PROMOTION ! -20% sur votre abonnement 1 mois avec le code JOURJ24 *Voir conditions

myMaxicours

Lycée   >   Terminale   >   Philosophie   >   L'histoire est-elle une science ?

L'histoire est-elle une science ?

  • Fiche de cours

Profs en ligne

  • Application mobile

On parle souvent en ce sens, non seulement de connaissance historique, mais encore de science historique : mais l'histoire est-elle, précisément, une science ?

D'autre part, on sait que la science doit être universelle , et ce aux deux sens du terme : elle doit être toujours vraie , mais aussi vraie pour tous . On dira aussi en ce sens qu'elle doit être «  objective  », c'est-à-dire ne pas dépendre d'une subjectivité particulière, ni varier selon les individus.

Il nous reste alors à nous demander si l'histoire est ou non conforme à ces divers critères de scientificité.

Mais ceci ne suffit pas encore à faire de l'histoire une science véritable, car, ainsi que l'écrivait Cournot dans son Essai sur les fondements de la connaissance , si « il n'y a pas d'histoire, dans le vrai sens du mot, pour une suite d'événements qui seraient sans liaison entre eux », il n'y a pas non plus d'histoire « là où tous les événements dérivent nécessairement et régulièrement les uns des autres, en vertu de lois constantes » - autrement dit, là où règnent la nécessité et l'universalité.

C'est en ce sens que Fénelon disait dans sa Lettre sur les occupations de l'Académie française que «  le bon historien n'est d'aucun temps ni d'aucun pays . Quoiqu'il aime son pays, il ne le flatte jamais...». Rien de moins scientifique en effet, que les histoires écrites par ceux qui ont eux-mêmes vécu les événements qu'ils étudient, tel César rédigeant la Guerre des Gaules , et se souciant moins de la vérité des faits narrés que des éloges qu'il fait de lui-même et des Romains.

De sorte que l'on pourrait dire avec D. Fustel de Coulanges dans ses Questions Historiques que la première règle que doit s'imposer tout bon historien est «  d'écarter toute idée préconçue, toute manière de penser qui soit subjective  ».

Mais, plus encore, il faut comprendre que l'historien ne doit pas renoncer à sa subjectivité propre , et ce pour deux raisons :

D'une part, il faut dire qu'u ne histoire absolument objective perdrait toute signification ; comment raconter « objectivement » l'assassinat de César ? Faut-il le réduire à une série de mouvements décrits à la manière de la science physique ? Ne faut-il pas au contraire tenir compte des composantes humaines, subjectives, de cet événement ?

D'autre part, l'histoire n'a de sens et d'intérêt pour nous que si l'historien va à l'encontre du passé muni de sa propre subjectivité , de sa faculté propre de compréhension envers des êtres lointains et différents de nous.

En ce sens, il faut dire que l'histoire appartient au domaine, non des sciences de la nature, mais des sciences dites « humaines », qui ont leurs exigences propres : si les phénomènes naturels doivent être expliqués suivant la seule catégorie causale, dira Dilthey, les phénomènes humains quant à eux requièrent d'être compris, c'est-à-dire interprétés et replacés dans leur contexte historique afin d'être rendus, par et pour nous, lecteurs et historiens du présent, signifiants.

Aristote, Seconds Analytiques , I, 2 et 8  : la science, connaissance causale et universelle.

Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation , PUF, p. 1179-1180.

H. I. Marrou, De la connaissance historique , Seuil, p. 147-148  : sur « l'assassinat objectif » de César.

Ricœur, Histoire et Vérité , Seuil, p. 23-24  : sur la subjectivité propre à l'historien.

Dilthey, Le monde de l'esprit , Aubier-Montaigne, p. 150  : sur la distinction entre explication et compréhension, entre sciences de la nature et sciences humaines.

Vote en cours...

Vous avez déjà mis une note à ce cours.

Découvrez les autres cours offerts par Maxicours !

Comment as-tu trouvé ce cours ?

Évalue ce cours !

Nous sommes désolés que ce cours ne te soit pas utile

N'hésite pas à nous écrire pour nous faire part de tes suggestions d'amélioration

Puisque tu as trouvé ce cours utile

Je partage à mes amis

La médiane de 6 notes est 13. Cela signifie que :

la majorité des notes est 13.

la somme des 6 notes est égale au produit de 13 par 6.

il y a 3 notes inférieures ou égales à 13 et 3 notes supérieures ou égales à 13.

On a obtenu la série statistique suivante :

dissertation philosophie l'histoire est elle une science

Combien vaut la médiane ?

environ 36,9

On a obtenu la série ci-dessous :

dissertation philosophie l'histoire est elle une science

Quelle est la médiane de cette série ?

On a relevé les tailles en cm des élèves d’une classe :

dissertation philosophie l'histoire est elle une science

Parmi les propositions suivantes, laquelle est vraie ?

La classe modale de cette série est [150 ; 155[.

Le mode de cette série est 150.

Le mode de cette série est 9.

Les notes en français de deux classes littéraires sont données dans le tableau suivant :

dissertation philosophie l'histoire est elle une science

Quelle est la note médiane ?

Vous avez obtenu 75% de bonnes réponses !

Reçois l’intégralité des bonnes réponses ainsi que les rappels de cours associés

Une erreur s'est produite, veuillez ré-essayer

Consultez votre boite email, vous y trouverez vos résultats de quiz!

dissertation philosophie l'histoire est elle une science

Découvrez le soutien scolaire en ligne avec myMaxicours

Le service propose une plateforme de contenus interactifs, ludiques et variés pour les élèves du CP à la Terminale. Nous proposons des univers adaptés aux tranches d'âge afin de favoriser la concentration, encourager et motiver quel que soit le niveau. Nous souhaitons que chacun se sente bien pour apprendre et progresser en toute sérénité ! 

Fiches de cours les plus recherchées

dissertation philosophie l'histoire est elle une science

Philosophie

Quelle est l'utilité de l'histoire ?

A chacun sa vérité

L'homme est-il un animal politique ?

Peut-il y avoir une société sans Etat ?

dissertation philosophie l'histoire est elle une science

Les droits de l'Homme

Elaborer un plan

La morale peut-elle être fondée sur la recherche du bonheur ?

Accédez gratuitement à

dissertation philosophie l'histoire est elle une science

Tout le contenu gratuit pendant 24h !

dissertation philosophie l'histoire est elle une science

Exercices corrigés

Espace parents

Quiz interactifs

Podcasts de révisions

Cours en vidéo

Fiches de cours

Merci pour votre inscription

* Votre code d'accès sera envoyé à cette adresse e-mail. En renseignant votre e-mail, vous consentez à ce que vos données à caractère personnel soient traitées par SEJER, sous la marque myMaxicours, afin que SEJER puisse vous donner accès au service de soutien scolaire pendant 24h. Pour en savoir plus sur la gestion de vos données personnelles et pour exercer vos droits, vous pouvez consulter notre charte .

Votre adresse e-mail sera exclusivement utilisée pour vous envoyer notre newsletter. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment, à travers le lien de désinscription présent dans chaque newsletter. Pour en savoir plus sur la gestion de vos données personnelles et pour exercer vos droits, vous pouvez consulter notre charte .

🎁 Dernière ligne droite ! -25% avec le code JEVEUXMONBAC2024 !  😊

L'histoire est-elle une science impossible ?

phiT_1405_09_01C

Liban • Mai 2014

dissertation • Série ES

L'histoire est-elle une science impossible ?

Les clés du sujet

Définir les termes du sujet

L'histoire désigne à la fois la suite des événements relatifs aux sociétés passées et l' étude de ces faits par les historiens : «  historia  », en grec, désigne l'étude, l'enquête portant sur des faits.

La science désigne un type de connaissance qui semble se caractériser par son universalité  : elle doit être toujours vraie, et vraie pour tous. De cette caractéristique découle le caractère nécessairement objectif du discours scientifique. La science serait ainsi une connaissance reposant sur des critères précis de vérification de ses résultats.

Au-delà de cette unité de méthode, on peut parler « des sciences », dans la mesure où la science est multiple par ses objets. On distingue en particulier les sciences expérimentales , qui se rapportent à des objets donnés dans l'expérience, des sciences formelles telles que la logique, qui procèdent par déduction, et des sciences humaines , dont l'objet est le milieu humain.

Ce qui est impossible est ce qui ne peut pas être. Une « science impossible » pourrait être une science qui n'en est pas une (ses résultats seraient faux), une connaissance dont la scientificité est douteuse, ou une connaissance qui vise à la scientificité mais à laquelle manque un critère de scientificité.

Dégager la problématique et construire un plan

La problématique.

Le problème posé par le sujet réside dans le rapport envisagé entre l'histoire et la science  : l'histoire peut-elle prétendre à la scientificité ?

La problématique découle de ce problème central, puisqu'il s'agira de se demander s'il est possible que l'histoire soit une science, ou si elle est au contraire condamnée à ne jamais accéder à la scientificité. Nous devrons nous demander quels sont les critères de la scientificité, et en quoi l'histoire pourrait les satisfaire ou échouer à les satisfaire. Mais si l'histoire ne peut pas être une science, que pourrait-elle être ?

Dans un premier temps, nous verrons pourquoi l'histoire est une science impossible dans la mesure où elle prétend à la scientificité sans jamais pouvoir, en raison de la nature de son objet, l'atteindre. Pourtant, la scientificité de l'histoire est-elle vraiment une prétention abusive ? Le discours historien n'a-t-il rien de scientifique ? Nous nous demanderons enfin de quel point de vue l'histoire peut répondre aux critères de la scientificité.

Éviter les erreurs

Pour bien comprendre la spécificité de la question, il ne faut pas oublier d'analyser le terme « impossible » : se demander si l'histoire est une science impossible, c'est à la fois se demander si l'histoire est une fausse science ou si elle vise une scientificité qu'elle ne peut atteindre.

Les titres en couleurs servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

Se demander si l'histoire est une science impossible, c'est se demander si la prétention scientifique de l'historien ne se heurte pas à la nature particulière de son objet. A priori, on aurait tendance à se dire que l'histoire est une discipline scientifique : classée parmi les sciences humaines , elle se distinguerait des autres types de sciences par son objet, à savoir le milieu humain . Mais l'histoire est-elle vraiment une science ? Peut-on parler d'une vérité historique dès lors que l'historien interprète nécessairement le passé ?

L'histoire se définit comme la discipline visant à la connaissance des faits relatifs au passé de l'homme : «  historia  », en grec, désigne l'étude, l'enquête portant sur ces faits. La science désigne un type de connaissance qui semble se caractériser par son universalité  : elle doit être toujours vraie, et vraie pour tous. De cette caractéristique découle le caractère nécessairement objectif du discours scientifique. La science serait ainsi une connaissance reposant sur des critères précis de vérification de ses résultats. Une « science impossible » pourrait être une science qui ne peut pas en être une (ses résultats seraient faux), ou une connaissance qui vise à la scientificité mais à laquelle manque un critère de scientificité.

Le problème posé par le sujet réside donc dans le rapport envisagé entre l'histoire et la science : l'histoire peut-elle prétendre à la scientificité ? Qu'est-ce qui au contraire pourrait empêcher la connaissance historique d'accéder au statut de science ? Mais si l'histoire ne peut pas être une science, que pourrait-elle être ?

