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Exemples de sujets de dissertation sur la crise de 1929

La décennie des années 1920 est marquée par une grande prospérité économique qu'incarne notamment l'économie américaine jusque-là florissante. Cependant, à la suite de cette apparente période de développement économique, les États-Unis sont confrontés au « jeudi noir ». Cette expression renvoie en effet à la date du jeudi 24 octobre 1929, date à laquelle le pays connaît un krach boursier sans précédent. Dans les jours suivants, les actions à Wall Street, la bourse de New York ne cessent de s'effondrer, entraînant la faillite de nombreuses banques et la ruine de milliers d'actionnaires.

Exemples de sujets de dissertation sur la crise de 1929

Credit Photo : Unsplash Patrick Weissenberger

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Considérée comme l'un des événements historiques majeurs du XXe siècle, cette crise boursière de 1929 débouche rapidement sur une crise économique à l'échelle mondiale, conduisant presque tous les pays industriels vers une période de dépression : c'est le début de la Grande Dépression .

Dès lors, nous pouvons nous demander :

Problématique n°1 - Pourquoi la crise boursière de 1929 aux États-Unis conduit-elle à la Grande Dépression ?

I – L'année 1929 : vers une rupture des tendances économiques a)     Une crise initialement boursière… - Investissement en bourse d'une grande partie des Américains durant les années 1920 : beaucoup de crédits accordés sans contrôle. - Le jeudi noir du 24 octobre 1929, on assiste à la chute des cours de plus de 10%. - Tentative de fermeture prématurée de la bourse pour stopper la tendance. - Lundi 28 octobre : plus de 10 millions de titres se retrouvent sur le marché. - Mardi 29 octobre : mardi noir ( c'est près de 16 millions de titres).

b)     … qui se transforme en crise financière - Cette grosse crise boursière débouche sur la faillite des banques et la ruine de ses actionnaires. - Réduction quasi totale des crédits accordés aux entreprises et aux particuliers. - Conséquence extrême sur les modes de consommation de la population américaine : baisse de la consommation, car population endettée. Le stock de ventes augmente donc les prix des produits à vendre baissent. - De nombreuses entreprises font également faillite, ce qui entraîne des vagues de licenciements massifs.

II – De la crise à la « Grande Dépression » a)     D'une crise économique sans précédent aux États-Unis à une absence de réponses politiques - La crise économique se note à travers 3 grands éléments d'analyse économique : (a) une baisse de la richesse nationale, (b) une baisse des investissements et enfin, (c) une hausse du chômage. - Concernant la géographie de la crise, cette dernière touche les États-Unis dans leur ensemble. Si la crise affecte se concentre au départ dans les grandes villes industrielles du nord-est du pays, elle se répand rapidement aux campagnes. Ces zones rurales connaissent ainsi une forte diminution des prix des productions agricoles. - Face à cette crise économique sans précédent, le président Hoover tente d'apporter des réponses politiques, mais ces dernières s'avèrent vite inadaptées à la situation économique en cours. En effet, Hoover encourageait les entreprises à ne pas licencier, déclarant que l'ordre économique allait de lui-même se réguler. - En 1930, la loi Hawley Smoot est mise en place : il s'agit d'une augmentation des droits de douane dans le but de protéger le marché intérieur. Cependant, cette loi libérale et protectionniste n'a aucun effet, le commerce extérieur étant totalement perturbé.

b)     D'une crise sociale à une crise mondiale : vers une paupérisation accrue de la société

- On assiste à une certaine aggravation des conditions de vie de millions d'Américains en raison du chômage massif et de l'absence de protection sociale. Dans les villes, la famine s'installe, car de nombreux stocks alimentaires sont brûlés afin d'éviter une baisse des prix. Dans les campagnes, des milliers d'agriculteurs sont expulsés de leur ferme. - Par ailleurs, à la fin des années 1920, cette crise économique et sociale ne se limite plus seulement aux États-Unis et se répand rapidement à l'ensemble des pays partenaires des États-Unis. En effet, ces derniers ne peuvent désormais plus exporter leurs produits, ce qui les prolonge à leur tour dans une situation économique tendue.

III – Le New deal : une tentative de sortie de crise ? a)     La mise en oeuvre d'un interventionnisme d'État - En 1933, F. D. Roosevelt est élu président des États-Unis. Rapidement, il propose la mise en place d'une politique interventionniste, connue sous l'expression de «  New Deal  » ou « Nouvelle Donne » en français. - Cette politique de New Deal vise à renforcer le rôle de l'État fédéral dans l'économie américaine. En ce sens, plusieurs grandes lois de relance entrent en vigueur. (a) Concernant la crise des campagnes, Roosevelt met en oeuvre l'Agricultural Adjustement Act pour réguler la production agricole et stabiliser les prix. (b) Concernant les grandes villes industrielles, il lance le National Industrial Recovery Act pour moderniser les entreprises américaines.

b) Une tentative d'État Providence - À travers le New Deal, Roosevelt met également en oeuvre une politique d' État Providence . - La Works Progress Administration (WPA) est créée afin d'encourager la création d'emplois. En 1935, Roosevelt lance le Social Security Act qui donne naissance à une assurance chômage et une assurance vieillesse.

Problématique n°2 - Quel est l'impact de la crise américaine à l'échelle mondiale ?

