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La Bruyère : 30 citations des Caractères

Jean de La Bruyère a publié Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle en 1688. Au total, ce recueil contient 16 livres et 420 remarques. L'épigraphe du livre est une citation d' Erasme . Souvent utilisée par les enseignants de français pour les dissertations, cette œuvre est souvent intégrée au corpus du baccalauréat , comme en 2023. Découvrez les principales citations à retenir.

La Bruyère : 30 citations des Caractères

  • Préparer l'épreuve anticipée de français bac 2024
  • "La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle" Bac 2024

La Bruyère Les Caractères livres V à X/Parcours La comédie sociale-livre XI De l'Homme/Parcours Peindre les Hommes

Disserter sur une oeuvre intégrale, la bruyère, les caractères. sujets corrigés et sujets d'entraînement, litterature d'idees  .

Objet d'étude : "La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle"

La Bruyère, "Les Caractères", livres V à X / "Parcours : "La comédie sociale".

La Bruyère, "Les Caractères", livre XI "De l'Homme" / Parcours : "Peindre les Hommes, examiner la nature humaine".

  • Sujet « On ne doit parler, on ne doit écrire que pour l’instruction », écrit La Bruyère dans la Préface de ses Caractères (1694).
  • Vous discuterez ce point de vue en vous appuyant sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe, ainsi que sur vos lectures personnelles
  • Corrigé
  •  La Bruyère s’attache-t-il à corriger les mœurs par le rire dans ses Caractères ?
  • Vous répondrez à cette question dans un développement organisé. Votre réflexion prendra appui sur l’œuvre de La Bruyère au programme, sur le travail mené dans le cadre du parcours associé et sur votre culture littéraire.
  • Les Caractères de La Bruyère dénoncent-ils seulement la superficialité et la vanité des hommes ?
  • « Tout est dit et on vient trop tard depuis plus de 7 000 ans qu’il y a des hommes et qui pensent », disait La Bruyère dans Les Caractères, publié en 1688.

"La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle" Bac 2023

La Bruyère Les Caractères livres V à X/Parcours La comédie sociale-livre XI De l'Homme/Parcours Peindre les Hommes 5

Rabelais, "Gargantua" / Parcours : "Rire et savoir"/ Parcours : "La bonne éducation". bac 2024 0

Olympe de Gouges, "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne" (du "préambule" au "postambule") / Parcours : "Écrire et combattre pour l'égalité". 13

La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle. Rousseau, Emile ou de l'éducation bac 2022

Disserter sur une oeuvre intégrale bac gargantua, les caractères, la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, littérature d'idées.

Date de dernière mise à jour : 04/11/2023

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Les Caractères La Bruyère 5 sujets de dissertation possibles au bac de français

Courtisans aristocrates portant des masques de théâtre.

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Les Caractères, La Bruyère : fiche de lecture

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Voici un résumé et une analyse des livres V à X des Caractères (1688) de Jean de la Bruyère , au programme du bac de français avec le parcours « La comédie sociale » .

La Bruyère présente ses Caractères comme la simple continuation des Caractères de Théophraste , auteur grec du IVème siècle avant Jésus-Christ. Mais La Bruyère enrichit et dépasse le texte source pour élaborer un véritable chef-d’œuvre.

Comme le souligne le sous-titre « Les Mœurs de ce siècle », ses remarques dressent un tableau des mœurs et des hommes du XVIIème siècle , mais elles tendent aussi à l’ universalité et à l’ intemporalité car derrière chaque portrait se cache la peinture d’un type humain .

Les caractères est une œuvre qui s’inscrit dans le courant du classicisme .

Lectures linéaires sur Les Caractères de La bruyère :

  • Gnathon, Les Caractères : analyse (XI, 121)
  • Giton, Les Caractères : analyse (VI, 83)
  • Phédon, Les Caractères : analyse (VI, 83)
  • Arrias, Les Caractères : analyse (V, 9)
  • Remarque 74, « De la cour » : analyse (VIII, 74)
  • Théophile, Les Caractères : analyse (IX, 15)
  • Pamphile, Les Caractères : analyse (IX, 50)

Pour les séries techno :

  • Fiche de lecture du livre XI des Caractères

Dissertation sur Les Caractères :

  • En quoi, dans les livres V à X des Caractères, l’art de la mise en scène sert-il le projet du moraliste ?

Analyse en vidéo :

Qui est Jean de La Bruyère ?

Né en 1645, Jean de La Bruyère est un écrivain du XVIIème siècle , auteur d’une œuvre unique, Les Caractères , qui connaît un succès retentissant dès sa publication en 1688 et connaît plusieurs éditions augmentées jusqu’en 1696.

Moraliste du Grand siècle qui peint l’âme humaine, il s’inscrit dans le sillage de Montaigne, Pascal et La Rochefoucauld.

Dans la célèbre querelle des Anciens et des Modernes, il prend parti pour les Anciens dont il prône l’imitation.

Comment résumer les livres V à X des Caractères ?

Dans De la société et de la conversation (livre V) , La Bruyère évoque l’art d’être en société . Il dresse le portrait de personnages contraires aux valeurs de civilité, de politesse et d’honnêteté.

Dans Des biens de fortune (livre VI), le moraliste met l’accent sur le rôle de l’argent qui déstabilise l’ordre social et crée des différences de fortune ne reposant pas sur le mérite .

Dans De la ville (livre VII) , il dépeint la ville comme un théâtre où tout est caché, masqué. Les hommes sont rattachés les uns aux autres par le «  regard  », instrument de comparaison, de malveillance et de moquerie.

Dans De la Cour (VIII) , La Bruyère présente le tableau satirique de la cour de Louis XIV.  Il s’agit d’une société superficielle , soumise au culte des apparences. Il décrit un monde impitoyable où les destinées sont soumises aux lois du hasard et où le destin d’un favori peut être brisé soudainement. 

Dans Des Grands (IX) , le moraliste dresse le portrait des hommes de la haute noblesse , orgueilleux, vaniteux, imprévisibles et corrompus. L’auteur oppose le rang social et le mérite.

Dans Du Souverain ou de la République (livre X) , il critique la guerre et adresse des conseils aux dirigeants et au roi.

Quels sont les thèmes importants dans les livres V à X des Caractères de La Bruyère ?

L’honnête homme.

Dans Les Caractères , La Bruyère fait le portrait de l’honnête homme (idéal de l’homme au XVIIème siècle) : un homme mesuré, convenable, cultivé, qui n’essaie pas de paraître pour ce qu’il n’est pas.

Ainsi, les portraits satiriques sont à lire comme des contre-modèles de l’honnête homme .

Par exemple, Théodecte (V, 12) est trop théâtral. Il veut être le centre de tout et a des gestes et des tons de voix excessifs, qui manquent de discrétion. Narcisse (VII,12) ne se soucie que de lui-même.

L’honnête homme, au contraire, se caractérise par sa modestie , sa mesure et sa maîtrise des relations sociales et de la conversation (livre V, « De la société et de la conversation »).

Le théâtre du monde

La Bruyère représente le monde comme un théâtre , thème traditionnel dans la littérature moraliste du XVIIème siècle.

Le monde est théâtral car chacun met en scène sa richesse et sa fortune, dans une société régie par l’artifice et la superficialité .

Ainsi, le regard est omniprésent dans Les Caractères . Tout est spectacle et destiné à être vu  : «  L’on se donne à Paris (…) pour se regarder au visage et se désapprouver les uns les autres  » (VII, remarque 1). La Bruyère décrit même un «  spectateur de profession  » (VII, remarque 13) qui passe sa vie à fréquenter la Cour et la ville pour voir et être vu.

Sur cette scène, chaque courtisan est un acteur «  maître de son geste, de ses yeux et de son visage  » (VIII, remarque 2).

Cette comédie sociale est néfaste car l’art de la dissimulation détruit le « naturel », très important au XVIIème siècle.

La Cour et la ville

Dans le livre VIII, La Bruyère s’intéresse particulièrement à deux espaces qui amoindrissent les vertus de l’homme et font ressortir ses vices : la Cour et la ville.

Pour La Bruyère, ce sont les lieux du changement perpétuel . Rien n’y est stable, tout y est en mouvement, ce qui ne peut que déplaire au moraliste qui souhaite l’équilibre, la raison, et la perpétuation de la tradition.

Le champ lexical de l’agitation caractérise par exemple le portrait de Cimon et Clitandre qui «  portent au vent, attelés tous deux au char de la fortune, et tous deux fort éloignés de s’y voir assis  ». (VIII, remarque 9)

La Cour et la ville sont également dominées par la figure de la Roue de Fortune qui fait et défait les destins à l’aveugle.

Celui qui vient d’être placé à un nouveau poste en sera rapidement déchu (VIII, remarque 32).

Dans ces espaces, les hommes sont en esclavage  : «  Qui est plus esclave qu’un courtisan assidu, si ce n’est un courtisan plus assidu  » (VIII, remarque 69)

Dans le livre VI « Des biens de Fortune », La Bruyère dénonce la supériorité de l’argent sur la vertu .

En effet, l’argent perturbe l’ordre social censé être régi par le mérite aristocratique.

Ainsi, Giton représente l’allégorie des fortunés se donnant tous les droits sur les autres en raison de sa richesse (VI, remarque 83). Celle-ci ne semble pourtant pas le fruit d’un travail abondant : « « il dort le jour, il dort la nuit » !

L’argent est devenu un instrument de décadence . Dans une société où l’argent est le fondement de l’individu, celui qui n’en possède pas est exclu, comme Phédon que la pauvreté rend inapte à toute interaction sociale (VI, remarque 83). 

L’art de gouverner

Dans le livre X « Du Souverain ou de la République », La Bruyère réfléchit au meilleur gouvernement possible. 

Il critique la tyrannie, «  manière la plus horrible et la plus grossière de se maintenir  » (X, 2) ainsi que la guerre et le désir de conquête de certains princes (X, remarques 9 et 10).

Le roi doit être le «  Père du peuple  » (X, remarque 27) et assurer la paix et la tranquillité publique au lieu de poursuivre sa gloire personnelle (X, remarque 24).

Dans la remarque 29, La Bruyère représente même le Roi comme un berger qui conduit son peuple avec justice, fermeté mais surtout sobriété et humilité. Le prince idéal doit avoir «  une parfaite égalité d’humeur  », «  le cœur ouvert et sincère  » (X, 35), le sens de la mesure, le souci de tous et de chacun. On reconnaît aisément dans cette remarque la transposition de l’idéal de l’honnête homme en politique.

Le Roi doit aussi savoir s’entourer. Quand il sélectionne ses ministres , c’est en songeant à ceux qu’aurait choisis son peuple (X, remarque 23) : «  C’est un extrême bonheur pour les peuples quand le Prince admet dans sa confiance et choisit pour le ministère ceux qu’ils auraient voulu lui donner s’ils avaient été les maîtres  ».

Quelles sont les caractéristiques de l’écriture de La Bruyère ?

Dans les Caractères, La Bruyère veut étudier l’homme et l’âme humaine.

Pour cela, il adopte une écriture prenant la forme de maximes souvent brèves, faisant penser aux Maximes de La Rochefoucauld (1665) , un autre célèbre moraliste du XVIIème siècle.

Les maximes correspondent à une affirmation à valeur universelle , au présent de vérité générale : «  Un caractère bien fade est celui de n’en avoir aucun » (V, remarque 1). C’est une écriture qui vise la clarté mais aussi l’ abstraction comme le montre l’important vocabulaire philosophique.

Mais Les Caractères relèvent avant tout d’une écriture satirique .

La Bruyère a souvent recours au portrait en action qui lui permet de brosser rapidement une caricature .

La juxtaposition de propositions et les énumérations créent un effet cumulatif qui montre la démesure et l’impolitesse choquante des personnages décrits («  il rit, il crie, il éclate  » ou «  il mange, il boit, il conte, il plaisante  » dans le portrait de Théodecte, livre V, remarque 12). 

Que signifie le parcours « La comédie sociale » ?

Dans Les Caractères , La Bruyère dénonce la comédie sociale :  sur le théâtre du monde, chacun essaie de paraître pour ce qu’il n’est pas . Les hommes vivent dans l’hypocrisie permanente et s’éloignent de l’idéal de l’honnête homme.

Le monde est un théâtre

La Bruyère invite le lecteur à être le spectateur amusé d’une comédie sociale.

Cette comédie a une scène   : la Cour et la ville . Ce sont les lieux de la superficialité et de l’artifice.

Quand Arfure, dont le mari s’est enrichi, arrive à l’église, c’est dans «  un char  » et en portant une robe à «  lourde queue  », comme dans une scène de spectacle baroque. (VI, remarque 16)

Cette comédie possède également ses acteurs , les courtisans , «  vrais personnages de comédie  » (IX, 50) qui maîtrisent leur rôle à la perfection.

Le champ lexical du regard, omniprésent dans Les Caractères, suggère que les hommes sont tous respectivement acteurs et spectateurs de leur propre vie.

Une écriture théâtrale

Pour mieux dénoncer la comédie sociale, l’ écriture de La Bruyère se fait volontiers théâtrale .

C’est ainsi que certaines remarques adoptent la forme de dialogues , comme dans le portrait d’Acis : «  Que dites-vous ? Comment ? Je n’y suis pas ; vous plairait-il de recommencer ? J’y suis encore moins. Je devine enfin : vous voulez, Acis, me dire qu’il fait froid  ». (V, remarque 7)

D’autres portraits s’apparentent à de véritables saynètes de comédie , tel celui d’Arrias qui se termine par un coup de théâtre : Arrias énonce des erreurs qu’il affirme avoir apprises de Séthon alors que Séthon se trouve justement en face de lui ! (V, remarque 9)

La satire sociale

Derrière la comédie sociale, se cache néanmoins la satire sociale .

L’hypocrisie, la rivalité, la jalousie pointent sous l’artifice et la superficialité.

«  L’air de Cour est contagieux  » écrit La bruyère dans la remarque 14 du livre VIII. Cette métaphore de la maladie suggère que ce théâtre du monde, amusant à regarder, n’en reste pas moins un espace de corruption et de déchéance .

Tu étudies Les Caractères de La Bruyère ? Regarde aussi :

  • Les Fables, La Fontaine
  • Lettres persanes, Montesquieu
  • Les liaisons dangereuses, Laclos
  • Les Fausses confidences, Marivaux
  • L’île des esclaves, Marivaux
  • Tartuffe, Molière

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Amélie Vioux

Je suis professeur particulier spécialisée dans la préparation du bac de français (2nde et 1re).

