Dissertation sur La Princesse de Clèves

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dissertation sur la princesse de clèves

Tu peux lire ici des exemples de dissertations sur les autres œuvres au programme de l’EAF.

Sujet sur La Princesse de Clèves :

Faut-il qu’un personnage de roman soit admirable pour intéresser le lecteur ? Vous répondrez à cette question en vous fondant sur votre connaissance de l’œuvre La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette, des textes étudiés pendant l’année ainsi que sur vos lectures personnelles.

Indications préalables :

Il s’agit d’une question fermée (on peut répondre par oui ou par non) : je m’oriente donc vers un plan dialectique .

Remarque toutefois que je ne tombe pas dans les pièges du plan dialectique. Mes parties ne se contredisent pas et ma troisième partie n’est pas un « juste milieu » de la thèse et l’antthèse : c’est au contraire une solution originale qui ne répète pas les parties précédentes.

Bien que ce sujet soit étroitement lié au roman de Madame de La Fayette, prends soin de mobiliser d’autres œuvres pour varier tes exemples.

Ainsi, dans cette dissertation, seulement un tiers de mes exemples sont issus de La Princesse de Clèves. Les autres exemples doivent être issus des textes étudiés en classe ou de tes lectures personnelles.

Dernier point : pour faciliter ta lecture, je propose sur cette page des titres apparents et j’utilise des couleurs. Le jour du bac de français, ta dissertation doit être intégralement rédigée.

Introduction

Georges Simenon dit du personnage de roman : « Le personnage de roman, c’est n’importe qui dans la rue mais qui va jusqu’au bout de lui-même ». Le romancier suggère à travers cette phrase toute l’ambiguïté du personnage romanesque, à la fois banal et suffisamment admirable pour captiver le lecteur et l’entraîner dans une histoire. [Accroche ou amorce]

Mais faut-il toujours qu’un personnage de roman soit admirable pour intéresser le lecteur ? Le personnage de roman ne peut-il être intéressant que s’il est admirable, exceptionnel ? [Problématique]

Nous verrons que le lecteur s’intéresse effectivement aux personnages admirables (I) mais que les personnages ordinaires suscitent aussi son intérêt (II). N’est-ce pas en réalité les représentations de l’homme dans toute sa complexité que le lecteur aime retrouver dans les personnages de roman ? (III) [Annonce de plan]

I – Un personnage admirable est un objet d’intérêt pour le lecteur

A – héritier des épopées aux héros exceptionnels, le personnage de roman suscite l’admiration car il se distingue de l’humanité ordinaire par des qualités physiques ou morales exceptionnelles..

– La Princesse de Clèves , Madame de la Fayette : Madame de Chartres est un modèle de vertu et transmet de hautes valeurs morales à sa fille. La Princesse de Clèves est un personnage hors du commun : sa beauté exceptionnelle et sa vertu qui suscitent l’admiration de la Cour, sont admirables aussi pour le lecteur parce que ses qualités ne sont pas l’apanage du commun des mortels.

– Le mystère de la chambre jaune ou Le parfum de la dame en noir de Gaston Leroux : Joseph Rouletabille est un journaliste doué d’un talent de détective hors norme. Dans les romans policiers de Gaston Leroux, il suscite l’intérêt du lecteur car il se montre supérieur aux inspecteurs de police traditionnels en résolvant des énigmes complexes.

B – Les personnages admirables suscitent l’intérêt car ils élèvent le lecteur

– Le personnage admirable est un modèle qui inspire le lecteur .

– La Princesse de Clèves , Madame de La Fayette : La vertu de la Princesse de Clèves est mise à l’épreuve par la passion qu’elle éprouve pour le Duc de Nemours. Malgré des moments de galanterie et de complicité, la Princesse de Clèves résiste à la tentation de l’adultère et parvient à réprimer ses inclinations. Cette lutte victorieuse dépeint le caractère exceptionnel de la Princesse de Clèves qui résiste au péché et à la faute. Sa vertu constitue un exemple admirable pour le lecteur.

– Mémoires d’Hadrien , Marguerite Yourcenar : Lorsqu’il prend la tête de l’Empire romain, Hadrien fait preuve de tempérance et de prudence en pacifiant le royaume. Il mène une politique de sagesse et de mesure loin de la politique conquérante de Trajan. Sa recherche de paix, de vérité et de connaissances est digne d’admiration pour le lecteur.

C – Les personnages admirables sont plus à même d’entraîner le lecteur dans des histoires captivantes

– Les personnages aux destinées exceptionnelles permettent le récit d’histoires captivantes qui offrent au lecteur des moments d’évasion.

– Le Comte de Monte Christo , d’Alexandre Dumas : Edmond Dantès est un personnage fascinant qui entraîne le lecteur dans une histoire exceptionnelle : emprisonné à tort au Château d’If à Marseille pendant quatorze ans, le héros parvient à s’évader, trouver un trésor et se venger de ceux qui l’ont fait enfermer. Un tel personnage emporte le lecteur dans une histoire captivante.

II – Mais le lecteur s’intéresse aussi aux personnages ordinaires

A – parce qu’ils nous ressemblent, les personnages ordinaires favorisent l’identification et provoquent l’empathie..

– La Chartreuse de Parme , Stendhal : Fabrice del Dongo est un héros passif aux qualités peu héroïques. Sur le champ de bataille de Waterloo, il est apeuré et  » scandalisé de ce bruit qui lui faisait mal aux oreilles ». Le maréchal des logis le traite même de « blanc bec » sans que cela ne fasse réagir le jeune héros. Mais sa peur et sa maladresse le rendent attachant et proche du lecteur.

B – Le personnage ordinaire est un miroir de la société

– Un anti-héros intéresse aussi le lecteur car il donne à voir la médiocrité de la société.

– Les personnages de roman du XX ème siècle ou du XXI ème siècle se caractérisent ainsi souvent par leur médiocrité ou leur insignifiance.

– Sérotonine , Michel Houellebecq : Le personnage Florent-Claude Labrouste est submergé par la dépression. Il n’est admirable en rien, enfermé dans un métier ennuyeux consistant à rédiger des notes techniques pour le ministère de l’Agriculture. Mais ce personnage devient un miroir de notre société post-moderne, en mal d’inventivité et d’énergie vitale.

C – La proximité avec le personnage permet au lecteur de se sentir plus concerné par le message de l’auteur

– L’éducation sentimentale , Flaubert : le personnage principal Frédéric Moreau et son ami Deslauriers font face à la déception à la fin du roman : le temps a passé, et eux qui étaient plein d’entrain et d’espoir, font un bilan médiocre de leur vie car leurs rêves ne se sont pas réalisés. Flaubert montre au lecteur que la politique, les révolutions (celle de 1848 en l’occurrence), les amours, la réussite ne sont que du vent et du néant.

III – Ce qui intéresse surtout le lecteur, c’est que le personnage de roman est une représentation de l’homme dans toute sa complexité

A – dans le roman réaliste et naturaliste, le personnage de roman vise à donner une image fidèle de la réalité..

– Une vie , Maupassant : Le lecteur suit la vie de Jeanne, jeune aristocrate qui va de désillusions en échecs. Jeanne est une femme plutôt insignifiante qui est avant tout le produit de son milieu. A travers son itinéraire, Maupassant observe et étudie la condition de la femme au XIXème siècle. Le personnage est une image la plus fidèle possible de la réalité.

B – Le personnage de roman se construit au fil de la narration

– La personnalité du personnage de roman évolue au cours du récit de la même manière que l’être humain se construit et évolue au fil de sa vie. C’est cette complexité qui intéresse le lecteur car elle fait écho au cheminement complexe des êtres humains dans la vraie vie.

– L’Etranger , Albert Camus : Au début du roman, Meursault est un anti-héros passif, plutôt antipathique, renfermé sur lui-même. Mais il évolue tout au long de la narration. A la fin du roman, il devient l’incarnation de « l’homme révolté » contre l’ordre établi de la société, la religion, les juges. Condamné à mort, il fait preuve de lucidité et refuse de se réfugier dans la religion. Cette mutation intérieure le rend pleinement humain et intéresse le lecteur.

C – L’intérêt des personnages de roman est de refléter les différentes facettes de notre âme et de notre personnalité

– La Princesse de Clèves , Madame de la Fayette : La Princesse de Clèves est tiraillée entre le péché et la vertu : en analysant tous les mouvements de l’âme de son héroïne, Madame de La Fayette intéresse le lecteur du XVIIème siècle en lui tendant un miroir dans lequel il peut se regarder et s’interroger sur lui-même.

– Les personnages de roman forment un réseau complexe dans lequel chaque personnage incarne un penchant de l’âme humaine.

– La Peste , Camus : Les différents personnages du roman incarnent des réactions possibles face au Mal, illustrant les différentes facettes de notre personnalité. Le Père Paneloux se réfugie dans la religion, voyant la peste comme une punition divine. Cottard tente de se suicider quand le journaliste Rambert cherche tout d’abord à quitter la ville. Le médecin Rieux, quant à lui, fait preuve d’une humanité et d’une solidarité sans faille en soignant les hommes. Ces personnages, lâches ou exemplaires, reflètent les différentes facettes de l’âme du lecteur.

Conclusion :

Le héros de roman n’intéresse pas forcément le lecteur parce qu’il est admirable. Un personnage ordinaire intéresse aussi le lecteur car il suscite l’identification et l’empathie .

En définitive, ce qui intéresse surtout le lecteur, c’est de retrouver dans le roman des personnages qui racontent toute la complexité de l’être humain . [Bilan du raisonnement]

Le personnage de roman est aussi dépositaire du regard de l’auteur sur monde et souvent porteur d’une philosophie . A travers les péripéties de sa vie et les mouvements de son âme, le personnage de roman ne dévoile-t-il pas finalement mieux qu’un texte philosophique les valeurs d’une société et d’une civilisation ? [Ouverture]

Autres dissertations à lire :

♦ Dissertation sur Le Rouge et le Noir ♦ Dissertation sur Mémoires d’Hadrien ♦ Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ? ♦ Dissertation sur Manon Lescaut ♦ Dissertation sur La Peau de chagrin ♦ Dissertation sur Sido et Les vrilles de la vigne ♦ Dissertation sur Le Malade imaginaire ♦ Dissertation sur Les Fausses confidences ♦ Dissertation sur Juste la fin du monde

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Amélie Vioux

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15 commentaires

Bonjour et encore merci, je me suis inscrite sur votre site privé pour la préparation à l’oral, ça m’aide vraiment beaucoup. Je voulais savoir si cette dissertation rentre dans le thème de cette année pour la princesse de Clèves à savoir : individu, morale et société. merci par avance

Bonjour, pour te répondre, cette dissertation rentre évidement dans le parcours associé puisqu’il n’y a qu’un seul parcours associé à La Princesse de Clèves, à savoir « Individu, morale et société ». Et même si la dissertation n’amène pas une réflexion sur le parcours en lui-même, la thématique du personnage de roman doit quand-même être étudiée puisqu’elle fait partie de l’objet d’étude pour tous les élèves de première.

Bonsoir Amélie,

Mon professeur de français nous encourage fortement à apprendre par cœur des citations de La princesse de Clèves, cependant j’avoue ne pas savoir comment faire le trie entre les citations qui m’ont beaucoup touchées, celles qui peuvent être importantes ou intéressantes, et celles qui doivent être retenues réutilisées dans une dissertation. J’aimerais savoir si vous aviez quelque astuce pour trouver des citations ?

Merci beaucoup pour tous vos conseils ! Clara

Bonsoir à toi Clara,

Je me doute que ce message ne m’était pas adressé et qu’il est sûrement tard pour y répondre puisque tu l’as posté il y a environ un an, mais je souhaitais tout de même t’apporter une réponse, ne serait-ce que pour aider d’autres élèves qui pourraient en avoir besoin.

Pour ma part, notre professeure de français ne nous a pas donné de méthode particulière afin de sélectionner les meilleures citations, cependant elle nous en a donné une dizaine pour la Princesse de Clèves.

J’espère que cela pourra vous être utile, et dans tous les cas, cela vous donnera un exemple des citations importantes sur une oeuvre, même si ce n’est pas celle-ci que vous avez étudiée.