Tout d'abord, nous verrons que l'histoire est une science impossible dans la mesure où elle prétend à la scientificité sans jamais pouvoir, en raison de la nature de son objet, l'atteindre. Pourtant, la scientificité de l'histoire est-elle vraiment une prétention abusive ? Nous chercherons enfin de quel point de vue l'histoire peut répondre aux critères de la scientificité.

1. L'histoire est une science impossible

A. si l'histoire était une science, elle serait une « science des individus ».

Pour Schopenhauer, l'histoire ne peut même pas être tenue pour une connaissance. « Condamnée à ramper sur le terrain de l'expérience », l'histoire n'est qu'un récit de faits individuels, une « demi-connaissance toujours imparfaite » qui « doit encore se résigner à ce que chaque jour nouveau, dans sa vulgaire monotonie, lui apprenne ce qu'elle ignorait auparavant ».

Dans un premier temps, on peut penser que l'histoire est une science impossible dans la mesure où la nature de son objet lui interdit d'être une science. En effet, le discours de l'historien porte sur un milieu humain dont, au contraire d'un milieu naturel qui se caractérise par son immuabilité, il semble impossible de dégager des lois . Or, si la science se définit comme une connaissance identifiant des rapports de causalité entre des faits, il semble que l'histoire ne puisse être une science. C'est ce que souligne Schopenhauer : si l'histoire était une science, elle serait une «  science des individus  », c'est-à-dire des faits nouveaux, uniques, que l'on ne peut rapporter à aucun système. Or, une telle science n'est précisément pas une science, dès lors que la science se définit par sa capacité à subsumer des faits sous des lois.

B. Le discours de l'historien ne peut prétendre à l'objectivité

Si Schopenhauer marque une première limite aux prétentions scientifiques de l'histoire, il est possible d'ajouter à cela que le discours de l'historien est nécessairement un discours subjectif. Le matériau de l'historien est en effet fragmentaire : à partir de traces, d'archives, de bribes du passé, il doit proposer une interprétation qui fait nécessairement intervenir sa subjectivité . Or, si le discours scientifique se caractérise par son objectivité , il semble bien que l'histoire ne puisse être identifiée à une science qui exige l'impartialité et l'objectivité de ses résultats.

[Transition] Pourtant, le discours de l'historien est-il condamné à ne recueillir qu'une succession de faits, interprétés et déformés par sa subjectivité ?

2. L'histoire n'est pas une science impossible

A. l'historien dégage des régularités.

En réalité, dire qu'il est impossible pour l'histoire d'être une science au motif que le discours historien ne satisferait pas à ces deux critères de scientificité que sont l'établissement de lois nécessaires et l'objectivité, c'est présupposer qu'il n'existe qu'un seul type de lois et d'objectivité. Or, il faut distinguer, comme le souligne Max Weber, les «  sciences de la nature  » – qui mettent au jour des lois nécessaires, fixes et rigides – des «  sciences du réel  » comme l'histoire, qui tendent à identifier des régularités générales , des « tendances », souples, relatives et évolutives.

S'il est impossible de mettre au jour des lois nécessaires du milieu humain, dit Weber, c'est que le milieu humain ne peut se contenter de l'application de lois rigides de type physique mais exige une explication causale plus complexe que le milieu naturel. Ainsi, l'historien doit dégager des schémas d'interprétation, en s'appuyant sur un pluralisme causal seul à même de cerner la singularité d'un événement.

B. La science n'exclut pas le recours à la subjectivité

C'est ainsi que la subjectivité de l'historien se trouve nécessairement impliquée dans sa démarche scientifique : s'il est impossible à l'historien de se dépouiller de sa subjectivité, d'après Weber, il ne faut pas voir dans ce recours à la subjectivité ce qui empêche l'histoire d'être une science, mais au contraire ce qui lui permet d'en être une, car l'historien doit s'appuyer sur elle dans sa visée scientifique. L'historien est un interprète du passé : sa subjectivité intervient nécessairement, par exemple au moment de constituer l'objet historique. S'il lui est impossible de faire abstraction de son vécu, de ses valeurs, de sa singularité, il doit les mettre au service de l'histoire en les confrontant aux valeurs du passé.

[Transition] Mais s'il est possible à l'histoire d'être une science, ne revendique-t-elle pas pourtant une spécificité parmi les autres sciences ?

3. L'histoire est une science humaine

À une deuxième partie critique, vous pouvez ainsi faire succéder une troisième partie qui tire les conséquences de cette critique.

A. L'histoire est une science qui revendique un mode d'explication causale particulier

La spécificité de l'histoire en tant que science humaine tient au fait qu'il n'existe aucune vérité figée du passé : c'est précisément parce que l'intervention de l'historien fait partie de l'histoire, dit Weber, que l'histoire s'enrichit sans cesse de nouvelles interprétations .

Qu'il s'agisse d'une interprétation ne remet pas en cause le caractère scientifique du discours historien : là encore, il faut définir une scientificité propre à l'histoire. La science historique, d'après Weber, revendique un certain type de scientificité lié à un mode d'explication causale étranger à la notion de loi, de même qu'elle revendique une objectivité spécifique.

B. L'histoire est une science qui invente un type d'objectivité

Ricœur distingue une « mauvaise subjectivité », qui consisterait par exemple, à partir d'un jugement de valeur pour interpréter un fait du passé, en une « bonne subjectivité » qui interviendrait dans la confrontation des valeurs de l'historien aux valeurs du passé.

C'est précisément ce que souligne Paul Ricœur, en distinguant différents «  niveaux d'objectivité  », celle-ci étant définie comme « ce que la pensée méthodique a élaboré, mis en ordre, compris, et ce qu'elle peut ainsi faire comprendre ». De ce point de vue, l'histoire doit prétendre à un certain type d'objectivité, dans laquelle intervient nécessairement la subjectivité de l'historien. « Cela ne veut pas dire, précise-t-il, que cette objectivité soit celle de la physique ou de la biologie : il y a autant de niveaux d'objectivité qu'il y a de comportements méthodiques. Nous attendons donc que l'histoire ajoute une nouvelle province à l'empire varié de l'objectivité. »

En définitive, on peut dire que l'histoire, loin d'être une science impossible, est une science qui, inventant un nouveau type d'objectivité et revendiquant un mode d'explication causale étranger à la notion de loi , définit sa propre scientificité. Si elle est, en tant que science humaine, bien distincte des sciences expérimentales ou formelles, il n'en reste pas moins qu'elle est, du point de vue de sa méthode, une science.

Pour lire la suite

Et j'accède à l'ensemble des contenus du site

Et je profite de 2 contenus gratuits

Atelier philo

Site accompagnant le cours de philosophie de g. lequien.

Atelier philo

Cournot : L’histoire est-elle une science ?

Ce qui fait la distinction essentielle de l’histoire et de la science, ce n’est pas que l’une embrasse la succession des événements dans le temps, tandis que l’autre s’occuperait de la systématisation des phénomènes, sans tenir compte du temps dans lequel ils s’accomplissent. La description d’un phénomène dont toutes les phases se succèdent et s’enchaînent nécessairement selon des lois que font connaître le raisonnement ou l’expérience est du domaine de la science et non de l’histoire. La science décrit la succession des éclipses, la propagation d’une onde sonore, le cours d’une maladie qui passe par des phases régulières, et le nom d’histoire ne peut s’appliquer qu’abusivement à de semblables descriptions ; tandis que l’histoire intervient nécessairement (lorsque à défaut de renseignements historiques il y a lacune inévitable dans nos connaissances) là où nous voyons, non seulement que la théorie, dans son état d’imperfection actuelle, ne suffit pas pour expliquer les phénomènes, mais que même la théorie la plus parfaite exigerait encore le concours d’une donnée historique. S’il n’y a pas d’histoire proprement dite, là où tous les événements dérivent nécessairement et régulièrement les uns des autres, en vertu des lois constantes par lesquelles le système est régi, et sans concours accidentel d’influences étrangères au système que la théorie embrasse, il n’y a pas non plus d’histoire dans le vrai sens du mot, pour une suite d’événements qui seraient sans aucune liaison entre eux. Ainsi les registres d’une loterie publique pourraient offrir une succession de coups singuliers, quelquefois piquant pour la curiosité, mais ne constitueraient pas une histoire : car les coups se succèdent sans s’enchaîner, sans que les premiers exercent aucune influence sur ceux qui les suivent, à peu près comme dans ces annales où les prêtres de l’Antiquité avaient soin de consigner les monstruosités et les prodiges à mesure qu’ils venaient à leur connaissance. Tous ces événements merveilleux, sans liaison les uns avec les autres, ne peuvent former une histoire, dans le vrai sens du mot, quoiqu’ils se succèdent suivant un certain ordre chronologique.

COURNOT,  Essai sur les fondements de la connaissance et sur les caractères de la critique philosophique (1851)

Partager :

  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)

J’aime ça :

Articles similaires, une réflexion sur «  cournot : l’histoire est-elle une science  ».

Ping : L'histoire | Atelier philo

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaire *

Prévenez-moi de tous les nouveaux commentaires par e-mail.

Prévenez-moi de tous les nouveaux articles par e-mail.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées .

L’histoire

L’histoire est-elle une science ?

Problématique

[wpedon id= »520″ align= »right »]Dans le XXXVIII e supplément de son œuvre maîtresse, Le Monde comme volonté et comme représentation,   Schopenhauer refuse à l’histoire le rang de science. « Seule l’histoire ne peut vraiment pas prendre rang au milieu des autres sciences, car elle ne peut pas se prévaloir du même avantage que les autres ». D’un autre côté, au milieu des années 1930, les historiens de l’école française des Annales, ont voulu faire de l’Histoire une discipline scientifique comme les autres. Ils ont prétendu dégager des lois de l’Histoire, fondements de l’objectivité. Ces thèses opposées nous invite à réfléchir sur le statut épistémologique de la connaissance historique, et du même coup sur le statut de la science et de l’objectivité. L’histoire est-elle une simple connaissance empirique ? Parler de science historique, n’est-ce pas abusif?

I) Thèse : l’histoire n’est pas une science : les arguments de Schopenhauer

Schopenhauer part d’une citation d’Aristote qui dit que « la poésie est plus philosophique et d’un caractère plus élevé que l’histoire ». Pour lui la poésie sert davantage à la connaissance de l’Homme que l’histoire. L’histoire se déroule dans l’ordre des phénomènes dans lequel une multitude de faits et d’événements se produisent. La variété des situations est infinie. « Un coup jeté sur la foule donne le vertige à l’esprit curieux de savoir : il se voit condamner à l’ignorance si loin qu’on pousse ses recherches. »

La science pour Schopenhauer est une activité classificatrice, puisqu’elle regroupe la multiplicité des phénomènes sous des concepts, ouvrant ainsi la voie à la connaissance de l’universel et du particulier. Un savoir scientifique s’applique à tout sans exception. « La science promet ainsi le repos à l’esprit investigateur. Toutes les sciences viennent s’ordonner dans un système sur lequel domine la philosophie.

Cette vision vient évidemment d’Aristote, pour lequel il y a une classification des sciences en fonction de leur objet. La science suprême est celle de l’être en tant qu’être.

L’histoire ne peut prendre place dans ce système, car il lui manque le caractère fondamental de la science. Elle se contente de coordonner ou de compiler des faits sans les subordonner à des principes généraux comme dans les sciences de la nature.