I – Une crise économique mondiale a)     Une crise boursière et financière née aux États-Unis… b)      … qui se transforme en une crise économique à l'échelle mondiale II - Les conséquences sociales et politiques de la crise a)      Les conséquences sociales : licenciements, famine, baisse de consommation b)      Les conséquences politiques  : réponses politiques américaines inexistantes, émergence de régimes autoritaires, Front populaire français…

III - Les politiques de lutte contre la crise a)     Le New Deal : une tentative de sortie de crise américaine b)     Les politiques européennes de lutte contre la crise : la réponse française et allemande

Problématique n°3 - Dans quelle mesure la crise de 1929 parvient-elle à bouleverser l'économie et les sociétés aux États-Unis, puis dans le monde ?

I – Aux États-Unis : essor d'une crise économique sans précédent a)     Des déséquilibres économiques préexistants à l'apparition d'une crise financière b)     Des conséquences sociales en chaîne

II – Vers une expansion à l'échelle mondiale a)     Une crise économique devenue mondiale : relations de dépendances économiques des États b)     Les réponses politiques apportées : le New Deal américain, le Front populaire français…

Problématique n°4 - Quelle(s) leçon(s) peut-on tirer de l'application du protectionnisme dans la crise de 1929 et la décennie des années 1930 ?

I – La crise de 1929 : un événement historique sans précédent a)    D'une crise financière à l'échelle nationale b)    À une crise économique à l'échelle internationale

II – Face à la crise de 1929, l'adoption de mesures protectionnistes a)    La mise en place de barrières douanières : vers un repli sur soi des États ? b)    Une conséquence inattendue : l'émergence de résurgences nationalistes

III – Le protectionnisme : véritable solution dans la gestion de la crise de 1929 ? a)     L'essor d'une paupérisation des sociétés b)     Les politiques de lutte contre la crise

Conclusion générale : la crise de 1929 met bien en lumière l'existence de déséquilibres économiques et sociaux.

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  • Cours : L’impact de la crise de 1929 : déséquilibres économiques et sociaux

L’impact de la crise de 1929 : déséquilibres économiques et sociaux Cours

La crise économique de 1929 commence aux États-Unis et s'étend ensuite au reste du monde. On parle de grande dépression. C'est la plus importante crise économique et sociale du XX e siècle au niveau mondial. Les répercussions de la crise ne sont pas qu'économiques et sociales, elles sont également politiques. En effet, le chômage de masse et la misère des plus démunis provoquent la montée du populisme et des régimes autoritaires partout dans le monde. Quel est l'impact de la crise économique de 1929 sur l'ensemble du monde ?

crise économique social 1929 impact

Les débuts de la crise aux États-Unis

Après la Première Guerre mondiale, les États-Unis connaissent une période de grande prospérité. Cependant, la surproduction industrielle, la spéculation boursière et le crédit gangrènent le système nord-américain. Les ménages s'endettent pour pouvoir investir massivement en bourse. Le jeudi 24 octobre 1929, la Bourse de Wall Street s'emballe. C'est le début d'une crise dont les conséquences économiques sont très graves. La politique du New Deal mise en place par le président Roosevelt ne parvient pas à minimiser ses effets.

Le krach boursier du 24 octobre 1929

Le jeudi 24 octobre 1929, la Bourse de Wall Street s'emballe et un important krach boursier a lieu. Tout le monde cherche alors à vendre ses actions au plus vite. Les banques font faillite. Cet événement va devenir la plus grande crise économique de l'histoire occidentale.

Les actionnaires sont inquiets de la baisse de la valeur de leurs investissements, une baisse de 43 % en quelques jours. Ils vendent leurs actions en masse.

Environ 13 millions d'actions sont mises sur le marché.

Les banques tentent de soutenir les cours de la bourse, mais la valeur des actions s'effondre et le krach est inévitable, entraînant avec lui l'économie américaine. Les banques font faillite.

  • 600 établissements font faillite en 1929.
  • 1 300 établissements font faillite en 1930.
  • 2 300 établissements font faillite en 1931.

Ceux qui ont tout perdu en bourse ne peuvent plus honorer les échéances de leurs prêts. La crise économique devient une véritable crise sociale.

Wall Street bourse Krach 1929

Le « jeudi noir » à Wall Street

© Wikipédia

Les conséquences de la crise aux États-Unis

Les conséquences de la crise aux États-Unis sont très importantes. Le pays connaît une déflation : on observe une diminution générale et durable des prix. Le chômage s'accroît et les manifestations de mécontentement se multiplient.

La déflation est la réduction des salaires et des dépenses pour assainir l'économie. Cette politique économique a un effet pervers et conduit à une diminution des prix sur une longue durée.

conséquences crise déflation 1929 États-Unis

La production et la consommation diminuent de façon spectaculaire car l'argent manque.

22 000 entreprises ferment en 1929, 26 000 en 1930, et 28 000 en 1931.

Le revenu national américain chute de plus de moitié et un chômage de masse touche le pays.

Un quart de la population active des États-Unis est au chômage.

L'assurance chômage n'existant pas, les chômeurs vivent de la charité publique. Un cercle de décroissance s'installe : le chômage entraîne une baisse de revenus qui accentue encore la baisse de la consommation, qui elle-même entraîne une baisse des prix qui va provoquer de nouvelles fermetures d'usines et de nouveaux licenciements.