Voici donc les citations proposées :

1. Incipit : « La magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France avec tant d’éclat que dans les dernières années du règne de Henri le second. »

2. Le portrait de M. de Clèves : « le second (fils du duc de Nevers), qu’on appelait le prince de Clèves, était digne de soutenir la gloire de son nom ; il était brave et magnifique, et il avait une prudence qui ne se trouve guère avec la jeunesse. »

3. Le portrait du duc de Nemours : « ce prince était un chef-d’œuvre de la nature / l’homme le mieux fait et le plus beau. Ce qui le mettait au-dessus des autres était une valeur incomparable, et un agrément dans son esprit, dans son visage et dans ses actions que l’on n’a jamais vu qu’à lui seul. »

4. Le portrait de Mme de Clèves : « Il parut une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde, et l’on doit croire que c’était une beauté parfaite, puisqu’elle donna de l’admiration dans un lieu où on était si accoutumé à voir de belles personnes. »

5. Le duc de Nemours : « Monsieur de Nemours ne se faisait qu’un plaisir, et non pas un attachement sérieux du commerce des femmes. »

6. La Princesse de Clèves et le duc de Nemours au bal : « Ce prince était fait d’une sorte qu’il était difficile de n’être pas surpris de le voir quand on ne l’avait jamais vu (…) mais il était difficile aussi de voir Mme de Clèves pour la première fois sans avoir un grand étonnement. »

7. Mme de Chartres : « Si vous jugez sur les apparences en ce lieu-ci, répondit Mme de Chartres, vous serez trompée : ce qui paraît n’est presque jamais la vérité. »

8. Mme de Clèves à propos de sa mère / son mari : « le besoin qu’elle sentait qu’elle avait de sa mère pour se défendre contre M. de Nemours. » / « il lui semblait qu’à force de s’attacher à lui, il la défendrait contre M. de Nemours. »

9. Mme de Clèves : « elle ne pouvait s’empêcher d’être troublée à sa vue, et d’avoir du plaisir à le voir. » / « elle avait fait une forte résolution de s’empêcher de le voir. »

10. L’épisode du portrait volé 

Le duc de Nemours : « Il y avait longtemps que M. de Nemours souhaitait d’avoir le portrait de Mme de Clèves. Lorsqu’il vit celui qui était à M. de Clèves, il ne put résister à l’envie de le dérober à un mari qu’il croyait tendrement aimé. »

La Princesse de Clèves : « Mme de Clèves n’était pas peu embarrassée. La raison voulait qu’elle demandât son portrait ; mais, en le demandant publiquement, c’était apprendre à tout le monde les sentiments que ce prince avait pour elle, et, en le lui demandant en particulier, c’était quasi l’engager à lui parler de sa passion. »

Le duc et la Princesse : « M. de Nemours qui remarquait son embarras, et qui en devinait quasi la cause, s’approcha d’elle et lui dit tout bas : « Si vous avez vu ce que j’ai osé faire, ayez la bonté, Madame, de me laisser croire que vous l’ignorez ; je n’ose vous en demander davantage. » Et il se retira après ces paroles et n’attendit point sa réponse. »

11. La lettre du vidame de Chartres, perdue au jeu de paume

La Princesse de Clèves : « Mme de Clèves lut cette lettre et la relut plusieurs fois, sans savoir néanmoins ce qu’elle avait lu. » / « ce mal, qu’elle trouvait si insupportable, était la jalousie avec toutes les horreurs dont elle peut être accompagnée. » (notez le danger que représente cette lettre pour le vidame de Chartres comme une intrigue de cour / notez l’intérêt de la méprise de Mme de Clèves pour condamner la passion en décrivant la jalousie).

12. M. de Nemours caché dans le jardin observe Mme de Clèves  « Elle était sur un lit de repos, avec une table devant elle, où il y avait plusieurs corbeilles pleines de rubans ; elle en choisit quelques uns, et M. de Nemours remarqua que c’étaient des mêmes couleurs qu’il avait porté au tournoi. » « Elle prit un flambeau et s’en alla, proche d’une grande table, vis-à-vis du tableau du siège de Metz, ou était le portrait de M. de Nemours ; elle s’assit et se mit à regarder ce portrait avec une attention et une rêverie que la passion seule peut donner. »

13. L’agonie de M. de Clèves  M. de Clèves fait surveiller son épouse par un gentilhomme qui lui rapporte la visite nocturne du duc de Nemours. Il est emporté par la fièvre. M. de Clèves accuse son épouse « je meurs du cruel déplaisir que vous m’avez donné. » / il refuse de l’écouter « N’en dites pas d’avantage, interrompit M. de Clèves, de faux serments ou un aveu me feraient peut-être une égale peine. » / Mme de Clèves se justifie finalement et il comprend la vérité avant de sombrer « Vous m’avez éclairci trop tard ; mais ce me sera toujours un soulagement d’emporter la pensée que vous êtes digne de l’estime que j’ai eue pour vous. »

14. L’ultime rencontre entre Mme de Clèves et le duc de Nemours

15. L’épilogue  M. de Nemours : « Enfin, des années entières s’étant passées, le temps et l’absence ralentirent sa douleur et éteignirent sa passion. » Mme de Clèves : « et sa vie, qui fut assez courte, laissa des exemples de vertu inimitables. »

En espérant que ce commentaire a pu en aider certains, Bonne journée et bonne chance à tous les lycéens qui appréhendent le bac de français, vous allez y arriver !

Yes ! Merci Amélie ! Grace a toi j’ai pu aider mon amie a faire sa dissertation de français !!!

Merci. Votre site est fabuleux.

Vous êtes une excellente enseignante.

Merci pour votre message qui fait chaud au coeur !

Woulha trop bien ce site

Bonjour, je n’arrive pas a faire mon introduction ni ma conclusion de ma dissertation. La problématique est : Dans quelle mesure la princesse de Clèves est-elle une héroïne tragique ?

Felicitations Amélie pour cette dissertation de Madame de Lafayette. Je passe le bac au mois de juin et cela va beaucoup m’aider, j’ai également acheté ton livre « reussir le bac de francais 2020 ». Petite info pour toi : j’ai 63 ans et je reprends mes etudes. J’espere que la réussite sera au rendez vous. Encore une fois merci. Cordialement, Roseline

Merci Roseline ! Et j’espère aussi que la réussite sera là en juin. Bon courage pour cette année de préparation !

C’est en forgeant que l’on devient forgeron – vous réussirez Le livre aide beaucoup et les cours, ici dispensés sont très précieux mon premier fils a réussi son bac français, il y a 4 ans, maintenant en utilisant ces cours. Pour mon 2e fils, nous utilisons le site et le livre à notre plume

Merci Francine !

Merci beaucoup Madame.

Félicitations et merci à Amélie pour toutes ses analyses

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La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette (1678) : Introduction à l'oeuvre Individu, morale et société

Œuvre d’une extrême importance, à l’origine du « roman d’analyse » (donc de tous les romans ultérieurs), dans laquelle apparaît pour la première fois dans un roman une psychologie en action dans un « personnage » romanesque à l’intérieur d’un cadre historique précis, qui ne sert pas seulement de décor mais fait partie intégrante de l’œuvre ; importance également du point de vue de l’art classique dont cette œuvre, tant dans son contenu que dans son style est la plus belle manifestation.

I. Le Roman dans son époque

(Cf. édition G.F. de J. Mesnard et sa préface)

Les circonstances

1678 : parution de l’œuvre chez Barbin, sans nom d’auteur. A cette même date paraît le recueil des Fables de La Fontaine. C’est l’apogée du règne de Louis XIV, qui devient le roi solaire éblouissant et proprement incomparable (auparavant un roi était «  primus inter pares  », l’égal de ses pairs). Les nobles sont condamnés à un narcissisme pessimiste où ils constatent la faillite de la morale héroïque, s’appuyant souvent pour justifier leur faiblesse sur la morale augustéenne.

Un roman de son temps,  dans sa forme comme dans son contenu

  • Dans sa forme : il faut d’abord voir le contexte dans lequel il paraît : on pouvait trouver à cette époque soit le «  roman héroïque  », dont  la vogue commençait à faiblir : c’était une sorte d’épopée en prose, soumise aux mêmes lois (personnages illustres, histoire lointaine, action simple) sauf que l’amour y remplace la guerre. Le dénouement y est heureux ; et, comme l’entrée se fait «  in medias res  » (comme dans l’épopée), il y faut des récits intercalés (des « analepses ») ; il y a de plus une unité de temps, une autre révolution de la terre, non pas un jour (comme dans la tragédie), mais un an.

Au contraire, le «  roman comique  » ou anti-roman manifeste des intentions parodiques à l’égard du roman héroïque. Mais entre le sérieux ampoulé du premier et la parodie triviale du second, il était apparu un genre susceptible de combiner sérieux et réalisme : la Nouvelle, avec un souci de vraisemblance (des héros pas trop parfaits, pas d’aventures merveilleuses, Histoire récente). Le récit est bref, la démarche linéaire, et la part dévolue aux conversations-dissertations est réduite. La nouvelle est souvent historique, et on se sert des auteurs les plus sérieux pour trouver noms, cadre, réels à une histoire d’amour inventée. Segrais, lui-même auteur de nouvelles, élabore la théorie du genre en assignant au roman un univers idéal, qui est celui-là même de la Poésie, et à la nouvelle le domaine de l’Histoire. Donc, il y a transformation du goût : discrédit de l’héroïsme, et une réalité moyenne où évolue une humanité plus complexe.

La Princesse de Clèves par sa brièveté se rattache à la nouvelle : extrême concentration du sujet central (quatre personnages), enchaînement rigoureux, dénouement anti-romanesque, et même pessimisme sur l’amour que les autres nouvelles de l’époque ; mais du « roman », l’œuvre garde certains aspects, et il suffit de la comparer à d’autres nouvelles pour voir comment Mme de La Fayette fait apparaître toute une société ; sa structure linéaire est brisée par quatre récits intercalés. Les rapports ne sont plus de strict enchaînement syntagmatique, mais de correspondance. Il y a aussi beaucoup de paroles, et l’unité de temps est conforme à celle du roman (un an), enfin on y trouve aussi un fort aspect poétique.

Par ses qualités enfin, cette « nouvelle » se rapproche de deux autres genres : cette « Histoire » (tel était le titre donné par l’Avis du libraire) s’apparente aux Mémoires où l’auteur-témoin rapporte les événements en en fournissant  une explication à partir du caractère des personnages (histoire psychologique), et surtout à la Tragédie, d’une part parce que la parole y joue un rôle dramatique (la parole souvent constitue l’action) et d’autre part par la valeur exemplaire de cette histoire d’amour (qui, dans ce refus de la vie est une réflexion sur la condition humaine), enfin parce que sa tonalité est tragique (prédictions de mort, et présence constante de la mort).

  • Dans son contenu  : Le choix de l’époque correspond d’un côté à cette volonté de se conformer à la vogue des nouvelles historiques (d’autant que l’époque, n’étant pas très éloignée, les sources étaient nombreuses), mais de l’autre surtout il était destiné que quelque chose a changé dans l’idée que l’homme se fait de sa nature, de son devoir, de son bonheur : les élans et les espoirs d’un cœur généreux ne sont plus qu’un idéal nostalgique. Il faut donc toujours avoir en tête la différence entre l’époque de cette histoire, et le règne de Louis XIV : d’un côté le bonheur de vivre (les guerres de religion n’ont pas encore commencé), les beaux-arts, l’amour et la chevalerie, de l’autre, une noblesse prisonnière, le Roi-soleil, la piété nouvelle de la Cour sous l’impulsion de Mme de Maintenon. Le pessimisme janséniste également (relayé par La Rochefoucauld, dont l’influence ou même la collaboration ne sont pas négligeables pour le roman) aboutit à une littérature complètement profane : dans un monde déserté par Dieu, l’homme est animé par le seul amour-propre. C’est ce monde sans Dieu que le roman va décrire, dont il va analyser le fonctionnement, les causes ou les remèdes à son malheur.

Il faut donc toujours avoir à l’esprit d’une part que ce « roman » est une histoire double, celle de la Cour (les dernières années des Valois) et celle de l’Amour, l’expérience de la Princesse faisant le lien entre les deux, et d’autre part que ce roman est une réflexion sur le XVI è  à partir du XVII è , c’est-à-dire que la cour des Valois est à la fois le reflet et l’anti-reflet du XVII è  : si cette histoire reflète bien le désespoir lucide d’un personnage qui serait né vers 1660, c’est qu’il est peut-être désormais impossible de vivre selon les valeurs du temps passé (affirmation de soi, conquête héroïque, acceptation de la vie comme risque, passion, changement). Le style glacé du roman reflète le choix de la mort.

II. Le roman comme récit      

Le roman, c’est d’abord  le lieu d’un récit, et il y en a beaucoup non seulement au niveau de la narration première, mais au niveau des personnages qui tous ont cette « rage de raconter ». Ainsi le récit est comme une dynamique de l’action, et il y a une homogénéité entre ce que fait la romancière et ce que font les personnages qui comme elle transforment, rapportent, racontent ce qui leur a été transmis comme des faits.      

a) Structure externe

Elle est faite d’une intrigue principale et de quatre récits intercalés ; c’était la tradition des grands romans précieux, mais ici la supériorité de la romancière, c’est de les avoir intégrés à l’intrigue principale. Le thème dominant (la jalousie, le secret) ayant d’abord rapport avec la passion : il s’agit à chaque fois de « galanteries », mais surtout chacun  joue un rôle dans l’éducation de la Princesse de Clèves (et d’ailleurs, c’est toujours à elle qu’ils s’adressent : elle est le sujet de l’histoire, et la réceptrice des histoires secondaires).

  • L’histoire de Mme de Valentinois sert à instruire la princesse sur la Cour qu’on ne doit pas juger sur les apparences  (« Ce qui paraît n’est presque jamais la vérité »).
  • L’histoire de Mme de Tournon sert à décider la princesse à parler à son mari ; c’est Clèves qui en la racontant, dit qu’il serait un conseiller plus qu’un jaloux s’il était trompé). Mais on ne se connaît pas ! Il sera tout le contraire de ce qu’il a dit.
  • L’histoire d’Anne Bolyen nous montre jusqu’où peut entraîner la passion (schisme anglican) et à quelles incohérences elle peut mener (A. Boleyn est décapitée).
  • L’histoire du vidame est directement liée à l’action (elle entraîne l’écriture de la lettre, et la découverte par la princesse de la jalousie comme de la puissance de l’amour) et elle montre la nécessité du secret de la passion quand on est à la cour, sous peine de vengeance effroyable.

b) Structure linéaire de l’intrigue

  • Événements fictifs ou réels (cf. le contexte historique) : rappelons qu’on y célèbre trois mariages   princiers, celui de Claude de France (fille de François I er ) qui va épouser le duc de Lorraine, celui de Marguerite (sœur d’Henri II) qui va épouser le duc de Savoie, et celui d’Élisabeth (fille du roi Henri II) qui va devenir reine d’Espagne, et que la date du tournoi du 15 juin 1559 est centrale puisque le roi Henri II y trouve la mort et que c’est le pivot du roman.
  • Le temps : La romancière est en général très fidèle à ses sources. Elle peut avancer ou reculer certaines dates pour mieux y intégrer son histoire. Mais les dates centrales sont les mêmes. Surtout elle exploite  la succession des saisons. On est à la fin du printemps, puis, avec l’été, c’est la montée de la passion (« chaleur » chez la dauphine, comme à Coulommiers). Cette période est encadrée part deux hivers (qui marque pour le premier l’état d’ignorance de la princesse, et pour le second son renoncement). Et ce qui est magnifique, c’est le double rôle que Mme de La Fayette fait jouer à l’histoire : d’un côté le prestige des événements réels rejaillit sur l’intrigue (cf. Toute a préparation du voyage de Mme Élisabeth : départ d’une princesse mariée sans amour pour un pays d’outre-Pyrénées, où elle connaîtra un destin cruel), (cf. le départ de Mme de Clèves pour les Pyrénées), et de l’autre (cf. l’alternance entre les scènes de société et les moments de retour sur soi, et de solitude) au contraire, dans la mesure où cette vie de cour se réduit à des fêtes, à des cérémonies fallacieuses, le retour aux événements du cœur semble être le retour au réel, plus vrai que le reste, qui, en comparaison semble être du clinquant, du toc.