Ainsi, Newton subordonne les lois de Galilée et de Kepler dans un seul système, la mécanique newtonienne s’appuyant sur trois principes dont le principe d’inertie, loi découverte par la raison, et contraire à l’expérience.

L’histoire est une simple connaissance, « car nulle part elle ne connaît le particulier par le moyen de l’universel, mais elle doit saisir immédiatement le fait individuel. » L’histoire est une simple collection de faits.

En histoire, on ne peut dégager des lois générales, car les situations historiques sont toujours singulières, uniques. L’existence historique est essentiellement contingente, c‘est-à-dire que les événements auraient pu ne pas avoir lieu.

L’histoire ne se répète pas. Pourtant, on a parfois l’impression que l’histoire se répète. Première guerre mondiale, seconde guerre mondiale, etc. Mais cette répétition n’est pas le retour de l’identique, mais le retour du semblable. Cette catégorie du semblable introduit de la différence. Ce ne sont pas les mêmes allemands qui ont fait ces deux guerres.

L’historien doit se résigner à ce que chaque jour lui apprenne ce qu’il ignorait. La science, par son système de lois, doit prévoir l’imprévisible. Par exemple, en physique l’antimatière fut d’abord déduite de théorèmes mathématiques avant d’être observée.

La science implique la subordination du particulier sous l’universel. Cette définition aristotélicienne est toujours valable pour les sciences contemporaines. Les sciences expérimentales se contentent de décrire ce qu’on voit sans l’expliquer. Il appartient aux théoriciens d’élaborer des théories explicatives. On juge de la force des théories si elles sont capables de prédire des conséquences qui n’ont pas encore été observées.

L’historien, se contente de saisir le fait individuel, sans pouvoir l’anticiper, ni le restituer dans un enchaînement causal qui montrerait la nécessité interne de son déroulement. « Elle est donc condamnée à ramper sur le chemin de l’expérience ».

Schopenhauer répond à une objection qu’il imagine. Les événements de l’Histoire qui font date ne sont que des faits particuliers que l’on se remémore pour scander le temps. Pour ces événements, la relation des faits entre eux est celle des parties au tout et non celle du cas à la règle.

La science permet aussi la prévision. Or, le futur historique est imprévisible, malgré le raisonnement de Diodore Chronos.

Il existe une différence entre la certitude qui existe dans les connaissances historiques et celle qui existe dans les sciences véritables. En histoire, ce qui est le plus général est aussi ce qu’il y a de plus certain. Au contraire, le détail des événements est d’autant moins sûr que l’on pénètre plus avant dans le particuliers.

La contingence des faits historiques rend impossible leur subordination sous des lois générales. L’objet exclusif de la science, c’est le nécessaire, ce qui ne peut être autrement qu’il est. Or, en histoire, les faits n’existent qu’une seule fois. «  La matière de l’histoire nous paraît être à peine un objet digne d’un examen grave et laborieux de la part de l’esprit humain ».

Malgré la pertinence de la critique de Schopenhauer, on continue de parler de sciences historiques. Par exemple, Jacques Rancière (dans Les Mots de l’histoire, Essai de poétique du savoir ) écrit : « La science historique s’est constituée contre l’histoire amusante et le roman historique ». Est-ce là un abus de langage ?

II) Antithèse : l’histoire est une science au même titre que les sciences de la nature

Deux écoles de pensée classent l’histoire comme science :

1) L’école positiviste de Seignobos, appelée encore école méthodique dont le manifeste est : L’introduction aux études historiques. Ce manuel cherche à définir les règles de la méthode historique afin de contribuer à asseoir la scientificité de l’histoire, dans le contexte de sa professionnalisation universitaire. Le texte affirme le primat des archives comme preuves et sources du récit historique, et revient sur les différentes étapes du travail sur archives, de la localisation à l’interprétation des documents.

Cette école s’appuie sur 4 principes :

a) L’historien ne doit ni juger ni interpréter le passé, mais en rendre compte de manière exacte,

b) Il doit y avoir une séparation totale entre l’historien et le fait historique,

c) L’histoire existe en elle-même et on peut donc arriver à une histoire exacte,

d) La tâche de l’historien est de trouver et rassembler les faits vérifiés afin de constituer une histoire qui s’organisera d’elle-même.

La méthode garantit l’objectivité de l’histoire.

2) L’autre école est celle des Annales, fondée par Marc Bloch et Lucien Febvre se veut en rupture avec l’école positiviste. Elle critique la notion de fait comme le montre l’extrait suivant de Lucien Febvre :

« Or, chacun le disait: l’histoire, c’était d’établir les faits, puis les remettre en œuvre. Et c’était vrai, et c’était clair, mais en gros, et surtout si l’histoire était tissée, uniquement ou presque,d’événements. Tel roi était—il né en tel lieu, telle année ? Avait-il, en tel endroit, remporté sur ses voisins une victoire décisive ? Rechercher tous les textes qui de cette naissance ou de cette bataille font mention; tirer parmi eux les seuls dignes de créance; avec les meilleurs composer un récit exact et précis: tout cela ne va—t-il pas sans difficulté ?

Mais déjà, qu’à travers (…) telle suite d’années les salaires aient baissé, ou le prix de la vie haussé ? Des faits historiques, sans doute, et plus importants à nos yeux que la mort d’un souverain ou la conclusion d’un éphémère traité. Ces faits les appréhende-t-on d’une prise directe ? Mais non: des travailleurs patients, se relayant, se succédant, les fabriquent lentement, péniblement, à l’aide de milliers d’observations judicieusement interrogées et de données numériques extraites, laborieusement, de documents multiples: fournies telles quelles par eux, jamais, en vérité. —Qu’on n’objecte pas: « Des collections de faits et non des faits… ». Car le fait en soi, cet atome prétendu de l’histoire, où le prendrait-on ? L’assassinat d’Henri IV par Ravaillac, un fait ? Qu’on veuille l’analyser, le décomposer en ses éléments, matériels les uns, spirituels les autres, résultat combiné de lois générales, de circonstances particulières de temps et de lieux, de circonstances propres enfin à chacun des individus connus ou ignorés, qui ont joué un rôle dans la tragédie: comme bien vite on verra se diviser, se décomposer, se dissocier un complexe enchevêtré… Du donné ? Mais non, du créé par l’historien, combien de fois ? De l’inventé et du fabriqué, à l’aide d’hypothèses et de conjectures, par un travail délicat et passionnant.

(…) Et voilà de quoi ébranler sans doute une autre doctrine, si souvent enseignée naguère.

« L’historien ne saurait choisir les faits » (…) ‑ Mais toute histoire est choix.

Elle l’est, du fait même du hasard qui a détruit ici, et là sauvegardé les vestiges du passé. Elle l’est du fait de l’homme: dès que les documents abondent, il abrège, simplifie, met l’accent sur ceci, passe l’éponge sur cela. Elle l’est du fait, surtout, que l’historien crée ses matériaux ou, si l’on veut, les recrée: l’historien, qui ne va pas rôdant au hasard à travers le passé, comme un chiffonnier en quête de trouvailles, mais part avec, en tête, un dessein précis, un problème à résoudre, une hypothèse de travail à vérifier. Dire: « ce n’est point attitude scientifique », n’est-ce pas montrer,

simplement, que de la science, de ses conditions et de ses méthodes, on ne sait pas grand-chose ? L’histologiste, mettant l’œil à l’oculaire de son microscope, saisirait—il donc d’une prise immédiate des faits bruts ? L’essentiel de son travail consiste à créer, pour ainsi dire, les objets de son observation, à l’aide de techniques souvent fort compliquées. Et puis, ces objets acquis, à « lire » ses coupes et ses préparations. Tâche singulièrement ardue, car décrire ce qu’on voit, passe encore, voir ce qu’il faut décrire, voilà le difficile. » (Lucien FEBVRE, Combats pour l’histoire , Armand Colin, Paris, 1965).

L’école des annales, influencée fortement par le marxisme, prend comme objet d’études ce qui auparavant apparaissait insignifiant, comme le prix des grains au Moyen-Âge. Les études s’appuient aussi sur la longue durée, comme dans le maître-ouvrage de Fernand Braudel : La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II.

L’ouvrage, de plus 1200 pages, se décompose en trois parties :

Dans la première, il décrit l’ « histoire permanente », « quasi immobile » du « temps long » ou « longue durée », dont il précise le concept dans un article de 1958, la longue durée .

« C’est une histoire qui fait intervenir la géographie. Mais Braudel ne veut pas se contenter d’une description simple des lieux étudiés, critiquant au passage les « traditionnelles introductions géographiques à l’histoire, inutilement placées au seuil de tant de livres ». Celle de Braudel cherche à étudier le rapport de l’homme avec son milieu. « Les faits géographiques, c’est-à-dire la liaison du social et de l’espace ». Braudel écrivait dans sa préface que l’historien choisissant un sujet géographique, ne devait pas se contenter de le définir par ces contours géographiques établis. « Malheur à l’historien qui pense que cette question préjudicielle [comment définir la Méditerranée de l’historien] ne se pose pas, que la Méditerranée est un personnage à ne pas définir, car défini depuis longtemps, clair, reconnaissable immédiatement, et qu’on saisit en découpant l’histoire générale selon le pointillé de ses contours géographiques ». (Source, Wikipedia)

Dans la seconde, il s’intéresse à l’histoire économique et sociale.

Dans la troisième, il s’intéresse à l’histoire événementielle, celle des individus et non celle des Hommes. Elle incarne « une agitation de surface », « une histoire à oscillations brèves, rapides, nerveuses ».

En quoi cette nouvelle conception de l’Histoire donne un statut scientifique à l’Histoire ?

Cette école, comme la précédente, met en œuvre une objectivité issue de la méthode. Le passé est reconstruit par l’historien qui élève ses traces au rang de document.

Comme le dit Paul Ricœur, il y a une intentionnalité de l’historien à la base de sa reconstruction du passé. L’historien choisit sera ce qui est significatif.

Il y a une contingence aveugle : c’est le hasard objectivé qui détruit ici et conserve là.

Établir la scientificité de l’Histoire implique la critique positiviste de la science.

Les positivistes pensaient que la science ne faisait que recueillir des faits sans théorie ou sans hypothèses préalables, mais des faits sans théories ne peuvent être expliqués ou compris. Ou alors, il faut faire appel à des hypothèses ad hoc, comme l’invention de la planète Vulcain au XIXe siècle pour expliquer les perturbations de l’orbite de Mercure.

« Le fait scientifique, c’est ce que la science fait en se faisant » disait George Canguilhem. Il n’y a pas de fait brut. L’objectivité de la science, c’est la mise en œuvre d’une méthode.

Ainsi, c’est l’historien qui reconstitue le passé, en élevant la trace du passé au rang de document qui a un sens. « Le document n’était pas document, avant que l’historien n’ait songé à lui poser une question » (Ricœur ). C’est l’historien qui crée le fait historique.

L’école des annales a développé l’idée d’une histoire totale, et cette manière de pensée a tellement bouleversé l’historiographie qu’il est impossible de faire l’histoire autrement de nos jours.

Les historiens, à l’opposé des philosophes se préoccupent peu de l’épistémologie de leur discipline.

Cependant, les thèses de l’école des annales semblent avoir fait époque, puisque l’historien Paul Veyne les critique dans son ouvrage de 1971 : Comment on écrit l’histoire.