Les grèves et les manifestations se multiplient.

conséquences crise manifestations 1929 États-Unis

Manifestation de chômeurs à Chicago en 1934

Les agriculteurs sont particulièrement touchés, les prix agricoles diminuent de 57 % environ entre juin 1929 et décembre 1932.

« La banque ce n'est pas la même chose que les hommes. Il se trouve que chaque homme dans une banque hait ce que la banque fait, et cependant la banque le fait. La banque est plus que les hommes, je vous le dis. C'est le monstre. C'est les hommes qui l'ont créé, mais ils sont incapables de le diriger. »

John Steinbeck

Les Raisins de la colère

Le New Deal

Aux élections présidentielles de novembre 1932, c'est le président démocrate Franklin Delano Roosevelt qui est élu. Il lance alors le New Deal (« nouvelle donne » ) le 4 mars 1933 pour sortir de la crise. L'État devient de plus en plus interventionniste. Les résultats du New Deal restent insuffisants.

« Nous ne pouvons faire l'économie de l'honnêteté face à la situation de notre pays aujourd'hui. Cette grande nation résistera, comme elle a résisté, se relèvera et prospérera. […] Cette nation demande de l'action, et de l'action maintenant. Notre première tâche, la plus importante, est de remettre les gens au travail. […] Cela peut être accompli en partie par un recrutement direct du gouvernement, en traitant le problème comme nous traiterions l'urgence d'une guerre, mais en accomplissant dans le même temps, grâce à ces emplois, les grands projets dont nous avons besoin pour stimuler et réorganiser l'utilisation de nos immenses ressources naturelles. […] Nous devons agir. Nous devons agir vite. »

Franklin Delano Roosevelt

Discours d'investiture

4 mars 1933

Le New Deal est un concept issu du titre d'un livre de l'économiste américain Stuart Chase, publié en 1932. Le gouvernement intervient massivement dans les politiques économiques et sociales.

Cette démarche sera plus tard théorisée par l'économiste britannique John Maynard Keynes ( Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie , 1936), d'où son nom actuel de keynésianisme.

Entouré de son Brain Trust, une équipe informelle de jeunes intellectuels et universitaires, Roosevelt œuvre pour un programme de lois interventionnistes destinées à financer des grands travaux sur fonds publics.

Le programme finance l'aménagement hydraulique de la vallée du Tennessee.

Les lois interventionnistes entraînent des transformations majeures au sein de la société américaine :

  • Le 12 mai 1933, l' Agricultural Adjustment Act (AAA) a pour objectif de relever les prix agricoles afin de soutenir le niveau de vie des fermiers. Il s'agit de réduire les cultures et les élevages en échange de subventions.
  • Le 16 juin 1933, le National Industrial Recovery Act (NIRA) vise à diminuer les heures de travail dans l'industrie et à augmenter les salaires.

En 1935, le bilan reste mitigé, le pouvoir d'achat stagne. Plusieurs lois sont proposées au Congrès, dont les plus importantes concernent le monde syndical et la sécurité sociale. Critiqué par une majorité de la population, Roosevelt juge nécessaire d'accentuer l'aspect social du New Deal. L'intervention de l'État prend le pas sur le libéralisme. C'est à Washington que tout se fait, ou presque : les mesures d'urgence sont préparées à la Maison-Blanche, le Congrès se contente de les adopter.

Une crise mondiale et ses conséquences

La crise économique s'étend au reste du monde. Elle entraîne la montée du chômage et d'importants bouleversements politiques. On parle de cette période comme de la Grande Dépression.

L'extension de la crise économique au reste du monde

Les avoirs américains rapatriés aux États-Unis en urgence mettent en crise les systèmes bancaires et boursiers européens. Dès le début des années 1930, l'Europe et l'Océanie sont touchées. Les pays d'Europe ne tardent pas à connaître la crise, même si la France résiste d'abord bien à ses effets.

Les paiements en or sont stoppés. Les monnaies sont dépréciées. Les pays exportateurs de matières premières et de denrées agricoles sont les plus durement frappés : ils n'ont plus de débouchés, les prix s'effondrent. Les importations des pays cessent, ce qui entrave l'économie des États industriels exportateurs et compromet leur reprise économique.

Dans tous les pays, le PIB chute au moment de la crise.

crise 1929 PIB impact

L'Europe, notamment la France, résiste mieux à la crise. Au début des années 1930, la France semble prospère :

  • Les réserves d'or sont importantes.
  • Les industries modernes et dynamiques se développent (sidérurgie, constructions mécaniques, constructions électriques, etc.).

La France a un marché intérieur peu intégré au commerce mondial, ce qui retarde l'impact de la crise américaine de deux ans. Les revenus commerciaux et industriels chutent :

  • d'un quart en 1931 ;
  • de moitié en 1935.

La montée d'un chômage de masse

Partout, les chiffres du chômage sont en hausse, ce qui entraîne des émeutes et des manifestations. On parle de chômage de masse.

En 1932, on compte près de 40 millions de chômeurs.