Ainsi loin que l’Histoire garantisse la fiction, c’est le monde imaginaire qui s’impose avec la fascination du réel (contrairement à toutes les théories de la « nouvelle » !) cf. « Mme de Clèves demeura seule ». Elle revint comme d’un songe » : elle passe de l’illusion au vrai. Ce contraste entre la superficialité du monde de la cour et le sentiment de sa vanité suscite un climat de mélancolie et fait naître le tragique ; mais en même temps  cette superficialité déréalise l’ensemble, ce qui fait que la véhémence des passions, la puissance fatale de l’amour sont comme traitées sur fond d’absence, empêchent l’imagination de s’attarder au récit lui-même et incite à la méditation : on quitte le monde de la représentation pour aborder notre propre monde intérieur (l’œuvre, au lieu d’être medium entre soi et le monde, devient medium entre soi et soi) : une méditation métaphysique sur l’être, et sur le néant, cf. dans ce livre l’absence d’images, ou de couleurs, dans un style d’une extrême sobriété plein de grandeur ; ce qui explique que la phrase reste rebelle à l’analyse ; il y a un refus de l’éloquence (balancements, clausules, périodes, tout est supprimé). Une phrase discrète mais animée toujours d’un certain rythme mélodique.

c) Structure romanesque : le trajet du roman

On étudiera trois textes : l’incipit, les dernières paroles de Mme de Chartres, et la fin du roman : on passe de la pure extériorité à la pure intériorité.

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Commentaire et dissertation

Dissertation princesse de clèves.

Dissertation princesse de Clèves. Comment aborder une dissertation sur le roman de Mme de La Fayette ? Puis, quelle problématique proposer? Enfin, comment trouver une troisième partie progressive et pertinente par rapport au sujet donné? Nous te proposons de traiter un sujet intégralement afin de voir comment ton plan doit évoluer. Toutefois, nous te recommandons vraiment de connaître la méthode à suivre pour réussir une dissertation. (si tu veux retrouver la méthodologie de la dissertation , clique ICI .)

Résumé complet de La princesse de Clèves ICI

Dissertation Princesse de Clèves

Sujet de dissertation: Peut-on dire que La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette est un roman tragique? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur des arguments et exemples précis.

Rappel: pour revoir la méthode de l’introduction de la dissertation , clique ICI .

Problématique: à quelle forme générique appartient le roman de Mme de La Fayette?

Remarque: si tu as besoin de réviser les genres littéraires , lis la fiche en cliquant ICI .

I) Un roman hybride

A/la tragédie: un genre théâtral.

Il s’agit d’abord de définir la tragédie et de rappeler l’évidence. En effet, la tragédie est un sous-genre du théâtre. Or, La princesse de Clèves est évidemment un roman. De plus, la tragédie correspond à des critères spécifiques tels que:

  • Premièrement, la mort du héros.
  • Deuxièmement, le découpage en actes et en scènes.
  • Troisièmement, le traitement de sujets précis tels que la passion et la politique.

B/La princesse de Clèves: le premier roman d’analyse psychologique

Le roman de Mme de La Fayette se distingue du roman tel qu’il se pratiquait auparavant. En effet, l’auteure y aborde l’amour impossible de la princesse de Clèves et du Duc de Nemours. Pour ce faire, elle nous donne accès au ressenti des personnages et à leurs pensées les plus intimes. (Exemple: la scène du bal qui montre alternativement les émotions des deux protagonistes.)

C/Un roman historique

En outre, l’entrée dans l’oeuvre témoigne d’une volonté réaliste. En effet, les premières pages décrivent avec précision la cour des Valois pendant les dernières années du règne d’Henri II.

II)Des aspects tragiques

Cependant, le roman de Mme de La Fayette s’apparente par bien des aspects au tragique.

A/Une action noble

  • En effet, nous venons de le voir, les héros s’inscrivent dans les sphères éminentes de la société de l’époque. Ils évoluent à la cour des Valois. Ainsi, le bal où a princesse de Clèves rencontre le duc de Nemours est donné à l’occasion des fiançailles de Claude de France au Louvre.
  • Par ailleurs, les valeurs que Mme de Chartres inculque à sa fille sont celles de l’aristocratie du XVIIème siècle: l’honneur et la morale.

B/Un registre tragique

En outre, le registre tragique marque l’oeuvre. Nous pouvons constater que les différents aspects qui permettent de définir ce registre tragique peuvent être repérés:

  • Un enchaînement fatal semble mener les personnages à leur perte. Ainsi, la jeune Mlle de Chartres fait la rencontre de celui qui sera son mari dans une joaillerie. Elle l’épouse alors même qu’elle n’éprouve aucun amour pour lui. Ensuite, au bal , elle fait la rencontre du duc de Nemours duquel elle se rapproche, poussée par le roi qui les pousse à partager une danse. Puis, son mari suspicieux après la scène des aveux la fait espionner. L’homme voit que le duc de Nemours entre dans la résidence de Coulommiers mais il interprète mal les signes et croit que la jeune femme a été infidèle causant le chagrin mortel du Prince de Clèves.

C/Une issue fatale

Comme dans une tragédie, le roman s’achève par la mort du Prince de Clèves qui se croit trahi par sa femme. Le destin semble peser sur lui comme sur la Princesse de Clèves. D’ailleurs celle-ci préfère se retirer de la vie sociale.

III)Un roman classique

Finalement, La princesse de Clèves apparaît comme une oeuvre romanesque hybride marquée par le tragique mais ce récit semble surtout refléter la forme et les préoccupations de son époque.

A/Le respect des règles classiques

  • D’abord, le roman repose sur la vraisemblance . En effet, l’histoire racontée pourrait être réelle et ne comporte aucune forme de fantastique. D’ailleurs, les premières pages qui inscrivent le roman dans la forme historique participent de cette vraisemblance. De plus, les actes et les paroles des personnages apparaissent crédibles et permettent de favoriser l’adhésion du lecteur au récit.
  • Ensuite, la bienséance . Selon la pensée classique, les personnages nobles doivent agir et se comporter selon leur rang.

B/Un idéal de la juste mesure

Il faut rappeler que l’oeuvre est écrite à l’époque classique et que l’une des caractéristiques majeures de ce mouvement littéraire et culturel est le respect d’une certaine mesure. Le récit doit donc refléter ce sens de l’épure de même que la justesse des actions. Par exemple, la princesse fait le choix de se retirer de la cour et de ses tentations plutôt que de succomber au charme du Duc de Nemours.

C/La morale classique

Une fois encore, un rappel s’impose. Le XVIIème siècle est le siècle des moralistes. En effet, les auteurs en vogue tels que La Fontaine, Molière, La Rochefoucauld ou encore La Bruyère, bien que par des moyens différents, défendent un idéal moral. Or, le roman trouve son apogée avec la décision inattendue de la princesse de Clèves de renoncer à épouser le duc de Nemours alors même qu’elle est veuve. Elle défend ce choix en expliquant qu’elle veut rester fidèle à la mémoire de son mari.

Merci de ta lecture. Si tu veux aller plus loin, ces fiches peuvent également t’aider:

– Commentaire de texte de la scène de bal .

– Commentaire de la scène des aveux .

– Commentaire de la scène d’espionnage au pavillon (ou scène de la canne des Indes)

– Résumé complet de la princesse de Clèves

4 réflexions sur « Dissertation princesse de Clèves »

Merci beaucoup vous m’êtes d’une grande aide

Merci Ayoub, n’hésite pas à regarder les vidéos sur notre chaîne Youtube en complément!

Merci beaucoup pour votre exemple de sujet et de correction! Je m’entraîne grâce à ça avant l’épreuve.

Merci! Bon courage pour les épreuves du baccalauréat!

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  • Jules Laforgue (1860-1887)
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  • Octave Mirbeau (1848-1917)
  • Alfred de Musset (1810-1857)
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La Princesse de Clèves : individu, morale et société

  • Sarah Sauquet

Roman étonnamment moderne qui a pour héroïne le " modèle le plus achevé de la pudeur discrète et réfléchie ", La Princesse de Clèves est au programme du bac de français 2020-2021. Nous verrons comment utiliser Gallica pour l’étudier en classe de première.

introduction dissertation sur la princesse de cleves

La Princesse de Clèves , Comtesse de La Fayette, illustré par  Serge de Solomko, F. Ferroud, Paris, 1925.  

Comprendre et s’approprier le roman

On peut découvrir le roman dans l’édition recommandée par Gallica , mais aussi admirer la superbe édition illustrée par Serge de Solomko . L’essai Mme de La Fayette propose un résumé du roman. Histoire du roman moderne permet de replacer La Princesse de Clèves dans l’histoire du roman, et de comprendre l’évolution du genre vers le roman psychologique .

Le roman d’une précieuse

Le roman accorde une place importante à l’amour et il est l’œuvre d’une précieuse. Toujours dans Histoire du roman moderne , René Albérès établit un parallèle entre L’Astrée et La Princesse de Clèves et explique en quoi le roman de Mme de La Fayette est un roman précieux, " en "analysant" les sentiments et en les transformant en casuistique ou en rhétorique ". Pour comprendre ce mouvement et ses enjeux, on peut découvrir Clélie de Madeleine de Scudéry, livre de chevet des Précieuses, mais également le Dictionnaire des Précieuses , qui permet d’appréhender le vocabulaire précieux que peut employer Mme de La Fayette.

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Un roman qui fait débat

La Princesse de Clèves doit sa renommée à ses analyses psychologiques, mais aussi aux polémiques qu’il déclencha. Toujours dans l’essai Mme de La Fayette , le comte d’Haussonville rappelle que l'opinion a pu attribuer la paternité du roman au duc de La Rochefoucauld . Son auteur revient surtout sur les débats suscités par le comportement et la vertu de l’héroïne, en citant une lettre de Mme de Sévigné . On pourra aussi lire un numéro du Mercure Galant de juillet 1678 dans lequel Donneau de Visé, son fondateur, tente  de répondre au débat sur la vraisemblance de l’aveu de Mme de Clèves à son mari .

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Les Lettres à Madame la Marquise *** sur "La princesse de Clèves" de Jean-Baptiste-Henri de Valincour sont d’autant plus intéressantes à exploiter qu’il s’agit d’une œuvre de fiction, qui s’empare d’un "fait divers" littéraire. Un numéro du bulletin de la Société du XVII e siècle apporte un éclairage précis sur les raisons de ces polémiques. Jean Cordelier y explique d’ailleurs pourquoi, selon lui, la scène fondamentale du roman n’est pas tant l’aveu de la princesse à son mari que l’échange qu’elle a avec M. de Nemours , après la mort de M. de Clèves. Enfin, pour comprendre la dimension extraordinaire de cet aveu, écouté par M. de Nemours, on pourra se plonger dans l’II, 6 de Britannicus de Racine, parfait exemple de triple énonciation dans le théâtre classique.

La Princesse de Clèves, ou l’individu et sa morale au sein de la société

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De la cour de Louis XIV à la cour des Valois

Madame de La Fayette, sa vie et ses œuvres revient sur le roman à clefs qu’est La Princesse de Clèves et sur la façon dont la romancière s’est emparée de faits et personnages réels pour les transformer . Le roman se déroule à la fin du règne de Henri II. Pour mieux cerner l’atmosphère décrite, on pourra consulter L’Histoire de France , par Guizot, dans lequel l’historien brosse le portrait du roi , mais surtout Les Mœurs polies et la littérature de cour sous Henri II . Édouard Bourcier y évoque les danses de l’époque, l’étiquette à respecter lors des bals. L’auteur y dresse le tableau des comportements amoureux et sociaux de l’époque, entre courtisanerie et galanterie. Si l’on souhaite prolonger la réflexion l’on pourra lire le dernier chapitre, " La France du XVI e siècle ", de l’ouvrage La France sous Henri II . Henry Lemonnier y explique la transformation de la féodalité en noblesse de Cour, mais aussi comment la Renaissance donna " le sentiment de l’histoire ", apprit à " comparer, à juger, à raisonner ". La Renaissance est annonciatrice de l’honnête homme du XVII e siècle, " propre à concevoir un certain idéal de beauté […] mais fermé à toute conception qui n’était pas classique ".

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La circulation de la parole dans le monde

Un numéro de 1993 de la revue XVII e siècle propose plusieurs articles consacrés au roman, abordant aussi bien le tragique que le savoir et le secret ou la parole , en tant que discours rapporté, déformé, dérobé et interprété. Si l’on veut prolonger cette réflexion grâce à des œuvres littéraires, l’on pourra par exemple lire Orgueil et préjugés dans lequel Darcy avoue son amour à Elizabeth dans une lettre, mais aussi Phèdre où Oenone s’empare de l’aveu amoureux de l’héroïne pour créer mensonges et conflits. Enfin, Le Diable au corps constitue une intéressante réécriture du roman.