III) Synthèse : l’histoire n’est pas une science, mais un « roman vrai » (thèses de Paul Veyne)

« Non, l’histoire n’est pas une science ; non elle n’explique rien; non, elle n’a pas de méthode » s’écrit-il. L’histoire est pour lui un roman vrai, un récit d’événements vrais, qui ont l’homme pour acteur.

La notion d’événement est au cœur de cette épistémologie. Il reprend la notion d’événement de l’école des annales, tout en soulignant la dimension de récit. Cette dimension sera reprise par Paul Ricoeur.

Un récit est une forme de discours humain ; c’est une mise en intrigue. C’est par ce terme que Ricoeur traduit le grec muthos. Une intrigue est un mélange très humain et très peu scientifique de causes matérielles, finales, est de hasard.

La preuve d’une impossibilité d’une science de l’histoire ne tient pas au caractère humain de ses objets. En effet, il existe des sciences humaines comme la sociologie ou l’économie. La comparaison avec l’économie permet à Veyne de justifier sa thèse. L’économie utilise des modèles pour décrire la réalité. Un modèle est une représentation abstraite de la réalité.

Or les faits qui obéissent à un modèle ne sont pas ceux qui intéressent l’historien, car les faits historiques sont singuliers.

Dans cette thèse, il y a l’idée que l’activité scientifique consiste à construire des modèles pour découvrir les lois du fonctionnement de la réalité.

Cette construction constitue ce que Gilles-Gaston Granger appelle la métamorphose spectaculaire du donné perçu. Comment penser le passage des événements vécus aux objets formalisés dans un système ?

Pour Veyne, « le vécu et le formel sont deux domaines coextensifs du connaître ». Une discipline est scientifique si elle est modélisable.

Les longues analyses de Veyne le conduisent à affirmer que l’histoire et la sociologie sont condamnées à demeurer des descriptions compréhensives (caractère des sciences de l’esprit selon l’allemand Dilthey).

Vouloir faire de l’histoire une science relève alors de la mythologie.

La critique de la scientificité de l’histoire est une critique du marxisme, du hégélianisme et de leur historicisme.

Au terme de ce parcours, nous pouvons affirmer que l’histoire n’est pas une science. C’est un système de connaissances qui vise à la compréhension de l’activité de l’Homme et non à l’expliquer. « L’histoire est un palais dont ne découvrons pas toute l’étendue et dont on ne peut voir toutes les enfilades à la fois. »

error

Enjoy this blog? Please spread the word :)

RSS

La-Philosophie.com : Cours, Résumés & Citations de Philosophie - "Il ne faut pas apprendre la philosophie, mais apprendre à philosopher !"

Philosophie : Cours sur l’Histoire

histoire philosophie

Qu’est-ce que l’Histoire ? Réponses Philosophiques

Fondamentalement, l’histoire est la connaissance du passé de l’humanité, le déroulement actuel de la vue humaine. La philosophie s’est interroger sur la question de la scientificité de l’histoire : l’histoire peut-elle être une science ?

L’histoire pure

L’histoire pure avait coutume de ne considérer que les évènements, c’est-à-dire des faits uniques, irrépétables, liés en général à l’existence de personnages historiques. De ce point de vue, l’histoire n’est pas une science, mais une compilation et une constatation des faits.

L’histoire comme connaissance des lois

La science se définit comme une connaissance des lois de la nature. Or, l’analyse moderne de l’histoire y a découvert précisément des lois qui dépassent toute volonté individuelle. C’est la conception sociologique de l’histoire. Dans Guerre et Paix, Tolstoï montre Koutouzov refusant de prendre toute initiative individuelle, laissant agir l’ensemble des lois sociales et humaines dont nous sommes les jouets. Marx a de même cherché dans l’infrastructure économique la loi de son avenir politique et social. Mais l’histoire demeure, dans sa réalité concrète, absolument imprévisible : une guerre, par exemple, peut bouleverser le monde sans que nul n’ait pu le prévoir. Les hommes ont ainsi, prise sur leur histoire.

Le rôle de l’historien

Que rôle rempli l’historien ? L’historien n’est pas donc pas un scientifique, mais plutôt un journaliste du présent et du passé, qui comprend subjectivement les évènements qu’il analyse. L’historien ne peut sortir de sa subjectivité pour analyser objectivement un évènement.

You may also like

Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles (Leibniz)

Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles (Leibniz)

Existentialisme : Définition

Existentialisme : Définition

Les Sentiments

Les Sentiments

L’aliénation : définition, la mort en philosophie.

La Religion en Philosophie

La Religion en Philosophie

dissertation philosophie l'histoire est elle une science

L HOMME EST-IL SUIJET OU PRODUIT DE SON HISTOIRE?

dissertation philosophie l'histoire est elle une science

L’histoire est-elle a craindre ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaire *

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.

Aide en Philo

Rechercher dans 505477 documents

La passion rend-elle aveugle ?

L'histoire est elle une science?

Extrait du document.

« RAPPEL DE COURS: HISTOIRE ET SCIENTIFICITE ? C'est la question de l'objectivité de l'histoire. L'histoire ne peut être une science exacte ou expérimentale, comme la physique. En effet, « l'histoire ne repasse pas les plats », c'est-à-dire qu'elle ne se répète pas, et qu'on ne peut y reproduire une expérience. Elle est donc une science « morale » ou « humaine », qui repose sur le travail de l'historien. C'est la déontologie de l'historien, c'est-à-dire le respect de règles professionnelles, qui fonde sa valeur scientifique. Par exemple, l'historien doit recouper des témoignages différents sur un même événement, et non s'appuyer sur un seul témoin. Il doit aussi vérifier l'authenticité d'un document, ou justifier son interprétation. Mais le risque de subjectivité est grand. « L'histoire justifie ce que l'on veut », dit Paul Valéry, et il est vrai que les choix politiques ou moraux de l'historien peuvent influencer ses interprétations. L'histoire se transforme alors en justification du présent (Lévi-Strauss). Ce risque donne une responsabilité d'autant plus grande à l'historien : « Toute histoire est choix » (Henri Fèbvre). La notion d'histoire prend des sens multiples et elle est donc ambiguë. Mais cette ambiguïté n'est pas forcément un défaut : elle révèle l'ambiguïté de l'histoire elle-même. En effet, le terme histoire désigne tout à la fois le devenir historique et la connaissance qu'on en prend. Le mot histoire vient du grec historia qui a le sens d'enquête et de histôr qui désigne le témoin. C'est ce premier sens d'enquête que retient Hérodote pour présenter son oeuvre : "voici l'exposé de l'enquête entreprise par Hérodote pour empêcher que les actions accomplies par les hommes ne s'effacent avec le temps". Ce terme d'enquête laisse entendre une méthode rigoureuse qui se rattache à l'objectivité de la science. Et cependant l'histoire, c'est aussi un récit sur ce qui n'est plus et qui n'est plus vérifiable. La connaissance historique ne fait-elle pas appel à une subjectivité absente a priori de toute science? Mais l'histoire peut-elle se réduire à une narration imaginaire? Le terme de "science" ne s'applique-t-il qu'aux sciences de la nature? 1. L'histoire a une méthode scientifique L'histoire consiste, comme toute science, à constater des faits, à les analyser, à établir entre eux des rapports et à dégager des lois. L'histoire se veut en effet une explication rationnelle du passé. La nature, par exemple, objet des sciences dites classiques telles que la physique ou la chimie, n'est pas rationnelle, mais elle est susceptible d'être rationnellement expliquée.

Il en est de même pour l'histoire qui, à ce titre, est la conceptualisation scientifique du temps social. L'historien essaie aussi donc d'établir des lois en histoire. Pourtant ce concept appliqué au domaine historique pose problème : en effet, l'événement étudié par l'historien n'est pas le cas particulier d'une loi générale. Mais cependant il peut y a avoir un certain type de loi historique qui n'est pas forcément étrangère aux lois de type scientifique. L'histoire propose des explications à partir de lois d'ordre sociologique et économique et il est bien évident qu'on ne peut méconnaître l'importance des mouvements sociaux et de la vie économique dans la genèse des faits historiques. 2. L'histoire ne peut subir aucune vérification et se juge à l'aune de la mentalité d'une époque L'observation directe est impossible en histoire car le passé n'est plus et ne sera plus jamais. Il n'y a donc pas de lois qui puissent être soumises à l'expérience. Nous ne disposons ainsi d'aucun moyen pour juger de la vérité du discours de l'historien, parce qu'il n'est possible de juger les autres époques qu'à travers un présent qui trouble notre connaissance. Dans la masse des faits du passé, l'historien est obligé de faire des choix et il est obligé de reconstruire une histoire continue à travers un matériau divers et fragmentaire. C'est pour cela qu'Anatole France affirme que "l'histoire n'est pas une science, mais un art. On n'y réussit que par l'imagination." De plus, le déterminisme scientifique implique que les mêmes causes produisent le mêmes effets. Or ceci ne peut absolument pas être établi en histoire. La causalité suppose des rapports constants et les faits historiques sont uniques. De plus, pour que l'historien soit objectif, il faudrait, selon Fénelon, qu'il ne soit d'aucun temps, ni d'aucun pays. Or, toute conscience de l'histoire est une conscience dans l'histoire. Les historiens de métier transcendent l'actualité dans laquelle ils vivent et qui "traitent le plus reculé comme actuel en esprit." Cela pose en effet un problème, l'auteur appartient à une culture déterminée différente de celle des époques dont il traite. Il semble que tout fait historique échappe à la vérité objective puisque sa vérité dépend de la mentalité qui la reçoit. 3. L'histoire n'est pas seulement un récit imaginaire On ne peut cependant pas dire que l'histoire n'est qu'une activité littéraire, qui ait seulement avoir avec l'imagination et le talent d'écrivain de l'historien. Le caractère personnel et relativement arbitraire des choix et donc de la production des faits historiques n'enlève toutefois pas à l'histoire sa nature scientifique. Certes, le savoir historique. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Prévisualisation du document L'histoire est elle une science?

Télécharger gratuitement ce document

Liens utiles.

  • Science et révolution : une certaine histoire du progrès
  • Arthur Sshopenhauer: L'histoire est-elle une science ?
  • Cournot: Science et Histoire
  • Husserl: science et histoire
  • Peut-on considérer l'histoire à la fois comme un savoir indispensable et comme une science impossible ?

Obtenir ce document

Le document : " L'histoire est elle une science? " compte 1036 mots (soit 8 pages). Pour le télécharger en entier, envoyez-nous l’un de vos travaux scolaires grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques ou achetez-le pour la somme symbolique d’un euro.

Le paiement a été reçu avec succès, nous vous avons envoyé le document par email à .

Le paiement a été refusé, veuillez réessayer. Si l'erreur persiste, il se peut que le service de paiement soit indisponible pour le moment.

Payer par Allopass

Aide en philo

  • Corrigé de dissert
  • Dossiers / Cours
  • Liste de sujets
  • Votre correction
  • BAC de philo
  • Fonctionnement
  • Nos certificats
  • Infos presse
  • MaPhilo recrute

l'histoire est elle une science?

Un début de problématisation ..., obtenir un corrigé personnalisé du sujet de philosophie : l'histoire est elle une science.

Obtenir le corrigé de l'histoire est elle une science?

Discuter de ce sujet

Sujets similaires :, citations sur l'histoire est elle une science :.