Sur mon site, tu trouveras des analyses, cours et conseils simples, directs, et facilement applicables pour augmenter tes notes en 2-3 semaines.

Je crée des formations en ligne sur commentairecompose.fr depuis 14 ans.

Tu peux également retrouver mes conseils dans mon livre Réussis ton bac de français 2025 aux éditions Hachette.

J'ai également publié une version de ce livre pour les séries Techno ici.

8 commentaires

Bonjour madame, il me faudrait de l’aide pour faire une fiche de commentaire linéaire pour les maximes 63 64 65 66 des caractères de la bruyère du chapitre de la cour merci bonne journée

Bonsoir, Madame. Je dois faire une dissertation dont le sujet est  » Les personnages des Caractères sont tous négatifs et irréalistes ». Comptant seulement les personnages des chapitres VI, VIII et X, avec 2 grandes parties et 3 sous-parties de chaque. Pourriez-vous m’aider s’il vous plaît ?

Bonjour je voulais savoir, y a-t-il une deuxième remarque en rapport avec « l’agitation » dans le chapitre 11 ? Merci

Bonjour, Je dois faire une rédaction sur le sujet » Dans quelles mesures peut-on considérer que La Bruyère est un moraliste pessimiste » et j’ ai du mal à trouver deux parties autres que de départager les livres 5,6,7, et 8,9,10. Auriez-vous une proposition? Merci

Bonjour, l’écrit du bac de français est dans 3 jours et je voulais savoir si les thématiques que vous présentez pour les Caractères sont suffisantes pour la dissertation. Ou est ce que je dois chercher et apprendre d’autres thématiques pour réussir la dissertation si jamais elle tombe sur la littérature d’idée ? Merci d’avance.

Bonsoir Madame, J’ai le texte Spectateur de profession de La Bruyère à l’oral du bac de Français. Je suis embarrassée avec ce texte, pourriez vous m’aider ?

Bonjour Madame, je rencontre beaucoup de difficulté en français, auriez vous des méthodologies pour y réussir pour le Bac. Je suis actuellement en 1ère. S’il vous plaît.

Merci pour votre compréhension.

Bonjour Jenny, Pour reprendre la méthodologie pas à pas, je te conseille de te procurer mon livre « Réussis ton bac de français » et de t’inscrire pour recevoir mes 10 vidéos gratuites. Elles vont te permettre de consolider tes bases.

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Site internet

EspaceFrancais.com

La Bruyère : Les Caractères (1688)

Lumière sur… / L’univers des livres ►vous êtes ici

Lumière sur… / L’univers des livres

Les Caractères (1688)

– Jean de La Bruyère –

Présentation

Une œuvre composite et fragmentée, morale, philosophie et urbanité, influence et jugements, la bruyère vs théophraste, extrait : « de la cour » des caractères, citations choisies des caractères.

Portrait de Jean de La Bruyère attribué à Nicolas de Largillierre (musée des beaux-arts de Quimper).

→ À lire aussi : La littérature française du XVIIe siècle : l’âge baroque et l’âge classique . – Le Classicisme (XVIIe siècle) . –  Histoire de la France : L’Ancien Régime .

L es Caractères est recueil de portraits et de maximes de Jean de La Bruyère , publié en 1688 sous le titre complet Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle . La Bruyère a travaillé pendant 17 ans avant de publier ce recueil de 420 remarques, sous forme de maximes , de réflexions et de portraits, présenté comme une simple continuation des Caractères du philosophe grec Théophraste ( lire la note ), qu’il traduit en tête de l’ouvrage. L’auteur aurait commencé la rédaction de cet ouvrage dès 1670, et il est mort en 1696 après l’avoir revu et corrigé pour une neuvième et dernière édition, posthume celle-là. Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle sont ainsi passés de 420 remarques en 1688 à 1120  remarques en 1694. C’est donc l’œuvre de toute une vie, en même temps que la seule œuvre que La Bruyère ait publiée.

→ À lire : Maxime, sentence, axiome, apophtegme, aphorisme .

L es Caractères se compose de deux grandes parties : la première est une simple traduction par La Bruyère des Caractères de Théophraste tandis que la seconde rassemble ses propres « caractères » imités du modèle antique. Cette seconde partie compte 1200 éléments ( maximes , réflexions, portraits…) qui prennent place dans 16 chapitres :

  • Des Ouvrages de l’Esprit – 69 éléments
  • Du Mérite Personnel – 44 éléments
  • Des Femmes – 81 éléments
  • Du Cœur – 85 éléments
  • De la Société et de la Conversation – 83 éléments
  • Des Biens de Fortune – 83 éléments
  • De la Ville – 22 éléments
  • De la Cour – 101 éléments
  • Des Grands – 56 éléments
  • Du souverain ou de la République – 35 éléments
  • De l’Homme – 158 éléments
  • Des Jugements – 119 éléments
  • De la Mode – 31 éléments
  • De Quelques Usages – 73 éléments
  • De la Chaire – 30 éléments
  • Des Esprits Forts – 50 éléments

Il s’agit pour La Bruyère de brosser un tableau significatif des travers de son temps, sous divers aspects qui sont traités comme autant de chapitres, et de dresser comme le dit Roland Barthes « une sorte de cosmogonie de la société classique ». Il use pour cela d’une série de maximes tantôt très brèves (« L’esclave n’a qu’un maître ; l’ambitieux en a autant qu’il y a de gens utiles à sa fortune », « De la Cour », 70), tantôt plus développées, notamment dans le chapitre « De la mode ».

L’ auteur apparaît à la fois comme un moraliste, dont le but affiché est de rendre les hommes sages, et comme un philosophe qui « consume sa vie à observer les hommes, et [qui] use ses esprits à en démêler les vices et le ridicule » (« Des ouvrages de l’esprit », 34). Il cherche en effet à faire voir ce qui se cache derrière les choses — dans une société fondamentalement régie par le « masque » — par exemple à mettre en valeur la vanité ou le calcul sous les exigences de la civilité. Les Caractères exhibe ce que l’âge classique nomme les « ridicules » : les poses, les allures, voire les costumes qui trahissent les hommes.

Les thèmes ainsi développés d’un chapitre à l’autre laissent émerger la figure d’un La Bruyère précurseur des Lumières à de nombreux égards, proposant par exemple de fonder la hiérarchie sociale sur le mérite personnel (« Des grands », 56), ou encore réfléchissant sur la notion de justice sociale, en soutenant que les misérables sont victimes d’une injuste répartition des biens et des profits (« De l’Homme », 128 ou « Des Biens de fortune », 18 et 26).

Toutefois la leçon ne s’appuie jamais sur une didactique pesante : Les Caractères se rattache avant tout au courant de la littérature mondaine, très vivace au XVIIe siècle, dont le souci est au premier chef de plaire. Aussi le projet de l’auteur est-il d’édifier en divertissant, en valorisant l’esprit et le bon mot. De même, la forme de l’œuvre respecte l’idéal de brièveté qui fonde le goût des contemporains. Enfin, l’esthétique qui sous-tend le recueil suppose légèreté, élégance, variété dans la composition et dans le ton ; La Bruyère se rapproche ainsi de l’art de la conversation qui fleurit alors dans les salons littéraires .

A vec Les Caractères , La Bruyère se présente comme le traducteur et le continuateur d’un Ancien, qui lui sert de paravent commode pour abriter son œuvre personnelle. Cette filiation assumée, voire exhibée, lui permet de légitimer sa démarche et de lui conférer une certaine noblesse. Toutefois, il fixe les règles d’une esthétique qui lui est propre : pour atteindre son but, il doit frapper les esprits. Il accorde donc un souci particulier à l’expression et sa technique d’écriture est à cet égard très affûtée. Contrairement à d’autres moralistes, tel La Rochefoucauld , La Bruyère ne livre pas ses maximes sous forme de traits lapidaires, mais les met systématiquement en scène : une historiette, plus ou moins détaillée, vient en quelque sorte incarner le propos et en offrir une brève mise en situation.

En 1701, Bonaventure d’Argonne, dit Vigneul-Marville, consacre à l’œuvre une étude : Sentiments critiques sur Les Caractères de monsieur de La Bruyère . Elle est considérée comme injuste.

André Gide écrit en 1926 : « Je relis Les Caractères de La Bruyère. Si claire est l’eau de ces bassins, qu’il faut se pencher longtemps au-dessus pour en comprendre la profondeur . »

L es Caractères de Jean de La Bruyère ne doit pas être confondu avec Les Caractères de Théophraste ℹ ! Ces derniers sont une œuvre du philosophe péripatéticien Théophraste, éthopée écrite probablement en 319 av. J.-C. Cet ouvrage sur les mœurs unit la philosophie aux sciences et à la morale ; il a été de nombreuses fois imité au cours des siècles comme un regard aussi lucide qu’amusé sur les vices et les travers de l’humanité.

Théophraste semble s’être inspiré des courriers de ses condisciples : Dicéarque, par exemple, parle dans un écrit à son adresse de la cité d’Oropos, dont les habitants commettent des vols, de l’ostentation des Platéens, de l’esprit de contradiction des Thespiens, de l’obséquiosité des habitants de Coronée ou bien encore de la stupidité des habitants d’Haliarte.

Dès l’Antiquité, le poète comique grec Ménandre fondait ses comédies sur une caractérologie héritée de Théophraste. À l’époque moderne, l’œuvre du philosophe a connu le succès à partir de l’édition d’Isaac Casaubon au XVIIe siècle. Le livre de l’écrivain anglais Joseph Hall, Characters of Vertues and Vices , en 1608, trouve un écho en France avec sa traduction en 1610, puis la publication de L’École du sage ou les Caractères des vertus et des vices , par Urbain Chevreau en 1645. Mais c’est l’ouvrage de Jean de La Bruyère , Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle , qui demeure le plus illustre et affirme sa dette de reconnaissance à Théophraste tout en se voulant novateur. En 1990, le philosophe Michel Onfray, dans son ouvrage Cynismes , confond le Caractère de l’Effronté avec le portrait d’un cynique.

ℹ Théophraste Théophraste est un philosophe de la Grèce antique né vers 371 av. J.-C. à Eresós (Lesbos) et mort vers 288 av. J.-C. à Athènes. Élève d’Aristote, il est le premier scholarque du Lycée, de 322 à sa mort ; botaniste et naturaliste, polygraphe ou encore alchimiste.

D ans le chapitre « De la cour » des Caractères , La Bruyère prend le contre-pied de l’imagerie flatteuse répandue dans la littérature sur le personnage du courtisan. Ce portrait, passant d’une anecdote amusante à une pointe assassine, servi par un style léger comme celui d’une conversation, une rhétorique souple mais efficace, souligne la petitesse du comportement en regard de la grandeur des ambitions, la prolixité et l’aisance, inversement proportionnelles à la sincérité… Moraliste lucide, La Bruyère sait admirablement identifier, sous les traits du courtisan du Grand Siècle , un type humain universel, celui de l’arriviste.

N’espérez plus de candeur, de franchise, d’équité, de bons offices, de services, de bienveillance, de générosité, de fermeté dans un homme qui s’est depuis quelque temps livré à la cour, et qui secrètement veut sa fortune. Le reconnaissez-vous à son visage, à ses entretiens ? Il ne nomme plus chaque chose par son nom ; il n’y a plus pour lui de fripons, de fourbes, de sots et d’impertinents : celui dont il lui échapperait de dire ce qu’il en pense, est celui-là même qui, venant à le savoir, l’empêcherait de cheminer ; pensant mal de tout le monde, il n’en dit de personne ; ne voulant du bien qu’à lui seul, il veut persuader qu’il en veut à tous, afin que tous lui en fassent, ou que nul du moins lui soit contraire. Non content de n’être pas sincère, il ne souffre pas que personne le soit ; la vérité blesse son oreille : il est froid et indifférent sur les observations que l’on fait sur la cour et sur le courtisan ; et parce qu’il les a entendues, il s’en croit complice et responsable. Tyran de la société et martyr de son ambition, il a une triste circonspection dans sa conduite et dans ses discours, une raillerie innocente, mais froide et contrainte, un ris forcé, des caresses contrefaites, une conversation interrompue et des distractions fréquentes. Il a une profusion, le dirai-je ? des torrents de louanges pour ce qu’a fait ou ce qu’a dit un homme placé et qui est en faveur, et pour tout autre une sécheresse de pulmonique ; il a des formules de compliments différents pour l’entrée et pour la sortie à l’égard de ceux qu’il visite ou dont il est visité ; il n’y a personne de ceux qui se payent de mines et de façons de parler qui ne sorte d’avec lui fort satisfait. Il vise également à se faire des patrons et des créatures : il est médiateur, confident, entremetteur : il veut gouverner. Il a une ferveur de novice pour toutes les petites pratiques de cour ; il sait où il faut se placer pour être vu ; il sait vous embrasser, prendre part à votre joie, vous faire coup sur coup des questions empressées sur votre santé, sur vos affaires ; et pendant que vous lui répondez, il perd le fil de sa curiosité, vous interrompt, entame un autre sujet ; ou s’il survient quelqu’un à qui il doive un discours tout différent, il sait, en achevant de vous congratuler, lui faire un compliment de condoléance : il pleure d’un œil, et il rit de l’autre. Se formant quelquefois sur les ministres ou sur le favori, il parle en public de choses frivoles, du vent, de la gelée ; il se tait au contraire, et fait le mystérieux sur ce qu’il sait de plus important, et plus volontiers encore sur ce qu’il ne sait point.

(Jean-Pierre de Beaumarchais et Daniel Couty, Anthologie des littératures de langue française , Paris, Bordas, 1988).

  • Ceux qui font des maximes veulent être crus : je consens au contraire que je n’ai pas quelquefois bien remarqué, pourvu que l’on remarque mieux. (Préface)
  • Je rends au public ce qu’il m’a prêté ; j’ai emprunté de lui la matière : il est juste que, l’ayant achevé avec toute l’attention pour la vérité dont je suis capable, et qu’il mérite de moi, je lui en fasse la restitution. (Préface)
  • Un homme sage ni ne se laisse gouverner, ni ne cherche à gouverner les autres : il veut que la raison gouverne seule, et toujours. (Du Cœur)
  • L’esclave n’a qu’un maître ; l’ambitieux en a autant qu’il y a de gens utiles à sa fortune. (De la Cour)
  • La plupart des hommes, pour arriver à leurs fins, sont plus capables d’un grand effort que d’une longue persévérance. (De l’Homme)
  • Il n’y a que de l’avantage pour celui qui parle peu. (Des Jugements)
  • C’est un excès de confiance dans les parents d’espérer tout de la bonne éducation de leurs enfants. (Des Jugements)
  • Ne songer qu’à soi et au présent, source d’erreur dans la politique. (Des Jugements)

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Oral du bac de français

Ecrit du bac de français, pour aller plus loin.