La tentation de plaire

Le prince de Nemours est un personnage qui souhaite plaire et est poussé par son orgueil. Dans la seconde partie du Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes , Jean-Jacques Rousseau apporte un éclairage très intéressant sur les passions nées de l’amour-propre. Il explique comment l’être humain, flatté, peut se dégrader lorsqu’il est regardé par autrui. Rousseau s’empare des métaphores du chant et du bal, lieux d’observation privilégiés, pour expliquer qu’avec la création de la société naissent la conscience de la beauté, la jalousie, l’envie d’être admiré et son corollaire, l’adultère !

La Princesse de Clèves , ou l’individu et sa morale en dehors de la société

L’éducation comme bagage pour entrer dans le monde.

Au début du roman, Mme de La Fayette brosse le portrait de l’héroïne, et évoque l’éducation qu’elle a reçue, notamment de sa mère. L’ouvrage Instruction pour une jeune princesse, ou l’idée d’une honnête femme donne un aperçu assez précis des principes qui ont dû être inculqués à Mlle de Chartres, tels que la supériorité de la bonté sur la beauté ou l’importance du renoncement et d’une forme d’humilité . En prolongement, l’on pourra découvrir l’ Avis d’une mère à sa fille à la marquise de Lambert qui témoigne de la grande exigence morale, au XVIII e siècle, d’une mère envers sa fille, mais aussi le roman Les Illustres Françaises , de Robert Challe, qui met en scène des héroïnes exemplaires, qui voient leurs principes remis en cause avec leur entrée dans le monde.

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Le renoncement hissé au rang de vertu

Dans Le Roman au dix-septième siècle , André Le Breton explique le paradoxe qui fait la modernité de ce roman : écrit dans une langue contenue et classique , il se veut l’expression de sentiments intenses. Pourtant, en faisant le choix de l’absence de bonheur, " même dans le devoir ", Mme de La Fayette nous propose une œuvre d’un classicisme cornélien. Le renoncement dont fait preuve la princesse de Clèves n’est pas sans rappeler la morale janséniste. Pour comprendre le jansénisme, on pourra consulter Le Jansénisme, étude doctrinale , dans lequel Jules Paquier évoque l’aspiration des jansénistes à la grandeur et à la vertu , un héroïsme qui confine à la souffrance ainsi que la tentation de la réclusion . On pourra enfin lire La Duchesse de Langeais d’Honoré de Balzac, dans lequel l’héroïne choisit de renoncer à l’amour et finit ses jours dans un couvent espagnol.   Pour aller plus loin...

  • Les Fausses Confidences : théâtre et stratagème
  • Préparer le bac de Français a vec Gallica
  • Le Malade imaginaire : spectacle et comédie
  • Héros de la littérature pour la jeunesse, épisode 3 : sales gosses contre princesses
  • Gabriel de Montgommery, entre histoire et roman
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Exemples d'introductions pour une dissertation sur La Princesse de Clèves (La Fayette)

Épreuve contournable des études littéraires françaises, la dissertation n'en reste pas moins un exercice périlleux pour bon nombre d'élèves. En effet, cet exercice requiert une phase d'analyse qui constitue une étape clé dans la compréhension intrinsèque du sujet étudié, qu'il s'agisse d'un commentaire de texte ou d'une question ouverte.

Exemples d'introduction pour une dissertation sur La Princesse de Clèves (La Fayette)

Credit Photo : Unknown author, Public domain, via Wikimedia Commons

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Ainsi, si dans les dissertations littéraires, le sujet à analyser est souvent clair, proposer une problématique concise et retranscrire par écrit ses réponses s'avèrent être un processus complexe. Le gros du travail consiste dès lors à construire un plan logique mettant en lumière les éléments de réponses apportés. En ce sens, la dissertation comporte 3 grands moments : 1) l'introduction 2) le contenu (axes d'analyse) 3) la conclusion.

Bien que trop souvent sous-estimée, l'introduction a une importance cruciale, car elle sert à dévoiler l'enjeu même de la dissertation.

Ayant un poids disproportionné dans la notation de la copie, cette étape se compose de 4 points fondamentaux. Tout d'abord, l'amorce du sujet (a) est une première approche et permet à la fois d'attirer l'attention du correcteur et de l'encourager à une lecture active. L'analyse des termes du sujet (b) vise ensuite à amener à la problématique (c), autrement dit à ce qui va être le paradoxe littéraire à dépasser. Enfin, l'annonce du plan (d) propose des axes de réponses à la question mise en évidence.

Par conséquent, si la dissertation est bien en soi, un exercice difficile, l'introduction concentre en réalité la plupart des enjeux fondamentaux de cette épreuve. Représentant le travail de réflexion déjà effectué, l'introduction reste avant tout un échantillon représentatif de toute la dissertation et conditionne en ce sens l'appréciation complète du correcteur.

Exemple n°1 : introduction sur l'importance littéraire de ce roman

En 1678, Madame de La Fayette publie de manière anonyme La Princesse de Clèves . Contant les aventures et drames à la cour des Valois dans les dernières années du règne de Henri II, ce roman intrigue par sa modernité. Considéré comme une oeuvre littéraire française de grande importance, ce roman marque l'origine du roman d'analyse, en mettant en lumière la psychologie de ces personnages dans un cadre historique clairement défini.

Il convient dès lors de se demander  : en quoi le récit de La Princesse de Clèves constitue-t-il un roman fondateur dans l'histoire de la littérature française ?

Nous verrons tout d ' abord que La Princesse de Clèves innove dans sa structure. Nous montrerons alors que si la structure évolue, Madame de L a Fayette crée une réelle rupture littéraire par le contenu de son oe uvre.

I - Un premier roman d'analyse 1)     Un roman historique 2)     Un roman emblématique du courant de la préciosité II - Un roman psychologique 1)     Des personnages confrontés à leurs passions dévorantes 2)     Un discours moraliste

Exemple n°2 : introduction sur l'importance de la psychologie dans l'oeuvre

En 1678, Madame de La Fayette publie de manière anonyme, un roman intitulé La Princesse de Clèves. En raison des thématiques abordées, le roman fait rapidement l'objet d'un vif débat littéraire dans la société du XVIIe siècle. En effet, le roman raconte les aventures amoureuses de Mademoiselle de Chartres , une toute jeune fille de 15 ans, partagée entre d'une part, son statut d'épouse du prince de Clèves et d'autre part, son attirance inavouable et socialement interdite pour le duc de Nemours . Sur fond d'histoire d'amour interdite, l'ensemble des personnages évolue au coeur de la cour des Valois, entre les mois d'octobre 1558 et de novembre 1559, autrement dit au temps du roi Henri II. Ce roman met ainsi en évidence un problème complexe, celui de la confrontation entre l'individu, la morale et la société.

Face à ce constat, il convient dès lors de se demander  : en quoi le récit de La Princesse de Clèves constitue-t-il un roman psychologique entièrement novateur dans l'histoire de la littérature française ?

Nous verrons tout d ' abord que La Princesse de Clèves met en valeur l ' individu à travers la description des passions de ces personnages. Nous montrerons cependant que si le récit accorde une place majeure à l ' individu, Madame de L a Fayette n ' en oublie pas pour autant le poids encore important de la société de son temps. I - L'individu ou la description des passions des personnages 1)     La mise en avant de la passion amoureuse 2)     Les combats intérieurs des personnages : entre morale et introspection II - La société ou l'existence d'un roman historique 1)     Le monde de la cour : entre illusions, apparences et faux-semblants 2)     Le poids de la religion dans les mentalités de l'époque

Exemple n° 3 : introduction sur l'importance du caractère historique de l'oeuvre

En 1678, Madame de La Fayette publie de manière anonyme, un roman intitulé La Princesse de Clèves. En raison des thématiques abordées, le roman fait l'objet d'un vif débat littéraire dans la société du XVIIe siècle et devient rapidement une oeuvre littéraire française de grande importance. En effet, le roman raconte les aventures amoureuses de Mademoiselle de Chartres, une toute jeune fille de 15 ans, partagée entre d'une part, son statut d'épouse du prince de Clèves et d'autre part, son attirance inavouable et socialement interdite pour le duc de Nemours. Sur fond d'histoire d'amour interdite, l'ensemble des personnages évolue au coeur de la cour des Valois, entre les mois d'octobre 1558 et de novembre 1559, autrement dit au temps du roi Henri II. Intriguant par sa modernité, ce roman marque ainsi l'origine du roman d'analyse et met en lumière la psychologie de ces personnages dans un cadre historique clairement défini.

Face à ce constat, il convient dès lors de se demander  : en quoi le récit de La Princesse de Clèves constitue-t-il un roman historique entièrement novateur dans l'histoire de la littérature française ?

Nous verrons tout d ' abord que La Princesse de Clèves est un roman reposant sur des éléments historiques réels. Nous étudierons ensuite la manière dont Madame de La Fayette inscrit son roman dans un style et un courant littéraire déjà connus. Enfin, nous montrerons que si ce récit accorde une place secondaire aux personnages historiques, Madame de La Fayette met cependant, l ' accent sur les influences dogmatiques de son époque, partagée entre mouvement janséniste et libertin .

I - Un roman aux éléments historiques marqués 1)     La mise en avant de personnes historiques du temps du roi Henri II 2)     La représentation d'une époque : la vie à la cour II - Un roman aux influences littéraires marquées 1)     Un roman classique… 2)      … qui s'inscrit dans le courant de la préciosité III - Un roman aux influences dogmatiques marquées 1)     Le poids de la religion dans les mentalités de l'époque : le mouvement janséniste 2)     L'apparition du libertinage : un contre-mouvement

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La description de Mlle de Chartres dans La Princesse de Clèves, de Madame de La Fayette, 1678 (1ère partie, chapitre 1) : un commentaire composé

Rédigé le 6 May 2021

9 minutes de lecture

introduction dissertation sur la princesse de cleves

  • 01. L'extrait commenté
  • 02. Méthode du commentaire composé
  • 03. Le commentaire de l'extrait

Cristèle

L'extrait commenté

Il parut alors une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde, et l’on doit croire que c’était une beauté parfaite, puisqu’elle donna de l’admiration dans un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles personnes. Elle était de la même maison que  le vidame de Chartres, et une des plus grandes héritières de France. Son père était mort jeune, et l’avait laissée sous la conduite de madame de Chartres, sa femme, dont le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires. Après avoir perdu son mari, elle avait passé plusieurs années sans revenir à la cour. Pendant cette absence, elle avait donné ses soins à l’éducation de sa fille ; mais elle ne travailla pas seulement à cultiver son esprit et sa beauté, elle songea aussi à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable. La plupart des mères s’imaginent qu’il suffit de ne parler jamais de galanterie devant les jeunes personnes pour les en éloigner : Madame de Chartres avait une opinion opposée ; elle faisait souvent à sa fille des peintures de l’amour ; elle lui montrait ce qu’il a d’agréable, pour la persuader plus aisément sur ce qu’elle lui en apprenait de dangereux ; elle lui contait le peu de sincérité des hommes, leurs tromperies et leur infidélité ; les malheurs domestiques où plongent les engagements ; et elle lui faisait voir, d’un autre côté, quelle tranquillité suivait la vie d’une honnête femme, et combien la vertu donnait d’éclat et d’élévation à une personne qui avait de la beauté et de la naissance ; mais elle lui faisait voir aussi combien il était difficile de conserver cette vertu, que par une extrême  défiance  de soi-même, et par un grand soin de s’attacher à ce qui seul peut faire le bonheur d’une femme, qui est d’aimer son mari et d’en être aimée. La Princesse de Clèves , Madame de La Fayette, 1678

Méthode du commentaire composé

On rappellera ici la méthode du commentaire composé vu en cours francais :

Ici, nous détaillerons par l'italique les différents moments du développement, mais ils ne sont normalement pas à signaler. De même, il ne doit normalement pas figurer de tableaux dans votre commentaire composé. Les listes à puces sont également à éviter, tout spécialement pour l'annonce du plan.

En outre, votre commentaire ne doit pas être aussi long que celui ici, qui a pour objectif d'être exhaustif. Vous n'aurez jamais le temps d'écrire autant !

Le commentaire de l'extrait

Introduction.

La Princesse de Clèves est un roman écrit par Madame de la Fayette , publié en 1678, de manière anonyme. L’histoire s’intéresse à mademoiselle de Chartres , jeune femme d’une grande beauté qui fera face aux dangers de la cour du Roi au XVIIème siècle. Tiraillée entre son amour pour son amant et ses devoirs conjugaux, elle finira sa vie exilée de tous, contrite de ses fautes morales.

Le passage qui nous occupe est celui où, pour la première fois , le narrateur présente celle qui sera au centre de l’histoire. Femme d’une grande beauté , on la découvre attirant tous les regards de la cour , et on se renseigne sur son éducation, laquelle annonce l’enjeu du roman.

Qui a écrit La Princesse de Clèves ?

Annonce de la problématique

Dès lors, en quoi le portrait de la jeune femme met déjà au jour les dangers correspondant à la vie d’une femme de cour du XVIIème siècle ?

Annonce du plan

Nous verrons dans un premier temps le caractère épidictique (= relatif à l’éloge) de la description. Mais il faudra ensuite dévoiler la vision du monde que sous-entend subtilement cette même description.

Développement

Un portrait élogieux de l'héroïne.

Le portrait qui présente l'héroïne est souvent assuré dans le récit traditionnel par un narrateur omniscient qui présente le corps, l'esprit du personnage ainsi que son passé. Fréquemment, l’enfance du héros ou de l’héroïne est décisive pour la suite de l’histoire, car elle vient expliquer la suite de ses agissements, sur la base des vertus qu’on lui aura inculquées.