  • Philosophie
  • Dissertations
  • Epistemologie
  • Se connaitre
  • J'aime lire
  • Psychanalyse
  • Droit et Justice
  • Personnalisme
  • Dissertation
  • Etudes de textes
  • Methodologie

Conseils pour une introduction? Il est toujours possible de partir d'une opinion, de faire une objection à cette opinion, de préciser le problème et l'enjeu: ne pas oublier d'annoncer le plan. Règle d'or de l'introduction: elle ne répond pas au sujet. Par exemple...

 Conseils pour une conclusion. Deux phrases pourraient suffire:

a) Une phrase synthétique, le bilan qui sera toujours une réponse nuancée au sujet.

b) Une conséquence théorique ou pratique du a) Bilan: même si la méthode historique se veut scientifique, l'histoire qui ne dispose ni du succès ni de la contrainte que seule la méthode expérimentale peut donner, reste un savoir dans lequel la distance entre l'événement passé et le fait reconstruit est très importante. Conséquence pratique: en conséquence c'est une nécessité de lire beaucoup de livres, de multiplier les points de vue pour s'enrichir des multiples interprétations pour choisir le point de vue qui nous semble préférable sans jamais oublier que c'est alors nous qui faisons l'histoire par notre choix. Règle d'or de la conclusion: ne jamais continuer le développement.

° Rubrique Aide aux dissertations de philosophie

Pimido : Pimp my docs ! Entraide et ressources académiques pour réussir vos études

  • Recherche par auteur ou oeuvre
  • Recherche par idée ou thème
  • Recherche par mot clé
  • Détecteur de plagiat
  • Commande & correction de doc
  • Publier mes documents

Consultez plus de 219389 documents en illimité sans engagement de durée. Nos formules d'abonnement

Vous ne trouvez pas ce que vous cherchez ? Commandez votre devoir, sur mesure !

  • Philosophie, littérature & langues
  • Philosophie
  • Dissertation

L'histoire est-elle une science ?

  • Documents similaires

Résumé du document

Une science est un discours scientifique pouvant être vérifié par observation ou par expérimentation. L'histoire étudie les faits passés, non démontrables aujourd'hui. Est-il alors possible de rapprocher histoire et science ? En effet, l'histoire se donne d'abord comme un récit, où interviennent des individus au cours d'évènements. Celui qui fait de l'histoire, l'historien, doit « raconter une histoire » : l'histoire relève en cela des disciplines littéraires et de grands historiens, comme Voltaire (Le siècle de Louis XIV) ou Michelet, furent de grands écrivains.

  • En quoi l'histoire ne peut être considérée comme une science ?
  • Qu'est-ce qui rapproche l'histoire de la science ?
  • En quoi l'histoire est une science humaine et non expérimentale ?

[...] Cependant, nous savons que la science est une connaissance rationnelle, or l'histoire est rationnelle comme le prouvent les documents ou manuscrits historiques en témoignant, donc l'histoire peut-être considérée comme une science. L'histoire est une connaissance que l'historien essaie de constituer. De plus, l'histoire peut être qualifiée de science des évènements, car les historiens de la fin du siècle dernier ont conçu leur science sur un modèle "positiviste", à savoir qu'ils ne disent que les faits, dans leur exacte chronologie, sans aucune interprétation. [...]

[...] histoire est-elle une science ? Une science est un discours scientifique pouvant être vérifié par observation ou par expérimentation. L'histoire étudie les faits passés, non démontrables aujourd'hui. Est-il alors possible de rapprocher histoire et science ? Nous verrons tout d'abord en quoi l'histoire ne peut être considérée comme une science, puis nous nous pencherons sur ce qui rapproche l'histoire de la science. Enfin, nous étudierons en quoi l'histoire est une science humaine et non expérimentale. A priori, nous ne pouvons pas considérer l'histoire comme une science. [...]

[...] Aussi, l'histoire peut être considérée comme une science. L'histoire est une science humaine, mais pas une science expérimentale puisqu'il s'agit de l'étude du passé de l'homme. Elle consiste à comprendre les modes de vie, les phénomènes sociaux et culturels qui permettent de tirer des enseignements pour le présent et le futur. Tout comme une science, l'histoire permet de comprendre l'homme et la vie, mais elle n'est pas démontrable par observation. L'historien ne cherche pas seulement à établir des faits ou des lois, mais aussi à comprendre le sens des actions humaines. [...]

  • Nombre de pages 1 pages
  • Langue français
  • Format .doc
  • Date de publication 30/03/2009
  • Consulté 8 fois
  • Date de mise à jour 30/03/2009

Source aux normes APA

Lecture en ligne

Contenu vérifié

  • L'histoire est-elle une science ? - publié le 12/03/2013 Dissertation de 2 pages - Histoire contemporaine : XIXe, XXe et XXIe La nature n'est pas rationnelle, mais elle est susceptible d'être rationnellement expliquée. Il en est de même pour l'histoire, qui, à ce titre, est la conceptualisation scientifique, du temps social.
  • L'histoire est-elle une science ? - publié le 14/10/2009 Dissertation de 2 pages - Philosophie Trois objections ont été faites à ceux qui considéraient l'histoire comme une science. Tout d'abord il n'y a pas d'observation directe du fait en histoire puisque l'histoire est la connaissance du passé et que le passé est par définition ce qui n'est plus. Ensuite, même si la connaissance du...
  • L'histoire est-elle une science ? - publié le 03/03/2010 Dissertation de 3 pages - Philosophie L'historien Fernand Braudel disait de la matière qu'il étudiait « J'entends pas histoire une recherche scientifiquement conduite, disons à la rigueur une science, mais complexe ». Peut-on dès lors, affirmer que l'histoire est une science ? L'histoire consiste, d'une part, comme toute science, à constater des faits, à les analyser, à...

Les plus consultés

  • Analyse linéaire de l'histoire d'une Grecque moderne de l'abbé Prévost
  • Prévost, "Histoire d'une grecque moderne" : résumé
  • Michael Morpurgo, "Le roi de la forêt des brumes"
  • Agir contre ses propres intentions
  • N'est-ce que collectivement que nous pouvons être heureux ?

Les plus récents

  • Comprendre la relation complexe entre la guerre et la politique
  • Le langage n'est-il qu'un outil de la pensée ?
  • Peut-on réellement accéder au bonheur ?
  • La nature humaine est-elle une contrainte pour la médecine ?
  • L'influence des mathématiques sur nos raisonnements : une analyse approfondie

Les philosophes

  • Notions du bac

Tableau représentant Louis Pasteur

Notion : la science

Ce cours sur la science vous aidera à préparer l'épreuve de philosophie du bac.

Au programme : l' expérience de Galilée du haut de la Tour de Pise, la notion d'expérience cruciale, le critère de falsifiabilité de Popper...

Sujet possible : Une théorie scientifique peut-elle être prouvée par une expérience ?

Le succès de la méthode expérimentale – Galilée

Lorsque Galilée monte au sommet de la Tour de Pise, c’est pour réaliser une expérience, afin de vérifier l’une de ses théories. Intuitivement, on croit qu’un corps léger tombe moins vite qu’un corps lourd. L’idée de Galilée, c’est qu’une bille légère tombera aussi vite qu’une boule beaucoup plus lourde.

L’expérience vérifie sa théorie : les corps arrivent au sol en même temps, quel que soit leur poids.

Même si l’expérience de la Tour de Pise n’a probablement jamais été réalisée par Galilée, et relève plutôt du mythe qui entoure ce personnage, elle est significative d’un phénomène essentiel : la science moderne commence lorsqu’on organise des expériences, pour vérifier les théories formulées par le savant ou le laboratoire.

Auparavant, le modèle était tout autre : des disciplines telles que l’alchimie ou l’astrologie ne se fondent sur aucune expérience.

La métaphysique, la « reine des sciences », et qui prend pour objet d’étude Dieu, l’âme, l’infini, etc. fonde sa supériorité sur celle de ses objets, et non sur la certitude épistémologique de ses résultats. En effet, aucune expérience ne peut prouver ses résultats, puisque ses objets d’étude dépassent précisément toute expérience possible. On ne peut organiser aucune expérience sur l’âme ou sur Dieu.

Avec Galilée commence donc une ère nouvelle, qui s’imposera peu à peu dans l’ensemble des sciences : l’ère de la méthode expérimentale . On émet une hypothèse, et on organise des expériences, afin de la confirmer ou de l’invalider.

C’est l’organisation d’expériences qui constitue une science en tant que telle. Une discipline qui se contenterait d’affirmer des théories sans les vérifier expérimentalement ne serait pas une science, ne constituerait pas une connaissance, mais relèverait de l’opinion ou de la croyance.

Tel est d’ailleurs selon Kant, le cas de la métaphysique, qui perd avec l’avènement de la science moderne son statut de « reine des sciences », ainsi qu’il le constate dans la Critique de la Raison pure .

La difficulté d’organiser une expérience cruciale

Une expérience cruciale est une expérience qui permet à elle seule de vérifier ou d’invalider une théorie. Elle est suffisante pour juger de la vérité ou de la fausseté de l’hypothèse examinée.

L’expérience de Galilée que nous venons de décrire, par exemple, est une expérience cruciale. Si la boule plus lourde tombait plus vite que la bille légère, l’hypothèse de Galilée sur la gravité aurait définitivement été éliminée.

Néanmoins, on peut se demander si une expérience cruciale est réellement possible. Ainsi que Duhem l’a montré dans la Théorie physique , une hypothèse ne peut être testée isolément. Elle repose sur un ensemble d’hypothèses, ensemble qui constitue la théorie scientifique, comprise comme un tout global dont on ne peut isoler une partie pour la tester séparément.

De ce fait, lorsqu’une expérience invalide une hypothèse, celle-ci ne peut être rejetée car on ne sait quelle hypothèse exacte est invalidée. Il peut s’agir d’une autre hypothèse liée à la première, et incluse dans la théorie scientifique dans son ensemble, qui sous-tend l’hypothèse examinée.

De même on n’est jamais sûr qu’une hypothèse testée est confirmée par une expérience. Il se peut que ce soit une hypothèse annexe et liée à la première qui soit confirmée.

De ce fait, une théorie scientifique ne peut jamais réellement être prouvée (ou infirmée) par une expérience. Cela vient remettre en question l’utilité de l’expérience, en tant qu’outil épistémologique.

L’expérience comme gage de scientificité - Popper

Si Popper admet qu’aucune expérience ne peut confirmer une théorie, il soutient tout de même qu’elle peut réfuter une hypothèse.

C’est précisément cela qui fait le caractère scientifique d’une théorie : son caractère réfutable . Cet apparent paradoxe peut être aisément compris, si on cherche ce qui distingue une théorie scientifique d’une théorie non-scientifique, comme l’astrologie.

Les propositions d’un astrologue ne peuvent pas être réfutées. Elles sont si vagues qu’aucune expérience ne peut être utilisée pour montrer leur fausseté. A l’inverse, une théorie scientifique décrit elle-même les conditions exactes d’une expérience qui pourrait la réfuter. Un physicien, lorsqu’il formule une hypothèse, précise : si l’on fait telle ou telle mesure, et que l’on trouve tel nombre, alors mon hypothèse sera fausse.

Voici quelque chose que ne peut faire un astrologue, qui se targue au contraire d’avoir toujours raison et qui ne peut imaginer une expérience qui le mettrait en défaut.

C’est ce que Popper appelle le critère de falsifiabilité .