Jean de la La Bruyère

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Les Caractères, La Bruyère, livres V à X : résumé et analyse

  • Ariane Thévenet
  • 10 Juin 2024

À lire dans cet article :

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Bac français 2024. Tu viens d’entrer en classe de première et tu t’interroges sur les œuvres au programme du bac de français 2024 ? Dans cet article nous faisons le point avec toi sur Les Caractères de La Bruyère, présentée à travers le parcours thématique « la comédie sociale ».

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Au programme, un rappel des dates importantes, des modalités de l’examen, des conseils et, surtout, une analyse pour chacune des œuvres au programme de cette année 🚀

Qui était La Bruyère ?

Jean de La Bruyère était un écrivain et moraliste (auteur de réflexions sur les mœurs, la nature et la condition humaines) français né en 1645 et mort en 1696. Il fut l’instructeur du duc de Bourbon, le petit-fils du prince.  

Issu d’une famille bourgeoise et janséniste (éducation religieuse très stricte), il fait ses humanités (faire des études de lettres, de grec et de latin) et obtient une licence de droit.  

En 1684, grâce à Bossuet, un célèbre évêque, il est chargé d’instruire le duc de Bourbon en devenant son précepteur (personne chargée de l’éducation, de l’instruction d’un enfant de famille noble et/ou riche à domicile). Il s’agit d’un poste prestigieux qui lui permettra de recueillir des informations précieuses sur ce milieu. La Bruyère connaît alors une remarquable ascension sociale qui lui permet d’accéder aux hautes sphères de la société aristocratique française, et d’y obtenir une avantageuse protection. Après trois ans, il devient le bibliothécaire des Condé après que son activité de précepteur s’est achevée. Il est élu en 1693 à l’Académie française (grâce notamment au soutien des Condé et à celui des Anciens -voir contexte plus bas-), consécration de son œuvre.  

Il commence à écrire cet ouvrage en 1670, ouvrage qui sera publié pour la première fois en 1688. Ce dernier a fait l’objet de nombreuses corrections au fil de l’eau. Son contenu a été remanié, réorganisé, voire augmenté à plusieurs reprises également. Il s’agit en quelque sorte d’une réécriture, ou plutôt d’une poursuite des Caractères de Théophraste (auteur grec du IVe siècle avant J.-C.), qui appartient au genre de l’éthopée qui consiste à peindre des personnages ou des assemblées de personnages en peignant aussi leurs mœurs et leurs passions.

Contexte d’écriture des Caractères  de La Bruyère

La période pendant laquelle La Bruyère débute l’écriture des Caractères est marquée par l’affrontement entre les « Anciens » et les « Modernes ». Il s’agit d’une querelle dans laquelle s’opposent les défenseurs des codes artistiques et littéraires hérités de l’Antiquité, tandis que le second groupe met en avant la nécessité de s’affranchir de ce qui est considéré comme des contraintes.  

Ainsi, on peut dire (sans mauvais jeu de mots) que la littérature change de caractère. De nouveaux sujets et enjeux émergent. Parmi eux, la religion, qui se voit de plus en plus attaquée. Les institutions politiques sont également vivement critiquées. Tout cela est permis par l’affaiblissement du pouvoir royal. La Bruyère apparaît en ce sens comme un précurseur des « philosophes » du XVIIIe siècle, même s’il prend parti pour les « Anciens ». En effet, il se réclame de l’héritage antique qu’il admire et dont il encourage l’imitation.

L’œuvre de La Bruyère reste un des témoignages les plus complets sur la société française et le déclin de Louis XIV. Le succès de cette œuvre est dû en particulier à la pensée libérale (courant de pensée qui prône la défense des droits individuels, au nom d’une vision fondée sur l’individu et la coopération volontaire entre les humains ; le système libéral repose donc sur la responsabilité individuelle) qui s’immisce progressivement.

L’œuvre d’une vie

La Bruyère a travaillé pendant dix-sept ans avant de publier ce recueil constitué de 420 remarques au total. Celles-ci sont présentées sous forme de maximes (dont nous te donnons une définition plus loin dans cet article), de réflexions et de portraits. Ce recueil, à l’instar des Fables de La Fontaine qui s’inspire de la tradition grecque, est présenté comme une simple continuation des Caractères  du philosophe grec Théophraste, qu’il traduit en tête de l’ouvrage . La Bruyère aurait commencé la rédaction de cet ouvrage dès 1670. Néanmoins, ce dernier est mort en 1696 après l’avoir revu et corrigé pour une neuvième et dernière édition, posthume. Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle sont ainsi passés de 420 remarques en 1688 à 1120 en 1694 ; il s’agit donc d’une œuvre qui a été rédigée durant toute une vie, mais également la seule œuvre que La Bruyère ait publiée.

Les personnages des Caractères de La Bruyère

L’œuvre de La Bruyère est assez particulière et ne comprend pas de personnages en bonne et due forme. L’auteur se contente de dépeindre des portraits qui lui permettent ensuite de parler de son époque et d’évoquer les problématiques du genre humain. Il s’agit là d’un essai et les figures évoquées par La Bruyère sont tirées de l’Antiquité, de comédies antiques ou bien même classiques.

  • « De la Cour » : un courtisan dévoué aux jeux de pouvoir et à l’art de la flatterie.
  • « Du mérite » : un homme de talent qui se sent sous-estimé et mal récompensé pour ses réalisations.
  • « Des grands » : un aristocrate hautain et vaniteux qui s’attache plus à son rang qu’à ses mérites personnels.
  • « Des courtisans » : un groupe de flatteurs qui cherchent à plaire au roi et à obtenir sa faveur.
  • « Des femmes » : une étude de la nature féminine, avec une critique de l’hypocrisie et de la vanité des femmes.
  • « Des sots » : des personnages qui sont incultes et stupides, mais qui sont souvent confiants et pleins d’eux-mêmes.
  • « Des précieuses » : un groupe de femmes qui se vantent d’une culture raffinée et d’un langage affecté.
  • « Des philosophes » : une critique des intellectuels qui parlent davantage que d’agir, et qui préfèrent la théorie à la pratique.
  • « Des ouvrages de l’esprit » : une réflexion sur la littérature et les arts, avec une insistance sur la nécessité de l’originalité.
  • « Des jugements » : une étude de la nature humaine et de la manière dont les gens jugent les autres.

Ce que tu dois retenir : les portraits dépeints par La Bruyère ne sont pas (ou très peu) décrits physiquement. L’auteur s’efforce simplement de présenter leurs mœurs et leurs comportements.

Résumé des Caractères  de La Bruyère

Cette œuvre appartient au classicisme. Ce mouvement esthétique et artistique se développe en France, et plus largement en Europe, de 1660 à 1725. Il se définit par un ensemble de valeurs et de critères qui dessinent un idéal s’incarnant dans l’ « honnête homme » et qui développent une esthétique fondée sur une recherche de la perfection, son maître mot est la raison. 420 remarques sont faites sous forme de maximes , que l’on peut définir comme une formule exprimant une idée générale, une règle de conduite ou une règle morale .

Dans sa globalité, il s’agit d’un recueil de maximes et de portraits satiriques publié en 1688 . Encore aujourd’hui, Les Caractères de La Bruyère est perçu comme l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française classique. Tout au long de ses écrits, l’auteur analyse et critique les différentes facettes de la société du XVIIe siècle. Il y peint les comportements et les différents vices et vertus du genre humain. Orgueil, vanité, condition humaine, liberté ou encore hypocrisie, tout y passe avec une acuité et une ironie qui fait de l’œuvre, un classique.

Résumé des livres

Voici le résumé plus détaillé des livres de l’œuvre (à partir du livre V) :

Le livre V, De la société et de la conversation, fait état des qualités requises dans le monde social. Les codes de bienséances, comme la manière de se tenir et parler, la politesse et la civilité ne sont pour La Bruyère pas assez respectés.  

Ensuite, le livre VI, intitulé « Des biens de fortune », montre au lecteur que la véritable richesse n’est pas liée à la fortune que l’on possède, mais relève des connaissances, de la sagesse que chaque individu doit avoir en soi. L’argent menace l’ordre social et biaise toute idée de mérite. On retrouve cette idée chez Marivaux également.  

Le livre VII quant à lui, dont le titre est « De la ville », met en avant l’importance que les hommes et femmes accordent au regard de l’autre. Celui-ci influence les actions et comportements des individus. Chacun se compare, se moque avec des intentions malveillantes de l’autre, dans cet immense théâtre qu’est le monde. Tout le monde est dissimulé derrière un masque. La première remarque énonce alors que « L’on se donne à Paris […] pour se regarder au visage et se désapprouver les uns les autres ». Cet art de la dissimulation détruit le naturel, l’authenticité.

Par ailleurs, le livre VIII, « De la cour » expose l’idée selon laquelle sous des dehors brillants se cachent l’intérêt et l’égoïsme de ses membres. Y est dénoncée l’hypocrisie des courtisans, leur superficialité, ainsi que le caractère aléatoire, soumis au hasard, de la trajectoire de ces derniers. Ils sont soumis au moindre événement, événement qui peut détruire du jour au lendemain une vie, une carrière.  

« Des Grands » est le livre IX, qui aborde plus particulièrement les mœurs des princes de sang et des nobles, en clair, les « Grands » de ce monde. Il souligne leur vanité, c’est-à-dire leur caractère futile et frivole. Ils ne sont grands que par leur naissance, mais pas par leurs actions. Les « Grands » méprisent le peuple, les travailleurs ; les premiers sont orgueilleux et se reposent sur leur situation confortable.  

Enfin, le livre X, « Du souverain ou de la république », dresse une critique acerbe de la guerre qui fait souffrir les peuples. L’art de gouverner est particulièrement délicat sous le régime monarchique. Le bon prince, secondé par ses ministres, doit veiller au maintien de la paix, ne pas se considérer comme le maître absolu de ses sujets. Il doit éviter le faste, le luxe, et faire preuve de modestie.

Lire aussi : Les citations incontournables pour le baccalauréat de français

Que signifie le parcours « la comédie sociale » ?

Comme le suggère d’emblée le sous-titre des Caractères , « les mœurs de ce siècle », La Bruyère entreprend de dépeindre les comportements de ses contemporains. Ce qu’il y a d’intéressant dans cette présentation est qu’elle conduit à une certaine forme de typologie des êtres humains. Cela consiste en un système de classification des individus en types physiques et/ou psychologiques où, le plus souvent, des correspondances sont établies entre des types physiques et des types psychologiques, les premiers étant supposés prédéterminer les seconds.

Ses portraits, moraux avant tout (La Bruyère ne cherchant derrière le portrait physique que la peinture et la stigmatisation des vices) forment des tableaux animés et vivants de personnages emblématiques de son époque et des passions de quelques types universels. Il utilise la satire pour mettre en lumière les défauts des hommes de son siècle. Le portrait de  Gnathon  dans le chapitre  De L’Homme  est un exemple parfait d’éthopée.

Il dénonce l’attitude des hommes qui se produiraient dans le monde comme dans un théâtre, et seraient dès lors les personnages d’une immense pièce. Tout n’est que posture, jeu de dupes et superficialité. Les hommes joueraient un rôle dans ce grand théâtre qu’est le monde. Cette idée rejoint celle qu’a énoncée Shakespeare dans Comme il vous plaira (à la scène 7 de l’acte II de la pièce de théâtre publiée en 1623) :  

« Le monde entier est un théâtre, Et tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs. Chacun y joue successivement les différents rôles D’un drame en sept âges »

Les thèmes abordés dans Les Caractères  de La Bruyère

La figure de l’homme honnête est au cœur de l’œuvre de La Bruyère. Ce dernier entreprend de présenter un tableau d’un homme idéal, vertueux (qui a des qualités morales), qui fait preuve de mesure (n’est pas excessif dans ses actes et ses propos), de droiture, qui est cultivé et modeste.

Les Caractères dessine un décor souvent citadin, en opposition aux campagnes, à la ruralité. Ce premier lieu, la ville, est décrit comme un endroit en proie à des mouvements de toutes natures . Cela conduit à ce que la situation de ses habitants soit perpétuellement instable, soumise aux variations, au hasard. Les hommes y sont esclaves, prisonniers de la fortune (du destin).

L’argent y est également incriminé dans la mesure où prend le pas sur la vertu. C’est un élément qui pousse à la décadence des puissants, qui corrompt les mœurs et dévalorise la notion de mérite.

Cette satire sociale est menée par divers procédés tels qu’une écriture particulièrement théâtrale. Celle-ci est en effet agrémentée de nombreux dialogues qui rendent le discours vivant. Cela permet de transmettre plus facilement les idées de La Bruyère. Ce dernier met en œuvre le principe de placere et docere , qui signifie « plaire pour instruire ».  

La portée de l’œuvre de La Bruyère

Aux côtés de La Rochefoucauld ou de Montaigne, La Bruyère est considéré comme l’un des plus grands moralistes français. Son œuvre Les Caractères  est devenue une référence de la littérature classique, et a influencé de nombreux écrivains des idées à l’instar de Voltaire ou encore Rousseau, et au développement du genre du portrait moral.

Pour conclure, les maximes satiriques de La Bruyère donnent à voir au lecteur la société de son époque. Il catégorise des « caractères » en s’adressant à eux, en leur émettant des remarques sur leurs comportements. Tout dénonce les attitudes qui ne respecteraient pas la morale, la vertu. Cet ouvrage permet une réflexion profonde sur le genre humain, et la compréhension globale de la société contemporaine, encore aujourd’hui. En effet, les traits décrits par la Bruyère sont intemporels et peuvent être observés à travers le temps, dans toutes les sociétés, et même la nôtre. Son style d’écriture mélangeant satire, réflexion morale et observation précise a marqué la littérature.

En bref, tu peux retenir que la portée de l’œuvre de la Bruyère est universelle. Elle réside dans son aptitude à offrir une analyse précise de la société, de ces travers, mais aussi des travers humains universels pour exercer une influence durable sur la littérature et la philosophie.