En France, les salariés du secteur public et les retraités sont les plus durement touchés par la crise. Les femmes et les étrangers sont très fragilisés. Près de 500 000 chômeurs sont déclarés en 1935, mais ce chiffre ne prend pas en compte les femmes et les étrangers. On évalue le nombre réel à un million de personnes. Un fort sentiment d'insécurité s'installe. Des émeutes et des manifestations ont lieu un peu partout.

effets extension crise économique 1929

Les effets de la crise en France

Les bouleversements politiques.

La crise provoque des bouleversements politiques : la naissance de régimes autoritaires et la montée de l'extrême droite. La France réussit à s'unir pour un temps derrière l'union des partis de la gauche, le Front populaire.

La naissance de régimes autoritaires et la montée de l'extrême droite

Le populisme est la réponse au chômage et à la misère dans de nombreux pays. Des régimes autoritaires voient le jour en Amérique latine. En Europe, on observe la montée de l'extrême droite, particulièrement en Allemagne où le nazisme profite de la crise pour s'implanter dans le paysage politique.

Le populisme est un discours politique qui s'adresse aux classes populaires. Ce discours critique le système en place et ses représentants.

Le populisme repose sur un homme fort et un discours tourné vers les foules. En politique, le populisme fonctionne particulièrement bien en temps de crise, les classes populaires ont besoin de solution à leurs problèmes. C'est la raison pour laquelle des régimes autoritaires sont peu à peu mis en place en Amérique latine.

régimes autoritaires populisme crise

Carte des régimes autoritaires en Amérique latine dans les années 1930

© L'Histoire

L'Argentine, le Brésil, l'Équateur, le Guatemala, Panama, le Pérou, le Salvador et le Venezuela sont victimes de coups d'États entre 1930 et 1933.

Le 3 novembre 1930, Getulio Vargas réalise un coup d'État au Brésil. Il fonde l'Estado Novo (« État nouveau »), régime corporatiste, en 1937.

Les coups d'États militaires ou les coups de force politiques se multiplient à travers le monde :

  • la révolution bolchévique ;
  • le fascisme italien ;
  • la dictature de Primo de Rivera (1923-1930) en Espagne ;
  • la dictature de Pilsudski (1929-1935) en Pologne.

L'Allemagne est l'un des pays les plus touchés par la crise. En effet, sa situation financière est déjà fragile, elle doit se reconstruire et verser des indemnités de guerre pour payer la reconstruction des autres pays après la Première Guerre mondiale. L'augmentation du chômage favorise la montée en puissance du parti nazi et de son leader, Adolf Hitler.

L'Allemagne se ferme bien. Elle devient l'alliée économique de pays ruraux d'Europe de l'Est et d'Amérique latine où les régimes sont les plus autoritaires.

En France, l'expérience du Front populaire

En France, la crise économique favorise la progression du Front populaire qui remporte les élections législatives de mai 1936. Une série de mesures sociales sont prises, comme les accords de Matignon, qui sont très populaires. Malgré des résultats positifs, le Front populaire ne parvient pas à résorber la crise. Léon Blum démissionne en juin 1937.

Entre 1920 et 1940, la durée moyenne d'un gouvernement français est de sept mois. Les institutions sont de plus en plus dysfonctionnelles. Des scandales financiers compromettant des hommes politiques choquent la population.

L'affaire Stavisky, scandale politico-financier, cristallise l'exaspération contre le régime et débouche sur une émeute le 6 février 1934.

crise bouleversements politique affaire Stavisky

© Wikimédia Commons

Le Front populaire naît du rapprochement des partis de gauche après l'émeute du 6 février 1934. Dès le 12 février, les syndicats s'associent à la SFIO et aux communistes pour organiser une journée de grève et de manifestations. En juillet 1934, les partis de gauche parviennent à un accord. Le Front populaire se constitue en 1935 pour élaborer un programme autour de trois revendications : le pain, la paix et la liberté.

Front populaire

Le Front populaire est une coalition de partis de gauche qui réunit les trois principaux partis de la gauche : la SFIO, le parti radical et le parti communiste. D'autres mouvements en font partie.

Le Front populaire remporte les élections législatives de mai 1936.

Front populaire crise élections

La chambre élue en 1936

Léon Blum devient président du Conseil. Cette victoire déclenche un immense espoir parmi les travailleurs. La joie des travailleurs se traduit par une vague de grèves sans précédent qui secoue tous les secteurs d'activité. Les occupations d'usines prennent des allures de fêtes populaires.

Au moment des grèves, 2 millions de personnes cessent de travailler.

L'État devient médiateur pour trouver un accord entre représentants de la CGT et patrons. Le 7 juin 1936, les accords de Matignon sont signés. Ils prévoient des hausses de salaires, la généralisation des conventions collectives, le renforcement du droit syndical dans les entreprises.

« Article 1 - La délégation patronale admet l'établissement immédiat de contrats collectifs de travail.

Article 3 - L'observation des lois s'imposant à tous les citoyens, les employeurs reconnaissent la liberté d'opinion, ainsi que le droit pour les travailleurs d'adhérer librement et d'appartenir à un syndicat professionnel […] Les employeurs s'engagent à ne pas prendre en considération le fait d'appartenir ou de ne pas appartenir à un syndicat pour arrêter leurs décision en ce qui concerne l'embauchage, la conduite ou la répartition du travail, les mesures de discipline ou de congédiement. […]

Article 4 - Les salaires réels pratiqués pour tous les ouvriers à la date du 25 mai 1936 seront, du jour de la reprise du travail, rajustés suivant une échelle décroissante commençant à 15 % pour les salaires les moins élevés pour arriver à 7 % pour les salaires les plus élevés […].