Comme le fera plus tard un Stendhal ou un Balzac, Madame de La Fayette prépare le terrain de son histoire dès la description de son héroïne, à travers son apparence et sa biographie.

Le ménagement de l’attente

Il faut préciser que le début du roman se concentre sur un état des lieux historiques de la France. Mlle de Chartres, future princesse de Clèves, n’a pas encore été évoquée. C’est la première occurrence qui signale son existence.

A ce titre, l’auteure ménage son lecteur : les formules impersonnelles ouvrent le passage (« Il parut alors », « l’on doit croire »).

On trouve également des articles indéfinis qui participent de cette même mystification  : « une beauté », « une beauté parfaite ».

Enfin, l’héroïne, dans cet extrait, n’est jamais nommé directement. La Fayette préfère une périphrase  : « Elle était de la même maison que le vidame de Chartres, et une des plus grandes héritières de France. » Dès lors, le lecteur sait seulement qu’il s’agit d’ une noble , et que son histoire sera peut-être en lien avec ce statut.

Une fascinante beauté

Mais ces formules impersonnelles n’en décrivent pas moins l’apparence de Mlle de Chartres, avec un lexique relatif à la fascination  : « beauté », « attira », « beauté parfaite », « admiration », « belles personnes ».

Surtout, l’apparition de cette femme provoque la convergence de tous les regards (dont celui du lecteur, fatalement) : elle « attira les yeux de tout le monde. », dit le texte. Dans un lieu habitué à l’exception – la cour -, elle parvient à se démarquer encore.

Comment résumer la princesse de Clèves ?

L’auteure multiplie les hyperboles et les superlatifs  : « une beauté parfaite », « attira les yeux de tout le monde », « admiration ». Il s’agit là d’un éloge typique , même si ce portrait reste abstrait. Le lecteur est invité à s’ imaginer cette beauté, pour parfaire encore l’idéal que représente Mlle de Chartres.

La narratrice souligne qu'elle se fonde sur le témoignage des connaisseurs que sont les courtisans : « l'on doit croire » « les yeux du monde ». On voit la surprise du vidame ; et la narratrice de le confirmer par un commentaire personnel : « avec raison ».

Soumise à une certaine fragilité

Mais la description dérive vite sur la manière dont sa mère, Mme de Chartres, l’a éduquée. Cela témoigne d’une certaine dépendance de la fille vis-à-vis de la mère , impression renforcée par le fait qu’étant au milieu de toutes les attentions, elle peut effectivement se révéler fragile au milieu d'une cour féroce.

Mme de Chartres est en effet une mère hors du commun , qui fait profiter, par son éducation, sa fille de ses qualités extraordinaires . On relève un lexique relatif à l’éducation méliorative  : « vertu », « mérite », « extraordinaires », « cultiver », « aimable », etc.

Mais, en même temps, cette description est tendue vers un deuxième pôle  : si l’éducation de Mme de Chartres a été si louable, c’est qu’elle a pris en compte la réalité des maux de la société des hommes , qui s’incarne avant tout dans les choses de l’amour  :

« elle faisait souvent à sa fille des peintures de l’amour ; elle lui montrait ce qu’il a d’agréable, pour la persuader plus aisément sur ce qu’elle lui en apprenait de dangereux. »

Dès lors, la fin du texte prend une tonalité bien plus pessimiste . On relève, pêle-mêle, un vocabulaire relatif au malheur : « dangereux », « tromperies », « infidélité », « malheurs », « difficile », etc. Cette longue phrase, ponctuée de nombreux points-virgules, se rend dynamique et équilibrée à partir de nombreux modaux, via les conjonctions de coordination « mais ».

Aussi, l’impression renvoyée, en combinant le début de l’extrait et la fin, c’est bien que tous la désirent, tous l’épient, car la cour est un monde potentiellement dangereux  ; cela l’isole et fait ressortir une certaine solitude. Fatalement, le personnage est sous la menace.

Cette description, où se dévoilent au moins deux interventions directes du narrateur (« le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires » et « La plupart des mères s’imaginent qu’il suffit de ne parler jamais de galanterie devant les jeunes personnes pour les en éloigner »), laisse à penser qu’il s’agit là d’une certaine vision du monde , que s’apprête à symboliser l’histoire de la princesse de Clèves.

Comment se caractérise le genre pathétique ?

Le portrait comme spectre d'une vision du monde ou les dangers de la cour

La figure de la mère, porte-parole des idées de l'auteur .

Mme de Chartres se distingue « de la plupart des mères » par sa façon de concevoir l’éducation de sa fille.

La première différence notable, au regard des habitudes de l’époque, c’est qu’elle s’est retirée de la cour (« plusieurs années sans revenir à la cour ») pour éduquer sa fille, là où la plupart des mères envoyaient leurs enfants au couvent.

Au lieu du silence, elle se donne tous les moyens de provoquer une prise de conscience chez sa fille  : « Elle faisait souvent des peintures ... », « elle lui montrait », « elle lui contait », « elle lui faisait voir ». L’imparfait utilisé renvoie l’idée d’une répétition inlassable, d’une habitude dans l’éducation  ; et on perçoit les efforts consentis par la mère pour sensibiliser sa fille.

Dans cette énumération se dégage de fait un programme éducatif, qui semble défendre l’auteure, à travers le vocabulaire mélioratif :

  • « cultiver son esprit et sa beauté », pour plaire en société
  • Inculquer et faire aimer « la vertu », pour agir moralement
  • « parler franchement des dangers de la vie », ce qui s’oppose à l’éducation traditionnelle, qui a tendance à éviter les sujets galants
  • Préparer à la vie conjugale, en mettant en « garde contre les dangers de l’amour »
  • Enseigner « une extrême défiance de soi-même », c’est-à-dire prendre garde aux sentiments qui supplanteraient la raison

C’est que, pour affronter le monde, il s’agit d’ avoir des armes puissantes avec soi.

Une démystification de la société de cour

Tout l’enjeu de cette éducation, c’est de faire aimer à sa fille la vertu  : « elle songea aussi à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable. »

Or, la vertu, selon ces détails, correspond à plusieurs choses :

  • La lucidité, puisque ce que l’amour a « d’agréable » dissimule ce qu’il a de « dangereux » - et il s’agit d’en être consciente pour éviter que les « engagements » ne la plongent dans des trop grands malheurs « domestiques »
  • L’honnêteté, qui apporte de la tranquillité et qui élève la beauté naturelle
  • La fidélité, vis-à-vis de soi-même d’abord (« il était difficile de conserver cette vertu, que par une extrême défiance de soi-même »), et vis-à-vis de son mari, ensuite (« seul peut faire le bonheur d’une femme, qui est d’aimer son mari et d’en être aimée. »)

Car, en définitive, la vertu apporte le bonheur, en ce qu’elle assure à la femme l’amour de son mari autant que l’amour pour son mari.

Comment faire le portrait de la princesse de Clèves ?

En creux se dégage donc une vision tragique de l’être humain  : infiniment fragile, lancé dans un monde trompeur et cruel , il s’agit de résister aux tentations omniprésentes, dont la cour représente la quintessence.

Car l’insistance sur la vertu fait voir la vision que l’auteur a de la cour. L’accent est mis sur le champ lexical de l’honnêteté  (« vie d'une honnête femme » « vertu » « conserver cette vertu » « défiance », « aimer son mari et en être aimé »), pour mieux dénoncer de façon implicite la société de cour qui incite, au contraire, à l’infidélité.

Amour et vertu s’opposent dans cette vision  : l’amour mène aux « malheurs domestiques », tandis que la vertu donne de « l’éclat » et de « l’élévation ». Le seul amour qui vaille, c’est l’amour conjugal « qui seul peut faire le bonheur d’une femme ». Du reste, c’est précisément cette opposition qui sera l’enjeu du roman : la future princesse de Clèves sera tiraillée entre son amour pour le duc de Nemours et ses devoirs envers le prince de Clèves.

Se dévoile ici l’ éducation rigoriste et moraliste des jansénistes , courant religieux dont Madame de la Fayette était très proche.

Ce portrait de l'héroïne, apparemment classique et idéalisé, laisse transparaître une véritable vision du monde propre à l'auteure : la figure d'exception qu'est l'héroïne laisse ressortir une fragilité profonde par son caractère candide et sa jeunesse, au regard de la vilénie propre au monde dans lequel elle évolue.

L'auteur exprime ici avec délicatesse et raffinement une vision tragique de l'existence humaine qui doit en permanence se méfier de son environnement. Surtout, elle renouvelle le genre romanesque en manifestant un souci de réalisme implicite : l’intérêt n’est plus portée sur des parcours héroïques de vie, des grands voyages ou des victoires merveilleuses ; Madame de la Fayette veut présenter une vision tragique de la condition humaine à partir d’une subtilité dans la représentation de son histoire.

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introduction dissertation sur la princesse de cleves

Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.

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Mme de La Fayette

Introduction ã  la princesse de clã¨ves.

La Princesse de Clèves est un roman aux belles sonorités musicales sur un sujet toujours d’actualité : les conflits entre l’amour, le devoir et le mariage. C’est aussi le premier roman qui mêle des personnages ayant existé et des personnages imaginaires.

Rien de plus naturel que d'inscrire cette oeuvre au programme des lycées. La vidéo ci-après offre aux lycéens et à leurs enseignants les clés pour aborder le roman avec aisance , le replacer dans son époque et en saisir la trame...

La Princesse de Clèves (texte intégral)

Amours, intrigues et guerres, hier et aujourd'hui.

La Princesse de Clèves  a été publié sans nom d'auteur par madame de La Fayette en 1678, sous le règne de Louis XIV à son apogée (traité de Nimègue). L'intrigue reflète avec pudeur ses émois de jeunesse et sa relation amoureuse avec le duc de La Rochefoucauld, l'auteur des Maximes,  mais se situe 120 ans plus tôt, en 1558 et 1559, soit il y a près de 500 ans.

Nous sommes en pleine Renaissance . Copernic vient de prouver que la Terre n’est pas au centre de l’univers comme on le croyait mais tourne autour du Soleil. Les Espagnols conquièrent le Mexique et le Pérou . Les Portugais s’installent aux Indes. Les Européens découvrent le tabac mais aussi l’or et l’argent du Nouveau Monde. Luther et Calvin se scandalisent de l’excès de luxe et établissent le protestantisme, une nouvelle religion en rupture avec le catholicisme.

Le roi de France est Henri II, qui a succédé à son père François Ier . À 40 ans, il a déjà eu dix enfants de sa femme Catherine de Médicis mais son amour va tout entier à sa maîtresse Diane de Poitiers , duchesse de Valentinois, de vingt ans plus âgée que lui. Madame de La Fayette s’en étonne : « La duchesse de Valentinois était de toutes les parties de plaisir, et le roi avait pour elle la même vivacité et les mêmes soins que dans les commencements de sa passion. Madame de Clèves, qui était dans cet âge où l'on ne croit pas qu'une femme puisse être aimée quand elle a passé vingt-cinq ans, regardait avec un extrême étonnement l'attachement que le roi avait pour cette duchesse, qui était grand-mère, et qui venait de marier sa petite-fille » .

Notre romancière décrit très joliment la cour du roi : « La magnificence et la galanterie n'ont jamais paru en France avec tant d'éclat que dans les dernières années du règne de Henri second. Ce prince était galant, bien fait et amoureux… »  La cour se déplace de fête en fête, entre Paris et les châteaux de la Loire, dont Chambord . « Jamais cour n'a eu tant de belles personnes et d'hommes admirablement bien faits ; et il semblait que la nature eût pris plaisir à placer ce qu'elle donne de plus beau, dans les plus grandes princesses et dans les plus grands princes » , souligne madame de La Fayette.

Nous croisons au fil du roman la jeune reine d’Écosse Marie Stuart , mariée à l’héritier du trône, le dauphin François, et à ce titre appelée « madame la dauphine » . Elle aura un destin tourmenté et finira décapitée mais en attendant, elle fait tourner la tête à beaucoup de jeunes nobles.

Les intrigues et la guerre sont omniprésentes… Le vieux connétable Anne de Montmorency s’est fait capturer à Saint-Quentin par les Espagnols que commande le fougueux duc de Savoie Emmanuel-Philibert. Pour faire libérer son chef des armées, le roi se dispose à donner en mariage au duc sa sœur Marguerite de Valois, qui ne demande pas mieux ! Par la même occasion, il prévoit de marier sa fille aînée Élisabeth avec le roi d’Espagne Philippe II.

Henri II ne sait pas encore que ce double mariage lui sera fatal. Pendant les festivités, le 10 juillet 1559, il sera horriblement blessé d’un éclat de lance dans l’œil. Le jeune François II lui succèdera sur le trône avec à ses côtés Marie Stuart. Vingt ans l’un et l’autre.

Dans ce monde tourbillonnant, le roman met en scène une jeune femme parée de tous les dons, mademoiselle de Chartres. Elle  est interprétée par Marina Vlady dans le film qui a été tiré du roman par Jean Delannoy en 1961.

Mademoiselle de Chartres repousse plusieurs prétendants tel le chevalier de Guise dont la famille s’illustrera plus tard dans les guerres de religion entre catholiques et protestants. Finalement, elle se marie par convenance mais sans amour au prince de Clèves, tombé follement amoureux d'elle (Jean Marais dans le film de 1961).

Elle se serait accommodée de cette situation si la passion n'était brusquement entrée dans son cœur avec la rencontre d'un homme plus séduisant qu'aucun autre, monsieur de Nemours (Jean-François Poron dans le film de 1961). La princesse de Clèves et le duc de Nemours se lient d’amour à la faveur d’un grand bal organisé au Louvre pour les fiançailles du duc de Lorraine et de la seconde fille du roi, madame Claude de France.