Un énoncé est falsifiable si la logique autorise l’existence d’un énoncé ou d’une série d’énoncés d’observation qui lui sont contradictoires, c’est-à-dire, qui la falsifieraient s’ils se révélaient vrais ( Qu’est-ce que la science ? ).

Ou encore : Ceux parmi nous qui refusent d’exposer leurs idées au risque de la réfutation ne prennent pas part au jeu scientifique ( la Logique de la découverte scientifique ).

Popper vise explicitement la psychanalyse ou le marxisme . Ces deux doctrines court-circuitent toute réfutation possible. Le marxiste traitera de « bourgeois » celui qui critique son système, tandis que le psychanalyste dira que son adversaire a un problème de « déni » ou de « refoulement ».

Le scientifique doit au contraire essayer d’organiser le maximum d’expériences possibles pour réfuter sa propre théorie. Voici l’état d’esprit authentique du chercheur.

On voit donc qu’aucune théorie ne peut être confirmée définitivement par une expérience. En revanche, elle peut être réfutée, et c’est cela qui permet le progrès scientifique.

Le modèle de la démonstration : logique et mathématique

Si la méthode expérimentale est une approche épistémologique très efficace, il ne faut pas oublier que certaines sciences se sont constituées en tant que telles sans recourir à celle-ci.

Les mathématiques , par exemple, ne recourent pas à l’expérience pour prouver la vérité d’un théorème.

La démonstration géométrique met en place un appareil argumentatif tout à fait différent, qui repose sur l’utilisation de définitions, d’axiomes, et de propositions déduites les unes des autres.

Les mathématiques sont une science a priori (indépendante de l’expérience). Le géomètre n’utilise éventuellement l’expérience (en traçant un cercle par exemple) qu’à des fins d’ illustration . Il travaille d’ailleurs sur des objets mathématiques qui ne se rencontrent dans aucune expérience (le cercle parfait n’existe pas dans le monde réel).

Cette méthode a été pour la première fois conceptualisée par Euclide , dans ses Eléments :

Définitions 1. Un point est ce dont il n’y a aucune partie 2. Une ligne est une longueur sans largeur 3. Les limites d’une ligne sont des points […] Demandes [ou postulats] 1. Qu’il soit demandé de mener une ligne droite de tout point à tout point 2. Et de prolonger continûment en ligne droite une ligne droite limitée. 3. Et de décrire un cercle à partir de tout centre et au moyen de tout intervalle. 4. Et que tous les angles droits soient égaux entre eux. […] Notions communes [ou axiomes] 1. Les choses égales à une même chose sont égales entre elles. 2. Et si, à des choses égales, des choses égales sont ajoutées, les touts sont égaux. 3. Et si, à partir de choses égales, des choses égales sont retranchées, les restes sont égaux. 4. Et si, à des choses inégales, des choses égales sont ajoutées, les touts sont inégaux. 8. Et le tout est plus grand que la partie. […] Proposition 32 Dans tout triangle, un des côtés étant prolongé, l’angle extérieur est égal aux deux angles intérieurs et opposés, et les trois angles intérieurs du triangle sont égaux à deux droits.

On le voit : la démonstration mathématique parvient, sans l’aide d’aucune expérience, à mettre au jour des vérités nécessaires. Ces vérités sont obtenues de manière totalement a priori.

La logique est un autre exemple de science purement rationnelle, dans laquelle n’intervient aucune expérience. En effet, la logique fait abstraction du contenu des propositions, pour ne se soucier que de la validité de leur enchaînement : elle ne s’intéresse qu’à la vérité formelle (voir cours sur la démonstration).

Ainsi, un raisonnement comme celui-ci est tout à fait conforme du point de vue logique :

Un homme est un chat Or un chat est un chien Donc un chien est un homme

On remarque donc que plusieurs disciplines se sont constituées sans aucun rapport à l’expérience, et la certitude de leurs résultats est beaucoup plus assurée que celle qu’on rencontre dans les sciences empiriques.

Pourquoi ? Parce que l’expérience ne peut fonder aucune loi nécessaire , ainsi que l’a montré Hume dans le Traité de la nature humaine . Une expérience montre qu’un phénomène s’est produit ici et maintenant, mais ne peut nous assurer qu’il se reproduira demain. Chaque matin, j’ai vu le soleil se lever, mais je ne peux en déduire qu’il se lèvera demain, ou pour l’éternité. Jusqu’à présent, tous les cygnes que j’ai vu étaient blancs, mais je ne peux en déduire la loi nécessaire : tous les cygnes sont blancs. Je suis toujours à la merci d’une expérience qui me montrerait le contraire. On a d’ailleurs découvert une variété de cygnes noirs.

Étudiant.es

  • Classements des écoles
  • Histoire, géographie et politique
  • Littérature
  • Philosophie
  • Sciences économiques et sociales (SES)
  • Quiz métiers
  • Qui sommes-nous ?

Classements et avis des écoles en France en 2022 | Étudiant.es

Classement des écoles » Dissertations et devoirs » Philosophie » Dissertation : L’histoire est-elle une science impossible ?

Dissertation : L’histoire est-elle une science impossible ?

Liban • Mai 2014

dissertation • Série ES

L’histoire est-elle une science impossible ?

Les clés du sujet

Définir les termes du sujet

L’histoire désigne à la fois la suite des événements relatifs aux sociétés passées et l’ étude de ces faits par les historiens : «  historia  », en grec, désigne l’étude, l’enquête portant sur des faits.

La science désigne un type de connaissance qui semble se caractériser par son universalité  : elle doit être toujours vraie, et vraie pour tous. De cette caractéristique découle le caractère nécessairement objectif du discours scientifique. La science serait ainsi une connaissance reposant sur des critères précis de vérification de ses résultats.

Au-delà de cette unité de méthode, on peut parler « des sciences », dans la mesure où la science est multiple par ses objets. On distingue en particulier les sciences expérimentales , qui se rapportent à des objets donnés dans l’expérience, des sciences formelles telles que la logique, qui procèdent par déduction, et des sciences humaines , dont l’objet est le milieu humain.

Ce qui est impossible est ce qui ne peut pas être. Une « science impossible » pourrait être une science qui n’en est pas une (ses résultats seraient faux), une connaissance dont la scientificité est douteuse, ou une connaissance qui vise à la scientificité mais à laquelle manque un critère de scientificité.

Dégager la problématique et construire un plan

La problématique.

Le problème posé par le sujet réside dans le rapport envisagé entre l’histoire et la science  : l’histoire peut-elle prétendre à la scientificité ?

La problématique découle de ce problème central, puisqu’il s’agira de se demander s’il est possible que l’histoire soit une science, ou si elle est au contraire condamnée à ne jamais accéder à la scientificité. Nous devrons nous demander quels sont les critères de la scientificité, et en quoi l’histoire pourrait les satisfaire ou échouer à les satisfaire. Mais si l’histoire ne peut pas être une science, que pourrait-elle être ?

Dans un premier temps, nous verrons pourquoi l’histoire est une science impossible dans la mesure où elle prétend à la scientificité sans jamais pouvoir, en raison de la nature de son objet, l’atteindre. Pourtant, la scientificité de l’histoire est-elle vraiment une prétention abusive ? Le discours historien n’a-t-il rien de scientifique ? Nous nous demanderons enfin de quel point de vue l’histoire peut répondre aux critères de la scientificité.

Éviter les erreurs

Pour bien comprendre la spécificité de la question, il ne faut pas oublier d’analyser le terme « impossible » : se demander si l’histoire est une science impossible, c’est à la fois se demander si l’histoire est une fausse science ou si elle vise une scientificité qu’elle ne peut atteindre.

Les titres en couleurs servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

Se demander si l’histoire est une science impossible, c’est se demander si la prétention scientifique de l’historien ne se heurte pas à la nature particulière de son objet. A priori, on aurait tendance à se dire que l’histoire est une discipline scientifique : classée parmi les sciences humaines , elle se distinguerait des autres types de sciences par son objet, à savoir le milieu humain . Mais l’histoire est-elle vraiment une science ? Peut-on parler d’une vérité historique dès lors que l’historien interprète nécessairement le passé ?

L’histoire se définit comme la discipline visant à la connaissance des faits relatifs au passé de l’homme : «  historia  », en grec, désigne l’étude, l’enquête portant sur ces faits. La science désigne un type de connaissance qui semble se caractériser par son universalité  : elle doit être toujours vraie, et vraie pour tous. De cette caractéristique découle le caractère nécessairement objectif du discours scientifique. La science serait ainsi une connaissance reposant sur des critères précis de vérification de ses résultats. Une « science impossible » pourrait être une science qui ne peut pas en être une (ses résultats seraient faux), ou une connaissance qui vise à la scientificité mais à laquelle manque un critère de scientificité.

Le problème posé par le sujet réside donc dans le rapport envisagé entre l’histoire et la science : l’histoire peut-elle prétendre à la scientificité ? Qu’est-ce qui au contraire pourrait empêcher la connaissance historique d’accéder au statut de science ? Mais si l’histoire ne peut pas être une science, que pourrait-elle être ?

Tout d’abord, nous verrons que l’histoire est une science impossible dans la mesure où elle prétend à la scientificité sans jamais pouvoir, en raison de la nature de son objet, l’atteindre. Pourtant, la scientificité de l’histoire est-elle vraiment une prétention abusive ? Nous chercherons enfin de quel point de vue l’histoire peut répondre aux critères de la scientificité.

1. L’histoire est une science impossible

A. si l’histoire était une science, elle serait une « science des individus ».

Pour Schopenhauer, l’histoire ne peut même pas être tenue pour une connaissance. « Condamnée à ramper sur le terrain de l’expérience », l’histoire n’est qu’un récit de faits individuels, une « demi-connaissance toujours imparfaite » qui « doit encore se résigner à ce que chaque jour nouveau, dans sa vulgaire monotonie, lui apprenne ce qu’elle ignorait auparavant ».

Dans un premier temps, on peut penser que l’histoire est une science impossible dans la mesure où la nature de son objet lui interdit d’être une science. En effet, le discours de l’historien porte sur un milieu humain dont, au contraire d’un milieu naturel qui se caractérise par son immuabilité, il semble impossible de dégager des lois . Or, si la science se définit comme une connaissance identifiant des rapports de causalité entre des faits, il semble que l’histoire ne puisse être une science. C’est ce que souligne Schopenhauer : si l’histoire était une science, elle serait une «  science des individus  », c’est-à-dire des faits nouveaux, uniques, que l’on ne peut rapporter à aucun système. Or, une telle science n’est précisément pas une science, dès lors que la science se définit par sa capacité à subsumer des faits sous des lois.

B. Le discours de l’historien ne peut prétendre à l’objectivité

Si Schopenhauer marque une première limite aux prétentions scientifiques de l’histoire, il est possible d’ajouter à cela que le discours de l’historien est nécessairement un discours subjectif. Le matériau de l’historien est en effet fragmentaire : à partir de traces, d’archives, de bribes du passé, il doit proposer une interprétation qui fait nécessairement intervenir sa subjectivité . Or, si le discours scientifique se caractérise par son objectivité , il semble bien que l’histoire ne puisse être identifiée à une science qui exige l’impartialité et l’objectivité de ses résultats.

[Transition] Pourtant, le discours de l’historien est-il condamné à ne recueillir qu’une succession de faits, interprétés et déformés par sa subjectivité ?

