment de vide et d'insatisfaction. Les biens matériels ne sont souvent qu'un substitut temporaire au bonheur, car leur possession ne procure qu'une satisfaction éphémère. Les personnes qui recherchent constamment de nouveaux achats pour combler ce vide risquent de ne jamais être satisfaites, car leurs désirs seront toujours insatiables. Après avoir examiné les arguments pour et contre le lien entre l'argent et le bonheur, il est temps de se pencher sur les conséquences négatives que l'argent peut avoir sur le bien-être humain. L'argent peut également être perçu comme source de malheur. En effet, la richesse peut engendrer des dangers et des inégalités sociales qui peuvent conduire à l'insatisfaction, voire au malheur. La richesse peut amener certaines personnes à développer des comportements addictifs, tels que l'achat compulsif ou la consommation excessive d'alcool ou de drogues, qui peuvent entraîner des problèmes de santé et une détérioration des relations sociales. Par ailleurs, lorsqu’on amasse une quantité grandissante d’argent, cela devient une véritable course à l’argent. On n’en a jamais assez, c’est ce pourquoi en se comparant davantage avec autrui et la richesse future atteignable on ne se sent jamais assez heureux. Selon l’article de Fabien Trécourt « Quand nos revenus croissent, nos aspirations salariales augmentent aussi. Si bien qu’on se retrouve toujours à courir derrière un meilleur salaire ». Cette idée consolide le fait qu’on n’a jamais assez d’argent. Et lorsque que cela devient une addiction il est indéniable que cela impacte notre santé et notre bien-être. Easterlin affirme également « toute richesse, tout progrès est relatif, et se dissout vite dans la comparaison à autrui ». Cette comparaison à autrui est nocive pour l’humain. De plus, cette quête d’argent peut être source d'angoisse et de stress, et peut empêcher la personne de profiter pleinement des plaisirs simples de la vie. Également, l’acquisition d’une grande somme d’argent peut impacter notre personnalité, modifier notre sympathie ou encore notre comportement envers autrui. Ce changement peut provoquer l’irritations chez les personnes, leur haine et leur envie. Cela peut aussi influencer notre vision et nos actes, les personnes extrêmement riches peuvent se croire tout permit. Ils pensent pouvoir tout acheter et qu’ils contrôlent tout. Cependant ce n’est pas factuel on ne peut tout acheter comme vu précédemment. Ce gros changement peut bloquer l’accès au bonheur et au bien-être par des états d’esprit pauvre malgré leur richesse matérielle. Karl Marx critique d’ailleurs cette idée en utilisant l’ironie « l’argent, du fait qu’il possède la qualité de tout acheter et de s’approprier tous les objets, est l’objet dont la possession est la plus éminente de toutes ». Ici il critique l’idée de penser que l’argent permet de tout obtenir en faisant l’éloge de l’argent ironiquement. Il dit encore « moi qui par l’argent peut avoir tout ce que désire un cœur humain, ne suis-je pas en possession de tous les pouvoirs humains ? ». Il se moquer ici de cette vision controversée qu’ont les personnes très riches.... »

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  17. Le bonheur

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  18. La conscience fait-elle obstacle au bonheur

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