Article 5 – […] dans chaque établissement comprenant plus de dix ouvriers, […] il sera institué deux titulaires ou plusieurs délégués ouvriers (titulaires ou suppléants) suivant l'importance de l'établissement. Ces délégués ont qualités pour présenter à la direction les réclamations individuelles qui n'auraient pas été directement satisfaites, visant l'application des lois, décrets, règlements du Code du travail […]

Article 6 - La délégation patronale s'engage à ce qu'il ne soit pris aucune sanction pour faits de grève. »

Les accords de Matignon

7 juin 1936

Quelques jours après ces accords, l'Assemblée vote les 15 jours de congés payés et la semaine de 40 heures. Des mesures touchent également le domaine de la culture et de l'éducation :

  • obligation scolaire portée à 14 ans ;
  • création d'un secrétariat d'État aux sports et aux loisirs ;
  • action en faveur du développement de la culture dans les couches populaires.

Dès l'automne 1936, des dissensions apparaissent entre les partis du Front populaire. La politique économique est un échec :

  • hausse des prix qui annule la hausse des salaires ;
  • augmentation du déficit commercial.

Léon Blum démissionne en juin 1937.

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Composition : l'impact de la crise de 1929 : déséquilibres économiques et sociaux

Analyse du sujet, problématique, proposition de plan, i. des états désemparés face à la crise , ii. des états qui mettent en œuvre de nouvelles solutions face au coût économique et social de la crise., iii. des états transformés par la crise..

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La crise de 1929

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A Les causes de la crise

1 le poids de la guerre, 2 une crise de surproduction, 3 la spéculation financière, vocabulaire.

  • Bulle spéculative : hausse démesurée du cours d'un titre, finissant souvent par éclater à l'occasion d'un krach boursier.
  • Courtiers : agents qui mettent en rapport vendeurs et acheteurs pour des opérations financières.
  • Étalon-or : système monétaire dans lequel la monnaie d'un État est convertible en or à un prix fixe.
  • Hyperinflation : hausse rapide et générale des prix.
  • Spéculation boursière : pratique consistant à acheter des actifs pour les revendre avec le maximum de profits, en pariant sur la fluctuation de leur prix.

B Les États-Unis dans la crise

1 le krach boursier, 2 la grande dépression américaine.

  • Wall street bourse de New York.
  • Chômage : inactivité forcée due au manque dʼemplois disponibles.
  • Crise financière : brutale déstabilisation du système financier dʼun État.
  • Dust Bowl : nom donné à une série de tempêtes de poussière qui touche les plaines des États-Unis et du Canada dans les années 1930.
  • Grande Dépression : période de crise économique des années 1930.
  • Krach boursier : brusque effondrement des cours boursiers s'étendant aux autres places boursières du fait de l'internationalisation des marchés financiers.

C La mondialisation de la crise

1 une crise européenne, 2 une crise mondiale.

  • Effet domino : réaction en chaîne dans laquelle un changement - ici, une faillite bancaire - en provoque un autre, qui en provoque un autre, et ainsi de suite.

Les documents du cours

Doc. 1 les états-unis prêtent à lʼeurope.

Guillaume Seignac, 1920, affiche : Les États-Unis prêtent à l'Europe

Doc. 2 La montée du chômage

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La crise de 1929 et la remise en cause de la théorie néoclassique par Keynes

Publié le 22/08/2013 • Modifié le 23/04/2024

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Pour Keynes, l’idée néoclassique d’un   équilibre automatique des marchés ne fonctionne pas. Il s’oppose ainsi à ses anciens professeurs néoclassiques Marshall et Pigou. Ceux-ci soutiennent qu’une crise majeure et durable du système économique est impensable. Les crises temporaires devant se résorber seules grâce aux mécanismes autorégulateurs du marché .

Crise de 1929 : du krach boursier au New Deal

Le Krach de 1929 et la Grande Dépression qui s’en suivit semblent donner raison à Keynes. L’Angleterre des années 1930 connaît le chômage de masse (11,5% de la population active). En contrepied de la loi classique de l’offre et de la demande (dite loi de Say ), Keynes définit la demande effective comme la production que les entrepreneurs pensent pouvoir vendre. L’anticipation des acteurs économiques est à prendre en compte dans les politiques économiques.

Le keynésianisme théorique s’organise autour de trois idées maîtresses :

  • L'économie peut connaître durablement une situation de blocage lorsque la demande globale est insuffisante.
  • Le chômage est essentiellement de nature involontaire et résulte d’anticipations pessimistes des entrepreneurs.
  • La monnaie joue un rôle essentiel dans les ajustements macroéconomiques. Ce diagnostic traduit un changement radical d’optique économique qui légitime les politiques économiques pour pallier aux insuffisances du marché.

La pensée keynésienne et la relance économique

Keynes préconise une politique conjoncturelle de relance qui vise à stimuler l’expansion économique et à faire reculer le chômage. Cette politique active doit favoriser la demande, c'est-à-dire la consommation et l’investissement.