La jeune femme va-t-elle céder à sa passion ? Ou bien s’en tenir aux dernières volontés de sa mère : « Vous avez de l'inclination pour monsieur de Nemours… Vous êtes sur le bord du précipice. Songez ce que vous devez à votre mari ; songez ce que vous vous devez à vous-même, et pensez que vous allez perdre cette réputation que vous vous êtes acquise, et que je vous ai tant souhaitée. Ayez de la force et du courage, ma fille, retirez-vous de la cour, obligez votre mari de vous emmener ; ne craignez point de prendre des partis trop rudes et trop difficiles, quelque affreux qu'ils vous paraissent d'abord ; ils seront plus doux dans les suites que les malheurs d'une galanterie. »  ? C’est tout l’enjeu du roman...

En introduisant des personnages historiques dans son récit, madame de La Fayette s'est amusée à brouiller les frontières entre réalité et fiction. À sa suite, de grands romanciers se sont engouffrés dans cette voie, le plus connu étant Alexandre Dumas.

La Renaissance vue par Mme de La Fayette

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Par isabelle grã©gor.

Isabelle Grégor

Isabelle Grégor

Isabelle Grégor a obtenu un doctorat de Lettres modernes avec une thèse consacrée au récit de voyage de Bougainville. Cette thèse a donné lieu à des publications, par exemple dans la Revue d'Histoire maritime , et à des conférences dans des colloques scientifiques. Notre collaboratrice a également passé avec succès le concours de CAPES en 2008 et enseigne les lettres dans un lycée de Poitou-Charentes.

Lui écrire  isabelle.gregor[a]wanadoo.fr

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Dissertation sur la princesse de clèves: Exemple, Sujet, Intro, Plan détaillé

introduction dissertation sur la princesse de cleves

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Sujet dissertation princesse de clèves corrigé

La princesse de Clèves est un roman écrit par Madame de La Fayette. Il a été publié en 1678 et raconte l’histoire d’une jeune femme qui tombe amoureuse d’un homme marié. Le sujet de la dissertation peut être abordé sous plusieurs angles. Vous pouvez vous concentrer sur les thèmes du romance, de l’amour et du mariage, ou bien sur les caractéristiques du héros et de l’héroïne. Vous pouvez également vous intéresser à la manière dont le roman reflète la société française du 17ème siècle.

Quoi qu’il en soit, votre dissertation doit commencer par une introduction qui présente le sujet et annonce le plan détaillé de votre argumentation. Le corps de la dissertation sera composé de trois ou quatre parties, chacune contenant plusieurs sous-parties. Enfin, vous conclurez votre dissertatiomn en rappelant les principaux points que vous avez soulevés et en suggérant des pistes de réflexion pour

Citation princesse de clèves dissertation

“Citation princesse de clèves dissertation”

La princesse de Clèves est un excellent exemple de la manière dont un sujet peut être traité en dissertation. Il est possible de commencer par une citation, qui donnera le ton à votre travail. Par exemple, vous pouvez citer Mme de Lafayette : « Elle [la princesse de Clèves] n’est point faite pour le monde où elle vit ». Cette citation met en avant l’idée que la princesse est une femme atypique, qui ne s’adapte pas au milieu dans lequel elle évolue. Vous pouvez ensuite développer cette idée dans votre introduction, et poser le problème central de votre dissertation : en quoi la princesse de Clèves est-elle une figure emblématique des femmes du XVIe siècle ?

Votre plan détaillé peut ensuite aborder plusieurs aspects du roman, et notamment les relations amoureuses qu’entretient la princesses avec le duc de Nemours et le comte de Clèves. Vous pouvez également vous intéresser à sa relation

Exemple de dissertation princesse de clèves

Le roman “La

-Tout d’abord, vous devrez choisir un angle d’approche. Voulez-vous analyser le personnage de la princesse de Clèves en termes psychologiques? Ou bien voulez-vous plutôt étudier son comportement en tant que femme à la cour du Roi Henri II? Il y a plusieurs possibilités, et vous devrez choisir celle qui vous semble la plus intéressante.

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Plan détaillé

La dissertation sur “la Princesse de Clèves” nécessite une introduction, un développement et une conclusion. Le plan détaillé ci-dessous vous aidera à structurer votre devoir :

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  • Vous répondrez à cette question dans un développement organisé. Votre réflexion prendra appui sur l'oeuvre au programme, sur le travail mené dans le cadre du parcours associé et sur votre culture littéraire.
  • Correction du sujet 
  • Sujet 2 : 
  • Selon vous, La Princesse de Clèves est-il un roman de la dissimulation ?
  • Vous répondrez à cette question dans un développement organisé. Votre réflexion prendra appui sur l’œuvre de Mme de Lafayette au programme, sur le travail mené dans le cadre du parcours associé et sur votre culture littéraire.
  • Mme de Clèves a pu être qualifiée, par un critique contemporain, de « triple héroïne de l’amour, de la vertu et des convenances ».
  • En quoi votre lecture de La Princesse de Clèves vous permet-elle de comprendre cette affirmation ?
  • Correction du sujet
  • Peut-on dire que le roman "la Princesse de Clèves" de Mme de Lafayette propose une morale de l'amour? 
  • Vous répondrez à cette question de manière argumentée en utilisant des exemples pris dans le roman, le parcours "individu, morale, société" et vos lectures personnelles 
  • La Princesse de Clèves de La Fayette : un roman classique ou précieux? 

Dissertation sur les Mémoires d'Hadrien,Yourcenar, oeuvre au bac 2022

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Date de dernière mise à jour : 29/04/2023

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La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette

Cette fiche de lecture ne fait plus partie du programme de français de 1 ere . Consultez la liste des textes du bac de français mise à jour pour l’édition 2023.

Madame de La Fayette fréquente dès son adolescence la bonne société et participe aux salons, dont celui de Catherine de Rambouillet. Son roman La Princesse de Clèves , publié anonymement en 1678 (le nom de l’auteur n’apparaît qu’en 1780), est considéré comme le premier roman psychologique de la littérature française. L’auteure situe son action à la cour d’Henri II. Des personnages historiques y sont décrits.

Madame de Chartres : Veuve, c’est la mère de Mademoiselle de Chartres. Mademoiselle de Chartres : Épouse du prince de Clèves. Le prince de Clèves : Époux de mademoiselle de Chartres. Duc de Nemours : Fiancé à Élisabeth I re  d’Angleterre, il aime passionnément mademoiselle de Chartres. Autres personnages : Diane de Poitiers, le duc d’Orléans, le duc de Guise, Marie Stuart, Catherine de Médicis.

L’Histoire : La Princesse de Clèves est un roman historique qui se déroule à la cour des Valois, au XVI e  siècle. Ainsi, l’auteur utilise des noms réels et connus de l’Histoire de France tout en y mêlant de la fiction. Par exemple, le prince de Clèves a réellement existé, mais il n’a par contre jamais été marié. Les mœurs de la cour : Cette œuvre est aussi un tableau des mœurs de la cour. C’est pourquoi Madame de La Fayette décrit son œuvre non pas comme un roman, mais comme des mémoires. Dans une lettre écrite au chevalier de Lescheraine (datée du 13 avril 1678) elle déclare que c’est une « parfaite imitation du monde de la cour et de la manière dont on y vit » . Elle décrit le monde étouffant de la cour où tout le monde s’épie et fait circuler des ragots. On peut par exemple lire dans la première partie du roman cette critique de la haute société : « L’ambition et la galanterie étaient l’âme de cette cour, et occupaient également hommes et femmes. Il y avait tant d’intérêts et tant de cabales différentes, et les dames y avaient tant de part que l’amour était toujours mêlé aux affaires et les affaires à l’amour. Personne n’était tranquille, ni indifférent ; on songeait à s’élever, à plaire, à servir ou à nuire ; on ne connaissait ni l’ennui, ni l’oisiveté, et on était toujours occupé des plaisirs ou des intrigues. » La lutte des passions : Une femme de devoirs est en lutte avec ses propres passions. Doit-elle suivre ses sentiments amoureux, décrits avec précision, ou doit-elle écouter sa morale ? La princesse de Clèves vit un véritable déchirement entre regards, amour, aveux, etc. Le roman est donc un avertissement contre les dangers de l’amour-passion qui doit être contrôlé par la raison. Le regard, l’amour, le désordre des passions et l’aveu surprenant représentent ce tourbillon amoureux.

Mademoiselle de Chartres est une jeune fille élevée par sa mère selon une morale stricte et rigoureuse. À l’âge de seize ans, elle fait sa première apparition au Louvre. Elle est alors demandée en mariage par le prince de Clèves, ébloui par sa beauté. Une fois mariée, la princesse de Clèves fait la connaissance du séduisant Monsieur de Nemours. Ils tombent passionnément amoureux l’un de l’autre. Voulant lutter contre cette passion, la princesse décide de quitter la cour et de se réfugier dans sa maison de Coulommiers. Elle avoue alors à son mari qu’elle est amoureuse d’un autre, et que c’est pour cette raison qu’elle fuit la cour. Monsieur de Clèves enquête pour savoir qui est cet homme. Lorsqu’il découvre la vérité, il meurt de chagrin. Sa veuve, toujours follement éprise de monsieur de Nemours, renonce à vivre cette passion et se retire dans une maison religieuse.

Première partie

C’est pendant les dernières années du règne du roi Henri II, en 1558 que l’action se déroule. Une jeune fille de seize ans, M lle  de Chartres, se montre pour la première fois au Louvre. Elle est depuis toujours élevée par sa mère, qui lui impose des règles de morale strictes. Le prince de Clèves en tombe amoureux et la demande en mariage. Si M lle  de Chartres accepte de l’épouser, elle n’éprouve pourtant pour lui aucun sentiment amoureux.

Elle rencontre à la cour le duc de Nemours. C’est le coup de foudre. M me  de Chartres, qui le découvre, met en garde sa fille du danger de cette passion hors mariage, et sur son lit de mort, elle la supplie de renoncer à cette union. La jeune femme décide de se retirer à la campagne.

Deuxième partie

Recluse dans sa maison de Coulommiers, M me  de Clèves est attristée lorsqu’elle apprend la mort de M me  de Tournon. Elle revient à Paris et apprend de la bouche de son mari que M me  de Tournon avait promis à deux hommes de les épouser : M. de Sancerre et M. d’Estouville. Le jour de la mort de sa belle, M. de Sancerre a découvert les lettres enflammées qu’elle écrivait à M. d’Estouville. Le prince de Clèves rapporte alors à sa femme les propos qu’il a tenus à Sancerre : « La sincérité me touche d’une telle sorte que je crois que si ma maîtresse et même ma femme, m’avouait que quelqu’un lui plût, j’en serais affligé sans en être aigri » . Ces propos la troublent.

Malheureusement, elle se rend compte qu’elle éprouve toujours de l’amour pour le duc de Nemours.

Nemours lui vole sous ses yeux son portrait. Elle ne dit rien, de peur de dévoiler publiquement la passion que ce prince éprouve pour elle. Nemours, quant à lui, a vu que la princesse de Clèves n’avait rien dit alors qu’elle a bien vu ce qu’il a fait. Il sait à présent qu’il est aimé en retour.

Lors d’un tournoi, Nemours est blessé. M me  de Clèves prouve son amour et sa passion par un regard sur lui.

La jeune femme découvre la jalousie lorsqu’une lettre d’amour est trouvée à la cour. Cette lettre perdue et trouvée par hasard est écrite par une femme pour son amant. On ne parle plus que de ça, et de son destinataire à la cour. Lorsqu’elle entend qu’on a dit à la reine dauphine que c’est de la poche de M. de Nemours que la lettre était tombée, elle y croit tout de suite. L’imaginer avoir une liaison avec une autre l’attriste fortement.

Troisième partie

La lettre appartient en fait au vidame de Chartres (oncle de la princesse et ami intime de Nemours) qui n’apprécie pas qu’elle passe de main en main dans toute la cour, car cela pourrait lui causer beaucoup de tort auprès de la reine dont il est le confident (il lui avait juré qu’il n’avait de sentiments pour aucune femme de la cour quand elle lui avait demandé d’être le plus franc possible et de ne rien lui cacher). Il demande alors à Nemours de dire qu’il est le destinataire de la lettre. Il lui donne pour cela un billet sur lequel figure son nom, qu’une amie de sa maîtresse lui a donné, et qui permettra à Nemours de se justifier auprès de celle qu’il aime. Cette lettre est écrite par M me  d’Amboise, amie de M me  de Thémines dont il est amoureux, dans laquelle elle réclame cette fameuse lettre perdue. Avec toutes ses preuves, la princesse de Clèves ne pourra que croire M. de Nemours quant à son innocence dans cette affaire.

Ce dernier rend visite à M me  de Clèves et lui apprend la demande du vidame de Chartres. Il lui prouve qu’il n’était pas le destinataire de la lettre. En présence de M. de Clèves, la princesse de Clèves et le duc de Nemours réécrivent la lettre afin de ne pas rendre la version originale. Ils ont en effet décidé ensemble qu’ils ne pouvaient pas rendre la lettre à la reine dauphine, par peur que quelqu’un ne finisse par reconnaitre l’écriture de M me  de Thémines. Cela pourrait mettre le vidame de Chartres dans l’embarras.

Si M me  de Clèves apprécie ce moment d’intimité, elle comprend aussi que la passion qu’elle ressent pour le duc persiste en elle et que cela n’est pas convenable. Elle repart alors à la campagne pour s’éloigner. Le prince de Clèves ne comprend pas que sa femme ait besoin de solitude. C’est alors qu’elle lui avoue qu’elle quitte la cour car elle est amoureuse d’un autre homme mais qu’elle ne veut pas le déshonorer. Nemours, caché, assiste à la scène.