D’autres œuvres en lien à explorer

On l’a dit, le siècle dans lequel a vécu La Bruyère est marqué par une effervescence littéraire tournée vers une critique de plus en plus débridée (plus libre) du pouvoir et de la société. De nombreux auteurs contribuent à cette dynamique. Fénelon, les célèbres Fables de La Fontaine (dont les trois tomes ont été publiés respectivement en 1688, 1678 et 1694), les Maximes de La Rochefoucauld ou encore les Lettres de Madame de Sévigné en sont les exemples les plus marquants.

Toutes ces œuvres ont pour caractéristique de moquer par le biais de la satire ( texte qui passe par la moquerie, voire la caricature, pour critiquer un sujet) les comportements humains. Il s’agit de dénoncer le manque d’honnêteté de certains individus, des attitudes basses.

Les citations à retenir des Caractères de La Bruyère

Laisse-nous également te donner quelques citations intéressantes tirées de l’ouvrage et leurs analyses. De quoi parfaire tes dissertations.

  • « On se trompe souvent en amour, souvent on se trompe d’amour. » Cette citation met en évidence le fait que les relations amoureuses sont souvent complexes et que les gens peuvent se tromper dans leurs choix amoureux. Il peut être difficile de distinguer entre l’amour véritable et des sentiments moins sincères, ce qui peut entraîner des déceptions.
  • « Le véritable éloge de la folie, c’est que l’homme sage est assez sage pour se bien connaître lui-même, assez bon pour ne point haïr les autres, assez sensé pour être heureux, assez fou pour être prudent. » Cette citation suggère que la sagesse réside dans un équilibre subtil entre la sagesse et la folie. Être trop sage peut rendre une personne amère ou misanthrope, tandis qu’être un peu fou peut lui permettre de vivre plus pleinement et de faire preuve de prudence quand cela est nécessaire.
  • « Le silence est le plus grand des mépris . » Cette citation signifie que l’ignorance ou l’indifférence totale envers quelqu’un est la plus grande forme de mépris que l’on puisse exprimer. En refusant de parler ou de réagir, on peut montrer à quelqu’un qu’il est totalement insignifiant à nos yeux.
  • « L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête. » Cette citation souligne la dualité de la nature humaine. Les êtres humains ne sont ni entièrement bons ni entièrement mauvais, et lorsque quelqu’un essaie de se comporter de manière trop vertueuse, cela peut souvent avoir des conséquences négatives et contre-productives. Elle met en garde contre l’excès de moralité ou d’hypocrisie.

Lire aussi :   Français : les citations incontournables pour le bac français

Les œuvres au programme du bac de français 2024

Pour terminer cet article, laisse-nous te rafraîchir la mémoire sur les œuvres au programme du bac de français 2024. Cette année, comme les années précédentes, 12 œuvres seront étudiées :

  • Les Fausses confidences , Marivaux ;
  • Le Malade imaginaire , Molière ;
  • Juste la fin du monde , Lagarce ;
  • Gargantua , Rabelais ;
  • Les Caractères , La Bruyère ;
  • La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , Gouges ;
  • Manon Lescaut , Abbé Prévost ;
  • La Peau de chagrin , Balzac ;
  • Sido suivi des Vrilles de la vigne , Colette ;
  • Mes forêts , Hélène Dorion ;
  • La Rage de l’expression , Ponge ;
  • Cahier de Douai , Rimbaud.

Tu trouveras sur notre site internet des fiches de lectures pour chacune de ces œuvres !

Bonne nouvelle pour toi, nous te proposons une fiche de lecture pour chacune des œuvres que nous venons de citer. De quoi te permettre d’avancer bien vite dans tes révisions. Alors, n’attends plus et consulte sans plus tarder notre site internet .

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CARACTÈRES LA BRUYÈRE ANALYSE. Les Caractères ou les moeurs de ce siècle sont publiés en 1688 par Jean de La Bruyère , moraliste classique . Dans cette fiche nous nous proposons de nous interroger de manière synthétique sur l a comédie sociale ( Voir parcours associé ) et politique dans Les Caractères de La Bruyère et sur le genre même des caractères. Nous essayerons de répondre à la question suivante:

QU’EST-CE QU’UN CARACTÈRE?

On voit les caractères tels que La bruyère les analyse représentés dans un tableau.

CARACTÈRES LA BRUYÈRE ANALYSE

En effet, dans Les Caractères, Jean de La Bruyère donne à voir des portraits ( VOIR FICHE SUR LES GENRES LITTERAIRES ) dans lesquels l’auteur se livre à une satire des travers humains. Ainsi, le moraliste donne à voir les artifices et le ridicule humain.

La comédie du pouvoir

Une monarchie de droit divin.

  • Effectivement, à partir de la mort de Mazarin en 1661, Le Roi Louis XIV prétend exercer seul le pouvoir. Jusqu’à sa mort en 1715, il façonne cette image de Roi-Soleil.
  • D’ailleurs, Versailles qui n’est jusqu’alors qu’un pavillon de chasse, devient un lieu de représentation après l’agrandissement et l’embellissement des lieux.
  • Or, La Bruyère porte un regard critique sur l’attitude servile et ridicule des courtisans. Il critique également l’exercice du pouvoir de manière ostentatoire. (Voir « De la cour »)
  • Ainsi, La Bruyère dénonce ce spectacle social auquel on se livre à la cour et, en parallèle, dans le cadre de la ville. (Voir « de la ville »)

Des inégalités sociales

  • En effet, la société est très inégale au XVIIème siècle. Au faste et à la richesse de la cour, s’oppose la grande pauvreté du peuple. D’ailleurs, cette inégalité économique va de pair avec une inégalité sociale car les privilèges se nouent à la naissance avec les aristocrates, d’un côté, et le petit peuple, de l’autre. (Voir « Des biens de fortune »)
  • Ainsi, La Bruyère dénonce le fait que le mérite et la vertu ne sont pas rétribués. A l’inverse, les apparences et faux-semblants semblent conduire le monde.

Les Caractères: comédie ou tragédie?

Une comédie sociale.

  • En effet, les personnages qui font l’objet de la satire sont amusants, ridicules.
  • Ex: Portrait de Gnathon, très savoureux car il amuse en ridiculisant les travers du protagoniste.
  • D’ailleurs, ce qui amuse le lecteur repose sur les procédés comiques tels que l’exagération ou l’amplification.
  • Ex: Voir les portraits de Giton et de Phédon.

Une tragédie sociale?

  • Mais La Bruyère se montre également pessimiste. D’abord, concernant la nature humaine et sa noirceur. Citons notamment le règne de l’argent.
  • Ex: « Des biens de fortune », 12. Je vais, Clitiphon, à votre porte ; le besoin que j’ai de vous me chasse de mon lit et de ma chambre : plût aux Dieux que je ne fusse ni votre client ni votre fâcheux ! Vos esclaves me disent que vous êtes enfermé, et que vous ne pouvez m’écouter que d’une heure entière. Je reviens avant le temps qu’ils m’ont marqué, et ils me disent que vous êtes sorti. Que faites-vous, Clitiphon, dans cet endroit le plus reculé de votre appartement, de si laborieux, qui vous empêche de m’entendre ? Vous enfilez quelques mémoires, vous collationnez un registre, vous signez, vous parafez. Je n’avais qu’une chose à vous demander, et vous n’aviez qu’un mot à me répondre, oui, ou non. Voulez-vous être rare ? Rendez service à ceux qui dépendent de vous : vous le serez davantage par cette conduite que par ne vous pas laisser voir. O homme important et chargé d’affaires, qui à votre tour avez besoin de mes offices, venez dans la solitude de mon cabinet : le philosophe est accessible ; je ne vous remettrai point à un autre jour. Vous me trouverez sur les livres de Platon qui traitent de la spiritualité de l’âme et de sa distinction d’avec le corps, ou la plume à la main pour calculer les distances de Saturne et de Jupiter : j’admire Dieu dans ses ouvrages, et je cherche, par la connaissance de la vérité, à régler mon esprit et devenir meilleur. Entrez, toutes les portes vous sont ouvertes ; mon antichambre n’est pas faite pour s’y ennuyer en m’attendant ; passez jusqu’à moi sans me faire avertir. Vous m’apportez quelque chose de plus précieux que l’argent et l’or, si c’est une occasion de vous obliger. Parlez, que voulez-vous que je fasse pour vous ? Faut-il quitter mes livres, mes études, mon ouvrage, cette ligne qui est commencée ? Quelle interruption heureuse pour moi que celle qui vous est utile ! Le manieur d’argent, l’homme d’affaires est un ours qu’on ne saurait apprivoiser ; on ne le voit dans sa loge qu’avec peine : que dis-je ? on ne le voit point ; car d’abord on ne le voit pas encore, et bientôt on le voit plus. L’homme de lettres au contraire est trivial comme une borne au coin des places ; il est vu de tous, et à toute heure, et en tous états, à table, au lit, nu, habillé, sain ou malade : il ne peut être important, et il ne le veut point être. » Ainsi, nous constatons que l’argent prévaut sur tout le reste et semble dominer le monde.
  • Par ailleurs, La Bruyère dénonce les inégalités sociales très marquées.
  • Ex: « Des Grands », 5. «

On demande si en comparant ensemble les différentes conditions des hommes, leurs peines, leurs avantages, on n’y remarquerait pas un mélange ou une espèce de compensation de bien et de mal, qui établirait entre elles l’égalité, ou qui ferait du moins que l’un ne serait guère plus désirable que l’autre. Celui qui est puissant, riche, et à qui il ne manque rien, peut former cette question ; mais il faut que ce soit un homme pauvre qui la décide.

Il ne laisse pas d’y avoir comme un charme attaché à chacune des différentes conditions, et qui y demeure jusques à ce que la misère l’en ait ôté. Ainsi les grands se plaisent dans l’excès, et les petits aiment la modération ; ceux-là ont le goût de dominer et de commander, et ceux-ci sentent du plaisir et même de la vanité à les servir et à leur obéir ; les grands sont entourés, salués, respectés ; les petits entourent, saluent, se prosternent ; et tous sont contents. »

Qu’est-ce qu’un « caractère »?

  • D’abord, les Caractères se définissent par une forme brève et fragmentée. Cependant, il serait bien difficile et périlleux de les caractériser ou de les résumer d’une phrase.
  • Néanmoins, le sous-titre « ou les moeurs de ce siècle » mettent en relief la dimension morale de l’oeuvre. Rappelons que le XVIIème siècle est le siècle des moralistes: La Fontaine avec Les Fables , Charles Perrault avec les Contes , la Rochefoucault avec Les maximes …

Tentative de définition de la forme du caractère

  • D’abord, La Bruyère présente son oeuvre comme une simple traduction des Caractères de Theophraste. Or, l’auteur grec, disciple d’Aristote liste 28 comportements humains (« de la dissimulation », « de l’orgueil »…)
  • Cependant, « le discours sur Theophraste » qui se trouve à l’ouverture des Caractères montre leurs différences. En effet, La Bruyère s’attache à montrer l’homme et ses travers avec davantage de précision que son prédécesseur. D’ailleurs, le sous titre « les moeurs de ce siècle » traduisent bien la volonté historique, synchronique, de La Bruyère. Theophraste ne peut montrer les travers du XVIIème siècle alors même qu’il a vécu et écrit dans l’Antiquité.

Individu ou collectif?

  • En effet, le sous titre semble vouloir montrer les travers communs à tous les hommes de son siècle.
  • Pourtant, le terme du titre, « caractères », semble mettre l’accent sur les défauts individuels des uns et des autres.
  • Ensuite, dans sa préface, l’auteur indique ne pas avoir voulu écrire de maximes mais plutôt des « remarques ». Ainsi, il s’inscrit dans l’observation et dans la réflexion plutôt que dans l’établissement de lois morales.
  • En outre, la forme et le style des caractères varie énormément. Ainsi, l’auteur s’adapte au sujet et fait varier la taille et la forme du texte.
  • Quant à l’économie du recueil, elle se compose de 16 chapitres, chacun constitué d’un nombre variable de caractères. Ainsi, la lecture peut se faire de manière continue ou bien selon un choix de sujets.
  • D’ailleurs, une structure sous-jacente peut-être décelée. Après avoir dénoncé les vices humains, le chapitre 16 rétablit une perspective chrétienne en critiquant les Esprits-Forts (les libertins).
  • On note également des effets d’écho entre « de la ville »/ « de la cour » ou entre des portraits: « Giton » et « Phédon ».

CARACTÈRES LA BRUYÈRE ANALYSE : conclusion

Nous espérons que cette définition du « caractère » de La Bruyère a pu t’aider.

– Portrait de Gnathon

– Caractères de La Bruyère (texte intégral + PDF)

– Biographie La Bruyère

– Caractères 27 et 29 (texte + analyse)

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La Bruyère, spectateur de la société de son temps ?

Polynésie française 2022 • Dissertation

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Polynésie française, juin 2022 • Dissertation

La Bruyère, spectateur de la société de son temps ?

4 heures

Intérêt du sujet • Ce sujet vous invite à rendre compte de votre lecture des Caractères en vous posant la question : un écrivain qui décrit la société de son époque peut-il rester neutre, même lorsqu’il prétend l’être ?

 Pensez-vous que La Bruyère n’est qu’un spectateur de la société de son temps ?

Vous répondrez à cette question dans un développement organisé, en vous appuyant sur Les Caractères livres V à X, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé et sur votre culture personnelle.

Les clés du sujet

Analyser le sujet.

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Formuler la problématique

Dans Les Caractères , La Bruyère entend décrire objectivement la société qui l’entoure ; mais l’auteur reste-t-il simple spectateur ou s’engage-t-il ?

Construire le plan

Tableau de 3 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : 1. Un spectateur attentif; Quelle société La Bruyère décrit-il ?De quelle façon ? La Bruyère emploie-t-il la première personne ou s’efface-t-il derrière ses descriptions ?Montrez que celles-ci révèlent une véritable comédie sociale. Expliquez en quoi elle consiste, en citant des exemples de La Bruyère.; Ligne 2 : 2. Un spectateur engagé; Demandez-vous si le « je » de La Bruyère ne perce pas souvent derrière ses observations.Quelle émotion certaines remarques expriment-elles ?Quelles opinions l’auteur défend-il ?Les Caractères ne contiennent-ils pas également des conseils ? Lesquels ?; Ligne 3 : 3. Un spectateur, non un acteur; Vous devez opérer une synthèse en montrant :que l’engagement de La Bruyère reste celui d’un moraliste, épris de l’idéal classique ;qu’il n’aboutit pas à une contestation de l’ordre social de son époque.;

Les titres en couleur ou entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.