Trois politiques sont ainsi préconisées :

  • une politique de grands travaux et de larges investissements publics
  • une politique de crédit favorisant la baisse des taux d’intérêts et l’investissement
  • une politique de redistribution des revenus pour relancer la consommation des agents économiques les moins favorisés

Les Trente Glorieuses

La période des  Trente Glorieuses  constitue un âge d’or de l’intervention publique d’origine keynésienne. La majorité des pays ont développé des politiques économiques d'inspiration keynésienne. En 1971, Nixon proclame « nous sommes tous keynésiens maintenant ».

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1929 : La crise

De l'effondrement de Wall Street à la Grande Dépression (1/2)

Description

Le jeudi 24 octobre 1929, la bourse de Wall Street s’effondre. Marquant le début de la plus grande crise économique du XXe siècle, ce jour est entré dans l’Histoire.

Entre 1921 et 1929, les Américains croient vivre une époque formidable. Jamais la croissance industrielle n’a été aussi forte. Grâce au crédit, les classes moyennes accèdent à la consommation. En 1929, un Américain sur cinq possède même une voiture ! Partout, on mise sur le nouvel eldorado de la Bourse, autrefois réservée aux milieux d’affaires.  “La prospérité est au coin de la rue” , proclame Herbert Hoover, le nouveau président. Pour permettre à chacun de spéculer, des téléscripteurs sont installés dans les salons de coiffure, les trains, les bars. Quelques banquiers s’inquiètent de l’explosion du crédit et de la hausse continue des cours. Ils sont complètement ignorés. Le jeudi 24 octobre 1929, la bourse de Wall Street s’effondre. Marquant le début de la plus grande crise économique du XXe siècle, ce jour est entré dans l’Histoire.

Le documentaire :  Du Krach boursier de Wall Street à la grande dépression, la crise de 1929 s'est inscrite dans les mémoires comme un bouleversement historique majeur, encadré par deux Guerres mondiales. Comment la place financière la plus importante du monde a pu s’effondrer en quelques jours, entraînant dans sa chute toute l’économie américaine et même mondiale ? Fermetures des banques, suicides de traders, misère et chômage enferment l’Amérique dans un cycle dévastateur, et vont avoir l’effet d’une tornade qui dépasse allègrement le strict cadre économique. C’est la fin de l’ "Ere nouvelle" et l’agonie du rêve américain. Mais pas seulement américain. La crise va en effet lever une vague qui ira balayer l’Europe. La première conséquence de la crise fut la seconde guerre mondiale. On sait que sans la crise, Adolf Hitler ne serait jamais parvenu au pouvoir.

Fiche technique et artistique

  • Réalisateur : William Karel
  • Producteur : Roche Productions
  • Année : 2008
  • Nationalité : France

Versions disponibles

Français, Allemand

Transcription

Accompagnements pédagogiques, 2 dossiers thématiques.

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Finance et circulation des capitaux

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1929, de l'effondrement de Wall Street à la Grande Dépression

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Le krach de 1929

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La crise de 1929 a porté Hitler au pouvoir

A l’image du magazine «   L’Histoire   », nombre de médias expliquent que «   la crise de 1929 porta Hitler au pouvoir   », présentant comme mécanique l’articulation entre problèmes sociaux et développement du racisme. C’est oublier que le parti nazi n’aurait sans doute pas pu s’emparer du Reichstag sans le soutien actif des milieux d’affaires.

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A Wall Street, le 29 octobre 1929, 16 millions d’actions sont bradées sur le marché. Dans les jours qui suivent, la Bourse s’effondre, les épargnants sont ruinés. En trois ans, le taux de chômage aux Etats-Unis passe de 3   % à 24   %, la production industrielle fond de moitié. La crise ne tarde pas à toucher le reste du monde : le Royaume-Uni, la France, l’Autriche, le Japon, l’Argentine, le Brésil, etc. En Allemagne, dont l’économie est particulièrement dépendante des investissements et des prêts américains, les effets sont ravageurs. Ils auraient, selon une analyse répandue, provoqué l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir en janvier 1933.

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Cette lecture ne permet pas de comprendre le rôle essentiel joué par les puissances d’argent dans la crise politique interne qui a permis l’ascension du nazisme. En juin 1928, le social-démocrate Hermann Müller prend la tête d’une coalition parlementaire fragile et devient chancelier. Mis en minorité sur sa proposition de garantie d’une allocation-chômage, il démissionne en mars 1930. Pour le remplacer, le président de la république de Weimar, le maréchal Paul von Hindenburg, appelle un député du Centre catholique, Heinrich Brüning.

Une augmentation de 4,5   % de la participation du patronat à l’assurance-chômage est soumise par Brüning aux députés, mais ces derniers la rejettent. Le Parlement est dissous et de nouvelles élections ont lieu le 14 septembre 1930. Le Parti national-socialiste ouvrier allemand (NSDAP), qui reçoit notamment l’appui financier d’Emil Kirdorf (l’un des magnats de la Ruhr), de Fritz Thyssen (président du conseil de surveillance des Aciéries réunies) et de Hljalmar Schacht (ancien président de la Reichsbank), passe de 2,6   % des voix en 1928 à 18,3   %. Aucune majorité parlementaire ne se dégageant, un «   cabinet présidentiel   » – type de gouvernement qui ne doit pas justifier de ses orientations devant le Parlement –, le premier d’une série de trois, est formé. Brüning se succède à lui-même. En plus de la crise économique, il lui faut désormais affronter une crise financière.

le patronat réclame un gouvernement dirigé par un «   homme fort   », pour lutter contre «   le chaos du bolchevisme   ».

Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ayant retiré leurs capitaux des banques allemandes, plusieurs sont acculées à la faillite. L’Etat doit les renflouer. Et pour soutenir l’économie, Brüning choisit la déflation, en procédant arbitrairement par décrets-lois : diminution des dépenses publiques de 25   %, du salaire des fonctionnaires de 10   %, de l’allocation-chômage de 14   %   ; augmentation des impôts de 15   %   ; taxes sur le tabac, le sucre, la bière.

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Ces mesures affectent la consommation et provoquent une explosion du chômage, qui touche 33,8   % des travailleurs en février 1932. Le patronat, notamment celui de l’industrie lourde, est à l’avant-garde d’une opposition «   nationale   » contre le Parlement et les syndicats. Le Parti national-socialiste sera son allié privilégié. Le 11 octobre 1931, il constitue avec lui une plate-forme – le Front de Harzbourg – qui réclame un gouvernement dirigé par un «   homme fort   », sous-entendu Hitler, afin d’extirper de l’Allemagne «   le chaos du bolchevisme   ».

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Les élections législatives du 31 juillet 1932 donnent la première place au NSDAP avec 37,2   % des suffrages. Trois mois plus tard, dans un contexte de décrue du chômage, un nouveau scrutin a lieu : la formation nazie arrive encore en tête, mais ne remporte plus que 33   % des voix. Le 19 novembre, vingt personnalités (des industriels, des banquiers...) demandent au président de la République de nommer Hitler au poste de chancelier. Hindenburg s’exécute le 30 janvier 1933.

Le chef de l’Etat n’était nullement contraint de se plier à leurs demandes. Alors que l’économie se redressait et que l’électorat du Parti national-socialiste se réduisait, Hindenburg pouvait accepter la proposition de Kurt von Schleicher (le chancelier de l’époque) de dissoudre le Parlement et d’organiser dans les deux mois, conformément à la Constitution de Weimar, de nouvelles élections législatives.

Au lendemain de l’accession de Hitler à la chancellerie, Gustav Krupp lui exprime son soutien au nom de la Confédération de l’industrie qu’il préside. Les industriels, indique-t-il, ne peuvent que «   coopérer   » avec un gouvernement qui prend à cœur le «   bien-être du peuple allemand   ».

Lionel Richard

Le chapô de la version imprimée indiquait par erreur Bundestag, créé en 1949, au lieu de Reichstag, pour désigner l’Assemblée allemande.

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la crise de 1929 dissertation

Revue Des Deux Mondes

La crise de 1929 aux États-Unis : un nouveau monde ?

  • Jan 28, 2021

Brusquement, le 24 octobre [1929] , une demi-heure après l’ouverture de la Bourse, les cours faiblirent. Cette chute pour ainsi dire perpendiculaire, occasionnée par des ordres de vente donnés de tous les coins du pays par des spéculateurs effrayés et démoralisés, provoqua une panique sans précédent à Wall Street » (1) , écrit Paul Claudel , ambassadeur de France à Washington de 1927 à 1933, observateur fin et éloquent de la vie états-unienne. En cet automne 1929, les États-Unis sont au seuil d’une des plus graves crises boursières, financières, économiques et politiques de leur histoire, qui provoquera de profonds et durables changements structurels à la fois dans leur gouvernance mais aussi dans leur façon de percevoir et de réguler le capitalisme. Pour comprendre ce séisme, il faut revenir aux années vingt, surnommées à juste titre les Années folles, une décennie pleine de paradoxes, à la fois portée sur la fête, la consommation et l’enrichissement mais aussi sur le rigorisme moral, le fondamentalisme religieux et une grande intolérance.

L’engagement dans la Grande Guerre en 1917 est une étape décisive dans l’histoire du pays. Pour la première fois, les États-Unis se dotent d’une armée nombreuse et la projettent au-delà des océans, en Europe. Pour mobiliser ses troupes et ses ressources, l’État fédéral prend en main l’économie, élabore une stratégie de communication massive en créant de multiples agences et censure l’opposition. Au lendemain du conflit, le passage à l’économie de paix est chaotique : chômage, inflation, grèves, raids anti-anarchistes et attentats dominent l’année 1919. De surcroît, le président démocrate Woodrow Wilson, affaibli politiquement et physiquement, se heurte à un Congrès républicain et ne peut imposer son plan de paix. Les électeurs américains souhaitent un « retour à la normale », selon le mot du président républicain Warren Harding, élu à l’automne 1920.