M. de Clèves, lui, est rassuré par la franchise de sa femme, mais il ressent de la jalousie et veut savoir de qui il s’agit. Elle ne dit rien.

M. de Nemours se rend compte qu’il ne pourra pas obtenir les faveurs de celle qu’il aime, mais il est fier d’aimer et d’être aimé par une femme si noble. Il commet cependant l’erreur de raconter, de façon vague, cet amour au vidame de Chartres, qui devine que cette histoire est la sienne. La relation n’est plus secrète et l’information circule à la cour. Le prince de Clèves en entend parler et comprend qu’il s’agit de M. de Nemours.

M. et M me  de Clèves se soupçonnent l’un l’autre : qui a raconté ce moment très intime pour qu’il circule à la cour ? Le couple se déchire, ne sachant pas que Nemours a assisté à la scène et que la fuite provient de lui. Nemours, M. de Clèves et la princesse connaissent soupçons, remords, reproches et troubles de la passion. Le roi perd la vie lors d’un tournoi.

Quatrième partie

La cour se rend à Reims pour le sacre du nouveau roi. M me  de Clèves se retire à nouveau à la campagne pour y trouver un semblant de tranquillité.

Nemours la suit, épié par un espion de M. de Clèves. Une nuit, alors que la princesse admire un tableau représentant Nemours, ce dernier l’observe. Heureux, il décide de la rejoindre. Mais il fait du bruit : la princesse pense le reconnaître et part se cacher dans une autre pièce du château. Sa présence est rapportée à M. de Clèves qui pense être trahi : terrassé par le chagrin, il meurt.

La princesse refuse de voir M. de Nemours, car elle repense à son défunt mari qui craignait de la voir épouser M. de Nemours. Le vidame de Chartres souhaite aider le jeune homme à reconquérir le cœur de sa nièce. Il organise alors une rencontre, une entrevue secrète entre les deux amants. Même si son regard la trahit, la princesse dit à l’homme qu’elle aime de chercher son bonheur et sa vie ailleurs, puis s’en va.

Elle s’exile alors dans les Pyrénées pour tenter d’apaiser sa douleur mais meurt après quelques années de douleur et de langueur.

« Si vous jugez sur les apparences, en ce lieu-ci, […] vous serez souvent trompée : ce qui paraît n’est presque jamais la vérité. »

Première partie « Les paroles les plus obscures d'un homme qui plaît donnent plus d'agitation que des déclarations ouvertes d'un homme qui ne plaît pas. »

Seconde partie « Je vous adore, je vous hais ; je vous offense, je vous demande pardon ; je vous admire, j'ai honte de vous admirer. Enfin il n'y a plus en moi ni de calme ni de raison. »

Quatrième partie « On fait des reproches à un amant ; mais en fait-on à un mari, quand on n'a qu'à lui reprocher de n'avoir plus d'amour ? »

aufonddelaclasse.com

Lafayette, La Princesse de Clèves LE COURS

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Ce cours aborde tous les thèmes qu'il faut maîtriser sur le roman de Madame de Lafayette et sur le parcours "Individu, morale et société". Organisé par blocs thématiques, il vous prépare à traiter n'importe quel sujet de dissertation qui pourrait tomber le jour du bac, à comprendre la problématique,  à construire un plan (parties et sous-parties) et à vous appuyer sur des références et des citations précises de l’œuvre.

1. La Princesse de Clèves , une critique de la société : le règne des apparences et de l’ambition

L’histoire du roman se déroule seulement un siècle avant sa parution, dans un univers (Paris, la Cour, les châteaux à la campagne) qui est le même que celui de l’époque de Madame de Lafayette : pour les lecteurs de 1678, qui sont des aristocrates parisiens, ce roman est donc totalement « réaliste », il se passe dans leur environnement quotidien. Le lecteur du XVIIe siècle est donc invité à s’identifier à un dilemme individuel très proche de ce que peut-être sa propre vie.

L’ostentation, le luxe

 Première phrase du roman : « La magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France avec tant d’éclat que dans les dernières années du règne de Henri second. »

Cette phrase a été comprise à l’époque comme une critique implicite à la cour de Louis XIV, jugée inférieure en grandeur à celle d'Henri II.

La Cour, lieu de cérémonial et de divertissement, mis sous le signe d'un raffinement appelé ici « galanterie » : tournois, fêtes, conversations… Mais cette élégance ne se vérifie pas en toutes circonstances dans le roman.

La recherche de l'ostentation se manifeste dans de nombreuses épisodes du roman : le récit des fiançailles de Madame, la publication du tournoi, les passages concernant le cercle de la Dauphine. Cette recherche est incarnée par le Maréchal de Saint-André, qui met tout son possible pour exhiber richesse et gloire : « Le maréchal de Saint-André, qui cherchait toutes les occasions de faire voir sa magnificence, supplia le roi sur le prétexte de lui montrer sa maison, qui ne venait que d'être achevée, de lui vouloir faire l'honneur d'y aller souper avec les reines. Ce maréchal était bien aise aussi cette dépense éclatante qui allait jusqu'à la profusion. »

Les guerres de clans

 « L’ambition et la galanterie étaient l’âme de cette cour et occupaient également les hommes et les femmes. Il y avait tant d’intérêts et tant de cabales différentes, et les dames y avaient tant de part, que l’amour était toujours mêlé aux affaires et les affaires à l’amour. Personne n’était tranquille, ni indifférent ; on songeait à s’élever, à plaire, à servir, ou à nuire ; on ne connaissait ni l’ennui ni l’oisiveté, et on était toujours occupé des plaisirs ou des intrigues. »

La vie de cour fait l'objet d'un éloge grandiose, mais le narrateur et les personnages en montrent la misère et les dangers. Le tableau dressé par Madame de Chartres à sa fille dans la première partie, puis celui qu’établit le narrateur au moment de l'accession au trône de François II dans la quatrième partie, révèle les rivalités et l'opposition entre des clans.

2. La Princesse de Clèves , une critique de la société : « galanterie » et « galanteries »

Deuxième phrase du roman : « Ce prince était galant, bien fait et amoureux : quoique sa passion pour Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois, eût commencé il y avait plus de vingt ans, elle n’en était pas moins violente et il n’en donnait pas des témoignages moins éclatants. »

L'amour est omniprésent à la cour, mais il est rarement pur. En effet s’y mêlent d'autres passions, comme l'ambition, la recherche de la richesse ou l'intérêt personnel. Le mariage est souvent un échec, souvent une simple affaire d'État ou de famille, comme c'est le cas pour l'héroïne, mais aussi pour les trois mariages princiers évoqués dans le roman. La plupart des amours du roman sont des relations adultères, souvent présentées de façon très négative, comme la relation du roi et de Diane de Poitiers, celle-ci étant « maîtresse absolue de toutes choses », ayant eu de nombreux amants auparavant, dont peut-être le père de son amant actuel.

L'amour pur est incarné par le prince de Clèves, qui résiste à sa famille pour épouser une jeune fille dont il est tombé amoureux sans connaître son rang ni sa fortune (scène de rencontre chez le bijoutier : le motif des fausses apparences y est présent car sa boutique ressemble à un château de la noblesse alors qu’il n’est qu’un marchand).

Le duc de Nemours est présenté comme un homme qui a des « galanteries » avec des femmes (= des relations hors mariage), avant son coup de foudre pour la princesse.

« Il n’y avait aucune dame, dans la cour, dont la gloire n’eût été flattée de le [c’est-à-dire le duc de Nemours] voir attaché à elle ; peu de celles à qui il s’était attaché se pouvaient vanter de lui avoir résisté ; et même plusieurs à qui il n’avait point témoigné de passion n’avaient pas laissé d’en avoir pour lui. Il avait tant de douceur et tant de disposition à la galanterie qu’il ne pouvait refuser quelques soins à celles qui tâchaient de lui plaire : ainsi il avait plusieurs maîtresses ; mais il était difficile de deviner celle qu’il aimait véritablement. »

Les nuances du sentiments : le modèle de la Carte du pays de Tendre

 Pour peindre les caractères de ses personnages et leur évolution au cours de l'intrigue, Madame de Lafayette reprend le vocabulaire de la « carte du pays de Tendre », publiée en 1654 par Madeleine de Scudéry dans le roman Clélie. Selon la carte de Tendre, trois cheminements sont possibles à partir d'une « nouvelle amitié » : un fleuve rapide peut conduire directement au village de « Tendre-sur-Inclination » ; des itinéraires plus longs permettent d'atteindre Tendre-sur-Estime ou Tendre-sur-Reconnaissance.

Il ne faut donc pas que les sentiments dépassent la simple tendresse par estime ou par reconnaissance; sinon on tombe dans la « Mer dangereuse » et l'on échoue sur des « Terres inconnues ». La princesse va précisément faire l'apprentissage de ce qu'il en coûte de vivre une inclination violente, cette passion amoureuse où les précieuses voyaient souffrance et folie.

 Le roman apparait donc bien comme une démonstration par l’exemple des dangers de la vie mondaine.

3. Un roman sans date ni description : le lecteur plongé dans la peau d’un individu

La Princesse de Clèves est un roman presque sans date et sans description : le lecteur a donc l’impression d’être le spectateur d’une histoire vécue à travers la seule psychologie du personnage principal.

Le récit de La Princesse de Clèves s’étend sur une année, couvrant les derniers mois du règne d'Henri II et les premiers du règne de François II : mais on ne peut s’en rendre compte qu’en s’appuyant sur les notations historiques. En fait, c’est un roman presque sans aucune mention du temps qui passe : le rythme est donc, pour le lecteur, seulement celui de la psychologie de l’héroïne. Le découpage en quatre parties souligne quatre événements majeurs, comme les actes d’une tragédie : I. les scènes de rencontre initiales, II. L’épisode du vol du portrait, III. La scène de l’aveu, IV. La grande conversation entre la princesse et Nemours.

C’est un roman sans description : la perception des lieux pour le lecteur est liée à la psychologie des personnages, de la Princesse en particulier.

Les va-et-vient de la princesse entre la cour et Coulommiers, et en général entre le monde et la solitude, organisent le récit autour d'un contraste entre les moments où l'héroïne semble agir malgré elle, par passion, devant le regard des autres, et les moments où elle fait réflexion sur ses sentiments loin de l'agitation de la cour. La maison parisienne de la princesse et surtout le château de Coulommiers sont des lieux de solitude qui permettent méditation et jugement sur soi-même, tandis que la cour est un lieu d'aveuglement. On trouve d’ailleurs des scènes de monologues de la princesse, sur le modèle du théâtre.

4. Le versant moral de La Princesse de Clèves  : les avertissements reçus par la Princesse

Les quatre « digressions »

 Les quatre histoires secondaires insérées dans le récit principal (= digressions) mettent également en avant le côté sombre de la vie de cour. Les belles manières cachent une décadence morale, le raffinement dissimule une réalité brutale, les conduites fourbes font de la cour un théâtre où triomphe les apparences et le lieu d'une « agitation sans désordre ». Cette agitation vient de la haine et de la jalousie sévèrement dénoncées par la romancière, comme celle qui oppose Anne d'Étampes et Diane de Poitiers, ou encore des passions adultères et excessives comme celle d'Henri VIII avec Anne de Boulen.

D1 : histoire de la duchesse de Valentinois, maîtresse du roi, racontée par Mme de Chartres à sa fille la princesse de Clèves : histoire d’adultère au sommet de l’État

D2 : Sancerre, Estouteville et Mme de Tournon : histoire d’adultère

D3 : la dauphine raconte l’histoire d’Anne de Boulen, qui rendit fou de jalousie le roi d’Angleterre Henri VIII qui la décapita, puis décapita toutes ses épouses successives

D4 : histoire de Mme de Thémines racontée par le vidame de Chartres à Nemours : c’est à elle qu’il avait écrit la lettre qu’on a cru tombée du vêtement de Nemours. C’est une manière d’illustrer la frivolité des hommes à la Cour.

Le discours de Madame de Chartres sur son lit de mort : emblème du combat contre la mondanité

 Cette cour est indulgente aux amours adultères. C'est ce triomphe des apparences mensongères que Madame de Chartres enseigne sa fille en lui demandant de ne pas ressembler aux « autres femmes » et en lui apprenant à protéger sa réputation : ce discours, qui intervient à la fin de la première partie, va hanter tout le roman. Il va faire de Madame de Chartres l’incarnation, même après sa mort, du refus de la mondanité. Son discours est d’ailleurs le déclencheur du premier départ de la princesse pour la campagne. Il est aussi en lien avec le choix final de la princesse après la mort de son mari, qui renonce au mariage avec Nemours : car la force qui relie les deux est la religion. En effet, au moment de sa mort, Madame de Chartres est mentionné pour sa « piété ».

5. L’héroïne de La Princesse de Clèves est-elle un individu héroïque, un modèle moral pour le lecteur pour se conduire dans la société ?

Contrairement aux héros traditionnels (dieux, héros antiques, rois et princes, chevaliers…), notre héroïne vit une histoire intime, personnelle, et n’intervient pas pour sauver ou défendre une collectivité. Elle doit plutôt lutter contre la société, c’est-à-dire contre les mauvaises tentations qu’elle représente.

Le lecteur est invité à s’identifier à un dilemme individuel proche de ce que peut-être sa propre vie. D’ailleurs, l’histoire du roman se déroule seulement un siècle avant sa parution, dans un univers (Paris, la Cour, les châteaux à la campagne) qui est le même que celui de l’époque de Madame de Lafayette : pour les lecteurs de 1678, qui sont des aristocrates parisiens, ce roman est donc totalement « réaliste », il se passe dans leur environnement quotidien.