Introduction

[Accroche] « Je rends au public ce qu’il m’a prêté ; j’ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage », écrit La Bruyère dans sa préface des Caractères . Par cette affirmation, il se pose en observateur de la société de son temps. Mais n’en est-il que le simple spectateur ? [Explication du sujet] C’est la question que pose le sujet : « Pensez-vous que La Bruyère n’est que le spectateur de la société de son temps ? », l’emploi de la locution « ne… que » introduisant une restriction, dont il convient d’analyser la nature et le bien-fondé. [Problématique] Que La Bruyère soit le spectateur de son époque, la lecture des Caractères le démontre amplement, mais c’est un spectateur qui ne se cantonne pas dans la passivité. [Annonce du plan] S’il se révèle être un spectateur attentif [I] , il est aussi un spectateur engagé [II] , qui se refuse toutefois à devenir un acteur de son temps [III] .

I. Un spectateur attentif

1. un peintre de son époque.

Parisien, attaché à l’illustre famille princière des Condé, La Bruyère décrit ses contemporains , notamment ceux « de la Cour et de la Ville  ». L’intitulé même des « livres » qui composent ses Caractères témoigne de sa volonté d’embrasser un vaste panorama social  : les mondains des salons (V), les riches et les parvenus (VI), les Parisiens (VII), les courtisans (VIII), les « Grands » du royaume (IX), le roi (X).

La « Ville » désigne alors Paris, mais seulement les Parisiens de la grande bourgeoisie

Ce panorama, La Bruyère le brosse de deux façons : à la fois par des portraits , individuels (Cydias, V, 75 ; Cimon et Clitandre, VIII, 19) ou collectifs (les Sannions, les Crispins, VII, 9 et 10), et par des réflexions de portée générale sur l’homme du monde, l’art de bien parler (V) ou sur les « Grands », les favoris.

2. Un observateur discret

La Bruyère est un observateur aussi attentif que discret. Le plus souvent, il s’efface derrière ses descriptions et portraits. Il dit rarement « je » . Des expressions comme « je vois » (VI, 55 ; IX, 13) ou « je ne m’étonne pas » (VI, 74) sont très exceptionnelles sous sa plume. Quand il donne son avis, c’est avec prudence : « il me semble » (V, 78) ; « je sais » (VIII, 85) ; « je crois » (VIII, 60). Ailleurs, il s’englobe dans un « nous » ou dans un « on » à valeur générale.

Cette moindre présence de l’observateur, voire son effacement, produit un double effet : elle crée chez le lecteur une impression d’objectivité et elle ne donne que plus de force aux « remarques ».

3. Un témoin de la comédie sociale

À travers ces observations, La Bruyère met en évidence la comédie sociale dans laquelle chacun joue son rôle , par vanité ou par nécessité. Au sein de la société qu’il décrit, tout n’est qu’ apparence , derrière laquelle se cache ou se dilue l’être profond des individus. C’est particulièrement vrai à la cour : « Il y a un pays où les joies sont visibles, mais fausses, et les chagrins cachés, mais réels » (VIII, 63). Tous les hommes portent des masques . Giton veut passer pour un « bel esprit » (VI, 83) Narcisse joue à l’important (VII, 12). Les Parisiens ne fréquentent les promenades à la mode que pour se faire voir et pour faire admirer leurs carrosses, leurs chevaux, leurs habits. Même les modestes « brodeur et confiseur » font l’important et sont de « vrais singes de la royauté » (VIII, 12). Les Caractères soulèvent les masques que porte tout un chacun.

La Bruyère est loin d’être le seul écrivain à avoir observé son époque et dévoilé ce jeu des apparences au sein de la société. Avant lui, Molière dénonçait dans Dom Juan (1665) l’hypocrisie, ce « vice à la mode ». Après lui, Diderot, dans Le Neveu de Rameau (1891) , s’attaque aux postures que chacun prend par nécessité. Dans Illusions perdues (1837-1843), Balzac – à travers le personnage de l’abbé Herrera, qui propose sa protection au héros – révèle les ressorts profonds de la société à l’époque de la Restauration.

II. Un spectateur engagé

1. par ses indignations.

Cependant La Bruyère ne se contente pas de mettre au jour les mécanismes de la société de son temps. Le comportement de certains de ses contemporains suscite chez lui de vives réactions, et l’indignation perce souvent derrière ses observations. Devant, par exemple, l’ immoralisme des courtisans prêts à tout pour faire fortune : « N’espérez plus de candeur, de franchise, d’équité… » (VIII, 62), dit-il à leur propos. La pauvreté des paysans le révolte  : « Il y a des misères sur la terre qui saisissent le cœur ; il manque à quelques-uns jusqu’aux aliments » (VI, 47).

Son réquisitoire contre les cupides est sans appel : « Il y a des âmes sales, pétries de boue et d’ordure, éprises du gain et de l’intérêt » (VI, 58). La Bruyère ne cache pas ses émotions, et celles-ci sont autant de condamnations des travers de son époque.

2. Par ses fermes prises de position

De la révolte à l’ engagement , il n’y a qu’un pas. La Bruyère interpelle les « hommes en place, ministres, favoris » pour leur rappeler que la vraie gloire réside dans le dévouement au bien commun (X, 24). Comparant les « Grands », qu’il juge sévèrement, et le « peuple », qu’il n’idéalise pas, il choisit clairement son camp : « Faut-il opter ? Je ne balance pas : je veux être peuple » (IX, 25). Ailleurs, il souligne l’absurdité de la guerre (X, 9), proteste contre le mépris du savoir dont font preuve les puissants : « Que sont devenus ces importants personnages qui méprisaient Homère ? » (VI, 56). Leur indifférence à la gestion des affaires publiques le choque tout autant (IX, 24).

3. Par ses suggestions et conseils

Enfin, Les Caractères contiennent de nombreuses règles qui font de La Bruyère non plus un témoin mais un conseiller . Le chapitre V est un manuel de savoir-vivre définissant la meilleure façon de s’exprimer et de se comporter en société. Le chapitre VI, « Des biens de fortune », montre à quelle déshumanisation peut conduire la course à l’enrichissement. « De la Cour » (VIII) et « Des Grands » (IX) définissent ce que devrait être la vraie noblesse. Quant au chapitre X sur « le souverain », il suggère un modèle de gouvernement .

III. Un spectateur, non un acteur

1. la position d’un moraliste.

Au xvii e  siècle, le moraliste est celui qui dépeint le comportement de ses contemporains, et non celui qui délivre des leçons de morale. Il est donc dans sa nature d’être un spectateur de son époque. Son but est de la décrire le plus objectivement possible . Mais décrire n’interdit pas de réagir à ce qu’on décrit. De là, le balancement constant de La Bruyère, dans Les Caractères , entre la position passive du spectateur et l’intervention personnelle du témoin. Ces deux attitudes ne sont pas contradictoires mais complémentaires , parce que peindre les mœurs appelle nécessairement la réflexion.

Le mot «  moraliste  » provient du nom latin mores , (pluriel de mos ) désignant les mœurs.

2. Un partisan de l’idéal classique

Dans sa préface aux Caractères, La Bruyère précise qu’« on ne doit parler, on ne doit écrire que pour l’ instruction  » de ses auditeurs ou lecteurs. C’est le but même que se propose le classicisme , qui s’imposa de 1660 à 1685 : saisir les défauts, les préjugés et les vices des hommes pour espérer les en corriger . C’était déjà la mission que Molière assignait à la comédie.

Le classicisme est un courant artistique qui domine presque sans partage la période 1660-1685. Il promeut un idéal de juste milieu, de retenue, de bienséance et de raison.

Certains portraits de La Bruyère sont de fait de petites comédies. Qui après avoir lu celui d’Arrias (V, 9) souhaiterait ressembler à ce menteur impénitent ? Qui voudrait imiter Giton l’arrogant (VI, 83) ou devenir un Pamphile, très imbu de lui-même (IX, 50) ?

3. Un conservateur

Ne faisons pas pour autant de La Bruyère un révolutionnaire. En cette fin du xvii e  siècle, il est et reste un monarchiste  : « Nommer un roi Père du peuple est moins faire son éloge que l’appeler par son nom, ou faire sa définition » (X, 27). Jamais il ne songe à contester l’ordre social. Dans la querelle des Anciens et des Modernes, il prend parti pour les Anciens (VI, 55 ; IX, 42). Sa conception de l’homme est celle de « l’honnête homme », c’est-à-dire celle d’un individu sociable, cultivé, fuyant les excès et se tenant dans un juste milieu.

[Synthèse] Dans Les Caractères , La Bruyère est un spectateur de la société de son temps, à la fois objectif et engagé. [Ouverture] À ce titre, il annonce les philosophes du xviii e  siècle. S’il n’est pas un contestataire, il oriente la réflexion vers des raisonnements qui le deviendront. Ses Caractères se situent ainsi à la charnière de deux siècles.

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Sujets de dissertation sur Les Caractères de La Bruyère en lien avec le parcours La comédie sociale

En quoi Les Caractères de La Bruyère peuvent-ils être considérés comme une comédie de mœurs ? 

Plan détaillé:

I. Les Caractères : Un miroir de la société

A. Description précise et minutieuse des classes sociales

B. Illustration de la vie à la cour et des coutumes

II. Le rire comme arme critique

A. L'ironie et le sarcasme comme moyens d'expression

B. Les excès et les ridicules des personnages exposés

III. Le but moral des Caractères

A. Le dévoilement des vices et des défauts pour inciter à la réflexion

B. La comédie comme vecteur de moralité et de correction des mœurs

La représentation de la société proposée par La Bruyère est-elle guidée par le souci d’être vrai ? 

I. La vérité sociétale dans Les Caractères

A. Un portrait authentique et réaliste de la société de l'époque

B. Le reflet des inégalités et des injustices sociales

II. La vérité humaine dans Les Caractères

A. L'observation aiguisée des comportements et des traits de caractère

B. L'exploration des passions et des motivations humaines

III. La vérité comme arme critique

A. Le dévoilement des hypocrisies et des faux-semblants

B. La vérité comme moyen d'encourager la réflexion et le changement

La Bruyère s’attache-t-il à corriger les mœurs par le rire dans ses Caractères ?

I. Le rire comme moyen de critique sociale

A. L'utilisation de l'humour et de l'ironie pour dévoiler les vices

B. L'exposition des ridicules pour susciter le rire

II. Le rire comme vecteur d'éducation

A. L'invitation à la réflexion par le biais du rire

B. L'objectif moral des Caractères

III. Les limites du rire comme outil de correction

A. La résistance de certaines mœurs et comportements

B. Le risque de caricature et d'exagération

Les Caractères de La Bruyère sont-ils avant tout une caricature satirique de la cour de Louis XIV ? 

I. Une critique de la cour de Louis XIV

A. La dénonciation des excès et des vices de la cour

B. La satire des comportements superficiels et hypocrites

II. Au-delà de la caricature: une analyse profonde de la société

A. Une étude des caractères humains au-delà de la cour

B. L'universalité des observations de La Bruyère

III. Les Caractères: un miroir de l'humanité

A. Le reflet des travers universels de l'humanité

B. La pertinence contemporaine des Caractères

Les Caractères de La Bruyère dénoncent-ils seulement la superficialité et la vanité des hommes ? 

I. La dénonciation de la superficialité et de la vanité

A. L'exposition des comportements vaniteux et superficiels

B. La critique de la recherche excessive de l'approbation sociale

II. Au-delà de la superficialité et de la vanité: une critique plus large

A. L'observation des divers vices et défauts humains

B. La dénonciation des injustices et des inégalités sociales

III. Les Caractères : un appel à l'introspection et à l'amélioration

A. L'invitation à la réflexion sur ses propres défauts

B. Le rôle de la satire dans la correction des mœurs.

Sujet de dissertation :

Stendhal reconnaissait le piquant de l’écriture de La Bruyère, mais estimait qu’il n’avait « aucune sensibilité ». Il écrivait ainsi : « il y a peu de comique chez La Bruyère, la sécheresse le chasse », ou « La Bruyère nous semble un homme qui s’indignerait, s’il ne se retenait pas. » (Du style, 1812).

Que pensez-vous de cette critique de La Bruyère, de cette absence de « sensibilité » que lui attribue Stendhal ? Cela correspond-il à votre lecture des Caractères et au rapport que le moraliste entretient avec le monde qu’il dépeint ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur votre connaissance

des livres V à X des Caractères, ainsi que sur les textes que vous avez étudiés au fil de l’année en lien avec le parcours associé.

Introduction

Amorce : Présentation de La Bruyère comme un moraliste du XVIIe siècle, reconnu pour ses observations acérées de la société française dans "Les Caractères".

Contexte de la critique : Évocation de la critique de Stendhal qui perçoit une absence de sensibilité et un ton sec dans l'œuvre de La Bruyère.

Problématique : Cette critique reflète-t-elle fidèlement l'essence des "Caractères" et la manière dont La Bruyère interagit avec son monde ?

Annonce du plan : Exploration de la représentation de la société dans les livres V à X des "Caractères", l'analyse de la prétendue "sécheresse" de La Bruyère, et la réflexion sur la sensibilité sous-jacente dans son œuvre.

I. La représentation de la société dans "Les Caractères"

A. Observation critique : Analyse de la manière dont La Bruyère décrit les divers aspects de la société, mettant en lumière les vices et les travers de ses contemporains à travers des portraits incisifs et des maximes percutantes.

B. Ironie et satire : Discussion sur l'usage de l'ironie et de la satire comme moyens de critiquer les normes sociales et les comportements, révélant une profondeur de pensée plutôt qu'une simple sécheresse.

C. Exemples spécifiques : Sélection d'extraits des livres V à X illustrant la finesse d'observation de La Bruyère et sa capacité à dépeindre les complexités humaines.

II. La "sécheresse" selon Stendhal : une absence de comique ?

A. Le style de La Bruyère : Exploration du style d'écriture de La Bruyère, caractérisé par sa concision et son efficacité, qui peut être interprété à tort comme de la sécheresse.