2. L’histoire n’est pas une science impossible

A. l’historien dégage des régularités.

En réalité, dire qu’il est impossible pour l’histoire d’être une science au motif que le discours historien ne satisferait pas à ces deux critères de scientificité que sont l’établissement de lois nécessaires et l’objectivité, c’est présupposer qu’il n’existe qu’un seul type de lois et d’objectivité. Or, il faut distinguer, comme le souligne Max Weber, les «  sciences de la nature  » – qui mettent au jour des lois nécessaires, fixes et rigides – des «  sciences du réel  » comme l’histoire, qui tendent à identifier des régularités générales , des « tendances », souples, relatives et évolutives.

S’il est impossible de mettre au jour des lois nécessaires du milieu humain, dit Weber, c’est que le milieu humain ne peut se contenter de l’application de lois rigides de type physique mais exige une explication causale plus complexe que le milieu naturel. Ainsi, l’historien doit dégager des schémas d’interprétation, en s’appuyant sur un pluralisme causal seul à même de cerner la singularité d’un événement.

B. La science n’exclut pas le recours à la subjectivité

C’est ainsi que la subjectivité de l’historien se trouve nécessairement impliquée dans sa démarche scientifique : s’il est impossible à l’historien de se dépouiller de sa subjectivité, d’après Weber, il ne faut pas voir dans ce recours à la subjectivité ce qui empêche l’histoire d’être une science, mais au contraire ce qui lui permet d’en être une, car l’historien doit s’appuyer sur elle dans sa visée scientifique. L’historien est un interprète du passé : sa subjectivité intervient nécessairement, par exemple au moment de constituer l’objet historique. S’il lui est impossible de faire abstraction de son vécu, de ses valeurs, de sa singularité, il doit les mettre au service de l’histoire en les confrontant aux valeurs du passé.

[Transition] Mais s’il est possible à l’histoire d’être une science, ne revendique-t-elle pas pourtant une spécificité parmi les autres sciences ?

3. L’histoire est une science humaine

À une deuxième partie critique, vous pouvez ainsi faire succéder une troisième partie qui tire les conséquences de cette critique.

A. L’histoire est une science qui revendique un mode d’explication causale particulier

La spécificité de l’histoire en tant que science humaine tient au fait qu’il n’existe aucune vérité figée du passé : c’est précisément parce que l’intervention de l’historien fait partie de l’histoire, dit Weber, que l’histoire s’enrichit sans cesse de nouvelles interprétations .

Qu’il s’agisse d’une interprétation ne remet pas en cause le caractère scientifique du discours historien : là encore, il faut définir une scientificité propre à l’histoire. La science historique, d’après Weber, revendique un certain type de scientificité lié à un mode d’explication causale étranger à la notion de loi, de même qu’elle revendique une objectivité spécifique.

B. L’histoire est une science qui invente un type d’objectivité

Ricœur distingue une « mauvaise subjectivité », qui consisterait par exemple, à partir d’un jugement de valeur pour interpréter un fait du passé, en une « bonne subjectivité » qui interviendrait dans la confrontation des valeurs de l’historien aux valeurs du passé.

C’est précisément ce que souligne Paul Ricœur, en distinguant différents «  niveaux d’objectivité  », celle-ci étant définie comme « ce que la pensée méthodique a élaboré, mis en ordre, compris, et ce qu’elle peut ainsi faire comprendre ». De ce point de vue, l’histoire doit prétendre à un certain type d’objectivité, dans laquelle intervient nécessairement la subjectivité de l’historien. « Cela ne veut pas dire, précise-t-il, que cette objectivité soit celle de la physique ou de la biologie : il y a autant de niveaux d’objectivité qu’il y a de comportements méthodiques. Nous attendons donc que l’histoire ajoute une nouvelle province à l’empire varié de l’objectivité. »

En définitive, on peut dire que l’histoire, loin d’être une science impossible, est une science qui, inventant un nouveau type d’objectivité et revendiquant un mode d’explication causale étranger à la notion de loi , définit sa propre scientificité. Si elle est, en tant que science humaine, bien distincte des sciences expérimentales ou formelles, il n’en reste pas moins qu’elle est, du point de vue de sa méthode, une science.

Dissertation : Les œuvres d’art éduquent-elles notre perception ?

Dissertation : l’historien a-t-il quelque chose à nous dire de l’avenir .

L'équipe étudiant.es

L'équipe étudiant.es

étudiant.es : une équipe de jeunes étudiants vous proposant chaque jour du contenu de qualité sur la vie étudiante en France.

En rapport avec cet article

Le Parti Vert lance une campagne électorale générale en s'engageant à protéger le NHS de la privatisation et à nettoyer les rivières

Le Parti Vert lance une campagne électorale générale en s'engageant à protéger le NHS de la privatisation et à nettoyer les rivières

« Es-tu tombé sur la tête ? »  Biden donne une réponse sarcastique à une question sur son âge

« Es-tu tombé sur la tête ? » Biden donne une réponse sarcastique à une question sur son âge

Le ministre conservateur devient la propriété d'un journaliste après une grève « politique » des jeunes médecins

Le ministre conservateur devient la propriété d'un journaliste après une grève « politique » des jeunes médecins

« Super gênant pour quelqu'un en campagne électorale » : qu'arrive-t-il à Trump s'il est reconnu coupable

« Super gênant pour quelqu'un en campagne électorale » : qu'arrive-t-il à Trump s'il est reconnu coupable

Ross Greer raising a fist at his oath in the Scottish Parliament

Débats sur les élections générales : les Verts en colère contre l'exclusion du débat des dirigeants écossais

« Question de vie ou de mort » : un ancien procureur américain dénonce la dernière décision « absurde » du juge Cannon

« Question de vie ou de mort » : un ancien procureur américain dénonce la dernière décision « absurde » du juge Cannon

Articles populaires.

Découvrez les opportunités professionnelles du textile

Découvrez les opportunités professionnelles du textile

En quoi est-ce nécessaire pour étudiant de s’équiper d’un dictaphone ?

En quoi est-ce nécessaire pour étudiant de s’équiper d’un dictaphone ?

Mastère en école de commerce : qu'est-ce qui devrait primer dans votre choix aujourd'hui ?

Mastère en école de commerce : qu’est-ce qui devrait primer dans votre choix aujourd’hui ?

Articles recommandés.

Classement des meilleures prépas en architecture

Classement des meilleures prépas en architecture

Le métier de secrétaire assistant

Le métier de secrétaire assistant

Le chemin vers la réussite : comment effectuer un master informatique à Lille ?

Le chemin vers la réussite : comment effectuer un master informatique à Lille ?

Comment réussir son parcours universitaire ?

Comment réussir son parcours universitaire ?

Faire ses études dans les affaires internationales : comment se préparer au monde de demain ?

Faire ses études dans les affaires internationales : comment se préparer au monde de demain ?

Maformation.fr : votre guide vers la formation professionnelle idéale

Maformation.fr : votre guide vers la formation professionnelle idéale

Créer son site Internet en tant que jeune entrepreneur

Créer son site Internet en tant que jeune entrepreneur

Études à l'étranger : les 5 meilleures destinations pour les étudiants français

Études à l’étranger : les 5 meilleures destinations pour les étudiants français

Trouvez votre emploi de chirurgien à Paris dès maintenant

Trouvez votre emploi de chirurgien à Paris dès maintenant

Que peut-on attendre d'un cours d'art en ligne ?

Que peut-on attendre d’un cours d’art en ligne ?

Comment épargner quand on est étudiant ?

Comment épargner quand on est étudiant ?

Quels sont les débouchés après une école de finance ?

Quels sont les débouchés après une école de finance ?

Comment faire monter en compétence ses collaborateurs ?

Comment faire monter en compétence ses collaborateurs ?

Comment savoir sa classe en avance ?

Comment savoir sa classe en avance ?

Comment calculer sa moyenne générale

Comment calculer sa moyenne générale ?

Le métier de secrétaire médical : un acteur clé du secteur médico-social

Le métier de secrétaire médical : un acteur clé du secteur médico-social

Qui sommes nous ?

Étudiant.es vous propose chaque jour le meilleur de l’actualité étudiante, ainsi que des classements et avis sur toutes les écoles en France.

Classements et avis des écoles en France en 2021 | Étudiant.es

Recevoir notre newsletter

Recevez les dernières actualités étudiantes en France directement par email.

  • Mentions légales

© 2024 Étudiant.es | Classements et avis des écoles en France en 2024 par Tremplin Numérique

LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC

  • Archives du BAC (43 531)
  • Art (11 061)
  • Biographies (6 177)
  • Divers (47 455)
  • Histoire et Géographie (17 971)
  • Littérature (30 270)
  • Loisirs et Sports (3 295)
  • Monde du Travail (32 158)
  • Philosophie (9 544)
  • Politique et International (18 653)
  • Psychologie (2 956)
  • Rapports de Stage (6 975)
  • Religion et Spiritualité (1 441)
  • Sante et Culture (6 435)
  • Sciences Economiques et Sociales (23 576)
  • Sciences et Technologies (11 297)
  • Société (10 929)
  • Page d'accueil
  • / Philosophie
  • / Le Bonheur

« la philosophie est-elle une science ?».

Par Louka Vega   •  27 Novembre 2021  •  Dissertation  •  1 232 Mots (5 Pages)  •  2 419 Vues

Nous allons ici aborder un sujet qui touche de près chaque culture, chaque société et qui nous donne une meilleure vision du monde dans lequel nous vivons. Source d’innombrables questionnements, cette problématique suscite au fond de chaque homme une curiosité et un engouement qui, par le biais d’hypothèses et d’expériences, mènent souvent à un but final : celui de mieux comprendre et expliquer le monde qui nous entoure.

                        Vous l’avez compris, nous allons développer un thème touchant aux sciences, mais plus particulièrement nous pencher sur une question que beaucoup se posent ; « la philosophie est-elle une science ?».

                     Pour y répondre, notre analyse se construira autour d’une image de la science qui se définit comme un ensemble de connaissances diverses, basées sur des expériences concrètes. Mais n’est-elle pas plus complexe que cela?

                   Notre analyse ne peut se réaliser sans comparer la science à la philosophie qui, justement, lui est intimement liée. En effet, celle-ci peut se définir comme l’étude fondamentale de la connaissance. Notre travail consistera donc à démêler l’écheveau complexe des liens existants entre philosophie et sciences. Bien entendu, notre but final étant de savoir si la philosophie est une science.

Entrons à présent dans le vif du sujet en essayant tout d’abord de comprendre d’où viennent ces liens entre philosophie et science. Nous pensons que toute démarche scientifique nécessite obligatoirement une réflexion philosophique même si celle-ci reste très subtile. En effet, lorsqu’un scientifique effectue un travail, celui-ci engage forcément des questionnements philosophiques au sens large, comme par exemple : comment travailler, comment transmettre un savoir, en suis-je capable ? Ces questions auxquelles on ne pense jamais lorsque l’on lit ou analyse un travail scientifique, sont souvent la base même de ce travail. C’est à travers ce genre d’exemple que nous voyons que la philosophie peut jouer un rôle déterminant dans nos vies au quotidien tout en restant dans l’ombre de choses qui nous paraissent plus importantes.