L’héroïne du roman n’est pas héroïque, elle est un être humain ordinaire, qui commet des erreurs et se montre souvent faible face aux choix et aux difficultés qu’elle rencontre.

Même dans la scène de l’aveu, où elle fait preuve d’une sincérité extraordinaire (héroïque ?), la princesse est une héroïne faible et pécheresse (elle cache une part de la vérité).

L’aveu : un acte héroïque ? ou bien le résultat du piège dans lequel elle est prise ? Car la scène est très longue et, pressée longtemps par son mari, elle met beaucoup de temps à se lancer dans l’aveu, car elle ne peut faire autrement. De plus, elle refuse de dire de qui il s’agit et, surtout, elle ment : Mme de Clèves s'empresse de dire qu'elle n'a « jamais donné nulle marque de faiblesse ». Et, plus loin, lorsqu'il insiste pour qu'elle lui dise le nom de l'homme qu'elle aime, elle lui répond : « Contentez-vous de l'assurance que je vous donne encore, qu'aucune de mes actions n'a fait paraître mes sentiments et que l'on ne m'a jamais rien dit dont j'aie pu m'offenser ». Mais le lecteur sait que cela est faux. Si elle ne veut pas avouer à son mari que l'homme qu'elle aime lui a parlé de son amour, c'est parce qu'elle est consciente qu'elle n'aurait pas dû l’accepter. C'est sa propre faiblesse qu'elle ne veut pas avouer. Et de surcroît, elle le nie avec énergie : « je n'ai jamais donné nulle marque de faiblesse ». Mais cette faiblesse n'a pas consisté seulement à laisser M. de Nemours lui parler de sa passion, elle a consisté aussi et surtout à lui laisser voir la sienne. Comment donc peut-elle prétendre qu'« aucune de [s]es actions n'a fait paraître [s]es sentiments », alors qu'elle n'a pas cessé, depuis qu'elle est tombée amoureuse de M. de Nemours, de laisser échapper des signes, involontaires mais de plus en plus clairs, de sa passion ?

6.  Un roman qui ressemble, jusqu’à la mort du Prince, à une tragédie : un destin écrit à l’avance

Une atmosphère tragique : thèmes de la mort, du destin fatal

 - La présence constante de la mort : Madame de Chartres, le prince de Clèves, le roi Henri II. Est aussi évoquée la mort pour certains personnages après la fin du récit : la princesse de Clèves, la Dauphine, le chevalier de Guise, le Vidame de Chartres.

- La construction de roman est marquée par les prolepses (flash-forward). Ces anticipations sur le destin historique des personnages projettent une coloration tragique, funeste, fatale. Le narrateur multiplie ses effets d'annonce de la fin tragique de certains personnages : Elisabeth de France, Marie Stuart, le chevalier de Guise.

- L’une des plus marquantes est la mort annoncée du roi Henri II lors d’un duel, à l’occasion d’une conversation mondaine sur l’astrologie : or les lecteurs du XVIIe siècle savent très bien que Henri II est mort lors d’un duel. L’ironie tragique est présente dans cet extrait, car les personnages ne se rendent pas compte qu’ils courent vers des catastrophes, et Nemours fait lui-même une allusion à l’oreille de la princesse au sujet des prédictions d’un astrologue.

Le déroulement de l’action : une « machine infernale » jusqu’à la catastrophe

 À un moment, elle résume sa situation de la façon suivante : « Je suis vaincue et surmontée par une inclination qui m'entraîne malgré moi ».

Montée par paliers de la tension : jusqu’à la catastrophe, c’est-à-dire la mort du Prince.

La progression de l’histoire fonctionne comme un piège qui se referme de plus en plus sur le personnage.

Alternance entre action et réflexion, mais pour l’héroïne la prise de conscience se fait toujours avec retard, entraînant regrets et remords, et surtout montée de la tension car la catastrophe devient de plus en plus clairement inévitable, jusqu’à l’aveu :

1. Les paroles de Mme de Chartres sur son lit de mort

2. La réflexion de M. de Clèves sur la sincérité à propos de l'histoire de Sancerre et de Mme de Tournon

3. La pensée qui traverse l'esprit de Mme de Clèves de dire à son mari, lorsqu'il s'oppose absolument à ce qu'elle mène une vie plus retirée et que le bruit court que M. de Nemours est amoureux d'elle

4. les trois examens de conscience qui suivent respectivement le vol du portrait, la lecture de la lettre et enfin sa réécriture.

Puis l’enquête confiée par le Prince de Clèves à son gentilhomme : M. de Clèves se croit trompé (par erreur, car le gentilhomme a cru que Nemours avait passé deux nuits avec la Princesse, ce qui est faux), et il meurt de chagrin.

Après la catastrophe, l’héroïne reprend son destin en main

 Enfin, c'est par devoir, c'est-à-dire à cause de son passé, qu'elle refuse d'épouser Nemours après la mort de son mari : elle est poursuivie par ses fautes passées, c’est-à-dire par le sentiment d’être coupable de la mort de son mari (comme Œdipe qui se crève les yeux).

7. Peut-on lire la fin du roman comme une conclusion morale ?

La fin du roman met en avant la conversion religieuse de la princesse, seule manière de prendre son destin en main

 Le parcours de la princesse, à la fin du roman, semble gouverné par une retraite austère et silencieuse dans les Pyrénées, qui est une sorte de conversion. Elle renonce à la possibilité d’un mariage avec Nemours, et semble accablée par la culpabilité de la mort de M. de Clèves.

Le roman se clôt par l'évocation des « exemples de vertus inimitables » : par cette phrase finale, la romancière suggère non seulement la conversion du personnage mais aussi une nouvelle forme d'héroïsme, de modèle à suivre pour les lecteurs : c’est la mort du héros traditionnel parfait, courageux devant toutes les épreuves. Il est remplacé par une héros pécheur, faible, qui finit par renoncer aux plaisirs de la vie et à se tourner vers Dieu.

Cette fin apparait non seulement comme la fin de l’histoire, mais surtout comme une conclusion, comme la morale d’une fable, comme si l’histoire n’avait servi qu’à illustrer une leçon morale. Les mots « devoir » et « vertu », très présents dans tout le roman, font penser à la pratique de l'examen de conscience, de la confession. Le mot de « vertu » est celui qui qualifie le plus la princesse dans le roman. Au moment de sa mort, Madame de Chartres est mentionné pour sa « piété ». Et dans tout le roman, la mère de Madame de Chartres, surtout après sa mort prématurée, représente la figure du « directeur de conscience » : à la fin, la princesse choisit finalement de rejoindre ce camp.

Et comme le roman donne une grande part à la description du monde, à travers la vie de la cour (l’art de la conversation surtout, les portraits…), le lecteur est conduit à interpréter le roman comme une critique de ce mode de vie. Madame de Lafayette dénonce les fausses apparences, présente le monde comme un théâtre, et met en avant les notions de vertu et de devoir. Dans ce monde, ni les meilleurs ni la vérité ne sont récompensés, à l’image du Prince de Clèves qui meurt en croyant que sa femme l’a trompée avec Nemours (d’après le rapport de son gentilhomme).

Sur le thème de l’amour et de la passion, on peut évoquer la théorie que Mme de Clèves expose à M. de Nemours à la fin du roman pour justifier son refus de l'épouser : l'amour ne dure que lorsqu'il est malheureux ; il a besoin d'obstacles et se nourrit de résistance. Amour et vertu sont incompatibles.

Tout cela correspond à la vision noire du monde qui est véhiculée à l’époque par les jansénistes : face à un monde incompréhensible pour l’homme, tout petit face à Dieu, ils promeuvent une vie austère et rigoureuse.

 8. Le plaisir du lecteur est-il en contradiction avec l’apparente leçon morale du roman ?

  La Princesse de Clèves est un roman d’amour. Pour le lecteur, le plaisir vient de l’identification avec des personnages qui vivent une passion très forte, et considérée comme interdite : l’immoralité, le secret et l’intelligence entre les deux amants ont donc un rôle dans le frisson que vit le lecteur, spectateur complice de cet amour interdit.

Des moments forts

Rencontre au bal : la danse avec Nemours et le dialogue qui suit, arrangé avec vice par le roi et les reines présentes

Quand elle résiste à la passion, elle ment, comme pour ne pas aller au bal du maréchal de Saint-André

Elle prend plaisir des mots à double sens de Nemours, le plus souvent en présence d’autres personnages de la Cour : déclarations à double sens (astrologie, devant la dauphine…)

Le vol du portrait : échange de regard et paroles de Nemours

Plaisir de la lettre réécrite ensemble : occupation mondaine justifiée par tous les autres personnages

Les après-dîners chez elle : Nemours vient tard exprès pour la trouver seule

La scène nocturne du pavillon de Coulommiers, sensualité et abandon à la passion pour Nemours :

"Il vit qu’elle était seule ; mais il la vit d’une si admirable beauté qu’à peine fut-il maître du transport que lui donna cette vue. Il faisait chaud, et elle n’avait rien sur sa tête et sur sa gorge que ses cheveux confusément rattachés. Elle était sur un lit de repos, avec une table devant elle, où il y avait plusieurs corbeilles pleines de rubans ; elle en choisit quelques-uns, et M. de Nemours remarqua que c’étaient les mêmes couleurs qu’il avait portées au tournoi. Il vit qu’elle en faisait des nœuds à une canne des Indes, fort extraordinaire, qu’il avait portée quelque temps, et qu’il avait donnée à sa sœur, à qui M. de Clèves l’avait prise sans faire semblant de la reconnaître pour avoir été à M. de Nemours. Après qu’elle eut achevé son ouvrage, avec une grâce et une douceur que répandaient sur son visage les sentiments qu’elle avait dans le cœur, elle prit un flambeau et s’en alla proche d’une grande table, vis-à-vis du tableau du siège de Metz, où était le portrait de M. de Nemours ; elle s’assit, et se mit à regarder ce portrait avec une attention et une rêverie que la passion seule peut donner.

On ne peut exprimer ce que sentit M. de Nemours dans ce moment. Voir au milieu de la nuit, dans le plus beau lieu du monde, une personne qu’il adorait ; la voir sans qu’elle sût qu’il la voyait, et la voir tout occupée de choses qui avaient du rapport à lui et à la passion qu’elle lui cachait, c’est ce qui n’a jamais été goûté ni imaginé par nul autre amant.

La passion n’a jamais été si tendre et si violente qu’elle l’était alors en ce prince. Il s’en alla sous des saules, le long d’un petit ruisseau qui coulait derrière la maison où il était caché. Il s’éloigna le plus qu’il lui fut possible pour n’être vu ni entendu de personne ; il s’abandonna aux transports de son amour, et son cœur en fut tellement pressé qu’il fut contraint de laisser couler quelques larmes ; mais ces larmes n’étaient pas de celles que la douleur seule fait répandre : elles étaient mêlées de douceur et de ce charme qui ne se trouve que dans l’amour."

Cette scène est emblématique de l’ambiguïté du roman de Madame de Lafayette : un roman qui semble condamner la passion amoureuse tout en exploitant tous les ingrédients de cette passion pour donner du plaisir au lecteur.

Cette contradiction correspond bien à ce que l’on ait de la vie de Madame de Lafayette, à la fois grande mondaine et chrétienne inquiète de Dieu et de la mort.

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Princesse De Cleves

Par joso   •  30 Mars 2013  •  1 131 Mots (5 Pages)  •  8 562 Vues

La princesse de Clèves

Introduction : Mme de la Fayette écrit le livre en pleine période classique et publie le roman en 1678. Considéré comme le premier roman moderne de la littérature française par ses analyses psychologiques. Le roman se passe à la cour de France sous Henri II et narre le destin de la princesse de Clèves qui renonce à son amour pour respecter les valeurs que lui a inculpée sa mère. Cet extrait nous raconte l’entrée à la cour de La princesse de Clèves lors d’un bal organisé pour les fiançailles entre Claude de France et le duc de lorraine.

I-Un portrait classique

1) Une beauté incomparable

* « il parut alors » montre l’arrivée de quelque chose d’inhabituel.

* « yeux attirés » montre la beauté tellement puissante que tout le monde devient passif.

* « une beauté » est une périphrase, on ne donne pas son nom car elle est « parfaite »=hyperbole.

2) L’un des meilleurs partis

* « une des plus grandes héritières de France »=superlatif allitération en r donne du poids à Mme de Chartres=bon parti

*premier élément sur identité de la princesse=fiable avec vidame de chartres=personnage historique.

3) Une entrée parmi les plus grands

*les figures d’amplification la rendent exceptionnelle : « dans un lieu où on était accoutumé à voir de belles personnes »=montre qu’elle est particulièrement belle.

* « il parut alors »=tournure impersonnelle qui fait de l’entrée à la Cour de la future princesse, une apparition mystérieuse digne d’un conte de fée de Perrault

II-A visée didactique

1) Une leçon à valeur générale

* « l’on doit croire que »=présent de vérité générale

* « puisque »=conjonction qui appui le raisonnement de Mme de Chartres

* « s’imaginent »=présent de vérité générale dénonce le cliché du 17 sur l’éducation des filles et l’auteur veut faire passer un message. Le paraître n’est pas l’essentiel du propos de madame de Lafayette.

2) Le rôle de la mère dans l’éducation

*la mère est couverte d’éloges pour ses qualités morales supérieures où « le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires ».Cette phrase est à l’image de la construction de l’extrait dont le fond est l’éducation morale, encadrée par l’apparence sociale.

* « laissée sous la conduite de »=la princesse doit son savoir à sa mère=passivité met en avant la mère

* « donné ses soins »=Mme de chartres est dévoué pour sa fille.

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COMMENTS

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