B. Le rôle du comique : Réflexion sur la place du comique dans l'œuvre de La Bruyère, qui, bien que moins évident, sert une fonction critique subtile et engage à une réflexion morale.

C. L'indignation contenue : Discussion sur l'assertion de Stendhal selon laquelle La Bruyère serait un homme sur le point de s'indigner, envisageant cette retenue non pas comme une faiblesse mais comme une stratégie rhétorique.

III. La sensibilité cachée derrière l'observation

A. Empathie et compréhension : Argumentation en faveur de la sensibilité de La Bruyère, qui transparaît dans sa capacité à saisir et à exprimer les nuances de l'expérience humaine.

B. La critique comme forme de sollicitude : Analyse de la critique sociale de La Bruyère comme une forme de sollicitude envers les victimes des vices et des travers qu'il dénonce.

C. Comparaisons avec d'autres moralistes : Mise en perspective de l'œuvre de La Bruyère avec celle d'autres moralistes étudiés au cours de l'année, soulignant les différentes manières d'exprimer la sensibilité face aux maux de la société.

Synthèse : Réaffirmation de la complexité des "Caractères" de La Bruyère, où la prétendue sécheresse sert en réalité une critique sociale profonde et révèle une sensibilité subtile face aux injustices et aux incohérences du monde.

Ouverture : Réflexion sur la pertinence des observations de La Bruyère dans le contexte contemporain, et sur la manière dont la sensibilité peut s'exprimer à travers différentes formes d'art et de discours critique.

Ainsi, en dépit de la critique de Stendhal, "Les Caractères" de La Bruyère offrent une exploration riche et nuancée de la société, où ce qui peut apparaître comme de la sécheresse s'avère être une forme de sensibilité et de critique sociale engageante.

En quoi l'ouvrage de La Bruyère est-il une dénonciation de la société du spectacle, dans laquelle tout le monde joue un rôle pour duper autrui, et des vices humains ?

Amorce : Introduction de l'idée que la société peut être perçue comme un théâtre où chacun joue un rôle, une notion qui trouve des échos dans "Les Caractères" de La Bruyère.

Contexte : Présentation de La Bruyère et de son œuvre dans le contexte de la société française du XVIIe siècle, marquée par l'étiquette rigide de la cour et une hiérarchie sociale stricte.

Problématique : En quoi "Les Caractères" dénoncent-ils la société du spectacle et les vices humains à travers la représentation des comportements et des attitudes des individus ?

Annonce du plan : Exploration de la critique de La Bruyère de la société comme spectacle, de l'analyse des rôles sociaux et des masques portés par les individus, et de la dénonciation des vices humains.

I. La société comme spectacle

A. Le théâtre social : Analyse de la manière dont La Bruyère décrit la société comme un grand théâtre où chaque individu joue un rôle, souvent pour gagner en prestige ou en influence.

B. La cour et ses artifices : Discussion sur la représentation de la cour de Louis XIV comme le summum de la société du spectacle, où les apparences et les manœuvres politiques prévalent sur la sincérité.

C. Exemples de personnages : Sélection de portraits et d'anecdotes tirés de "Les Caractères" illustrant cette mise en scène sociale et les efforts déployés pour maintenir les apparences.

II. Les rôles et les masques sociaux

A. La duplicité des comportements : Exploration des divers rôles adoptés par les individus dans leurs interactions sociales, mettant en lumière la duplicité et l'hypocrisie.

B. Les masques de la vertu : Analyse des cas où la vertu est feinte, utilisée comme un masque pour dissimuler des intentions égoïstes ou corrompues.

C. La dénonciation de l'inauthenticité : Réflexion sur la critique de La Bruyère de l'inauthenticité et du manque de sincérité dans les relations sociales.

III. La dénonciation des vices humains

A. La vanité et l'ambition : Discussion sur la manière dont La Bruyère expose la vanité et l'ambition comme des moteurs centraux des comportements sociaux, menant à la compétition et à l'envie.

B. L'égoïsme et la superficialité : Analyse des vices liés à l'égoïsme et à la superficialité, illustrant comment ils contribuent à la perpétuation de la société du spectacle.

C. La moralité de La Bruyère : Exploration des leçons morales que La Bruyère cherche à transmettre à travers ses critiques, encourageant une réflexion sur les valeurs authentiques et la vertu.

Synthèse : Récapitulation de la façon dont "Les Caractères" dénoncent la société du spectacle et les vices humains en peignant un tableau critique des comportements et des attitudes sociaux.

Ouverture : Réflexion sur la pertinence des observations de La Bruyère dans le contexte contemporain, où les notions de spectacle social et de représentation de soi restent d'actualité.

Ainsi, "Les Caractères" de La Bruyère se révèlent être une œuvre profonde qui, à travers une série de portraits et de maximes, critique la société du spectacle de son époque, tout en dévoilant les vices et les travers humains qui sous-tendent les comportements sociaux.

Comment La Bruyère met-il en scène les caractères humains dans "Les Caractères" ?

Amorce : Évoquer la tradition des moralistes français qui cherchent à dépeindre et à analyser les mœurs de leur époque.

Contexte : Présenter La Bruyère et son œuvre "Les Caractères" comme une contribution majeure à cette tradition, offrant une étude approfondie des comportements humains à travers une série de portraits et de réflexions.

Problématique : Comment La Bruyère utilise-t-il les portraits et les maximes dans "Les Caractères" pour mettre en scène et analyser les diverses facettes de la nature humaine ?

Annonce du plan : Exploration des méthodes utilisées par La Bruyère pour caractériser l'humanité, notamment à travers la peinture de portraits, l'utilisation de la satire et la réflexion morale.

I. La peinture de portraits vivants

A. Diversité des portraits : Analyse de la gamme de personnages présentés par La Bruyère, des membres de la cour aux bourgeois, en passant par les gens du peuple, illustrant la variété des milieux sociaux.

B. Techniques descriptives : Examen des techniques utilisées par La Bruyère pour donner vie à ses portraits, telles que la précision des détails, l'emploi d'analogies et la richesse de la langue.

C. Exemples marquants : Sélection de quelques portraits emblématiques qui démontrent la capacité de La Bruyère à saisir l'essence de ses sujets avec acuité et finesse.

II. L'utilisation de la satire

A. La critique sociale : Discussion sur la façon dont La Bruyère emploie la satire pour critiquer les vices et les absurdités de la société de son époque, notamment l'hypocrisie, la vanité et l'avidité.

B. L'humour et l'ironie : Exploration de l'utilisation de l'humour et de l'ironie comme outils pour mettre en lumière les défauts des caractères, rendant la critique à la fois mordante et accessible.

C. Impact sur le lecteur : Réflexion sur l'effet de la satire sur le lecteur, qui est invité à s'interroger sur sa propre conduite et celle de la société qui l'entoure.

III. La réflexion morale et philosophique

A. Les maximes : Analyse des maximes et des réflexions morales dispersées à travers l'œuvre, qui offrent des commentaires généraux sur la condition humaine et les principes éthiques.

B. L'appel à l'introspection : Discussion sur la manière dont La Bruyère encourage le lecteur à une introspection personnelle, à travers la confrontation avec les caractères dépeints dans l'œuvre.

C. L'universalité des thèmes : Examen de la pertinence continue des thèmes abordés par La Bruyère, soulignant leur universalité et leur capacité à résonner avec les lecteurs des époques ultérieures.

Synthèse : Récapitulation de la manière dont La Bruyère met en scène les caractères humains dans "Les Caractères", à travers une combinaison de portraits vivants, de satire incisive et de réflexion morale.

Ouverture : Réflexion sur l'importance de la tradition morale dans la littérature et sur la façon dont l'œuvre de La Bruyère peut éclairer notre compréhension des dynamiques sociales et personnelles contemporaines.

La Bruyère, dans "Les Caractères", réussit à dresser un tableau complexe et nuancé de la nature humaine, en utilisant une variété de techniques littéraires pour explorer les profondeurs et les contradictions des comportements humains, faisant de son œuvre un précieux témoignage des mœurs de son époque.

« On ne doit parler, on ne doit écrire que pour l’instruction », écrit La Bruyère dans la Préface de ses Caractères (1694).

Vous discuterez ce point de vue en vous appuyant sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe, ainsi que sur vos lectures personnelles.

Contexte : Introduction de La Bruyère et de son œuvre "Les Caractères" comme un exemple emblématique de littérature moraliste qui vise à instruire.

Problématique : L'écriture et la parole doivent-elles exclusivement viser à l'instruction, ou peuvent-elles remplir d'autres fonctions ?

Annonce du plan : Examen de la perspective de La Bruyère sur l'instruction, suivi de la considération d'autres objectifs de l'écriture et de la parole, illustrés par des exemples variés.

I. La valeur de l'instruction dans la littérature

A. L'œuvre de La Bruyère : Analyse de "Les Caractères" comme un outil d'instruction qui offre des leçons de morale et de comportement à travers l'observation des mœurs de l'époque.

B. La tradition moraliste : Discussion sur la tradition littéraire moraliste, avec des références à d'autres auteurs comme Montaigne ou La Rochefoucauld, qui partagent la vision de l'écriture comme moyen d'éducation et de réflexion.

C. La portée éducative : Réflexion sur l'impact éducatif de la littérature qui encourage le lecteur à penser, à questionner et à s'améliorer.

II. Autres fonctions de l'écriture et de la parole

A. L'écriture comme expression artistique : Examen de l'écriture comme une forme d'art qui vise à émouvoir, à inspirer ou à provoquer une réaction esthétique, en prenant des exemples comme la poésie de Baudelaire ou le théâtre de Shakespeare.

B. Le divertissement : Discussion sur le rôle de la littérature et de la parole comme sources de divertissement et d'évasion, avec des exemples tirés de genres comme le roman d'aventure ou la comédie.

C. L'engagement social et politique : Analyse de l'utilisation de l'écriture et de la parole pour critiquer, protester ou promouvoir des changements sociaux, en citant des œuvres engagées comme "Les Misérables" de Victor Hugo.

III. L'équilibre entre instruction et autres fonctions

A. La complémentarité des objectifs : Réflexion sur la manière dont l'instruction peut coexister avec d'autres buts de l'écriture et de la parole, enrichissant l'expérience du lecteur ou de l'auditeur.

B. L'adaptabilité de la littérature : Discussion sur la capacité de la littérature à s'adapter aux besoins et aux attentes variés de son public, offrant à la fois instruction, plaisir et réflexion.

C. Exemples d'œuvres polyvalentes : Présentation d'œuvres littéraires qui combinent instruction avec d'autres fonctions, comme "Candide" de Voltaire, qui instruit tout en divertissant et en critiquant.

Synthèse : Bien que La Bruyère valorise l'écriture et la parole pour leur fonction instructive, la littérature et la communication humaine servent une multitude de fonctions complémentaires qui enrichissent l'expérience humaine.

Ouverture : Réflexion sur l'importance de reconnaître et de valoriser la diversité des buts de l'écriture et de la parole dans un monde de plus en plus axé sur la communication multimodale.

Ce plan offre une structure pour discuter du point de vue de La Bruyère sur l'écriture et la parole comme moyens d'instruction, tout en explorant la richesse et la diversité des objectifs que peut servir la littérature.

« Tout est dit et on vient trop tard depuis plus de 7 000 ans qu’il y a des hommes et qui pensent », disait La Bruyère dans Les Caractères, publié en 1688.

Vous répondrez à cette question dans un développement organisé. Votre réflexion prendra appui sur l’œuvre de La Bruyère au programme, sur le travail mené dans le cadre du parcours associé et sur votre culture littéraire.

Amorce : Évoquer la longue tradition littéraire et philosophique qui précède La Bruyère et le sentiment de redite qui peut en découler.

Contexte : Présenter La Bruyère et "Les Caractères" comme une œuvre qui, malgré cette assertion, se distingue par sa perspicacité et son originalité dans l'observation des mœurs humaines.

Problématique : Comment La Bruyère, tout en reconnaissant la longue histoire de la pensée humaine, parvient-il à offrir une perspective fraîche et pertinente dans "Les Caractères" ? Et comment cette idée résonne-t-elle dans la littérature en général ?

Annonce du plan : Examiner d'abord la manière dont La Bruyère traite la question de l'originalité dans "Les Caractères", puis discuter de l'importance de la perspective personnelle et du contexte dans la création littéraire, avant de conclure sur la valeur continue de l'innovation et de la réinterprétation.

I. La Bruyère et la quête d'originalité

A. L'observation des mœurs : Analyser comment La Bruyère réussit à capturer les nuances de la nature humaine et les spécificités de son époque à travers des portraits et des maximes qui, bien que s'inscrivant dans une longue tradition, sont empreints d'une vive originalité.

B. Le style et la langue : Discuter de l'originalité du style de La Bruyère, de sa capacité à manier la langue pour offrir des insights frappants sur des thèmes apparemment bien balisés.

C. L'universalité des thèmes : Réfléchir à la manière dont les observations de La Bruyère, tout en ancrées dans son contexte, touchent à des aspects intemporels de la condition humaine, renouvelant ainsi des thèmes anciens.

II. Perspective personnelle et contexte dans la création littéraire

A. L'importance du contexte : Explorer comment le contexte historique, social et personnel influence la manière dont les auteurs abordent des thèmes récurrents, leur permettant d'apporter de nouvelles perspectives.

B. La singularité de la voix : Souligner l'importance de la voix et de la perspective individuelles dans la création d'une œuvre qui résonne malgré la familiarité des thèmes traités.

C. Exemples littéraires : Faire référence à d'autres œuvres qui, comme celles de La Bruyère, parviennent à apporter une fraîcheur à des thèmes universels grâce à la singularité de leur traitement (Shakespeare, Montaigne, etc.).

III. La valeur de l'innovation et de la réinterprétation

A. La redécouverte et la réinterprétation : Argumenter en faveur de la valeur de revisiter et de réinterpréter des idées anciennes à la lumière de nouveaux contextes et perspectives.

B. L'évolution de la pensée : Discuter de la manière dont la superposition de voix et de perspectives à travers le temps enrichit et approfondit notre compréhension des thèmes éternels.

C. La pertinence continue : Affirmer que l'acte de création littéraire et philosophique reste pertinent et vital, malgré – ou peut-être à cause de – la longue histoire de la pensée humaine.

Synthèse : Réaffirmer que, même si La Bruyère exprime un sentiment de tardiveté, son œuvre démontre que l'originalité et la pertinence peuvent être atteintes grâce à une observation aiguë et à une expression singulière.