Mais alors, pourquoi toujours opposer science et philosophie alors que l’une et l’autre peuvent très bien se compléter ? En effet, pourquoi procéder à une expérience si on ignore pourquoi on la fait? Tant de questions auxquelles nous tentons de répondre par le fait que philosophie et science sont quelque part indissociables. La philosophie guide la science à travers des raisonnements qui n’ont pas toujours comme finalité une réponse qui contente nos esprits modernes et souvent fermés. La science va donc être guidée vers des questions qui tourmentent l’humanité, et auxquelles elle n’a pas encore trouvé de solution et elle va avoir pour but d’y trouver une réponse claire et basée sur des expériences concrètes afin que nous puissions l’accepter.

Mais alors, si complémentaires soient elles, pourquoi la philosophie est un peu dans l’ombre de la science ? Et bien nous pensons simplement que l’homme est plus apte à recevoir des réponses à ses questions lorsque celles-ci sont basées sur des dispositifs expérimentaux car elles nous paraissent plus stables et compréhensibles.

Cette aptitude à comprendre et à accepter plus facilement la science que la philosophie nous mène à nous poser la question suivante : « la philosophie ne deviendrait-elle pas de la science à partir du moment où la question philosophique serait prise en charge par la science pour en tirer une réponse basée sur des expériences concrètes ? ». En effet, des questions auxquelles les philosophes ne peuvent pas donner de réponses qui contentent nos esprits, sont une aubaine pour les scientifiques qui, de ce fait, peuvent laisser libre cours à leur expériences diverses afin d’essayer de trouver une réponse qui nous comblera.  Nous allons nous diriger dès à présent doucement vers une conclusion mais avant cela il nous restera deux points essentiels à aborder. Il évident que depuis le début de ce travail nous nous penchons sur les relations existantes entre philosophie et sciences et ce, avec une vision assez actuelle de la chose. Mais bien entendu, nous n’oublions pas le passé qui nous révèle une vision bien différente des relations qui existaient entre sciences et philosophie. En effet, dans l’Antiquité, la philosophie était considérée comme la plus grande des sciences, inspirant même les autres sciences comme la physique. Mais alors d’où vient la cassure existante aujourd’hui entre ces deux parties qui étaient pourtant si inséparables à l’époque? Et bien, c’est l’apparition de la méthode expérimentale et le développement des sciences positives qui sont à l’origine de cette séparation. C’est donc à partir de cela que l’humanité pourrait se faire à l’idée que la philosophie et la science ne sont plus faites pour être liées et notre travail tend pourtant a prouver le contraire.  Enfin, le dernier point que nous analyserons et qui, nous confortera dans l’idée que la science et la philosophie entretiennent des liens solides, sera consacré au but final recherché par la philosophie et la science.

IMAGES

  1. La philosophie est-elle une science?

    dissertation philosophie l'histoire est elle une science

  2. Résumé Chapitre 1

    dissertation philosophie l'histoire est elle une science

  3. L Histoire Est Elle Une Science Dissertation

    dissertation philosophie l'histoire est elle une science

  4. Méthodologie 1 Dissertation philosophique

    dissertation philosophie l'histoire est elle une science

  5. Dissertation Corrige Philosophie

    dissertation philosophie l'histoire est elle une science

  6. L Histoire Est Elle Une Science Dissertation

    dissertation philosophie l'histoire est elle une science

VIDEO

  1. Idées reçues sur la dissertation

  2. CV 25 L'Histoire est-elle une Science ?

  3. Le pire argument de l'histoire de la philosophie

  4. Dissertation: L'histoire est-elle une science ? (philosophie)

  5. L'INTRODUCTION en PHILOSOPHIE Terminale / Sujet de type 1

  6. Bac de philosophie : comment rédiger l'antithèse de sa dissertation de philosophie ?

COMMENTS

  1. L'histoire est-elle une science

    L'histoire en effet ne détermine pas des lois ou des enchaînements universels de causes et d'effets, comme le fait la science physique, mais elle étudie des cas particuliers ; c'est pourquoi selon Schopenhauer « elle est une connaissance sans être une science, car nulle part elle ne connaît le particulier par le moyen de l'universel, mais ...

  2. Philosophie: L'histoire est-elle une science humaine

    Ce phénomène scientifique a été expliqué par Georges Canguilhem dans son livre Structuralisme et marxisme : « L'histoire d'un concept ne peut pas être une histoire mélodique, mais une histoire qui suppose le rapport avec ce système dans lequel les concepts qui s'interceptent trouvent et se donnent réciproquement leur sens ».

  3. L'histoire est-elle une science?

    « L'histoire est la science des faits passés. » c'est ce qui affirme le scientifique Francis Bacon au XXVIème siècle. Mais, Maxime Chattam en 2006 prononce la phrase suivante « Les vainqueurs sont ceux qui écrivent l'Histoire.», par conséquent l'histoire ne serait plus exacte, comme la science.

  4. Arthur Sshopenhauer: L'histoire est-elle une science

    L'histoire est une connaissance, sans être une science, car nulle part elle ne connaît le particulier par le moyen de l'universel, mais elle doit saisir immédiatement le fait individuel et, pour ainsi dire, elle est condamnée à ramper sur le terrain de l'expérience.

  5. L'histoire est-elle une science

    L'histoire ne peut être une science exacte ou expérimentale, comme la physique. En effet, « l'histoire ne repasse pas les plats », c'est-à-dire qu'elle ne se répète pas, et qu'on ne peut y reproduire une expérience. Elle est donc une science « morale » ou « humaine », qui repose sur le travail de l'historien.

  6. L'histoire est-elle une science impossible

    Dans un premier temps, nous verrons pourquoi l'histoire est une science impossible dans la mesure où elle prétend à la scientificité sans jamais pouvoir, en raison de la nature de son objet, l'atteindre. Pourtant, la scientificité de l'histoire est-elle vraiment une prétention abusive ? Le discours historien n'a-t-il rien de scientifique ?

  7. PDF L'histoire est-elle une science impossible

    I. L'histoire est une science compliquée. A. Les critères de scientificité non remplis. La science se définit comme une connaissance universelle, indiscutable, vraie pour tous en toute occasion. Elle se caractérise par les principes de scientificité, c'est-à-dire que les connaissances scientifiques sont vérifiables et reproductibles.

  8. Cournot : L'histoire est-elle une science

    Cournot : L'histoire est-elle une science ? Publié le 6 mai 2017. Ce qui fait la distinction essentielle de l'histoire et de la science, ce n'est pas que l'une embrasse la succession des événements dans le temps, tandis que l'autre s'occuperait de la systématisation des phénomènes, sans tenir compte du temps dans lequel ils s'accomplissent.

  9. L'Histoire est-elle une science?

    Problématique : Le terme d'histoire revêt, en français deux significations : le récit des événements passés, et, l'ensemble de ces événements eux-mêmes. Le récit des événements passés peut-il constituer une science en mesure de conditionner les événements futurs ? Comment faut-il écrire l'histoire ? Peut-on tirer des leçons de l'histoire ?

  10. L'histoire

    I) Thèse : l'histoire n'est pas une science : les arguments de Schopenhauer. Schopenhauer part d'une citation d'Aristote qui dit que « la poésie est plus philosophique et d'un caractère plus élevé que l'histoire ». Pour lui la poésie sert davantage à la connaissance de l'Homme que l'histoire.

  11. Dissertation : l'histoire est-elle une science

    Dissertation : l'histoire est-elle une science ? Lecture. Résumé. Sommaire. Extraits. page: sur 2. Résumé du document. Est-il alors possible de rapprocher histoire et science ? L'histoire constitue-t-elle une. science à part entière ?

  12. PDF Méthode de la dissertation philosophique

    «Toute pensée est-elle un calcul?», «L'histoire est-elle une science?», «Qu'est-ce qu'une action réfléchie?»), on peut les définir l'un à la suite del'autre: 2. Entermesaristotéliciens,unebonnedéfinitiondoitnonseulementénoncerlegenre, maiségalementladifférencespécifique(Topiques,IV,101b20;V,101b35-102a20);c'est

  13. Philosophie : Cours sur l'Histoire

    La philosophie s'est interroger sur la question de la scientificité de l'histoire : l'histoire peut-elle être une science ? L'histoire pure avait coutume de ne considérer que les évènements, c'est-à-dire des faits uniques, irrépétables, liés en général à l'existence de personnages historiques.

  14. L'histoire est elle une science?

    Nous présenterons d'abord les éléments de la scientificité et ensuite nous montrerons que l'histoire n'est pas une science exacte. l'histoire a des caractéristiques semblables à celles d'une discipline scientifique. Ce sont un objet précis, une démarche propre et des faits vérifiés à partir de sources.

  15. L'histoire est elle une science?

    L'histoire est elle une science? Obtenir ce document. Extrait du document. « RAPPEL DE COURS: HISTOIRE ET SCIENTIFICITE ? C'est la question de l'objectivité de l'histoire. L'histoire ne peut être une science exacte ou expérimentale, comme la physique.

  16. Philosophie : L'histoire est-elle une science impossible

    I. L'histoire est une science compliquée. A. Les critères de scientificité non remplis. La science se définit comme une connaissance universelle, indiscutable, vraie pour tous en toute occasion. Elle se caractérise par les principes de scientificité, c'est-à-dire que les connaissances scientifiques sont vérifiables et reproductibles.

  17. l'histoire est elle une science?

    L'histoire n'est pas une science. Elle dépend trop des témoignages humains - Elisabeth Vonarburg. L'histoire est la science du malheur des hommes. - Raymond Queneau. On ne connaît pas complètement une science tant qu'on n'en sait pas l'histoire. - Auguste Comte.

  18. Philagora, ressources culturelles

    L'histoire est-elle une science? Site Philagora, tous droits réservés. _______________________________________________________ Un tel sujet est réductible à un jugement, affirmation d'un lien entre 2 concepts: L'histoire = X, la science = Y.

  19. L'histoire est-elle une science

    L'histoire est une science humaine, mais pas une science expérimentale puisqu'il s'agit de l'étude du passé de l'homme. Elle consiste à comprendre les modes de vie, les phénomènes sociaux et culturels qui permettent de tirer des enseignements pour le présent et le futur.

  20. L'histoire est-elle une science impossible

    L'histoire est-elle une science impossible ? 7 juin 2014 Hervé Moine dissertation, Philosophie, sujet de bac. L'histoire est-elle une science impossible ? Pourquoi ne pas réviser la philosophie en vous entraînant sur ce sujet, proposé aux élèves de la série ES, au Liban, dans le cadre du baccalauréat 2014 ?

  21. Notion la science : pour la dissertation

    Une expérience cruciale est une expérience qui permet à elle seule de vérifier ou d'invalider une théorie. Elle est suffisante pour juger de la vérité ou de la fausseté de l'hypothèse examinée. L'expérience de Galilée que nous venons de décrire, par exemple, est une expérience cruciale. Si la boule plus lourde tombait plus ...

  22. Dissertation : L'histoire est-elle une science impossible

    Dans un premier temps, nous verrons pourquoi l'histoire est une science impossible dans la mesure où elle prétend à la scientificité sans jamais pouvoir, en raison de la nature de son objet, l'atteindre. Pourtant, la scientificité de l'histoire est-elle vraiment une prétention abusive ? Le discours historien n'a-t-il rien de scientifique ?

  23. « la philosophie est-elle une science ?».

    Source d'innombrables questionnements, cette problématique suscite au fond de chaque homme une curiosité et un engouement qui, par le biais d'hypothèses et d'expériences, mènent souvent à un but final : celui de mieux comprendre et expliquer le monde qui nous entoure.