Or, la normale pour l’Amérique, ce sont les affaires. Comme l’écrit en 1925 son successeur Calvin Coolidge : « The business of America is business . » Sous trois présidents républicains, Herbert Hoover complétant le trio, les années vingt se déploient sous le signe de la prospérité. C’est le triomphe de l’ automobile . À la fin de la décennie, un Américain sur six est motorisé contre un Français sur quarante-quatre. Les États-Unis produisent autant de voitures en 1929 qu’ils le feront en 1953. Comme le note le journaliste Frederick Lewis Allen, « l’âge de la vapeur s’effaça devant celui de l’essence ». Paul Claudel, lui, écrit:

« L’auto [est] faite expressément pour l’Amérique avec ses grandes plaines, sa faible population, son goût pour la mécanique et ses richesses en pétrole (2) . »

« L’idée que tout le monde peut devenir riche se diffuse dans une population qui a les yeux rivés sur une Bourse qui ne cesse de grimper.»

Les Américains consomment et s’équipent plus que jamais (radios, téléphones, phonographes et machines à laver), le plus souvent à crédit, et, profitant de leur automobile, s’installent dans des banlieues résidentielles.

À partir de 1927, la spéculation croît de manière vertigineuse. L’idée que tout le monde peut devenir riche se diffuse dans une population qui a les yeux rivés sur une Bourse qui ne cesse de grimper. En novembre 1929, au lendemain du krach, Claudel écrit:

« Tout l’argent du monde affluait à Wall Street où il était utilisé à alimenter une spéculation de plus en plus dangereuse. Depuis le millionnaire jusqu’au cireur de bottes, la population américaine tout entière était engagée (3) . »

Or, « dans une poussée sans précédent, les achats étaient faits par une foule de plus en plus nombreuse de spéculateurs, sans tenir aucun compte des bilans des sociétés », observe également Claudel. Le 29 octobre, mardi noir, 16500000 actions sont jetées sur le marché. Chacun assiste impuissant à la chute soudaine et vertigineuse des cours de la Bourse, puis à la faillite des banques – 1300 disparaissent en 1930, 3000 en 1931 –, à une forte baisse de la production, et au chômage massif. En 1930, le chiffre est de 6 millions de chômeurs, puis passe à 13 millions en 1932 pour 16 millions en 1933. Le phénomène frappe essentiellement les grandes villes même si les campagnes ne sont pas épargnées par la pauvreté. Ceux qui conservent leur emploi acceptent une réduction de travail et de salaire jusqu’à 25 %. Le nombre d’automobiles fabriquées chute de 4,5 millions en 1929 à 1,4 en 1933. De surcroît, une foule de vétérans de la Grande Guerre, de femmes et d’enfants – entre 15 et 20000 – marche sur Washington en 1932 pour réclamer le paiement anticipé d’une prime promise pour 1945, d’où le nom de bonus army . Ils sont brutalement dispersés par le général Douglas MacArthur.

« Le président américain prend bien des initiatives mais il est prisonnier d’une doctrine républicaine qui promeut l’individualisme et refuse l’intervention massive de l’État fédéral. »

Le président Herbert Hoover, qui a pris ses fonctions en mars 1929, ne croit pas à une crise majeure mais plutôt cyclique et passagère inhérente au capitalisme même, à l’image de celles, appelées panics , qui ponctuent régulièrement le dernier tiers du XIXe siècle. Claudel note avec justesse à propos de cet optimisme fatal :

« Le cliché que l’on trouve en ce moment dans tous les journaux, et dont le chœur unanime des autorités constituées depuis le Président jusqu’aux orateurs de radio essaie de persuader le public que la crise actuelle est une crise de papier qui n’aura aucune influence sur les affaires et qui ne laissera pas derrière elle plus de trace qu’un château de nuages qu’une brise légère dissipe (4) . »

Hoover lance néanmoins une politique de grands travaux, qui sera reprise et amplifiée par Franklin D. Roosevelt. Il fait notamment construire un gigantesque barrage sur le fleuve Colorado, à la frontière entre l’Arizona et le Nevada. Le nom Hoover est néanmoins tourné en dérision et associé aux conséquences désastreuses de la crise comme dans les expressions hoovervilles, pour désigner les bidonvilles dans lesquels s’entassent les chômeurs, et hoover blankets, ces vieux journaux qui leur servent de couvertures… Sans doute lorsqu’il écrit « M. Hoover reste sur nombre de problèmes vague. Il revient à chaque instant à son idée favorite : constituer une Commission d’étude » (5) , Claudel exagère quelque peu. Le président américain prend bien des initiatives mais il est prisonnier d’une doctrine républicaine qui promeut l’individualisme et refuse l’intervention massive de l’État fédéral. Il préfère l’initiative individuelle comme celle de proposer aux chômeurs de vendre des pommes dans les rues des grandes villes. New York comptera bientôt 6000 vendeurs de pommes… […] LIRE LA SUITE

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Publié dans la Revue des Deux Mondes février 2021

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Illustration : L’American Union Bank ferme ses portes le 30 juin 1931 (©Wikipedia Commons)

(1) Paul Claudel, La Crise. Amérique 1927-1932. Correspondance diplomatique, préface de Renaud Fabre, notes de Jean-Marie Thiveaud, Métailié, 2009, pièce du 6 novembre 1929, p. 114-115. (2) Idem, pièce du 30 mai 1928, p. 30. (3) Idem, pièce du 6 novembre 1929, p. 118. (4) Idem, pièce du 22 novembre 1929, p. 129. (5) Idem, pièce du 5 décembre 1929, p. 137.

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