Ouverture : Réfléchir à la manière dont les créateurs contemporains continuent de relever le défi de l'originalité, prouvant ainsi que la littérature et la pensée restent des terrains dynamiques d'exploration et de découverte.

En conclusion, "Les Caractères" de La Bruyère et son exploration des mœurs humaines démontrent que, malgré la longue histoire de la pensée et de la littérature, il est toujours possible d'apporter une contribution originale et percutante, pourvu que l'on observe attentivement et que l'on exprime avec sincérité et style.

Sujet de dissertation : « Les ciselures du style n’empêchent point l’œuvre de La Bruyère d’être impitoyable et triste » 

Partagez-vous ce jugement du critique littéraire Jules Lemaître sur Les Caractères ?

INTRODUCTION

Amorce : Introduction de l'idée que la littérature peut à la fois séduire par sa forme et interpeller par son contenu.

Contexte : Présentation de "Les Caractères" de La Bruyère comme une œuvre qui allie une grande maîtrise stylistique à une critique acerbe de la société du XVIIe siècle.

Problématique : Dans quelle mesure le style raffiné de La Bruyère coexiste-t-il avec la tonalité impitoyable et triste de son œuvre ?

Annonce du plan : Analyse des aspects stylistiques de "Les Caractères", examen de la critique sociale présente dans l'œuvre, et réflexion sur l'interaction entre le style et le contenu.

I. LES CISELURES DU STYLE DE LA BRUYÈRE

A. La maîtrise stylistique : Exploration de la richesse linguistique de La Bruyère, de ses tournures précises et de ses descriptions imagées qui confèrent à son écriture une qualité esthétique particulière.

B. L'art de la concision : Analyse de la capacité de La Bruyère à condenser des observations complexes en maximes et en portraits concis, démontrant son habileté à cerner l'essence des caractères.

C. L'usage de l'ironie : Discussion sur la manière dont La Bruyère utilise l'ironie pour nuancer son propos, ajoutant une dimension subtile à son écriture.

II. L'IMPITOYABLE CRITIQUE SOCIALE

A. La dénonciation des vices : Examen des passages où La Bruyère met à nu les vices et les défauts de ses contemporains, dépeignant une société souvent guidée par l'égoïsme, la vanité et l'hypocrisie.

B. La tonalité sombre : Réflexion sur les moments de l'œuvre où le ton devient particulièrement sombre, voire tragique, notamment dans la description des inégalités sociales et de la condition des plus démunis.

C. La compassion sous-jacente : Analyse de la présence d'une compassion latente dans certains portraits, qui pourrait tempérer l'impression d'impitoyabilité.

III. INTERACTION ENTRE STYLE ET CONTENU

A. La fonction du style : Discussion sur la manière dont la finesse stylistique de La Bruyère sert à accentuer son propos critique, le rendant à la fois plus percutant et plus accessible.

B. La beauté dans la tristesse : Réflexion sur l'idée que la beauté du style peut coexister avec une vision désenchantée de la société, le premier offrant un contrepoint à la gravité du second.

C. L'équilibre entre forme et fond : Exploration de l'équilibre atteint par La Bruyère entre la sophistication de son écriture et la dureté de sa critique, créant une œuvre à la fois admirable et provocante.

Synthèse : Réaffirmation de la complexité des "Caractères" de La Bruyère, où la finesse du style ne masque pas la critique sévère mais la met en valeur, créant une œuvre riche et multidimensionnelle.

Ouverture : Réflexion sur d'autres œuvres littéraires où la beauté formelle s'accompagne d'un message sombre ou critique, soulignant la capacité de la littérature à conjuguer esthétique et engagement.

En somme, l'œuvre de La Bruyère est un exemple éloquent de la manière dont la beauté stylistique et la gravité du contenu peuvent se renforcer mutuellement, offrant une vision à la fois esthétique et critique de la nature humaine et de la société.

Que veut dire Mme de Staël quand elle déclare que « la littérature est l’expression de la société » ? Vous vous appuierez sur votre lecture des Caractères de La Bruyère.

Amorce : Introduction de la relation intrinsèque entre la littérature et la société, où la première fonctionne souvent comme un reflet et un commentaire de la seconde.

Contexte : Présentation de La Bruyère et de son œuvre "Les Caractères" comme un exemple éminent de littérature qui encapsule et critique la société de son époque.

Problématique : Comment "Les Caractères" de La Bruyère illustrent-ils l'affirmation de Mme de Staël selon laquelle la littérature est l'expression de la société ?

Annonce du plan : Exploration de la manière dont "Les Caractères" reflètent la société du XVIIe siècle, la critique sociale présente dans l'œuvre, et l'impact de cette représentation sur le lectorat contemporain et postérieur.

I. "LES CARACTÈRES" COMME REFLET DE LA SOCIÉTÉ DU XVIIE SIÈCLE

A. Description des mœurs : Analyse des portraits et des maximes de La Bruyère qui dépeignent les comportements, les attitudes et les valeurs prédominants dans la société française du XVIIe siècle, notamment à la cour de Louis XIV.

B. Hiérarchie sociale et inégalités : Examen de la manière dont La Bruyère expose les inégalités sociales, la hiérarchie rigide et les injustices, reflétant les tensions et les contradictions de son époque.

C. Exemples précis : Sélection de passages des "Caractères" illustrant ces aspects, tels que la description des courtisans, des financiers ou des philosophes.

II. LA CRITIQUE SOCIALE DANS "LES CARACTÈRES"

A. Satire des vices et des travers : Discussion sur la critique acerbe de La Bruyère à l'égard des vices tels que l'hypocrisie, la vanité et l'avidité, mettant en lumière les défauts de la société.

B. Empathie envers les opprimés : Analyse des moments où La Bruyère exprime de l'empathie pour les groupes défavorisés ou marginalisés, offrant une critique implicite des structures sociales oppressives.

C. La fonction moralisatrice : Réflexion sur l'objectif de La Bruyère de provoquer une prise de conscience et une réforme des comportements à travers ses observations mordantes.

III. IMPACT ET PERTINENCE DES "CARACTÈRES"

A. Réception contemporaine : Exploration de la manière dont "Les Caractères" ont été reçus par les contemporains de La Bruyère, et dans quelle mesure ils ont contribué à une réflexion sur la société de l'époque.

B. Résonance à travers les siècles : Discussion sur la pertinence continue de l'œuvre de La Bruyère, montrant comment elle offre des insights dans les dynamiques sociales qui dépassent son contexte historique immédiat.

C. Littérature et société : Réflexion sur la manière dont "Les Caractères" et d'autres œuvres littéraires illustrent l'affirmation de Mme de Staël, servant de témoins de leur temps et de vecteurs de critique sociale.

Synthèse : Réaffirmation de la manière dont "Les Caractères" de La Bruyère incarnent l'idée que la littérature est l'expression de la société, en offrant à la fois un reflet et une critique de la société du XVIIe siècle.

Ouverture : Réflexion sur l'importance de la littérature dans notre compréhension des sociétés passées et présentes, et sur son rôle dans la contestation et la transformation des normes sociales.

Ainsi, "Les Caractères" de La Bruyère s'alignent parfaitement avec l'idée de Mme de Staël, démontrant que la littérature, par sa capacité à refléter et à critiquer les aspects de la société, sert d'outil puissant pour comprendre et interroger les mœurs de son époque.

La Bruyère a intitulé son ouvrage Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle. La nôtre n’a-telle rien à y prendre ?

Amorce : Évoquer la nature intemporelle de la littérature et sa capacité à transcender les époques par les thèmes universels qu'elle aborde.

Contexte : Présentation de "Les Caractères" de La Bruyère comme un ouvrage qui dresse un portrait détaillé de la société française de la fin du XVIIe siècle, tout en explorant des aspects de la condition humaine.

Problématique : Dans quelle mesure les observations et les critiques de La Bruyère peuvent-elles s'appliquer à notre société contemporaine ?

Annonce du plan : Exploration des thèmes universels présents dans "Les Caractères", analyse des différences entre les contextes du XVIIe siècle et d'aujourd'hui, et réflexion sur la pertinence de l'œuvre dans le monde moderne.

I. Les thèmes universels dans "Les Caractères"

A. La nature humaine : Discussion sur la manière dont La Bruyère décrit des traits et des comportements humains qui demeurent pertinents, tels que l'orgueil, l'envie, la vanité et la compassion.

B. Les relations sociales : Analyse des observations de La Bruyère sur les dynamiques sociales, les hiérarchies et les interactions, qui peuvent encore être observées dans les sociétés contemporaines.

C. La quête de sens : Réflexion sur la façon dont l'œuvre aborde des questions existentielles sur la recherche de la satisfaction et du sens dans la vie, des thèmes toujours d'actualité.

II. Différences de contexte et d'application

A. Changements sociaux et historiques : Examen des différences significatives entre la société du XVIIe siècle et la nôtre, notamment en termes de structures sociales, de technologies et de valeurs.

B. Evolution des mœurs : Discussion sur la manière dont certaines critiques spécifiques de La Bruyère peuvent sembler datées en raison de l'évolution des mœurs et des normes sociales.

C. Adaptabilité des leçons : Analyse de la capacité des lecteurs contemporains à adapter et à interpréter les leçons des "Caractères" à leur propre contexte.

III. La pertinence continue des "Caractères"

A. L'humain derrière le social : Argumentation en faveur de la pertinence continue des "Caractères" en se concentrant sur l'étude de la nature humaine, qui transcende les changements de contexte.

B. Miroir de la société contemporaine : Réflexion sur la façon dont l'œuvre peut servir de miroir pour examiner et critiquer les aspects de notre société actuelle, stimulant ainsi une prise de conscience et une réflexion.

C. Inspiration pour le présent : Discussion sur la manière dont les "Caractères" peuvent inspirer les individus et les sociétés à s'engager dans une introspection et à aspirer à des idéaux de vertu et d'équité.

Synthèse : Récapitulation de l'importance des thèmes universels abordés par La Bruyère, qui permettent à son œuvre de rester pertinente malgré les différences de contexte.

Ouverture : Réflexion sur la manière dont la littérature classique, en général, peut offrir des perspectives enrichissantes sur la condition humaine et sur les défis sociétaux contemporains.

En conclusion, bien que "Les Caractères" de La Bruyère ait été écrit dans un contexte spécifique à la fin du XVIIe siècle, ses observations sur la nature humaine, ses critiques des vices et des travers sociaux, ainsi que sa réflexion sur les relations interpersonnelles offrent des leçons qui peuvent encore résonner et être utiles pour notre société contemporaine.

Brunetière a donné la définition suivante de l’écrivain : « J’entends par là un homme qui a pris la peine ou qui a eu le don de mettre dans un langage accessible à tous ce que tel autre a mis en termes techniques et spéciaux. »

Amorce : Évoquer le rôle traditionnel de l'écrivain en tant que médiateur entre le savoir complexe et le grand public.

Contexte : Présenter la définition de l'écrivain selon Brunetière, mettant l'accent sur la démocratisation du savoir.

Problématique : Dans quelle mesure cette conception de l'écrivain se retrouve-t-elle dans l'œuvre de La Bruyère et d'autres auteurs classiques ou contemporains ?

Annonce du plan : Examiner l'application de cette définition à travers l'œuvre de La Bruyère, élargir la discussion à d'autres écrivains qui incarnent cette vision, et enfin réfléchir aux implications de cette définition pour la littérature contemporaine.

I. La Bruyère et la simplification du savoir

A. "Les Caractères" comme traduction du savoir : Analyse de la manière dont La Bruyère rend les observations sur la nature humaine et la société accessibles grâce à un langage clair et des descriptions vives.

B. La démystification des comportements : Discussion sur la capacité de La Bruyère à décrypter et à exposer les comportements sociaux complexes à travers des portraits et des maximes.

C. Exemples pertinents : Sélection de passages des "Caractères" qui illustrent la démarche de La Bruyère dans la mise en lumière des vices et des travers humains de manière accessible.

II. Autres écrivains et la vulgarisation du savoir

A. Les moralistes français : Exploration du rôle d'autres moralistes (comme Montaigne ou La Rochefoucauld) dans la traduction des réflexions philosophiques ou morales en aphorismes ou essais compréhensibles.

B. Les auteurs de vulgarisation scientifique : Discussion sur le travail d'auteurs comme Carl Sagan ou Stephen Hawking, qui ont réussi à rendre les concepts scientifiques complexes accessibles au grand public.

C. La littérature engagée : Réflexion sur la manière dont les écrivains engagés (tel que Victor Hugo) ont utilisé la littérature pour aborder des questions sociales et politiques de manière accessible et mobilisatrice.

III. Implications pour la littérature contemporaine

A. L'importance de l'accessibilité : Réflexion sur la valeur de l'accessibilité dans la littérature contemporaine, où la diversité des sujets et des publics est encore plus marquée.

B. Les défis de la spécialisation : Discussion sur les défis posés par la spécialisation croissante du savoir et la nécessité pour les écrivains contemporains de maintenir un équilibre entre précision et clarté.

C. L'écrivain comme pont entre les mondes : Exploration du rôle potentiel de l'écrivain contemporain en tant que médiateur entre le monde spécialisé du savoir et le grand public, en utilisant des exemples actuels.

Synthèse : Récapitulation de l'idée que la définition de l'écrivain par Brunetière, incarnée par La Bruyère et d'autres, met en lumière le rôle crucial de l'écrivain dans la démocratisation du savoir et des idées.

Ouverture : Réflexion sur l'avenir de la littérature dans un monde de plus en plus segmenté et spécialisé, et sur la manière dont les écrivains peuvent continuer à jouer ce rôle essentiel de traducteurs du savoir.

Sujet de dissertation : « Nous avons voulu donner des leçons et non pas mordre, être utile et non pas blesser, améliorer les mœurs des hommes et non pas y faire tort. »

Amorce : Réflexion sur le rôle de la littérature et de la critique sociale dans le développement moral et intellectuel de la société.

Contexte : Présentation de la citation comme un reflet de l'approche éthique et constructive que certains auteurs adoptent dans leur critique des mœurs.

Problématique : Comment cette aspiration à instruire sans nuire se manifeste-t-elle dans "Les Caractères" de La Bruyère et dans d'autres œuvres littéraires ?

Annonce du plan : Examen de l'approche pédagogique dans "Les Caractères", comparaison avec d'autres œuvres littéraires partageant cette intention, et réflexion sur les défis de cette démarche.

I. L'approche constructive de La Bruyère

A. Critique des mœurs : Analyse de la manière dont La Bruyère utilise la satire et l'observation sociale pour pointer les défauts et les travers de son époque, visant une réforme des comportements.

B. Le ton et le style : Discussion sur l'équilibre entre la critique acerbe et la volonté de ne pas blesser, en examinant le style et le ton adoptés par La Bruyère.

C. Exemples illustratifs : Sélection de passages des "Caractères" où La Bruyère manifeste son intention de réformer plutôt que de condamner.

II. Parallèles avec d'autres œuvres littéraires

A. Les moralistes français : Comparaison avec d'autres moralistes, tels que Montaigne ou La Rochefoucauld, pour examiner leurs approches de la critique des mœurs.

B. La littérature engagée : Exploration d'œuvres engagées, comme celles de Victor Hugo ou de George Orwell, qui cherchent à dénoncer les injustices tout en éveillant une conscience sociale.

C. Les défis de la satire : Réflexion sur la manière dont la satire, utilisée par des auteurs comme Molière ou Swift, navigue entre la critique et le risque de blesser.

III. Les défis de l'équilibre entre instruction et respect

A. La réception par le public : Analyse de la façon dont les intentions de l'auteur peuvent être perçues différemment par le public, avec le risque que la critique soit vue comme une attaque.

B. L'évolution des sensibilités : Discussion sur l'impact du changement des normes et des sensibilités culturelles sur la réception des critiques sociales dans la littérature.

C. L'efficacité de la démarche : Réflexion sur l'efficacité de cette approche pour véritablement améliorer les mœurs, en considérant les limites et les possibilités de la littérature comme outil de changement social.

Synthèse : Récapitulation de la manière dont "Les Caractères" de La Bruyère et d'autres œuvres littéraires illustrent l'intention d'instruire et d'améliorer sans nuire, reflétant une approche éthique de la critique sociale.

Ouverture : Réflexion sur la responsabilité de l'écrivain dans la société contemporaine et sur la manière dont cette aspiration à l'utilité sans préjudice peut s'adapter aux défis actuels.

« Les indignations de La Bruyère ont quelque chose de plus profond que celles de La Fontaine, il s’est moins aisément arrangé que Molière de la société de son temps ; et l’on voit percer une pitié qui n’est pas dans Boileau. C’est l’idée d’humanité qui commence à se faire jour ». Vous examinerez cette opinion de M. Brunetière.

Amorce : Introduction de la notion d'indignation dans la littérature comme réaction face aux travers et aux injustices de la société.

Contexte : Présentation de La Bruyère et de son œuvre "Les Caractères" au sein du panorama littéraire du XVIIe siècle, en le comparant à La Fontaine, Molière, et Boileau.

Problématique : Comment La Bruyère se distingue-t-il de ses contemporains par la profondeur de son indignation et par sa pitié envers l'humanité ?

Annonce du plan : Analyse des spécificités de l'indignation de La Bruyère, comparaison avec l'approche d'autres auteurs de son temps, et exploration de la notion émergente d'humanité dans son œuvre.

I. L'indignation profonde de La Bruyère

A. Observation des mœurs : Discussion sur la manière dont La Bruyère capte et critique les vices et les travers de la société de son temps à travers des portraits incisifs.

B. Empathie et pitié : Analyse de la compassion de La Bruyère pour les victimes de l'injustice sociale, en soulignant la dimension humaine de son indignation.

C. Exemples dans "Les Caractères" : Sélection de passages illustrant l'indignation de La Bruyère et sa pitié envers les moins fortunés ou opprimés.

II. Comparaison avec les contemporains de La Bruyère

A. La Fontaine et l'acceptation : Discussion sur la manière dont La Fontaine, à travers ses fables, tend à accepter les défauts humains avec une certaine résignation ou ironie.

B. Molière et la satire sociale : Analyse de l'approche de Molière qui, bien que critiquant les hypocrisies de la société, le fait souvent avec un humour qui semble "s'arranger" des vices qu'il dénonce.

C. Boileau et le manque de pitié : Réflexion sur l'œuvre de Boileau, caractérisée par une critique acerbe mais moins empreinte de compassion envers les sujets de sa satire.

III. La notion émergente d'humanité chez La Bruyère

A. L'humanisme de La Bruyère : Exploration de la manière dont La Bruyère intègre une réflexion sur l'humanité et la dignité humaine au cœur de ses critiques.

B. Influence et postérité : Discussion sur l'influence potentielle de La Bruyère sur les pensées humanistes ultérieures, marquant une évolution dans la littérature et la philosophie.

C. Pertinence contemporaine : Réflexion sur la résonance des thèmes abordés par La Bruyère avec les préoccupations humanistes modernes.

Synthèse : Récapitulation de la singularité de La Bruyère parmi ses contemporains, caractérisée par une indignation profonde et une compassion qui préfigurent les idéaux humanistes.

Ouverture : Réflexion sur l'importance de l'indignation et de la pitié dans la littérature contemporaine comme moteurs de changement social et moral.

Sujet de dissertation : 

En quoi les caractères de La Bruyère visent-ils à présenter le monde comme un théâtre où chacun joue son rôle ?

Amorce : Introduction de la métaphore du monde comme théâtre, couramment utilisée pour décrire les comportements sociaux.

Contexte : Présentation de "Les Caractères" de La Bruyère comme une œuvre qui décrit minutieusement les mœurs et les comportements de la société de son temps.

Problématique : De quelle manière "Les Caractères" de La Bruyère reflètent-ils l'idée que le monde est un théâtre où chacun joue son rôle ?

Annonce du plan : Exploration de la représentation théâtrale de la société dans "Les Caractères", l'analyse des rôles sociaux décrits par La Bruyère, et la réflexion sur les implications de cette vision théâtrale.

I. La société comme théâtre dans "Les Caractères"

A. La structure de l'œuvre : Discussion sur la manière dont La Bruyère organise "Les Caractères" en une série de portraits et de scènes qui ressemblent à des actes et des scènes d'une pièce de théâtre.

B. Les descriptions vivantes : Analyse des descriptions de La Bruyère qui donnent vie aux personnages sociaux, accentuant leur caractère performatif et leur rôle dans le "spectacle" social.

C. Exemples de portraits : Sélection de portraits spécifiques de "Les Caractères" qui illustrent clairement l'idée du monde comme théâtre (par exemple, le courtisan, le pédant, l'avare).

II. Les rôles sociaux dans "Les Caractères"

A. La diversité des rôles : Examen des différents rôles sociaux que La Bruyère décrit, montrant comment chaque individu adapte son comportement en fonction du "public" auquel il s'adresse.

B. La critique de la dissimulation : Discussion sur la manière dont La Bruyère critique la tendance des individus à dissimuler leur véritable nature derrière des rôles sociaux, révélant une hypocrisie sous-jacente.

C. La quête d'authenticité : Réflexion sur les moments où La Bruyère semble appeler à une plus grande authenticité, en opposition à la performativité sociale.

III. Implications de la vision théâtrale du monde

A. La conscience de soi : Analyse de la manière dont la vision théâtrale du monde implique une constante conscience de soi et de l'autre, et comment cela influence les interactions sociales.

B. La critique sociale : Discussion sur l'efficacité de cette métaphore théâtrale pour critiquer les conventions et les inégalités sociales de l'époque de La Bruyère.

C. La pertinence contemporaine : Réflexion sur la pertinence de la métaphore du monde comme théâtre dans le contexte social et culturel actuel, notamment à l'ère des médias sociaux.

Synthèse : Récapitulation de la manière dont "Les Caractères" de La Bruyère présentent le monde comme un théâtre, mettant en lumière les rôles sociaux et la critique des comportements hypocrites.

Ouverture : Réflexion sur la manière dont cette vision théâtrale peut nous aider à comprendre et à naviguer dans notre propre société, marquée par la mise en scène de soi et la performativité.

Doris Kirsch écrit dans La Bruyère ou le style cruel que le moraliste « nous révèle ce qu’il y a derrière les apparences ou selon sa propre image, il nous fait aller dans les coulisses du théâtre pour nous montrer tous les moyens mécaniques qui créent la beauté d’un spectacle. » En quoi cette citation s’applique-t-elle à votre lecture des Caractères ?

Amorce : Introduction de la tendance humaine à présenter une façade dans les interactions sociales, et de l'objectif littéraire de révéler les vérités cachées derrière ces apparences.

Contexte : Présentation de "Les Caractères" de La Bruyère comme une œuvre qui explore les profondeurs des mœurs et des comportements humains de son époque.

Problématique : Comment La Bruyère, à travers "Les Caractères", nous conduit-il "dans les coulisses du théâtre" de la société pour dévoiler les "moyens mécaniques" qui sous-tendent les interactions sociales ?

Annonce du plan : Examen de la démarche d'observation de La Bruyère, de sa critique des apparences, et de l'impact de cette révélation sur la perception du lecteur.

I. L'observation minutieuse de La Bruyère

A. La précision des portraits : Analyse de la manière dont La Bruyère construit ses portraits avec une précision qui capture les nuances des comportements et des traits de caractère, dépassant ainsi les apparences superficielles.

B. La diversité des caractères : Discussion sur la gamme étendue de personnages décrits par La Bruyère, représentant différentes strates de la société et divers types humains, ce qui illustre la complexité des "mécanismes" sociaux.

C. Exemples emblématiques : Sélection de portraits spécifiques de "Les Caractères" qui incarnent cette exploration derrière les apparences (le courtisan, le pédant, etc.).

II. La critique des apparences et des illusions

A. La dénonciation de l'hypocrisie : Analyse de la façon dont La Bruyère critique les comportements hypocrites et les rôles sociaux adoptés par pure convenance, révélant ainsi les contradictions entre l'être et le paraître.

B. La révélation des "moyens mécaniques" : Discussion sur la manière dont La Bruyère met en lumière les motivations cachées et les stratégies derrière les interactions sociales, analogues aux "moyens mécaniques" qui produisent une pièce de théâtre.

C. Le contraste entre essence et apparence : Réflexion sur les moments où La Bruyère oppose l'authenticité des sentiments et des valeurs à la superficialité des apparences sociales.

III. L'impact sur le lecteur et la perception de la société

A. La prise de conscience : Exploration de l'effet de la révélation de La Bruyère sur le lecteur, l'encourageant à questionner les apparences et à chercher une compréhension plus profonde des interactions humaines.

B. La remise en question des normes sociales : Discussion de la façon dont "Les Caractères" invitent à une réflexion critique sur les normes et les valeurs de la société, poussant à une réévaluation des critères de jugement.

C. La portée morale et éthique : Réflexion sur l'objectif moral de La Bruyère qui, en révélant les coulisses du théâtre social, aspire à une amélioration des mœurs et à une société plus authentique.

Synthèse : Récapitulation de la manière dont La Bruyère, à travers "Les Caractères", nous conduit derrière les apparences de la société pour révéler les mécanismes qui façonnent les interactions humaines.

Ouverture : Réflexion sur la pertinence continue de cette démarche dans notre société actuelle, où les apparences restent centrales dans les réseaux sociaux et les interactions en ligne.

La phrase inaugurale de la préface de "Les Caractères" de La Bruyère offre une clé de lecture précieuse pour aborder son œuvre. La Bruyère y affirme son intention de restituer au public, sous forme d'un ouvrage achevé, ce qu'il a observé dans la société, invitant ainsi les lecteurs à se reconnaître dans ses descriptions et à réfléchir à leurs propres comportements. Voici comment cette perspective peut guider notre lecture des "Caractères".

Amorce : Évoquer la tradition littéraire où les auteurs reflètent et critiquent les mœurs de leur société.

Contexte : Présentation de La Bruyère et de son approche particulière consistant à utiliser les observations sociales comme matière première de son œuvre.

Problématique : Comment la préface de "Les Caractères" éclaire-t-elle l'intention de La Bruyère et influence-t-elle notre compréhension de l'œuvre ?

Annonce du plan : Examen de la démarche d'emprunt et de restitution évoquée par La Bruyère, de l'invitation à l'introspection adressée au lecteur, et de l'impact de cette approche sur la réception de l'œuvre.

I. L'emprunt et la restitution de la matière sociale

A. Observation de la société : Discussion sur la méthode de La Bruyère consistant à observer attentivement la société pour en tirer la matière de son ouvrage, reflétant ainsi les mœurs de son époque.

B. La restitution à travers l'œuvre : Analyse de l'idée de "restitution" où l'auteur présente ses observations sous une forme littéraire, offrant ainsi au public un miroir de ses propres comportements.

C. La fidélité à la vérité : Réflexion sur l'engagement de La Bruyère à l'égard de la vérité, cherchant à représenter le plus fidèlement possible les caractères qu'il observe.

II. L'invitation à l'introspection et à la correction

A. Le portrait comme miroir : Exploration de la façon dont La Bruyère invite le lecteur à se voir dans le "portrait" qu'il dresse, utilisant l'œuvre comme un miroir social.

B. La reconnaissance des défauts : Discussion sur l'incitation à reconnaître ses propres défauts à travers la lecture des portraits, soulignant ainsi l'aspect moral et didactique de l'œuvre.

C. La possibilité de la correction : Analyse de l'espoir implicite de La Bruyère que le lecteur, en se reconnaissant dans l'œuvre, puisse être amené à s'amender.

III. Impact sur la réception de l'œuvre

A. La dimension pédagogique : Réflexion sur la manière dont la préface oriente la réception de "Les Caractères" vers une lecture à la fois critique et pédagogique, mettant en lumière les intentions éducatives de La Bruyère.

B. La résonance contemporaine : Discussion sur la pertinence de cette approche dans le contexte actuel, où la société continue de présenter des comportements et des mœurs susceptibles d'être examinés à la lumière de l'œuvre de La Bruyère.

C. La Bruyère et les lecteurs modernes : Exploration de la manière dont les lecteurs contemporains peuvent interagir avec "Les Caractères", en tenant compte de la diversité des contextes sociaux et culturels.

Synthèse : Récapitulation de l'importance de la préface de La Bruyère pour comprendre ses intentions et la façon dont elle invite à une lecture réflexive et introspective de "Les Caractères".

Ouverture : Réflexion sur le rôle continu de la littérature comme outil de critique sociale et de développement personnel, à l'instar de l'œuvre de La Bruyère.

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Jean Paul BAUDOUIN ( mercredi, 20 décembre 2023 17:19 )

plans intelligents ;super ,merci

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